Pour prévenir et guérir la Malaria: les Armoises d’Artémis ou les vaccins chimériques de la Pharmacratie?

Première partie. Malaria : le Catalogue du Génocide Pharmacratique

Sans vouloir nous appesantir sur ce sujet, car là n’est pas l’objectif, précisons, nonobstant et fondamentalement, que le syndrome de la Malaria existe, surtout, de par le fait qu’une bonne partie de l’humanité est privée des conditions sanitaires les plus primordiales, pour ne pas parler d’une absence d’accès primaire à de l’eau potable digne de ce nom – et pour ne pas parler, non plus, d’un effondrement total du système immunitaire généré par la synergie entre une foultitude de toxiques, en tous genres, déversés dans le corps humain et dans le corps de la Biosphère. J’ai eu le plaisir de contrebander, pendant une vingtaine d’années, une pléthore de semences de Vie dans de nombreux pays tropicaux, de divers continents – et où parfois les guérillas sévissaient à portée de vol de papillon – et il est clair que certaines conditions sanitaires feraient s’évanouir une bonne partie de la classe moyenne bien emmitouflée dans ses croyances dans le Progrès.

Le scandale du non-accès, de milliards d’êtres humains, à un assainissement et à de l’eau potable vient du fait que 99% des ressources planétaires sont dans la main avide d’une poignée d’individus voleurs, et menteurs, terrés dans les paradis fiscaux – en grande partie des mâles obsédés de la Bourse et refoulés des bourses. Ce non-accès dramatique vient, également, du fait que chaque année, des trillions de dollars et d’euros d’argent public sont dépensés/divergés pour les guerres provoquées par les mêmes, pour les armements, pour les colossales subventions aux multinationales, pour armer des mouvements de déstabilisation, etc, etc… Et, bien sûr, pour “renflouer” les banques, les multinationales de l’automobile, des assurances et tutti quanti… Et flouer les citoyens en les faisant même voter au nom de démocraties qui n’ont jamais, intrinsèquement, existé de par le fait que leurs “concepteurs” (à savoir le complexe bancaire et militaro-industriel) ont omis d’y inclure le paramètre essentiel de la transparence – du moins la transparence pour eux-mêmes, les Autorités auto-proclamées – en cette époque d’espionnage systématique et de bafouement de la liberté des peuples au nom de la lutte contre un terrorisme que ces Autorités ont elles-mêmes fabriqué de toutes pièces. Continue reading “Pour prévenir et guérir la Malaria: les Armoises d’Artémis ou les vaccins chimériques de la Pharmacratie?”

Tulsis et autres Vérités Basilico-moléculaires pour se libérer de la Terreur Pharmacratique

Même si la rédaction de cet article m’a demandé une semaine bien entière de temps linéaire, le cheminement de mon écriture est, nonobstant, inspiré de la spontanéité du Temps de Rêve – en l’occurrence présente, sous l’égide des Muses des Ocimum et des Ganjas. Seule me passionne  la synergie entre les genres et cela fait une bonne douzaine d’années que je me suis laissé inspirer par la vision très Goethéenne de l’écriture  non-linéaire de mon guide en plantes médicinales, Stephen Harrod Buhner.

Spontanéité vient du latin “spons” pour autonomie, indépendance mais il n’est d’indépendance authentique que dans l’acceptation des visions, des in/spirations émanant du Temps de Rêve. Cette spontanéité dans mon écriture est quotidiennement et thérapeutiquement (dans le sens d’un exutoire de la rage) soutenue par ma respiration musicale Gaïenne favorite, le groupe Omnia. [63] Kokopelli. Earth Warrior. L’archétype de la jeune guerrière pointant sa flèche est parfaitement en synchronicité avec les urgences de survie de notre époque. L’être humain nu, mais génial, face à la robotisation/militarisation orchestrée par un petit gang de déments. 

Les travaux de Stephen feront l’objet de certains de mes prochains articles: ses quatre ouvrages sur la Boréliose de Lyme et ses co-infections; sa panoplie planétaire de plantes médicinales anti-bactériennes et anti-virales;

les termes “anti-bactériens et anti-viraux” font partie de la même illogique linéaire lorsque l’on sait que le corps humain est approximativement composé de 48 trillions de cellules, 40 trillions de bactéries et 400 trillions de virus [58]

et son argumentation imparable – de ce que j’affirme depuis plus de 20 années – quant au fait que les plantes dites invasives sont non seulement des plantes pionnières sur le plan de l’écosystème ravagé mais aussi des plantes pionnières dans la guérison de nouvelles pathologies humaines au sein de ce même écosystème ravagé. Je remercie toutes les lectrices/lecteurs pour leur patience à sauter avec moi de pierre en pierre lancée dans la mare, très feutrée, de la Terreur Pharmacratique.

Nous avons créé le Jardin Botanique de la Mhotte, dans l’Allier, en octobre 1992, il y a de cela un quart de siècle – Jocelyn Moulin, Sofy et Dominique Guillet. Jocelyn, notre ami, notre frère et compagnon de combat pour la Biodiversité pendant 25 années, vient de nous quitter, cet été 2017, [59] pour repartir vers le coeur de la Biosphère, vers l’autre côté du voile, et je lui dédie ce présent article consacré à la Tulsi, la plante médicinale la plus respectée en Inde, ce pays que Jocelyn appréciait tant de par ses affinités philosophiques et sur son chemin de Bhakti.Le Jardin Botanique de la Mhotte fut la grand-mère de Kokopelli et Jocelyn fut l’un des gardiens charismatiques de la sagesse des semences – et notre porteur de paroles le plus enthousiaste, dans le sens de feu sacré.

« Il nous faut des porteurs de paroles avec des chenilles d’acier dans la tête

Pour conduire, dans les vallées, ce peuple hagard de jeunes gens ». Jacques Bertin.

Une page est tournée pour Kokopelli après 25 années d’existence: une nouvelle équipe jeune, géniale et dynamique depuis 2013; un nouveau bâtiment exemplaire; de nouvelles dynamiques sociales, tant en interne qu’en externe; une nouvelle ferme; de nouveaux projets associatifs. Durant ces 25 premières années, nous avons accentué notre travail sur la protection de la biodiversité des plantes alimentaires. Nous ne pouvions pas être sur tous les fronts mais nous avons, nonobstant, introduit discrètement un nouvel arc-en-ciel de plantes médicinales dès 1994, avec Terre de Semences; nous l’avons consolidé à partir de 2013 (en répartissant un très grand nombre d’espèces médicinales au sein de notre réseau Kokopelli de producteurs bios) et notre intention, maintenant, chez Kokopelli, est de lancer les pleins feux sur la liberté des plantes médicinales et donc la liberté de faire circuler des semences pour les cultiver et donc la liberté de faire circuler des informations pour mieux les utiliser en thérapeutique familiale.

Il n’est que temps de faire imploser la Terreur Pharmacratique

Après avoir lutté pendant 25 années pour la liberté des semences potagères, nous sommes fiers, chez Kokopelli, de constater que la brèche est bien ouverte et que de nombreuses dynamiques semencières similaires sont en train d’émerger, ici et là – ce qui est tout à notre honneur de libérateurs de la semence! – y compris de la part des multinationales de la distribution, tel Carrefour, qui se lancent sur le marché du “marché interdit”.

La brèche légale des plantes potagères étant bien ouverte et béante, nous proposons, chez Kokopelli, d’en ouvrir une nouvelle sur le front des plantes médicinales.

Et oui, bien sûr, le Cannabis fait aussi partie intégrante des plantes médicinales. Et tout autant les nombreuses espèces de fleurs annuelles – les tagètes, les ipomées, les tabacs, les nigelles, les pavots, les cosmos, etc – qui sont de puissantes plantes de par leurs propriétés médicinales, aphrodisiaques et même enthéogéniques. Ces propriétés sont diligemment occultées par les Autorités qui sont relativement enclines, par essence, à brandir la menace de l’exercice illégal de la pharmacopée – afin de briser toute tentative d’autonomie thérapeutique. 

Au vu de l’état sanitaire des populations, cela va prochainement très mal se passer. Cela se passe déjà très mal.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) – un truc dans le machin des Nations Désunies et normalement un gang de menteurs invétérés à la solde de la Pharmacratie et strictement contrôlés par Bill Gates et sa fondation – vient de déclarer qu’il n’existe plus de stocks d’antibiotiques [54] mais qu’en fait, ce n’est pas si grave que cela car la grande majorité des microbes n’y sont plus sensibles. [55]

Je répète ce pour quoi je me suis fait abondamment insulter de par le passé: aux USA, chaque année, ce sont près d’1 million de personnes qui décèdent des effets collatéraux iatrogéniques de la médecine conventionnelle – dont des effets, directs ou indirects, des centaines de millions de tonnes d’antibiotiques déversées dans la Biosphère par l’agriculture et la médecine conventionnelles. [56] [57]  Aux USA, cela se traduit par deux millions de cas, chaque année, d’infections dues à des résistances aux antibiotiques. [64] Les effets collatéraux iatrogéniques de la médecine conventionnelle constituent les 3ème et 4 ème causes cumulées de décès dans ce pays, la 3ème étant induite par les super-bugs des hôpitaux, les infections nosocomiales, dedans et dehors maintenant, devenues intraitables donc mortelles.

N’oublions pas que dans les années 70, la fin des maladies infectieuses était claironnée, par les biologistes prix Nobel, pour l’an 2000. Nous sommes en 2017 et plus rien ne fonctionne dans le domaine des antibiotiques.  La situation sanitaire est catastrophique.

Aux USA, tous les ans, ce sont des millions de personnes qui sont atteintes de maladies sexuellement transmissibles – selon certaines études, 25 % des adolescents, chaque année, sont contaminés. La bactérie provoquant la gonorrhée est déjà résistante à la pénicilline, à la tétracycline et aux fluoroquinolones; et elle est en train de devenir très rapidement résistante à l’azithromycine ainsi qu’aux céphalosporines, tel que le ceftriaxone. Le Center for Disease Control and Prévention des USA a déclaré, en août 2017, [65] que lorsque la gonorrhée est résistante à ces deux derniers remèdes, il n’est que peu de choses que la médecine conventionnelle puisse faire. Et que deviennent les êtres humains porteurs de gonorrhée résistante?

La situation est d’autant plus grave que l’antibiotique de dernier recours, la colistine, est désamorcé par un gène, mcr-1, qui se promène sur la planète, dans une trentaine de pays, depuis 2015, l’année où il a été découvert en Chine. Une récente étude chinoise a mis en exergue que les bactéries porteuses de ce gène de résistance à la colistine (principalement Escherichia coli, 97% ) furent détectées dans 71% des échantillons d’eau, dans 51% des excréments d’animaux de ferme, dans 36% des échantillons alimentaires (mais dans 57% des échantillons de viande) et dans 28% de citoyens Chinois. [66] La situation sanitaire est extrêmement catastrophique car les bactéries sont assez enclines à se partager le gène mcr-1 qui se balade sur des plasmides.

Le revue Microbiology vient juste de publier, en novembre 2017, la dernière étude (portant sur Salmonella enterica sv. typhimurium et Escherichia coli) prouvant, pour ceux qui auraient des doutes, que les herbicides glyphosate et dicamba [64] induisent un énorme facteur de résistance aux antibiotiques. Ainsi que les milliers d’autre biocides déversés quotidiennement dans la Biosphère.

L’intention de cet article est d’être un (début de) référent sur la matière des Tulsis et des qualités médicinales des Basilics et autres Ocimum. En France, le monde des plantes médicinales est bouleversant d’apathie et d’inertie,

malgré qu’une multitude de naturo-millepattes s’égosillent en tous sens, sur la Toile, en répétant, ad nauseam, les incohérences qu’ils ont lues chez un collègue

et malgré qu’une multitude d’ouvrages soient écrits sur le thème, tous des copier-coller, fadasses, les uns des autres et ne couvrant que quelques dizaines de plantes, toujours les mêmes, celles “libérées” par les Autorités.

Ainsi que l’enseigne Stephen Harrod Buhner, l’un des meilleurs thérapeutes herbalistes, doublé d’un barde/shaman, triplé d’un clown – et je lui rends hommage dans mon nouveau site anglais sur l’Ethnobotanique Gaïenne [51] – il est vain de penser soigner les humains avec les mêmes plantes et les mêmes protocoles que trente années en arrière. Stephen plaide pour le recours à de multiples pharmacopées: Amérindienne, Indigène, Ayurvédique, Européenne, Chinoise, etc… et de nouveaux protocoles impliquant des complexes très diversifiés de plantes. Pourquoi? A cause de l’effondrement du système immunitaire humain et d’une contamination catastrophique de la Biosphère.

Sur le seul thème de la Borréliose de Lyme – et sur ses co-infections avec les mycoplasma, les bartonella, etc – Stephen a rédigé quatre ouvrages que j’étudie présentement afin de tenter, un jour proche, d’écrire un article circonstancié présentant une palette de plantes médicinales ayant fait leur preuves dans cette pandémie silencieuse qui est en train de ruiner la vie de millions d’êtres humains, une pandémie qui est en train de dévaster la paysannerie sur la côte est des USA, par exemple.

L’Ordre des Pharmaciens a imposé sa Terreur Chimique et tout le monde se tient coi. Il existe des (dizaines de) milliers de plantes médicinales, sur la planète, et une poignée de quelques dizaines ont été “libérées”, en France, par les Autorités. Pour la protection des consommateurs, s’entend.

Qui a conféré le droit à ces Autorités – ou à l’Ordre des Pharmaciens du Maréchal Pétain – de légiférer sur l’accès aux plantes médicinales de cette planète à savoir d’en interdire l’accès  et, en premier lieu, d’en occulter/interdire la connaissance de l’existence même?

Nous exigeons la liberté des plantes médicinales et ce n’est, d’ailleurs, pas même un droit à revendiquer car jamais personne ne nous l’a vraiment ôté!

C’est juste un mirage, tout comme de nombreux rouages virtuels qui font fonctionner la machine de l’abêtissement.

Tel Facebook: la reprise de l’Internet par la Mafia. Deux milliards d’humains livrant, librement – c’est du moins ce qu’ils pensent – toute leur intimité que les robots des systèmes identitaires, marchands et bancaires n’ont pas encore réussi à collecter.

Tel Facebook: la destruction du tissu social et la zombification de deux milliards de cerveaux humains

« I don’t know if I really understood the consequences of what I was saying, because [of] the unintended consequences of a network when it grows to a billion or 2 billion people and … it literally changes your relationship with society, with each other … It probably interferes with productivity in weird ways. God only knows what it’s doing to our children’s brains. » « Dieu seul sait ce que Facebook fait aux cerveaux de nos enfants ». Sean Parker, co-fondateur de Facebook.

Tel Facebook: un fonctionnement fondé sur la dopamine  

et sur «une faille de la psychologie humaine»

« And that means that we need to sort of give you a little dopamine hit every once in a while, because someone liked or commented on a photo or a post or whatever. And that’s going to get you to contribute more content, and that’s going to get you … more likes and comments… It’s a social-validation feedback loop … exactly the kind of thing that a hacker like myself would come up with, because you’re exploiting a vulnerability in human psychology. » Sean Parker, co-fondateur de Facebook. [50]

Cet article sur les Tulsis ne sera pas repris par les sites sérieux, les vendeurs de pilules (philosophiques, diététiques, médiatiques, climatiques, etc) car il ose mélanger les genres: ceux de la botanique, ceux des vérités basilico-moléculaires et ceux de mes états d’âme, de mes états d’Homme, de mes états d’Om Shakti – pour la Beauté – et qui sont l’expression de ma rage existentielle face à cette humanité qui se laisse mener, par les synapses des neurones, par une poignée de psychopathes sanguinaires.

Ne serait-ce pas qu’ils profitent, depuis quelques millénaires, de la même faille dans la psychologie humaine?

Un défaut de câblage ? dans la psyché humaine, tel que les humains tendent l’autre joue, se font massacrer pour un drapeau tout aussi mythique que le sacrifié, et continuent de voter, pendant des décennies, pour les mêmes criminels génocidaires

Et pour rebondir sur le thème de la vérité basilico-moléculaire… N’est-il pas fascinant qu’avant la destruction – et l’affamement – de l’Inde par la puissance militaire Anglaise,  le serment de proclamer la vérité, dans les tribunaux de ce pays, était prêté sur de la Tulsi, ou sur l’eau du Ganges. Ganja, Ganja!

Cette pratique est à comparer, sans commentaires, avec le serment prêté sur un livre de fiction dans les tribunaux de sociétés occidentales très exterminatrices.

Un livre de fiction linéaire, et sanguinaire, versus une plante organique, en tissus et en chlorophylle, pour symboliser la connexion assermentée à la Vérité… C’est tout un programme et l’écocide en est le bilan planétaire.

Il est vrai que le Livre de Fiction a été, récemment, supplanté par un autre, l’héritier du même paradigme génocidaire: le FaceBook, le Livre du Visage,

un autre Fake Book qui ne reflète, en termes de visage social, que celui du miroir de l’ego occidental, dans sa phase narcissique la plus terminale et létale.

Les “réseaux sociaux”  ne sont que des nasses pixelisées emprisonnant la psyché humaine dans un écran virtuel qui lui reflète, perpétuellement, le fond du puit du désespoir engendré par sa solitude. La phase terminale s’appelle dépression et ce sera la pathologie la plus prépondérante, d’ici quelques années, au sein de la population humaine.

Je ne saurai prétendre que la civilisation de la Tulsi fut un exemple parfait de justice sociale mais, au moins, la mission des castes régulatrices était-elle de nourrir les peuples  ou de permettre qu’ils se nourrissent décemment dans le respect de la sagesse Védique traditionnelle et multi-millénaire: Annam Baku Kurvita

Jusque 17 tonnes de riz l’hectare dans le Tamil Nadu, référencées par les fonctionnaires anglais, un siècle avant l’invention de la chimie. [52]

Cet article ne propose ni de la dopamine générée artificiellement, jusqu’à implosion finale et létale du cerveau, par des réseaux sociaux – qui n’ont, finalement, jamais mis personne en réseaux – ni de la dopamine générée chimiquement par les poisons de la Pharmacratie, jusqu’à implosion finale et létale de l’organisme. Cet article propose de la dopamine généreusement dopée par les plantes Médicinales et les plantes Maîtresses de la Biosphère Gaïenne. Afin de participer à la régénération d’une humanité faillissante tant au niveau psychologique qu’au niveau bio-moléculaire – une telle dichotomie n’existant, d’ailleurs, que dans le mirage linéaire.   

Ce qui est fascinant dans le paradigme linéaire, c’est qu’on peut le désamorcer, le détruire de l’intérieur en surfant sur ses propres failles. Au contraire du paradigme fractal/organique: y avoir recours, c’est intrinsèquement le sublimer. Pourquoi? Parce que le paradigme linéaire n’est pas connecté à la Source. Il ne peut donc qu’imploser sous le poids de son propre mensonge et il suffit de tirer les bonnes ficelles, au bon moment, pour que la maille se dissolve, pour que le filet s’évanouisse. Et si les Peuples ne se réveillent pas, très rapidement, de leur brouillard somniféré par les poisons et les médias, l’Internet va perdre toute son inter-activité et le Net va devenir le filet de ces Peuples, le piège emprisonnant leur psyché dans un univers de pacotille virtuelle – en bonne voie vers la nécrose finale lorsque l’humain aura été remplacé par le cyborg de la secte transhumaniste – et ce seul vocable transpire l’ignominie car il n’existe plus rien d’humain dans ce qu’ils nomment transhumanisme. L’épitaphe de ces Peuples pourrait alors être:

«Ils ont péri de plus pouvoir rendre Hommage à la Beauté»

La fin des Basilics doux dans les mildious de l’agriculture mortifère?

Dans la ferme de Kokopelli en Ariège, trois espèces de basilics succombent, sous des écrins sculptés de frimas à -3°/-4°C, le 15 novembre 2017, le premier jour de notre rencontre annuelle de producteurs de semences Kokopelli, dont certains sont avec nous depuis 1994 – Lex, Maryse, Jean-Michel, Alan, Fred – à savoir depuis que nous avons introduit les semences de Tulsis en France… produites par eux-mêmes au fil d’un quart de siècle. Ces trois plus vaillantes espèces de basilics, dans les jardins de Kokopelli, sont des “basilics sacrés”, des Tulsis: Ocimum kilimandsharicum, Ocimum gratissimum et Ocimum sp. – la Tulsi au pollen rouge que nous distribuons depuis 1994. Ces trois espèces sont tropicales, ou subtropicales, et cela fait bien longtemps que toutes les variétés classiques de basilic doux (de l’espèce Ocimum basilicum) ont brûlé sous l’assaut des diverses vagues de froid et des légères gelées de l’automne Ariégeois – ou du mildiou peut-être.

Ces trois espèces tropicales de basilics sont non seulement résistantes au froid mais elles sont, aussi, complètement résistantes à Peronospora belbahrii, le mildiou du basilic qui est en train de décimer les récoltes planétaires de basilic depuis son introduction en Europe en 2001. La seule variété d’Ocimum basilicum qui soit totalement résistante à ce mildiou est “Mrihani”, une variété originaire de Zanzibar qui fut introduite aux USA, en 1990, par le botaniste semencier Richo Cech et introduite en France, en 2016, par Kokopelli. Cette variété est le parent sélectionné, depuis peu d’années, par l’Université de Rutgers aux USA, afin de créer des variétés de basilics résistantes au mildiou. [27]  En décembre 2016, j’ai demandé à la sélectionneuse de basilic de l’Université de Cornell, Margaret Tuttle McGrath, de m’informer quant à la nature de cette variété Mrihani (afin de savoir si cela pourrait être une forme d’hybride interspécifique déjà bien stabilisée). Elle m’a promis une réponse que je n’ai jamais reçue. Son dernier communiqué officiel, à destination de l’agriculture, en date de février 2017, est très alarmiste. La dernière étude portant sur la susceptibilité de 113 accessions, espèces et variétés, de basilics fut publiée en Israël en 2015 et les conclusions ne sont pas réjouissantes. [62]

“Mrihani” signifie basilic en Swahili. C’est un terme usité dans toutes les langues Sémites et signifiant, de nos jours, basilic: Reyhan, ריחן, en Hébreu; ريحان Rihan en Arabe; Reyhan/Reyhoon en Perse, Ryhon au Tajikistan, etc. Il est issu de la Racine Sémite “Reyhan”.

Toutes les variétés modernes de basilics culinaires ont été sélectionnées pour l’aspect phénotypique – et pour un chemotype relativement conventionnel conférant une “saveur de basilic” – et non pas pour leur résistance et leur vigueur, à part quelques variétés qui furent, autrefois, résistantes à la fusariose du basilic. De nouvelles souches de cette fusariose sont, d’ailleurs, en train de déclencher leurs furies dans le monde du basilic alimentaire qui est déjà bien affaibli par la toute nouvelle émergence des virus de la mosaïque – de la luzerne, du concombre, de la tomate, du tabac et même de la fève – et encore plus affaibli par la dissémination des spores de Peronospora belbahrii sur toute la planète. Peronospora belbahrii est un Oomycète (un organisme eucaryote filamenteux) originaire de l’Ouganda, connu depuis 1933, et toutes les plantations de basilic doux sont décimées actuellement par l’une de ses souches qualifiée de “mutante”. 

Comme si la Mutation n’était pas la règle d’or dans la Biosphère pour toutes les cellules, tous les organes, tous les organismes,  à chaque seconde, ou micro-seconde, de leur co-évolution.

En France, l’Iteipmai, en lien avec des instances privées et publiques, a lancé très discrètement, en 2010, Milarom, un projet de sélection de lignées de basilics résistantes au mildiou. Le projet est en cours [24]  et une lignée “synthétique” est en prévision de sortie d’éprouvette pour 2020 – une situation, éprouvante pour la paysannerie, de renvoi aux calendes car les chercheurs de Milarom ne doivent pas être beaucoup plus avancés que leurs collègues aux USA.

Lorsque les projets de lignées “synthétiques” sont discrètement lancés et discrètement communiqués – et en anglais seulement – on peut toujours s’attendre à quelques infamies de mutagenèse et autres abominations génétiques.

D’autant plus que les Ocimum sont assez revêches au transfert naturel de gènes entre espèces.

Et d’autant plus que l’Iteipmai et le Geves, financés par des fonds publics, collaborent avec Vegenov [26] Vegenov étant associé à Nouvelle France Genetics [25]un partenaire des criminels Monsanto/Bayer, Syngenta/ChemChina , etc

Sept années après l’initiation de ce projet, les chercheurs du Geves pourraient-ils communiquer sur les modalités d’obtention d’une lignée synthétique de basilic, sur les bilans provisoires de cette tentative et, éventuellement, sur l’étendue du désastre… vu que toute la paysannerie et la société, dans son ensemble, sont concernées par la disparition potentielle du basilic – la plante condimentaire la plus prisée sur les tables et les palets.

Les chercheurs du projet Milarom ont découvert 12 sources de gènes de résistance au mildiou du basilic mais ils ne savent pas d’où ces sources proviennent car toutes les cultures expérimentales originelles ont été réalisées en pollinisation ouverte. Sic.

Les basilics alimentaires sont décimés sur toute la planète et le projet Milarom – regroupant des instances publiques et privées – n’est pas même capable de sourcer des gènes de résistance découverts dans les plantes survivantes de leurs cultures expérimentales. N’est-ce pas troublant?

C’est sûrement très branché – très bushy comme le basilic du même nom – pour les chercheurs de l’INRA et d’AgroParisTech d’organiser des séminaires de gastronomie moléculaire, entre autres sur le pistou [30] mais avant de passer le basilic au mortier, il faudrait le cultiver survivant.

Les chercheurs du projet Milarom pensent, cependant, que ces résistances sont, «probablement, différentes d’une source à l’autre et que certaines d’entre elles sont non-monogéniques», à savoir en langage de pollinisation ouverte, polygéniques.

Il y a fort à parier que, d’ici 2020 – si tant est que leur projet aboutisse –  leur lignée synthétique de basilic sera contournée, tout comme leurs fongicides le sont actuellement, par les “résistances polygéniques” de Peronospora qui se porte bien vivant sur la planète depuis, sans doute, quelques dizaines ou centaines de millions d’années! 

En termes de résistances polygéniques, les organismes de la Biosphère n’ont surement rien à apprendre, depuis quelques milliards d’années, de quelques animaux humains, auto-proclamés agronomes ou généticiens, et obsédés depuis 1905 par les résistances monogéniques.

L’état pathétique de l’agriculture moderne est strictement dû à l’imposition, depuis plus d’un siècle, par la mafia de l’agrochimie, de variétés agricoles porteuses de résistances monogéniques et donc handicapées et donc en nécessité absolue de biocides pour survivre.

Depuis 2010, l’Université de Rutgers aux USA, en partenariat avec d’autres universités, tente de créer des lignées de basilic doux résistantes. En vain. Aujourd’hui, aucune nouvelle variété de basilic doux résistante au mildiou n’a été introduite. Les sélectionneurs sont confrontés à la stérilité de la majorité des hybrides interspécifiques résistants qu’ils obtiennent. [28] C’est une catastrophe financière, pour les paysans, et une catastrophe sanitaire, pour les consommateurs – en raison des très fortes doses de poisons utilisées et dont certains sont officiellement interdits par certains Etats, sur la côte est, par exemple.

Présentement, en effet, dans certains grandes zones des USA, il n’est plus possible de cultiver les variétés classiques de basilic sans fongicides. Dans certains états de la côte est des USA, les récoltes sont éradiquées intégralement. Peronospora belbahrii est en Italie et en France depuis 2004 – où il est apparu pour la première fois dans une ferme bio près de St Tropez. Le basilic attaqué par ce mildiou ne peut survivre – et encore – qu’avec de très fortes doses de fongicides dynamisés, de préférence, par des acides phosphoriques. Le mildiou, lui-même, ne peut pas survivre durant les hivers des zones tempérées sauf si son hôte est cultivé sous serre, tout au long de l’année.

Qui va lancer des analyses en France sur la toxicité des basilics doux vendus dans le commerce? D’autant plus que les firmes, qui commercialisent les biocides agricoles, préconisent l’usage de complexes de fongicides dans le cas très récalcitrant du mildiou du basilic… à savoir des polytoxiques pour tenter de venir à bout des “résistances polygéniques”  de Peronospora belbahrii.

En fait, une grande partie des contaminations de cultures de basilic proviennent de semences, elles-mêmes contaminées par des spores de Peronospora belbahrii.

Et ce n’est surement qu’une coïncidence si ce sont les mêmes multinationales  (ou leurs multiples filiales) qui commercialisent:   et les semences de basilic contaminées par le mildiou ; et les fongicides – contaminant la Biosphère et cancérisant les consommateurs – dont la fonction est de décontaminer les plantes de basilics mourant sous le mildiou.

Syngenta et Bayer tuent le mildiou, et aussi le consommateur, pour sauver le basilic… parce que c’est une plante médicinale, peut-être?

A quand la fin du basilic doux dans les champs de l’agriculture mortifère? Et il ne sert à rien d’en accuser le mildiou. Ce dernier est justement là pour digérer les handicapés, les lignées pures selon la terminologie des agronomes certifiés conformes – tellement pures et purifiées qu’elles en ont perdu toute diversité génétique et, donc, toute résilience.

Les basilics, et toute l’alimentation, sous le feu croisé de deux offensives génocidaires, l’une chimérique et l’autre chimique

Pour citer l’un des textes fondamentaux que je traduisis de Paul Shepard, l’un des plus sages philosophes écologistes Gaïens: « Toute population est composée d’individus qui diffèrent les uns des autres. Chez les animaux sauvages, la diversité est constamment réduite à sa périphérie. Le succès de la reproduction et la survie sont optimales pour des individus d’un certain type. C’est ainsi que la sélection naturelle constitue une pression de stabilisation qui modèle les populations en espèces reconnaissables et distinctes. Cette pression n’exclut pas la variabilité génétique. Qui plus est, l’apparence et le comportement d’une espèce sauvage restent conformes au type en dépit de la variabilité génétique. L’uniformité apparente masque la différence génétique. Lorsque la sélection naturelle est contrecarrée, une partie de cette variabilité cachée émerge et la population est envahie par de la diversité phénotypique». [29]

Pour résumer en quelques mots ces perceptions de Paul Shepard issues d’un très long essai, “Dix mille années de crise”, sur l’agriculture et la domestication. Les espèces sauvages d’animaux, dans la Nature, sont d’une grande richesse génotypique mais d’une faible diversité phénotypique: il est très difficile de distinguer des lions d’autres lions mais ils sont parfaitement adaptés à la survie,

adaptés à ce que les intellectuels soumis et domestiqués appellent “des niches écologiques”. Il n’existe aucune niche  si ce n’est celle qui abrite la pensée occidentale réductionniste.

Gaïa est un organisme, une entité “composante” et tous ses composants fonctionnent en co-évolution sur un mode non-linéaire… tellement non-linéaire qu’on n’en peut pas même définir les composants. [53]

Les animaux domestiqués, au contraire, font preuve d’une très grande diversité phénotypique ainsi qu’en témoignent les pléthores de races de chiens, de moutons, de lapins, de poules, de chats, de vaches, etc. Par contre, ils ont perdu toute diversité génétique, ils sont incapables de survivre dans la Nature (sauf exceptions) et ce sont en fait des animaux handicapés qui ne peuvent ni prospérer, ni se reproduire, sans le soutien des êtres humains.

Et ce sont ces mêmes handicaps que nous retrouvons dans la domestication des plantes et donc dans la domestication des basilics. Par exemple, dans la Nature sauvage, il est impossible de discerner phénotypiquement un écotype d’un autre au sein d’Ocimum gratissimum ou de l’une de ses sous-espèces, que ce soit à Cuba, en Argentine, en Inde ou en Indonésie. Par contre, les diversités génétiques intrinsèques de tous ces écotypes leur permettent de survivre en toutes conditions. Dans la Nature, les plantes sauvages ne sont pas malades.

Dans l’agriculture de domestication, il est patent que les obtenteurs et sélectionneurs ont créé une multitude de variétés de basilic doux au sein de l’espèce Ocimum basilicum. Certaines sont facilement reconnaissables de par leur couleur, leur forme, leur port, etc. Par contre, ces variétés sont éminemment fragiles et sont éradiquées présentement par la fusariose, les virus de la mosaïque et surtout le mildiou.

Ce sont des handicapées de la survie, des handicapées de la joie de prospérer. Le temps leur est compté, ce sont des lignées en phase terminale. L’excès de domestication, selon un mode ultra-réductionniste, implique un appauvrissement génétique dont la phase ultime est la disparition. Les basilics doux sont les canaris verts dans la mine mortifère de l’agriculture chimique et chimérique.

En cette fin de civilisation agricole productiviste occidentale, les plantes alimentaires domestiquées sont sous le feu croisé de deux offensives génocidaires, l’une chimérique et l’autre chimique: à savoir, une “dégénérescence génétique” inexorable et une contamination généralisée de la Biosphère – la seconde potentialisant la première – en laquelle l’agriculture chimique a déversé des centaines de millions de tonnes d’antibiotiques, de biocides en tous genres, de fertilisants de synthèse…

Et pour ne pas se plomber plus le moral, nous n’allons pas parler de Fukushima – quel Fukushima? – et de la contamination radioactive des 58 réacteurs nucléaires qui cancérisent la France et ses voisins.  De toutes façons, cette contamination radioactive issue de la fission est indissociable  de la contamination radioactive agricole.

Et pour preuve que la “dégénérescence génétique” des plantes alimentaires, et cultivées, est inexorable et catastrophique: les sélectionneurs et biologistes s’éparpillent, à très grande vitesse, en toutes régions de la planète, afin de tenter de récolter des gènes de résistance (à tout!) dans les plantes sauvages de la Nature sauvage (ou ce qu’il en reste dans certaines zones) – lorsque les ressources génétiques ne sont pas disponibles dans la morgue/prison végétale de Svalbard en Norvège.

Et n’est-ce pas le même processus de dégénérescence psycho-somatique inexorable chez les êtres humains qui nous convie, nous oblige, à retourner à la maison, c’est à dire vers les plantes sauvages de la Nature, telles que l’incomparable Tulsi?

Au fil des décennies passées, le nombre des pathologies létales – dans le corps des plantes domestiquées, dans le corps des animaux domestiqués et dans le corps de leurs domesticateurs – a augmenté selon des courbes exponentielles. Ces courbes exponentielles sont strictement parallèles aux courbes exponentielles déclinant le nombre croissant de biocides déversés quotidiennement sur la planète.

Que Monsanto, Limagrain, Syngenta, Bayer, Dow Chemical, et toutes les multinationales criminelles de l’agrochimie, soient intrinsèquement, ou non, l’aboutissement inéluctable de l’invention de l’agriculture et de la domestication, il reste qu’ils le sont, objectivement, aujourd’hui et dans ce monde présent qu’ils ont transformé en poubelle cancérigène. Où sont les Tribunaux?

Dans une Biosphère de plus en plus contaminée, et donc avec un système immunitaire de plus en plus fragilisé, la mission de chaque être humain est de soigner quotidiennement en lui  cette Nature Sauvage que l’industrie, la pharmacie et l’agriculture des sociétés occidentales polluent et détruisent inexorablement et il est vain, stérile, et même suicidaire, d’en appeler  aux substances médicamenteuses de ce paradigme même qui génère le génocide.

La Fertilité, la Nutrition et la Guérison sont enchâssées dans les plantes de la Terre-Mère, dont les Tulsis, les basilics sacrés.

Tulsis sises en terroirs de France, par Terre de Semences, depuis 1994

C’est en 1994 que le premier catalogue Terre de Semences introduisit la Tulsi, dit Basilic Sacré, à un très large public en France et en Europe – et en semences bios. Et il introduisit également la Tulsi Kapura, à savoir le basilic camphré, Ocimum kilimandscharicum. Je me souviens encore des plantes de plus d’un mètre de hauteur, de ce basilic Africain, que je cultivai cette année-là, à St Menoux dans l’Allier, dans une serre de 90 mètres de longueur, voilée d’une moustiquaire, abritant 400 variétés de piments doux et forts.

Terre de Semences était une petite société semencière que Sofy et moi-même venions de créer (en vendant nos parts du Laboratoire Elixirs Floraux DEVA que nous avions fondé en 1987) pour sauver la mission de protection de la biodiversité alimentaire que nous nous étions conférée, fin 1992, lors de la création du Jardin Botanique de la Mhotte, une association de loi 1901 sise dans l’Allier, et qui, au faîte de son activité, produisait de la semence bio d’anciennes variétés sur une vingtaine d’hectares avec une quarantaine de personnes en “réinsertion sociale”. Lorsque Terre de Semences fut fortement attaquée par l’Etat et la Mafia semencière, en 1997/1998, elle fut lâchement abandonnée par le petit monde poltron de la semence bio (ou assimilée de type Ferme Ste Marthe), d’une part et de la nébuleuse bio émergente, d’autre part – très soucieuse, à l’époque, de son ascension excessivement laborieuse, en dixième de %, vers la Grande Distribution Finale.

Sous les pressions du GNIS qui, pour mieux berner les naïfs, introduisait son catalogue de semences “amateur”, Terre de Semences ferma ses portes et confia – pour le zéro franc symbolique – la forme/fonds de son commerce à une association de loi 1901, l’Association Kokopelli, créée, en 1999, par la même tribu qui créa le Jardin Botanique de la Mhotte – à savoir Jocelyn Moulin, Sofy et Dominique Guillet. Ce n’est que plus tard que Pierre Rabhi en devint un vice-président d’honneur. L’officialisation de cette passation vers Kokopelli fut auréolée d’un tour de passe-passe magique, grâce à la convivialité de Chris Bauer, le distributeur de Terre de Semences en Angleterre, et grâce, surtout, à l’expertise du père de Sofy, Claude Chancelade, et de ses très bonnes relations humaines avec le président du Greffe du Commerce d’Ales. A l’époque – en 2001 – Sofy et Dominique Guillet étaient en train de créer Annadana, une banque de semences communautaires, à Auroville, dans le sud de l’Inde. Toute autre histoire, prétendument véridique, concernant les origines et les initiateurs de notre Association Kokopelli est un tissu de mensonges strictement issu du cerveau pathologiquement miné de quelques détracteurs, et autres médiocrauteurs, dont l’objectif existentiel semble être de diffamer Kokopelli au lieu de dénoncer les multinationales génocidaires.

Je me suis libéralement exprimé, dans une petite auto-biographie – que j’ai positionnée sur mon site Xochipelli – quant aux délires passés et présents de mon incarnation, [33] en requérant de ceux qui me diffament d’avoir la décence  d’utiliser des éléments biographiques authentiques si tant est que, pour ces stérilisateurs, le vocable décence recouvre quelque réalité éthique.

Délire provient de “de/lira”, sortir des sillons. Des sillons de la culture et des sillons de l’agriculture.  Des sillons sacrificiels ensanglantés par les guerres:  les génocides programmés de la paysannerie franco-allemande pour dérouler les tapis, rougis de son sang, à l’agriculture de guerre. Des tapis de biocides, d’antibiotiques, de chimie de synthèse  recouvrant les sols fertiles d’un linceul cancérigène.

L’éducastration des enfants, c’est cela, aussi:  des sillons monothéistes imprimés de façon indélébile dans de jeunes cerveaux malléables afin de prohiber l’innovation Gaïenne  – le fondement et le telos de notre humanité –

Mon premier article sur la Tulsi fut publié en octobre 2015: “L’Epopée des Cannabinoïdes Védiques: de la Tulsi à la Ganja”. Et c’est cet essai qui, alors, m’a propulsé illico vers la création de xochipelli.fr, un site consacré au Cannabis, et aux neurognostiques sérotoninergiques, et regroupant mes articles sur le chanvre/cannabis et mes traductions de quelques textes majeurs de Stephen Harrod Buhner sur le rôle de ces “enthéogéniques” dans la Biosphère.

Et aujourd’hui encore, j’écris sous la protection des Muses, les Muses des Tulsis et les Muses des Ganjas. Et pas une journée ne passe sans un gros pot de Tulsi tiède – et bien sûr sans une forte ration de pot bien vaporisée. Toutes deux plantes Rasayana.

Notre Mère qui est en Terre, donne-nous notre Tulsi et notre Ganja quotidiennes. Bios, de préférence.

Même si leurs ordres botaniques respectifs, Lamiales et Rosales, sont quelque peu éloignés sur l’arbre phylogénétique, leurs propriétés médicinales (ainsi que leur capacité de prospérer sur toute la planète) les désignent comme deux des meilleures plantes médicinales dans le palmarès mondial – et les meilleures tiennent dans une paume – avec comme compagne également, l’Ayahuasca (qui est plus un complexe botanique synergétique qu’une espèce donnée).

Aujourd’hui, la libre-circulation des semences de Tulsi, la vente libre de plantes séchées de Tulsi sans ordonnance officielle, au nez et à la barbe de l’Ordre des Pharmaciens,

il est vrai que la toute puissante Méga Distribution – Amazon et les autres Carrefours et Compagnies qui font dans le concept de “marché interdit” – avec un quart de siècle de retard – a tendance à imposer ses propres lois et à faire faire ce qu’elle veut en ligne, sur le web, ou en ligne dans les embouteillages des supermarchés.

Les contrôles fiscaux sont réservés pour le petit peuple pendant que le 1% qui contrôle 99% des ressources financières cache, ce qu’il a volé, dans les paradis fiscaux.

me convie à rappeler quelle fut la situation des plantes médicinales un quart de siècle en arrière. Lorsque nous avons créé le Laboratoire Elixirs Floraux Deva en 1987, les Fleurs de Bach étaient utilisées en catimini par une poignée d’homéopathes. C’est ma traduction d’ouvrages anglais, et publiés par le Souffle d’Or d’Yves Michel, qui a permis la diffusion de ces Elixirs Floraux à un très large public. Lorsque nous avons introduit en 1994, avec Terre de Semences, des semences de plantes médicinales inconnues en France telles que la Tulsi et les Agastaches,

et autres Fabacées se déclinant en Desmodium, Desmanthus, Psoralea… contenant du DMT, du N,N-Dimethyltryptamine, la molécule spirituelle – comme l’appellent les chercheurs en pharmacologie enthéogénique qui ont soulevé le voile d’Isis.

quelques passionnés acharnés commençaient juste à régénérer des écoles d’herboristerie, une discipline exterminée par le Maréchal Pétain lors de la création de sa triplette mafieuse au service de la Pétrochimie: les Ordres des Médecins, des Pharmaciens et des Vétérinaires – en 1941, l’année également de la création du GNIS, l’ennemi archi-historique de Kokopelli. La liberté des semences – et donc la liberté de la chaîne alimentaire – ainsi que la liberté des plantes médicinales constituent le même combat contre les mêmes multinationales mortifères.

La mafia pharmaceutique a bloqué l’accès pour le peuple à de l’alcool digne de ce nom, l’accès à de l’alcool permettant de confectionner des teintures-mères qui se gardent éternellement et qui confèrent une autonomie médicinale aux familles.

Aux USA, dans n’importe quel magasin bio, les clients ont accès à une centaine de teintures-mères alcooliques d’espèces médicinales. Des espèces médicinales provenant des pratiques médicinales millénaires de l’Ayurveda, de la Médecine Traditionnelle Chinoise, de la Médecine Tibétaine ou de la Pharmacopée Amérindienne.

Sur la côte ouest des USA, l’alcool bio à 95° – à base de blé, de raisin ou de maïs –  est disponible pour 35 dollars le litre.

A qui profite, en France, le contrôle/interdiction de l’Etat concernant l’alcool?  En premier lieu, cette prohibition profite à la Mafia Pharmaceutique.

Dix/quinze années en arrière, je plaidais pour la constitution en France d’une fédération de groupes luttant pour la liberté des semences, la liberté des plantes médicinales, la liberté du Cannabis, la liberté de l’Ortie, la liberté de la Stevia, la liberté des patients face aux vaccinalistes hystériques, etc. En vain.

Nombreux sont les poltrons, dans ce pays, terrorisés/assiégés qu’ils sont par les Autorités criminelles – qui ne siègent qu’au coeur d’un vide d’autorité naturelle, pour ne pas évoquer un vide intégral d’autorité spirituelle.

Se rappelle t-on du procès contre le Biotope des Montagnes, à Nîmes, en 2005, qui distribuait de la prêle? Aujourd’hui, en 2017, 23 années après notre introduction discrète des Tulsis en France, l’Etat Français va-t-il attaquer Amazon – pour exercice illégal de la pharmacie – qui la commercialise en ligne? La Tulsi constitue l’une des plantes les plus efficaces contre le cancer et autres pathologies de dégénérescence. Nous le disons et nous le répétons. Ce que ne fait pas le site marchand d’Amazon qui se contente, sans commentaires, de distribuer de la Tulsi (bio) directement en provenance de l’Inde.

Sur le plan thérapeutique, la Tulsi est une bombe et c’est l’une des plantes médicinales, de la Biosphère Gaïenne, qui pourrait, très aisément, faire sauter les fondations de la citadelle de l’Empire Pharmaceutique (la Terreur Chimique) dont la mission est de nécroser les peuples et de les empêcher de se soigner de toutes les pathologies induites par les 84 000 substances chimiques qui contaminent présentement l’entièreté de la planète.

Une Basilique organique et sensuelle à l’assaut de la citadelle de la Terreur Chimique!

Tulsi, la Manifestation de la Mère Céleste chez les Hindous

En Inde, Tulsi, Ocimum tenuiflorum, le Basilic sacré, est appelée la “Reine des Herbes”, “l’Incomparable”. C’est une plante extrêmement révérée d’un point de vue religieux et spirituel – d’où ses appellations Ocimum sanctum, basilic sacré, holy basil… Dans le “Devi Bhagavata Purana”, elle est considérée comme étant une incarnation de la Déesse Tulsi, l’une des consortes de Vishnu, et elle est utilisée systématiquement en offrandes dans les festivals et les rituels honorant Vishnu et ses avatars Krishna et Vithoba.

Dans l’un des mythes du Vaishnavisme, l’une des branches de l’Hindouisme, Tulsi est associée au “Samudra Manthana”, le grand brassage de l’océan cosmique par les divinités. A la fin de ce cycle, Dhanvantari émergea avec Amrita, l’élixir d’immortalité. Lorsque les démons tentèrent de subtiliser cet élixir, Vishnu le confia aux divinités et pleura de joie de l’avoir recouvré. L’une de ses larmes tomba dans l’Amrita et il en émergea Tulsi. Les dévots Vaishnava la considèrent comme une manifestation de la Divinité dans le royaume végétal. Tulsi est considérée comme l’interface entre le Ciel et la Terre: Brahma est dans ses branches, le Gangā coule dans ses racines, les divinités demeurent dans les feuilles… Le “Padma Purana” déclare que, lors de la crémation rituelle, si un défunt est brûlé avec des rameaux de Tulsi, il voyage instantanément vers la demeure de Vishnu.

Dans les jardins et les cours intérieures des familles de l’Inde, Tulsi siège toujours au coeur sacré. Pour toutes les familles de l’Inde, Tulsi est une manifestation de Notre Mère Divine qui est en Terre.

La Tulsi est mentionnée dans le “Charaka Samhita”, le plus ancien des trois antiques traités de l’Ayurveda, rédigé, au VI ème siècle avant EC, par Charaka, un très célèbre thérapeute surnommé l’Hippocrate de l’Inde. Elle est également mentionnée dans les autres traités médicaux, “Sushrutha Samhita”, “Ashtanga Hridayam”, “Ashtanga Sangraha”.

Dans la tradition Hindoue, Tulsi est appelé “Vaishnavi” (consacrée à Vishnu), “Vishnu Vallabha” (la bien-aimée de Vishnu),  “Haripriya” (la bien-aimée de Vishnu) et Vishnu Tulsi. Tulsi avec des feuilles vertes est appelée “Shri-Tulsi” (Tulsi favorable) – “Shri” étant également la consorte principale de Vishnu. Tulsi avec des feuilles vertes ou violettes et des tiges violettes est appelée “Shyama-Tulsi” (Tulsi sombre) et aussi “Krishna-Tulsi” (Tulsi de Krishna) parce que Krishna est de couleur bleue. Les variétés de type Krishna contiennent des anthocyanes.

Sa saveur est forte et astringente. Elle est consommée en poudre, en feuilles sèches ou fraîches. Dans certaines préparations médicinales, les graines sont tout autant utilisées que les feuilles. Ses graines sont parfois portées sur le corps en tant que charme de protection: la Tulsi est réputée purifier l’aura.

Certains érudits ont évoqué les effets psychoactifs de la Tulsi. En effet, elle est aussi “une plante à rêves” utilisée, depuis des millénaires, dans un mélange à fumer qui contient également les plantes suivantes: Hemidesmus indicus (Salsepareille de l’Inde),  Nelumbo nucifera (Lotus), Aegle Marmelos (Bael), Picrorhiza kurroa (Kutki) et Carthamus tinctorius (Carthame). Ce mélange fumé est réputé induire des visions et agir comme un catalyseur vers des états profonds de rêve éveillé. Selon les Traités Aurvédiques, «La Tulsi ouvre le coeur et le mental et distribue l’énergie d’amour et de compassion». [31]

“une plante à rêves” qui est aussi utilisée par les Aborigènes d’Australie en tant que tonique pour soigner des fièvres [32] Depuis combien de dizaines de milliers d’années dans le temps linéaire? Et depuis combien de cycles dans leur Temps de Rêve Aborigène?

“une plante à rêves”, peut-être, car sa cousine Ocimum campechianum possède la réputation d’être utilisée par les Ayahuasqueros au Brésil

Des Tulsis sur tous les continents

Les espèces majeures de Tulsis – qui seraient originaires d’Afrique et d’Asie et qui sont réputées depuis des millénaires dans la Médecine Ayurvédique et la Médecine Traditionnelle Chinoise – se retrouvent, à l’état sauvage, sur tous les continents. Si l’on en juge par la présence de la coca et du tabac dans les pyramides d’Egypte, ou la présence d’amaranthes à grains et d’Annonacées de l’Amérique latine dans les Himalayas, cela fait sans doute des milliers d’années que les Tulsis abondent sur la planète entière.

Et peut-être même des dizaines de milliers d’années… si l’on en croit le tout récent article publié dans Nature et qui fait écho des découvertes archéologiques, à l’échelle planétaire, faisant remonter les débuts de l’agriculture à plus de 45 000 années en arrière. [22]

Et qu’advient-il donc de la très célèbre Révolution Néolithique, 12 000 années dans le passé, assénée à grands coups de bible néo-darwinienne dans le cerveau de pauvres enfants sans défense?

En fait, pour ce qu’on en sache, les Tulsis croissent peut-être sur tous les continents depuis des millions d’années. Qui aujourd’hui peut expliquer que les diverses espèces d’agastaches – d’autres bombes médicinales anti-cancer – sont toutes originaires des Amériques sauf une, Agastache rugosa, originaire d’Asie – et l’une des plantes majeures de la Pharmacopée Chinoise?

Tout comme les recherches de notre ami Mushroom / Alan Kapuler l’ont prouvé dans les années 1980, il ne suffit pas de parler de nutrition d’une espèce potagère mais il faut pouvoir la mettre en valeur dans ses acides aminés libres, qui varient en fonction des variétés, pour en apprécier véritablement les qualités nutritionnelles et médicinales. Il en est de même pour les diverses espèces de Tulsi, Ocimum kilimandsharicum, Ocimum sanctum, Ocimum gratissimum, Ocimum americanum, etc – et d’ailleurs les variétés d’Ocimum basilicum sont également qualifiées de Tulsi en Inde. Leurs huiles essentielles (composant environ 1 ou 2% de la bio-masse) sont drastiquement différentes en fonction des écotypes, au sein de la même espèce, croissant sur les divers continents. On ne peut donc que décliner les qualités médicinales afférentes à des chemotypes, au sein d’une espèce d’Ocimum, et non pas afférentes intrinsèquement à cette espèce botanique.

Cependant, aujourd’hui, même si les Tulsis commencent à éveiller les convoitises, on n’en est pas encore à la manne financière que représentent pour la Mafia Pharmaceutique le cannabis et l’industrie des cannabinoïdes – ce qui explique les quelque 35 000 études scientifiques publiées à leur sujet.

Ainsi, les études portant sur les Tulsis, par comparaison, sont très peu nombreuses. Dans le cas d’Ocimum gratissimum, par exemple, personne ne peut donc véritablement affirmer que les divers chemotypes analysés (en Inde, au Cuba, au Brésil, au Bénin…) correspondent à des écotypes qui ont co-évolué de façon parallèle parce que séparés par de grandes distances géographiques. En effet, la mise en valeur récente de six chemotypes complètement différents d’Agastache rugosa dans des plantes provenant de 16 régions différentes de Corée du sud [23] (sur une surface d’un sixième de la France) nous induirait à penser que rien n’est codifié dans le monde du vivant selon les formats qui protègent le mental occidental (à son insu?) de toute remise en question des Autorités auto-proclamées. 

Et quel que soit le type dominant des très diversifiés chemotypes au sein des diverses espèces, les Tulsis sont des plantes médicinales très précieuses – au vu de l’état sanitaire catastrophique de la population humaine. [19]

Je vais présenter, pour la suite, diverses espèces d’Ocimum considérées comme Tulsis dans le sous-continent de l’Inde ou en Asie. Et qui sont utilisées médicalement sur tous les continents de la planète. Dans le cadre limité de cet article, déjà très long, je ne vais pas évoquer le thème médicinal, variétal, chemotypique et botanique du basilic doux, Ocimum basilicum, car cela demanderait un article en soi. Je ne vais pas évoquer non plus Ocimum africanum qui est une espèce très proche d’Ocimum americanum – et à cause de la confusion en Asie entre ces deux espèces et le synonyme Ocimum canum. Tout cela fera l’objet d’un prochain article intégrant, également, les Ocimum des Amériques latines, tels qu’Ocimum selloi et Ocimum campechianum.

Tout le reste de cet article est donc très médical et pharmacologique mais on ne peut pas faire l’économie de l’analyse des chemotypes des plantes médicinales lorsque l’on souhaite les utiliser au mieux de leurs qualités médicinales.

Ocimum pollini-coccineo

C’est la Tulsi au pollen rouge que nous distribuons, en France, depuis 1994. Cette Tulsi a été introduite  aux USA par Abundant Life Seed Foundation, Frank Morton (Wild Garden Seeds) et Mushroom (Peace Seeds) dans les années 80 sous le nom de “basilic sacré” avec pour dénomination spécifique Ocimum sanctum/Ocimum tenuiflorum. L’an passé, à la suite de quelques journées d’investigations botaniques et taxonomiques, j’ai pu prouver que cette Tulsi n’appartenait pas à l’espèce Ocimum sanctum – et que donc, elle n’était pas originaire de l’Inde – et que les appellations Tulsi Rama (en fait, Ocimum gratissimum) et Tulsi Kapura (en fait, Ocimum kilimandscharicum), que l’on trouve chez certains semenciers, sont tout aussi erronées. C’est une problématique d’autant plus complexe que cette Tulsi au pollen rouge a été renommée aux USA, depuis quelques d’années,  “Spice” et “Blue Spice” – c’est ce que nous venons de découvrir en cultivant la Tulsi Blue Spice à la ferme de Kokopelli cette année. Certains semenciers présentent “Spice” et “Blue Spice” comme Ocimum americanum, ce qui est également erroné.

Alan Paton, du Jardin Botanique de Kew en Angleterre – qui est l’auteur de différentes clés botaniques permettant de distinguer la cinquantaine d’espèces d’Ocimum sur la planète – a confirmé mes conclusions quant à cette Tulsi inconnue et évoqué le fait que c’était peut-être un écotype d’Ocimum africanum ou un hybride interspécifique entre Ocimum africanum et Ocimum basilicum. Les analyses génétiques, réalisées par Shu-Yun Chen et al, [34] ont prouvé, tout d’abord, que “Spice” et “Blue Spice” étaient des variétés identiques et, ensuite, que ces deux basilics forment un groupe génétique totalement séparé des trois autres groupes composés des espèces Ocimum basilicum, Ocimum americanum, Ocimum tenuifolium et Ocimum gratissimum.

Le mystère reste complet dans la mesure où l’on ne connait pas d’écotypes d’Ocimum africanum avec du pollen de couleur rouge brique alors que cette couleur de pollen caractérise, très précisément, l’espèce Ocimum kilimandscharicum. On ne connait pas, d’ailleurs, d’autres écotypes, au sein des autres espèces majeures de Tulsis, qui se caractérisent par du pollen rouge.

Se pourrait-il, donc, que la Tulsi au pollen rouge soit issue d’une hybridation interspécifique impliquant plutôt Ocimum kilimandscharicum? La variété Israélienne Magic Mountain présentée comme Ocimum  basilicum – mais en fait un hybride avec Ocimum kilimandscharicum – possède un pollen de couleur rouge brique. Ou se pourrait-il, encore, que cette Tulsi soit une espèce subtropicale, en soi, non découverte – et non nommée en tant qu’espèce dans son propre biotope – mais transmise au petit bonheur des échanges de semences?  Pouvons nous proposer, en attendant des analyses complémentaires, d’appeler cette espèce Ocimum pollini-coccineo – l’Ocimum à pollen rouge?

Quoi qu’il en soit, il reste que cette Tulsi est l’une des plus faciles à cultiver dans les pays tempérés. Les plantes sont assez basses, avec un port très ramifié, et font environ 30/60 cm de hauteur à pleine floraison/fructification. Les fleurs sont de couleur mauve et blanche et la production de semences est abondante et rapide. Sa saveur est qualifiée de vanille ou de tutti-frutti. Les graines sont mucilagineuses. Si cette Tulsi est le fruit d’une hybridation interspécifique récente ou lointaine, il n’en transparait que très peu de variabilité sur le plan phénotypique.

Kokopelli va poursuivre l’enquête, dans le futur, concernant la nature spécifique de cette Tulsi au pollen rouge. En 2018, nous allons demander une étude précise de laboratoire sur la composition de l’huile essentielle extraite de ses sommités fleuries. De plus, nous avons requis auprès de la banque de semences des USA quelques dizaines d’écotypes d’Ocimum africanum, Ocimum americanum, Ocimum gratissimum, etc, que nous allons mettre en culture dans diverses zones climatiques afin d’en apprécier la diversité chemotypique.

Ocimum sanctum / Ocimum tenuiflorum

Cette espèce se nomme Tulsi, तुलसी. Et son appellation botanique est devenue Ocimum tenuiflorum

Les plantes font de 80 cm à 1m50 dans leur milieu naturel. Cette espèce se distingue aisément des autres espèces d’Ocimum de par le fait que le pédicelle de sa fleur est de la même longueur que le calice – qui est de plus glabre à l’intérieur. Les graines sont noires et ne sont pas mucilagineuses. Le pollen est de couleur jaune.

L’une des analyses du génome d’Ocimum sanctum, publiée en 2015, a mis en valeur sa très grande proximité phylogénétique avec Salvia miltiorrhiza – l’une des plantes, nommée Danshen, les plus réputées de la Médecine Traditionnelle Chinoise – qui était considérée comme ayant le plus petit génome (analysé) dans la Famille des Lamiacées. C’est maintenant le génome d’Ocimum sanctum qui détient ce record avec également le plus petit nombre de chromosomes. [21] Il contient six fois moins d’ADN qu’Ocimum gratissimum.

Les chemotypes d’Ocimum tenuiflorum sont extrêmement diversifiés en fonction des régions de provenance.

Une étude portant sur l’activité d’Ocimum tenuiflorum à l’encontre de trois bactéries (Staphylococcus aureus, Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa) a mis en valeur la présence de camphre (31,5%), d’eucalyptol (19%) et d’eugénol (14%) parmi 54 composants volatiles d’un écotype Australien d’Ocimum tenuiflorum. [35]

Dans une autre étude [36] portant sur l’analyse de deux écotypes Indiens d’Ocimum tenuiflorum (l’un vert et l’autre violet), la composition suivante fut mise en valeur: eugénol (67,4% et 72,8%), β-élémène (11,0% et 10,9%), β-caryophyllène (7,3% et 8,4%) et germacrene D (2,4% et 2,2%). [36]

Dans une troisième étude [37] portant sur l’analyse d’un écotype de l’Himalaya d’Ocimum tenuiflorum, la composition suivante fut mise en valeur: eugénol (23,6%), β-bisabolène (16,1%), α-humulène (14,0%), méthyl chavicol (10,5%), 1,8-cinéole (10,3%), and (Z)-β-ocimène (8,0%). [37]

Dans une quatrième étude portant sur un écotype de Cuba d’Ocimum tenuiflorum, la composition suivante fut mise en valeur: eugénol (34,3%), β-élémène (18,0%) et β-caryophyllène (23,1%). [39]

Nous pourrions continuer ainsi car la quinzaine d’études consultées donnent des prépondérances très variables en fonction des écotypes analysés (Cuba, Inde, Brésil, Nigeria, etc). Les composants les plus prépondérants sont les suivants: méthyl eugénol,  β-caryophyllène , (E)-caryophyllène,  eugénol,  β-élémène, β-bisabolene,  1,8-cinéole (eucalyptol), méthyl chavicol (estragole), isocaryophyllène, camphre.

Les analyses des chemotypes d’Ocimum sont d’autant plus délicates que des investigations récentes [38] prouvent que les composants majeurs varient dans leurs proportions en fonction des périodes de semis et de récolte. Ainsi une étude portant, en Alabama aux USA, sur trois écotypes d’Ocimum tenuiflorum de la banque de semences US (PI 652056, PI652057 et PI 288779) a mis en valeur deux écotypes prépondérants en eugénol et l’un prépondérant en β-caryophyllène (avec une récolte 30 jours après transplantation) mais ensuite prépondérant en eugénol (avec une récolte 60 jours après transplantation). L’un des deux premiers écotypes était à plus de 50% d’eugénol (avec une récolte 60 jours après transplantation) mais chuta de façon conséquente ensuite (avec une récolte 90 jours après transplantation) pour laisser monter le (trans)-β-guaiène. Sur les 26 composants analysés dans ces écotypes, l’eugénol, le β-caryophyllene, l’E-methylcinnamate et le (trans)-β-guaiene étaient les plus abondants.

En conclusion, au-delà de la dizaine de composants prépondérants (des terpènes et des phénylpropanoïdes) dans Ocimum tenuiflorum – et qui, certainement, confère une bonne partie des qualités médicinales de cette espèce – il en existe encore une cinquantaine de découverts qui ne peuvent que moduler les propriétés thérapeutiques, très nombreuses, de tel ou tel écotype.

En 2010, Pattanayak et al [3] ont rassemblé les conclusions d’une cinquantaine d’études pharmacologiques, réalisées en Inde, concernant Ocimum sanctum – et portant sur une vingtaine d’années – et mis en exergue ses propriétés antidiabétiques, cardioprotectives, vulnéraires, radioprotectives, hypolipidémiques, antioxydantes, antimicrobiennes, antibactériennes, antitumorales, anticancéreuses, gastroprotectives, immunomodulatoires, analgésiques, anthelmintiques, antiinflammatoires, antistress, régulatrices de la thyroïde, anticonvulsantes, régulatrices du système nerveux, antipyrétiques, etc. De plus, certaines études ont démontré son action contre la maladie sexuellement transmissible, Neisseria gonorrhoeae.

Toutes ces études pharmacologiques confirment l’utilisation pluri-millénaire des tradipraticiens du sous-continent Indien en ce qui concerne cette espèce médicinale hautement révérée: asthme, bronchite, lumbago, fièvres, diarrhées, pathologies cardiaques, maladies du système urogénital, pathologies de la peau, indigestion, refroidissements, malaria, morsure de scorpions, arthrite, etc. Et sans contre-indications et sans dangers pour les patients.  [41]

Depuis 2010, de nouvelles études ont mis en valeur ses qualités médicinales dans le traitement des pathologies du foie et du système digestif [4]; dans le traitement de l’arthrite [5]; dans le traitement des maladies cardiaques [6]; dans le traitement des maladies respiratoires [7]; dans le traitement du diabète [8], etc, etc.

En fait, ce sont des centaines d’études pharmacologiques qui ont été réalisées sur Ocimum tenuiflorum de par le monde et qui constituent la majorité des études sur les Tulsis. Marc Maurice Cohen en fait la synthèse dans son article de 2014 “Tulsi – Ocimum sanctum: an herb for all reasons”. [9] Ces investigations scientifiques révèlent qu’Ocimum tenuiflorum possède de multiples propriétés médicinales incluant: antimicrobiennes (incluant antibactériennes, antivirales, antifongiques, antiprotozoaire, antimalariales, anthelmintiques), anti-moustiques, antidiarrhéiques, antioxidantes, anti-cataractes, anti-inflammatoires, chemo-préventives, radio-protectrices, hépato-protectrices, neuro-protectrices, cardio-protectrices, anti-diabétiques, anti-hypercholestérol, anty-hypertension, anti-carcinogéniques, antipyrétiques, analgésiques, anti-allergiques, immunomodulatrices, anti-asthmatique, favorisant la mémoire, régulatrices du système nerveux central, anti-tussives, diaphorétiques, anti-thyroide, anti-fertilité, anti-ulcères, anti-émétiques, anti-spasmodiques, anti-arthritique, anti-stress, anti-coagulantes et anti-leucodermales.

Des études de laboratoire [10] [11] ont démontré que la Tulsi protège contre les lésions induites par des contaminants chimiques en accroissant le niveau de molécules antioxydantes (tel que le glutathione) ainsi que le niveau des enzymes antioxydantes (telles que la superoxide dismutase et la catalase) qui protègent les membranes et les organelles cellulaires à l’encontre des radicaux libres. La Tulsi, ainsi, prévient l’émergence de cancers en réduisant les lésions de l’ADN et en favorisant l’apoptose dans les cellules cancéreuses et pré-cancéreuses. De plus, la Tulsi favorise l’activité des enzymes de détoxication du foie (tels que les cytochromes P450) permettant ainsi d’excréter les métaux lourds, les substances radioactives et autres contaminants.

« Ces études attestent de la capacité de la Tulsi de prévenir des lésions du cerveau, du foie et des reins en protégeant à l’encontre des problèmes génétiques, cellulaires et immunitaires générés par les pesticides, les produits chimiques pharmaceutiques et industriels. Ainsi, il a été prouvé que la Tulsi protège à l’encontre des effets toxiques des produits chimiques industriels tels que le butylparaben, le tétrachlorure de carbone, le sulfate de cuivre et l’éthanol ainsi que des pesticides communs tels que le Rogor, le Chlorpyrifos, l’Endosulfan et le Lindane. La Tulsi protège également à l’encontre des effets toxiques de nombreuses substances pharmaceutiques incluant l’acetaminophen, le meloxicam, le paracetamol, l’haloperidol  et autres remèdes anti-tuberculiniques.

En sus de sa protection à l’encontre des produits chimiques toxiques, il a été démontré que la Tulsi protège contre les effets des métaux lourds tels que le plomb, l’arsenic, le cadmium, le chromium et le mercure ainsi que contre les effets toxiques des radiations. La Tulsi exerce son influence radio-protectrice en détruisant les radicaux libres et en réduisant les dommages chromosomiques et cellulaires oxidatifs induits par les radiations, diminuant ainsi les lésions des organes et favorisant la survie post-radiation chez les animaux sujets de ces expérimentations». [9]

Ocimum kilimandscharicum.

Cette espèce se nomme Kapura Tulsi. Elle est à l’origine de la création de certains hybrides interspécifiques impliquant Ocimum basilicum, telle que la variété African Blue qui est stérile. Certains chercheurs étudient également la possibilité d’intégrer aux variétés classiques d’Ocimum basilicum la résistance au froid des écotypes d’Ocimum kilimandscharicum. [2]

En Afrique, c’est une culture qui se pratique jusqu’à 900 mètres d’altitude. Les plantes sont vivaces et sont généralement conservées pendant cinq années en champ. La productivité de feuilles sèches varie de 2,2 à 5,5 tonnes/hectare.

Les plantes font de 60 cm à 1m20 de hauteur. Les feuilles sont pubescentes. Le calice de couleur vert-gris est très pubescent. Les fleurs sont blanches avec un pollen de couleur rouge brique. Les graines noires sont mucilagineuses.

L’analyse d’un écotype du nord de l’Inde révéla, dans son huile essentielle, la présence prépondérante du camphre (64.9%), du limonene (8.7%), du camphene (6.4%) et du (E)-β-ocimene (3.0%).

L’analyse d’un autre écotype mis en exergue du linalool (le pourcentage variant de 45% dans les feuilles à 59% dans les fleurs) du camphre (17% dans les feuilles et 16% dans les fleurs) et du 1,8-cineole (10% dans les feuilles et 6,5% dans les fleurs). Les autres constituants de l’huile essentielle étaient les suivants: α-pinene, ß-pinene, myrcene, limonene, eugénol, ß-caryophyllene, α-humulene, camphene, γ-muurolene, etc.

L’analyse d’un troisième écotype donna les constituants suivants: camphre (44.3%), limonene (11.0%), 1,8-cineole (10.7%) et camphene (5.9%). [20]

En Afrique, les feuilles séchés sont utilisée pour protéger les récoltes de maïs et de sorgho contre le charançon du maïs (Sitophilus zeamais), contre le petit foreur des grains (Rhyzopertha dominica) et contre l’alucite, ou mite angoumoise du grain, (Sitotroga cerealella). [12] Elles peuvent être également actives à l’encontre du charançon du blé (Sitophilus granarius), du tribolium rouge de la farine (Tribolium castaneum) et du grand capucin des céréales (Prostephanus truncatus). [13]

Traditionnellement, cette espèce de basilic a été utilisée, en Afrique de l’est, de par ses vertus médicinales, pour les refroidissements, la toux, le bronchite, les douleurs abdominales, la diarrhée, la rougeole, les troubles du système nerveux, les tumeurs, les infections microbiennes, fongiques, etc… et également pour se protéger à l’encontre des moustiques.

L’huile d’Ocimum kilimandscharicum est l’ingrédient principal de Natureub, une gamme de produits médicinaux (onguents et crèmes) élaborée par l’Université de Nairobi au Kenya. Ces remèdes naturels sont prescrits pour les grippes, les refroidissements, les morsures, les douleurs musculaires, les rhumatismes, l’arthrite, la sciatique, etc.

Des études pharmacologiques ont mis en exergue son activité médicinale antioxydante, antimicrobienne (contre Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis, Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa), antifongique (contre Aspergillus niger, Aspergillus fumigates, Candida albicans, Cryptococcus neoformans, Microsporum cassis, Sporotrichum schenkii) et contre les moustiques vecteurs de la malaria (Anopheles gambiae, Anopheles arabiensis, Culex quinquefasciatus).

Une autre étude [15] a comparé l’activité d’Ocimum kilimandscharicum, d’Ocimum tenuiflorum et d’Ocimum gratissimum à l’encontre de Bacillus cereus, Bacilus subtilis, Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa et Aspergillus niger. Il s’avère, selon cette investigation, qu’Ocimum kilimandscharicum, possède une grande efficacité anti-bactérienne à l’encontre de Bacillus cereus, Bacilus subtilis, Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa tandis qu’Ocimum gratissimum est beaucoup plus actif contre le champignon Aspergillus niger.

Une étude a mis en exergue son activité anti-cancer, anti-inflammatoire et antioxydante, à savoir destructrice de radicaux libres. [69]

Ocimum gratissimum

Cette espèce se nomme Rāma Tulsi, राम तुलसी et Ban Tulsi, बन तुलसी (Hindi). Ajaka, Ajeka, Bilvaparni, Doshakleshi (Sanskrit). Ram Tulsi (Bengali). Ajavala, Rama Tulsi (Marathi). Nimma Tulsi, Rama Tulsi (Telugu).

Il existe deux sous-espèces chez Ocimum gratissimum: Ocimum gratissimum ssp. iringense et Ocimum gratissimum ssp. gratissimum. Cette seconde sous-espèce se divise elle-même en deux types: Ocimum gratissimum ssp. gratissimum var. macrophyllum (glabres sauf pubescence aux veines) et Ocimum gratissimum ssp. gratissimum var. gratissimum (pubescentes ou tomentoses sur les deux faces).

Les plantes peuvent atteindre trois mètres de hauteur. Il existe également une caractéristique botanique propre à cette espèce: lorsque la corolle a fané et que les graines commencent à se former, les deux lobes médians inférieurs du calice se rétractent vers le haut pour en occulter l’ouverture. Les graines ne sont pas mucilagineuses. Les fleurs sont blanches avec un pollen de couleur jaune.

En 2014, de Santana et al – lors d’une étude portant, au Brésil, sur les conditions optimales de séchage de cette Tulsi – ont mis en exergue qu’il n’existait que peu de différences entre un séchage à 30°C, à 40°C et à 50°C quant à la composition en huiles essentielles. [1] Lors de cette étude, c’est l’eugénol qui était le plus omniprésent dans cet écotype d’Ocimum gratissimum (de 81% à 83,50%), suivi des β-ocimenes (environ 12%). Les autres composants étaient en très faible quantité: mircene, sabinene, β-bourbonene, α-copaene, (E)-caryophyllene, Germacrene D, δ-cadinene…

Une autre étude portant sur la composition de l’huile essentielle de deux écotypes d’Ocimum gratissimum (de Sierra Leone et du Nigeria) a mis en exergue l’absence quasi totale d’eugénol avec, par contre, une prépondérance de thymol (60,5% et 42%) et très loin derrière un certain pourcentage de linalool, d’γ-terpinene et de β-selinene pour finir par une kyrielle d’autres composants – en fait, au nombre de 59 en ce qui concerne les composants analysés par cette étude et portant sur deux écotypes respectivement d’Ocimum gratissimum, d’Ocimum americanum et d’Ocimum basilicum. [14] Le chemotype thymol d’Ocimum gratissimum est prédominant en Afrique de l’ouest (Nigeria, Cameroun, Togo et Sao Tome). Il existe même un chemotype d’Ocimum gratissimum au Bénin contenant une proportion équilibrée de thymol / p-cymene / y-terpinene.

Une autre étude, encore, a découvert un chemotype d’Ocimum gratissimum avec comme composant essentiel le géraniol à raison de 83 à 88% en fonction des parties de la plante. Parmi, les 15 composants analysés, se trouvaient le γ-muurolene (1.58–3.88%), le β-caryophyllene (1.2–2.29%), le néral (1.35–3.82%) et le limonene (0.74–1.91%). [17]

Une étude portant sur 12 écotypes d’Ocimum gratissimum a mis en exergue 6 chemotypes strictement différents. 1. thymol / α-copaene. 2.thymol / p-cymene. 3. eugénol / spathulenol. 4. eugénol / γ-muurolene. 5. eugénol / thymol / spathulenol. 6. geraniol. [18]

Une autre étude encore a découvert un tout autre chemotype: gamma-terpinene (21,9%), β-Phellandrene (21,10%), Limonene (11,40%), γ-Terpinene (21,90%), Thymol (11,20%). [40]

Une autre étude présente la composition suivante: Z-β-ocimene (48,28%), β-Caryophyllene (3,06%), γ-Muurolene (9,32%), α-Farnasene (4,33%), Eugenol (25,02%).

Cette espèce médicinale a été traditionnellement utilisée dans le traitement de l’épilepsie, des maux de tête, des fièvres fortes, des diarrhées, des douleurs abdominales, des problèmes oculaires, des infections de l’oreille, de la toux, des troubles du système respiratoire, des convulsions, des maladies de la peau, des troubles de la menstruation, de la pneumonie, etc.

Des études pharmacologiques récentes ont mis en exergue son activité antibactérienne, antispasmodique, antidiarrhéique, antinociceptive, antiurolithiatique, anxiolytique et larvicidale.

Une étude réalisée dans le nord-est de la Tanzanie a mis en exergue que 70% des familles utilisent  principalement Ocimum gratissimum et Ocimum kilimandscharicum pour se protéger des moustiques (Anopheles arabiensis, Anopheles gambiae et Culex quinquefasciatus) et, dans une moindre mesure, la plante buissonnante Lantana camara et les arbres Azadirachta indica (le neem) et Eucalyptus globulus. [16]

Ocimum americanum

Cette espèce se nomme Vana Tulsi, Kali Tulsi (Hindi). Bana Tulsi, Gayā Tulsi, Nanda Baguli (Odia). Vana Tulsi, Aranya Tulsi, Vanabarbarika, Kshudraparna, Gambhira (Sanskrit). Kalo Tulsi (Bengali). Ran Tulsi (Marathi). Kukka Tulsi (Telugu) Nai Tulsi (Tamil).

Les plantes font de 20 à 90 cm de hauteur. Les feuilles sont glabres à l’exception des veines et des bordures avec des pétioles faisant jusque 2,5 cm de longueur. Les inflorescences font jusque 15 cm de longueur. Les calices bilobés sont verts, parfois veinés de violets et fortement pubescents. Les corolles de 5 mm sont blanches ou légèrement mauves, glabres avec quatre étamines aux filets glabres. Le pollen est de couleur blanche. Les graines sont noires et mucilagineuses.

Au Nigeria et au Cameroun, cette espèce est utilisée pour les fièvres en mélange avec Tabernaemontana brachyantha, une espèce contenant de l’ibogaine, de la voacangine, de la coronaridine, etc.

Au Gabon, durant les cérémonies d’Iboga, le corps nu des initiés est couvert d’une poudre composée de l’écorce de 12 arbres ou plantes dont Ocimum americanum.

Une étude réalisée à partir de deux écotypes du Nigeria et de la Sierra Leone [43] a mis en valeur une prépondérance de linalool (49,1% et 39,6% respectivement) confirmant certains chemotypes obtenus sur des écotypes en provenance du Cameroun, du Rwanda [47], du Brésil et du Bénin – à l’exception d’un écotype, dans ce pays, prépondérant en terpinen-4-ol. [42]

Les deux écotypes décrits au Cameroun sont, pour l’un, un type linalool (44,9%) et géraniol (38,2%) conférant un parfum dans la direction de la rose, de la lavande et du citrus et, pour l’autre, un type (les pourcentages étant exprimés pour les feuilles et fleurs) limonène (41,5% et 5,7%); 1,8-cinéole (10,1% et 18,5%); δ-cadinène (4,0% et 18,0%); α-pinène (4,7% et 10,2%) et α-terpinéol (6,9% and 6,4%), conférant un parfum dans la direction de l’eucalyptus et du citrus avec des arrières-notes chaudes et épicées de pinède et de cardinène. [44]

Jeferson Nacimiento, et al, ont décrit au Brésil [45] un nouveau chemotype consistant de méthylchavicol (de 46% à 63 % en fonction des années et des saisons) et de linalool (de 24% à 33 % en fonction des années et des saisons).

Dans une étude portant sur les Ocimum en Colombie, deux phénotypes principaux furent décrits pour Ocimum americanum: méthylecinnamate et caryophylène. [46]

Une étude réalisée au Tamil Nadu révéla la présence prépondérante de camphre (40%) parmi 36 composants volatiles. [48]

Une étude réalisée au Burkina Faso révéla la présence prépondérante de 1, 8-cineol (31,22%) et ensuite  de camphre (12,73%), de α-pinène (6,87%) et de trans α-bergamotene (5,32%). [49]

Certaines propriétés médicinales sont associées avec les flavonoïdes très présents dans certains écotypes, telle que la nevadensine qui possède une activité antioxydante.  Une étude a ainsi mis en exergue 69 composés dont des terpènes, des acides gras, des dérivés d’acides gras, des alcaloïdes, des phénol et des phytostérols. [71]

En médecine traditionnelle, Ocimum americanum a été utilisé pour les refroidissements, les rhumatismes, les coliques néphrétiques, les problèmes respiratoires, les calcifications, les fièvres, les infestations parasitaires, la dysenterie.

Les investigations pharmacologiques modernes ont mis en exergue ses propriétés anti-virales, anti-fongiques, anti-inflammatoires [67], anti-bactériennes, [68] anti-inflammatoires et analgésiques [70].

Xochi, le 30 novembre 2017

Hommage à Roger Heim L’écologiste, le mycologue, le psychonaute

«Un autre aspect…, c’est celui dont bien des gouvernements ne parlent pas, qu’ils ignorent ou qu’ils méprisent et pourtant il est inséparable du progrès alors que la civilisation de masse, dont l’évolution régressive nous submerge, l’oublie malgré les apparences. Notre siècle est paradoxalement celui de l’ignorance, j’entends qu’il est à la fois celui de la technique aveugle et d’un irrationnel souvent primaire et incohérent que déchaîne un scientisme outré et inhumain. Ajoutons que cette civilisation est celle que créent la satiété des commodités et la lassitude de l’effort». (1)

Ce n’est pas un extrait d’un “Manifeste d’une Insurrection qui Vient”, non, c’est l’un des nombreux constats exprimés par Roger Heim dans les années 60, face à “l’Angoisse de l’an 2000”.

Roger Heim est l’un de mes héros et, si ce n’était que pour une seule raison, ce serait pour avoir osé, en janvier 1963, qualifier la mafia de l’agrochimie “d’empoisonneurs publics”.

Et n’en déplaise à tous les clowns pathétiques qui s’agitent dans l’arène publique (quelque soit la couleur de leur cirque) et à tous les grands moulins à vent qui ne font que moudre de la mauvaise graine et brasser de l’air empoisonné dans le désert culturel des embouteillages, l’oeuvre de Roger Heim ne peut être dis-qualifiée comme étant celle d’un soixante-huitard attardé, d’un doux passéiste rêveur ou d’un membre d’une hypothétique “ultra-gauche”.

Roger Heim (1900-1979) fut Directeur du Muséum d’Histoire Naturelle à Paris (de 1945 à 1960), il fut Président de l’Académie Nationale des Sciences et il fut même Président de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (de 1954 à 1958). Il fut aussi président de la Fondation Singer-Pollignac. Il présida au VIIIe Congrès International de Botanique à Paris en 1954. Il fut Grand Officier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Croix de Guerre, titulaire de la médaille pour la Résistance, Commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres, Commandeur de l’Ordre du Mérite Agricole, Commandeur de plusieurs ordres du Japon, du Mexique et d’autres pays, etc, etc.

C’était un mycologue éminent qui publia de très nombreux ouvrages et entre autres: “Les champignons toxiques et hallucinogènes du Mexique”, “Termites et Champignons”, “Les Champignons d’Europe”, “Les champignons toxiques et hallucinogènes” et “L’Angoisse de l’an 2000”. Tous ces ouvrages ne sont malheureusement pas réédités.

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Roger Heim, l’Ecologiste

Pourquoi ses recherches ont-elles été reléguées aux oubliettes de l’histoire? Ses prises de position très écologiques devaient certainement irriter la mafia de l’agrochimie qui avait pris le pouvoir en France avec la complicité des administrations, de l’INRA et de certains “scientifiques”. En 1963, il rédigea l’introduction de la traduction de l’ouvrage de Rachel Carson “Le Printemps Silencieux”, (non réédité depuis 1972!), le premier ouvrage à dénoncer l’emprise de la mafia de la chimie agricole et des pesticides. Il y écrivit: «On arrête les “gangsters”, on tire sur les auteurs des “hold-up”, on guillotine les assassins, on fusille les despotes – ou prétendus tels – mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences?» En clair, si l’Etat n’est pas capable de protéger le peuple, quand le peuple se portera-t-il partie civile pour amener devant les tribunaux tous les empoisonneurs publics, les Monsanto, les Syngenta, les Bayer, les Basf et tous les autres?

Durant la dernière guerre mondiale, Roger Heim avait été arrêté en août 1943 par la Gestapo, déporté à Buchenwald, puis à Mauthausen, et enfin au commando de Gusen où il y subit 14 mois de tortures. Qui d’autre, mieux que lui, pouvait savoir que les dirigeants de Bayer/IG Farben, qui produisaient le zyklon B et qui utilisèrent les esclaves de Mauthausen/Gusen dans leurs usines, ne passèrent que quelques années en prison et qu’on les retrouva très vite à la tête des empires de la chimie et de l’agro-chimie qui dévastent la biosphère?

« Car le procès est dorénavant ouvert, sans risque cette fois d’étouffement. Et c’est aux victimes de se porter partie civile, et aux empoisonneurs de payer à leur tour. Nos avocats seront ceux qui défendent l’Humain, mais aussi la Vie, toute la Vie. C’est à dire notre berceau, puis notre lit de repos, l’air et l’eau, le sol où dorment les semences, la forêt où chante la faune et l’avenir où luit le soleil. En d’autres termes, la Nature. Celle d’où nous venons; celle où nous allons souvent; celle où nous irons à tout jamais.» (2)

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Roger Heim en 1969, avec Gordon Wasson, dans les montagnes du Mexique, triant parmi des milliers de champignons psilocybes secs

Aux USA, Le Printemps Silencieux de Rachel Carson avait déclenché une vaste prise de conscience et beaucoup de polémiques.

«Le 22 octobre 1963, dans la Salle du Congrès à Washington, devant une assistance attentive et vibrante, lors de la célébration du premier centenaire de l’Académie Nationale des Sciences de Washington, le Président John Kennedy prononça un remarquable discours, qui fut sans doute le dernier avant le drame atroce qui devait éliminer des assises internationales l’un des esprits les plus pénétrants de notre temps. Dans cette allocution, le Président des Etats-Unis, livrant l’exemple à d’autres chefs d’Etat, aborda avec fermeté, avec précision, le thème majeur de la pollution par les corps chimiques répandus à profusion, de la destruction des équilibres naturels, de l’érosion des sols. L’immense assemblée qui l’écoutait savait déjà l’ampleur de l’enjeu. Indiscutablement, elle était éclairée et elle réagit à l’unisson dans une explosion frénétique d’acclamations. Le nom de Rachel Carson, sur chaque lèvre, s’imposait parmi ceux dont le poids ou la lutte étayait un tel propos. John Kennedy mettait l’accent en priorité, sur le problème peut-être le plus grave avec lequel notre siècle se trouve confronté. Ici encore, son intelligence et son courage achevaient de dessiner les contours de l’homme, j’entends de celui qui mérite son nom. Je sortis, de cette cérémonie émouvante, moins pessimiste: il y avait quelque chose de changé aux Etats-Unis.» (3)

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Roger Heim en 1969, avec Gordon Wasson, dans les montagnes du Mexique

Roger Heim pécha par manque de pessimisme: le procès fut quand même relativement étouffé. Monsanto lança aux USA une vaste campagne pour détruire la réputation de Rachel Carson. Quant au courage et à l’intelligence du Président John Kennedy, il n’eut pas l’opportunité de les exercer face à la toute-puissance de l’Empire de la chimie: il fut assassiné quelques semaines plus tard.

En France, l’ouvrage décisif de Rachel Carson fut suivi par celui de Gunther Schwab “La Cuisine du Diable” en 1964, par celui de Bernard Charbonneau “Le Jardin De Babylone” en 1969, par celui de Jean Dorst “Avant que Nature ne meurt” en 1969 (préfacé par Roger Heim) et par celui de Roger Heim “L’Angoisse de l’an 2000”, un recueil de textes dont il rédige la post-face en septembre 1972. Le mois suivant, Pierre Fournier lança la revue “la Gueule Ouverte” dont le n°12 d’Octobre 1973 titre “Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants?”. Mais tout comme il fallut attendre 30 ans pour que la lutte contre l’amiante initiée par les militants de la Gueule Ouverte porte ses fruits, il fallut encore attendre une trentaine d’années avant que n’éclate le scandale de l’éradication des abeilles par le Gaucho et le Régent, avant que ne soient publiés les ouvrages du cancérologue Dominique Belpomme, avant que ne soit publié l’ouvrage de Nicolino et de Veillerette “Pesticides: révélations sur un scandale Français”.

Les tout premiers lecteurs de La Gueule Ouverte, dont j’étais, n’auraient jamais pu imaginer que la forme d’écologie politique qui commençait à poindre à cette époque allait se déliter, 35 ans plus tard, dans la grande farce du Grenelle de l’Environnement. Nicolas et Pimprenelle, le joueur de pipeau et le marchand de sable! Aux antipodes de Kokopelli, le joueur de flûte bossu, le Dissident, l’Hérétique.

Et nous voici en 2009: toutes les nappes phréatiques sont polluées, les sols sont brûlés, l’humanité se meurt de cancer, les hommes deviennent stériles et l’agriculture chimique couvre en France 98% des terres. La Biosphère est ravagée.

Et qui pourrait prétendre ne pas savoir? Ecoutons encore Roger Heim:

«Car l’industrialisation aveugle, la concentration dans notre malheureux hexagone des bouffées de pollution, chimique autant que radioactive, qui obscurcissent l’atmosphère, troublent les eaux d’acides, de sels, de carbures, imprègnent les terres de telles traces, les introduisent et les concentrent dans les tissus des végétaux, les cellules du plancton, dans les viscères et les glandes des animaux, d’où les nôtres – le foie en premier lieu – les absorbent, tout cela correspond au déroulement d’une mécanique qui ne construit que rarement sans détruire parce que ses forces sont actionnées souvent par le strict souci financier et non par l’intérêt collectif, et par les méconnaissances précises du vivant, y compris l’homme.» (4)

Ce que Jean-Pierre Berlan de l’INRA et le Professeur Bonmatin du CNRS, et bien d’autres, dénoncent de nos jours quant à la folie de faire la guerre aux insectes, Roger Heim l’a dénoncé, il y a près d’un demi-siècle:

«Mais en tout cas, les insectes déprédateurs alimentent l’excitation guerrière des ignorants qui n’ont point entendu parler, naturellement, des insectes utiles, des amis des cultures, et du rôle du monde entomologique dans les équilibres de la Nature qui sont le grand bienfait de la Terre. Fort heureusement pour ces arthropodes, et pour la vie terrestre, l’Insecte, précurseur de l’Homme depuis 500 millions d’années, peut découvrir encore dans son sac les astuces que les espèces qui le composent sont fort capables de mettre en oeuvre. Si l’Homme veut la guerre, l’Insecte la lui fera, et l’Homme saura l’aider par son imprévoyance et sa stupidité, que son génie ne suffira point à compenser. C’est la moralité objective de cet ouvrage. Livrons-là comme un souverain avertissement.» (5)

Roger Heim dénonce ces «hommes stupides, égarés par l’orgueil, des frénétiques du combat, des agitateurs du progrès, qui se lèvent pour exiger une guerre totale, sans répit, sans pitié, sans distinction. Car l’insecte est pour beaucoup d’individus l’être répulsif, de même que le champignon l’est pour l’Anglais – qui associe d’ailleurs ces deux êtres, dont l’Amanite tue-mouche n’est que le symbole.» (5)

Près d’un demi-siècle avant que Fabrice Nicolino ne dénonce la corruption de certains fonctionnaires dans les Hautes Administrations (qui ont été achetés par l’agrochimie), Roger Heim l’évoque en des termes peu mitigés:

«…des vociférations d’une minuscule poignée de bureaucrates devenus mercenaires d’intérêts privés»,(6) et «… les rictus de quelques ignorants, le souci des tenanciers de comptoirs de vente et les réserves de fonctionnaires en grande partie responsables d’une situation sur laquelle la grande journaliste américaine a concentré les feux de son projecteur.» (7)

«Aux Etats-Unis aussi, le volume avait soulevé la colère et l’inquiétude de ceux marchands et bureaucrates, dont les clameurs ont dû s’éteindre devant la véracité des affirmations qu’ont mis au point les chercheurs, des praticiens de l’expérience rigoureuse, intégrale; mais si ces derniers proposent, c’est l’incompétence qui dispose ou impose.» (8)

En fait, le constat est hallucinant, attristant mais véridique: Roger Heim (et Rachel Carson, Bernard Charbonneau, Gunther Schwab, Jean Dorst et bien d’autres) avait déjà tout écrit, tout décrit, tout dénoncé dès le début des années 60:  «…les ruches d’abeilles peu à peu deviendront désertes et bien des fleurs ne seront plus fécondées.» (9)

«Une ère de prospérité s’ouvrait pour les fabricants de produits insecticides. Souvent sans essais suffisants, sans contrôle efficace, dans l’impatience peu compatible avec la prudente attente de résultats à long terme, seule garantie expérimentale, des applications servies par des moyens puissants étaient entreprises.» (11)

«Mais ce seul territoire, dont la chimiothérapie est le moyen ou le prétexte et dont la pollution est la suite et le tribut, a pris depuis la fin de la deuxième guerre mondiale une extension telle qu’elle est venue rapidement se ranger sur la même colonne que le feu et la chèvre, la hache et le fusil ou, pour parler le langage du siècle, le bulldozer et la mitraillette.» (12)

Roger Heim alerta aux grands dangers que représentent la déforestation et la désertification qui, au rythme de 10 000 tonnes de sols érodés toutes les 4 secondes (76 milliards de tonnes de sols tous les ans), se traduira par la disparition du dernier gramme de terre arable vers 2050. (28)

«Les agents naturels de destruction ne suffisent plus à digérer les résidus de la civilisation technique. Inexorablement, les déchets distillent leurs poisons, stérilisent les terres, les airs, les mers et les fleuves. Déforestation, érosion, désertification, pollution et logiquement désertion.» (10)

«… Les Etats-Unis nous en livrent un exemple. Après les exterminations massives et en grande partie irréversibles qui ont saccagé ce pays au 19 ème siècle – l’anéantissement des Indiens et de leurs civilisations, celui de nombreuses espèces animales, des bisons entre autres, la ruine des terres – après et avant le chancre de l’érosion et la pollution grandissante….» (29)

« Vous avez été saisi par la mystique de la forêt comme d’autres le sont de l’océan ou de la montagne ou même du désert. Chaque homme découvre le biotope de ses préférences, son asile en quelque sorte. Et la forêt, c’est l’arbre. Pour les Arabes, il est l’ennemi; (31) et pour le Nordique, le décor… Ces forêts anciennes, notamment Africaines, vous aurez été en effet l’un des derniers sans doute à les avoir connues dans le détail. Nous savons qu’un jour viendra, peut-être peu éloigné, où il ne restera rien de tout cela. J’entends que dans peu, très peu de décennies, il n’y aura plus de grandes forêts en Afrique. Les Noirs et les puissantes compagnies européennes et américaines s’affairent actuellement à dévaster selon des coupes à blanc ce qu’il en reste. L’Afrique est mal partie, et vous le savez bien, pour cette raison avant toute autre. Ce qui demeure aussi inquiétant à nos yeux, ici même, c’est que le devenir des sciences de la Nature va de pair avec l’avenir de la Nature elle-même. Les pouvoirs publics en porteront la responsabilité essentielle; ils suivent le flot au lieu de le remonter. Une bonne partie des hommes s’habitue aux déserts et s’entend d’ailleurs fort bien pour les édifier.» (30)

Roger Heim annonce ainsi la disparition totale des grandes forêts et leur évocation future par des maquettes en plastique!

«En ce temps qui viendra, où tout sera calculé selon les normes des ordinateurs, ces rescapés de votre domaine et de vos enseignements écrits sauront donner aux archivistes de l’ère martienne les indications qui permettront de refaire aussi exactement que possible, selon des procédés rapides et à échelle réduite, les forêts de l’antique Amazone, de l’ancien Oubangui, du lointain Cambodge telles que André Aubreville les avait parcourues et décrites. Mais, cette fois, ce sera en matière plastique, bien entendu.» (30)

Il semblerait que Roger Heim ne nourrissât pas beaucoup d’espoirs pour «celui qui a déclenché la mécanique. L’homme, ultime anneau de cette chaîne de mort.»(9) Et sans doute pas beaucoup plus d’espoir pour l’entièreté de la Biosphère:

«Le “bilan” concerne tout d’abord la vie animale de la planète et la lutte sans merci que les organismes privés, la propagande commerciale et l’ignorance de tous ont déclenchée soit directement, soit par répercussion, sur les oiseaux, les poissons, les insectes et, par leur intermédiaire, sur les hommes et sur l’avenir de leurs races.» (13)

«… Mais ce qui sépare 1802 de 1970, c’est qu’alors il était encore temps de sauver la Nature. Aujourd’hui, il est sans doute trop tard. Sauf si les hommes – j’entends les citoyens, je veux dire les électeurs – le voulaient et surtout l’imposaient.» (26)  (mots mis en exergue par Roger Heim).

« Car en un siècle et demi, la population du monde a triplé. Dans cinquante ans, elle aura doublé. Il reste à l’enfermer dans d’immenses fourmilières ou l’attendent promiscuité, indiscrétions, dépressions, névroses et suicides.» (10)

En 1967, Roger Heim a pressenti une Insurrection qui vient, c’est une petite, Mai 1968, qui sera vite digérée et récupérée par le Capitalisme. Mais l’Insurrection qui vient, celle qui se profile à l’horizon, celle de tous les peuples de la planète contre les Dominateurs, contre les Autorités, contre les puissances mafieuses de l’argent, on peut penser qu’il l’a aussi pressentie:

«Mais l’Homme ne résiste et ne résistera ni aux psychoses, ni à la faim, ni à l’asphyxie, ni au bruit inextinguible, ni au silence qu’a laissé la mort des espèces à tout jamais éteintes, pas plus qu’il ne résisterait au froid intense ou à la chaleur brûlante. Il reste dans sa physiologie, dans son esprit, dans son intelligence, ce qu’il a été, ce qu’il sera, ce à quoi il est voué devant l’inéluctable de son destin.

La Terre, d’où il est venu, était et demeure faite pour lui de même que les images mouvantes qui la peuplent. Il lui faut découvrir le compromis dans l’amour de la vie, mais de toute la vie.

Car il n’y aura plus de place pour le grouillement des hommes quand la Nature ne chantera plus.» (13)

En d’autres termes, et en toute simplicité, si les peuples de la Terre ne s’unissent pas pour s’insurger et pour se porter partie civile à l’encontre des empoisonneurs et des tyrans, la Biosphère est condamnée et l’Humanité avec elle.

zapotecorum
Psilocybe zapotecorum, aquarelle de Roger Heim

Roger Heim, le Mycologue

Roger Heim fut considéré par beaucoup comme l’un des maîtres de la Mycologie du 20 ème siècle. On lui doit, par exemple, d’avoir largement contribué à la redéfinition de l’ordre des Agaricales.

Il s’attacha à l’étude de l’organisation des champignons dits supérieurs et conçut une vision globale sur la phylogénie, les affinités génériques et les limites des espèces chez les Asidiomycètes. L’ouvrage qui constitue sa thèse de doctorat, soutenue en 1931, marqua un jalon dans l’histoire de la mycologie. Il est illustré de planches à l’aquarelle, dues à Roger Heim lui même. Il insista sur les caractères olfactifs de la chair, liés à la présence d’huiles essentielles contenues dans les réseaux de mycélium. Pour lui, l’introduction de données biochimiques dans la systématique était une absolue nécessité. De plus, il élabora un nouveau tableau de l’évolution des champignons permettant de mettre en exergue la continuité entre des formes jusqu’alors très dispersées.

Ce fut un explorateur, un aventurier, un chercheur infatigable, un écrivain prolifique qui produisit plus de 560 ouvrages, articles, essais, etc, dont une partie était magnifiquement illustrée par lui-même car il se révéla être un artiste de talent.

Il fonda les Annales de Cryptogamie Exotique en 1928 et la Revue de Mycologie en 1936. Entre autres très nombreux ouvrages sur les champignons, on peut noter Les Champignons (1948), Termites et Champignons (1977), Les Champignons Toxiques et Hallucinogènes (1978).

Il entreprit de très nombreuses missions de par le monde et rédigea des études sur la systématique et la biologie des champignons des contrées qu’il visita. Il consacra plusieurs mémoires aux relations entre les termites et les champignons (ces derniers profitent du sol des termitières pour développer leur mycélium).

Ce qui commande l’admiration dans l’oeuvre de Roger Heim, c’est sa vision holistique qui en fit un véritable Léonard de Vinci de la Mycologie. Roger Heim fut un être de relations, de synergies, passionné par la co-évolution entre tous les règnes de la Nature.

«Les relations entre l’Homme et les Champignons imposent de vastes limites à la Mycologie, qu’élargissent encore les liens avec ceux-ci auxquels participent insectes, poissons, végétaux, en bref tous les êtres vivants. Le vingtième siècle a déjà ajouté à cette proximité, aux profits et aux méfaits qui la prolongent, de nouveaux et parfois rententissants chapitres: la toxicologie, l’ethnobotanique, la pharmacologie, la thérapeutique, la psychiatrie, la pathologie, l’histoire des religions, l’électronique, l’alimentation, la gastronomie, voire la parfumerie, la divination et la magie, sont désormais plus ou moins associées à cette science autrefois purement descriptive dont les premiers maîtres depuis Clusius jusqu’à Persoon, ne pouvaient soupçonner le pouvoir caché…

L’homme et le champignon sont faits soit pour s’entendre, soit pour se heurter. Face à face, comme dans un miroir, l’un répète l’autre dans sa symbolique ou affective signification; l’homme utilise le champignon ou le rejette, l’admire comme une créature divine, ou le fruit d’une oeuvre de Satan.» (17)

«Entre les champignons et l’Homme, se sont noués ainsi des liens étroits dont les raisons appartiennent en premier lieu à tout ce que nos sens découvrent. Il stimulent l’acuité de notre vision parce que leurs pigments les colorent ou les imprègnent de toutes les tonalités possibles, de notre olfaction parce que leurs senteurs composent une gamme infinie, notre goût parce que leurs saveurs vont de l’exécrable à la succulence. Notre doigt parcourt les revêtements feutrés ou glabres, soyeux ou humides, secs ou visqueux de la surface de leur chapeau. Il n’est que le son qu’ils ignorent car ils sont muets pour nous, ce qui les distingue des animaux qui, en général, ne le sont point. Encore que notre sens auditif mieux affiné pourrait peut-être saisir le bruit de certaines décharges de spores.

En effet, les champignons peuvent créer des bruits et nos sens si incomplets peuvent même les détecter; à ce propos, on peut citer les Menomini, peuplade vivant dans la région des Grands Lacs, en Amérique du Nord. Ils croyaient qu’un Polypore propre aux Conifères croissait brusquement en février et qu’il proférait à cette occasion un appel sonore comme un humain (Claude Lévi-Strauss, 1970). Selon leurs croyances, les champignons participeraient aux sonorités dont le milieu naturel est le centre.» (18)

Toutes ces conceptions ne sont pas sans évoquer l’affirmation de Paul Stamets, l’admirable pionnier aux Etats-Unis de la myco-bioremédiation, selon laquelle le mycélium est l’internet de la nature:

«Je suis convaincu que le mycélium constitue le réseau neurologique de la nature. Des mosaïques entrelacées de mycélium imprègnent les biotopes de membranes conférant de l’information. Ces membranes sont conscientes, réagissent aux changements et, collectivement, prennent soin de la santé à long terme de l’environnement qui les accueille. Le mycélium reste en communication moléculaire constante avec son environnement en élaborant diverses réponses enzymatiques et chimiques à des défis complexes. Ces réseaux sont, non seulement, capables de survivre mais parfois de s’étendre sur une surface couvrant des milliers d’hectares, atteignant, par là-même, la plus grande biomasse qu’il soit possible de générer pour un organisme vivant sur cette planète. Le fait que les mycelia puissent développer de gigantesques tapis cellulaires, sur des milliers d’hectares, est la preuve que leur stratégie évolutive est versatile et couronnée de succès.» (19)

Roger Heim n’a jamais hésité à s’aventurer dans des excursions ethnomycologiques sur tous les continents de la planète et il ressort toujours de ses descriptions un immense respect pour les peuples considérés comme “primitifs” et “sous-développés” et exterminés par l’Occident parce que (si je puis dire) “sous-occidentalisés”.

«Mais notre essai, très incomplet, n’a qu’un double but: montrer d’une part l’importance que les Termitomyces occupent dans les connaissances et l’usage nutritif de nombreuses populations africaines et asiatiques, partout dans les lieux où ces champignons croissent parce que les Macrotermites y vivent; ensuite et surtout, parce que ces simples indications mettent en exergue la perforante acuité d’observation de nombreuses populations considérées comme sous-développées ou même primitives. Indiscutablement, les champignons ont conquis une place de choix dans les préoccupations des ethnies anciennes et probablement la tenaient-ils plus encore autrefois quand ils participaient amplement à la “cueillette”, à laquelle aujourd’hui la culture des végétaux s’est substituée.» (15)

«La conclusion générale de nos acquisitions ethnomycologiques montre indiscutablement que les mycologues contemporains, et surtout les précurseurs du 19 ème siècle, n’ont, ou n’avaient, aucune raison de se considérer selon les rigueurs de l’observation dans la Nature – nous disons: sur le terrain – comme supérieurs à certains primitifs dont l’acuité de la vision au sein de leur “environnement” vaut et même dépasse souvent la nôtre…. Aux Philippines, chez les Hanumo, on découvre cette certitude que la nécessité alimentaire ne dirige pas uniquement l’intérêt des naturalistes indigènes: la faune ornithologique y couvre 75 catégories, l’ichtyologique 60, les mollusques 50 classes marines et 25 propres à la terre et aux eaux douces, en tout 461 types zoologiques dont la connaissance est transmise par seule voie verbale. Quant au monde végétal, il réunit 1950 sortes de plantes. Chez les Navahos du nord du Mexique – utilisateurs du Peyotl – la flore de ces régions arides où pousse ce cactus, base de leur religion, énumère 550 espèces. Ces derniers d’ailleurs, survivants de races que les envahisseurs européens ont en grande partie exterminées avant de réduire la connaissance de leurs civilisations à quelques remarquables vitrines exposées à la Smithsonian Institution à Washington, peuvent être considérés comme de grands classificateurs dont les tableaux synoptiques s’inspirent d’une dichotomie raisonnée et raisonnable: animaux rampants, volants, courants, les uns sur terre, les autres sur eau, et, pour chaque subdivision, diurnes et nocturnes, etc. Ainsi la vie journalière des Navahos est simple, mais non pas leur conscience, leur génie observateur, leur imagination. On en tirera une preuve supplémentaire en rappelant qu’après s’être livrés sans danger et avec prudence au peyotl, puis avoir été conquis, sous l’influence des Blancs par l’alcool frelaté, autrement délétère, ils se sont rendus compte des effets dévastateurs de celui-ci et ont su faire marche arrière en retournant à l’usage modéré et religieux du Lophophora à mescaline, donnant ainsi l’exemple aux Américains et aux Européens. Certes, avec ces civilisations anciennes, l’emblématisme, le totémisme et la cosmogonie pénètrent dans le territoire objectif de l’observation, mais comme chez les Grecs, les Romains et autres Anciens dont le degré de civilisation n’est jamais remis en cause.» (16)

Nous aurons bien compris de cet extrait que Roger Heim éprouve un respect considérable pour ces peuples que l’Occident ne considère pas, ou qu’à peine, comme des civilisations. Nous aurons bien compris, également, que Roger Heim n’hésite pas à préconiser le rejet de l’alcool et le retour aux substances enthéogéniques, à savoir psychotropes naturelles. Et ce n’est pas étonnant parce qu’il en fit abondamment l’expérience lui-même, avec ses collègues de travail et avec un cercle d’amis.

Roger Heim, le Psychonaute

En effet, Roger Heim ne fut pas seulement un brillant écologiste et un éminent mycologue. Il fut un psychonaute (22) qui étudia les champignons hallucinogènes à partir de 1952 et qui publia ses recherches durant les deux dernières décennies de sa vie, de 1958 jusqu’en 1978. Roger Heim travailla plus particulièrement avec les “champignons sacrés” du genre Psilocybe et pas seulement dans ses laboratoires: Roger Heim fut l’un des premiers psychonautes Occidentaux à utiliser les champignons Psilocybe en tant que substance altérant la conscience. Une grande partie de ses recherches et expérimentations furent réalisées en compagnie de son ami Gordon Wasson, l’initiateur de l’ethnomycologie et le concepteur de la “Thèse Wasson”, thèse qui stipule que les champignons psychotropes sont à la base de toutes les religions de la planète. Roger Heim et Gordon Wasson étaient aussi très amis avec Albert Hofmann, le découvreur du LSD.

Roger Heim en 1956 répondit à l’appel de Gordon Wasson et se joignit à lui pour la première d’une série de trois expéditions au Mexique sur les terres des Mazatèques (1956/1959/1961), en quête des champignons sacrés. Quant à Wasson, ce fut dix expéditions qu’il entreprit au Mexique. Durant cette première expédition, Roger Heim fut accompagné de l’ethnologue Guy Stresser-Péan qui écrivit (14) qu’ils participèrent à quatre cérémonies shamaniques durant lesquelles ils ingérèrent des champignons hallucinogènes. Durant sa seconde expédition de 1959, Roger Heim fut accompagné de nouveau par Guy Stresser-Péan et également par son assistant Roger Cailleux.

Wasson et Heim découvrirent ensemble une vingtaine de nouvelles espèces de champignons hallucinogènes. De retour à Paris de sa première expédition, Roger Heim se lança dans la culture des champignons magiques au Muséum d’Histoire Naturelle et tenta, avec ses collègues, d’en extraire les principes actifs. Ce fut un échec. Il fit alors appel à la société Sandoz (qui, par fusion, devint par la suite Novartis et par la suite Syngenta) et Albert Hofmann, le découvreur du LSD, accepta avec joie de collaborer. Roger Heim lui envoya en 1957, à Bâle, des spécimens de Psilocybe mexicana. Hofmann se mit de suite à l’ouvrage mais les résultats sur animaux de laboratoire n’étant pas fructueux, ses collègues et lui décidèrent d’expérimenter sur eux-mêmes. Ils découvrirent alors les principes actifs de ces champignons, la psilocibyne (4-phosphoryloxy-N,N-dimethyltryptamine) et la psilocine (4-hydroxy-N,N-dimethyltryptamine). Le travail brillant d’Hofmann fut validé le 11 Octobre 1962 lors d’une expédition au Mexique durant laquelle il fit ingérer à la shamane-curandera Maria Sabina 30 mg de psilocybine synthétique. Maria Sabina déclara qu’elle ne voyait pas de différence entre cette substance et ses champignons.

Roger Heim et Gordon Wasson rédigèrent ensemble, ou séparément, de nombreux essais sur leurs recherches qui furent publiées dans les Archives du Muséum d’Histoire Naturelle de 1958 et de 1965:

– Les Champignons Hallucinogènes du Mexique: Considérations Psycho-physiologiques.

– Psilocybine et psilocine.

– Les effets psychiques: auto-expériences préalables.

– Les Lycoperdons Narcotiques des Mixtèques.

– Les caractères culturaux des agarics hallucinogènes du Mexique.

– Le champignon sacré au Mexique contemporain.

– Les champignons dans l’archéologie Méso-Américaine.

– Etude descriptive et taxinomique des agarics hallucinogènes du Mexique.

– etc, etc.

Toutes les recherches de Roger Heim et de Gordon Wasson, publiées dans les Archives du Muséum d’Histoire Naturelle de 1958 et de 1965 “Les champignons hallucinogènes du Mexique” (dont on ne trouve que quelques exemplaires très onéreux chez des bouquinistes), qui représentent plus de 500 pages, en grand format, de textes, de lithographies et de planches, seront progressivement présentées sur le site personnel de Dominique Guillet: http://www.liberterre.fr

Les archives Gordon Wasson, conservées précieusement à Harvard, répertorient, entre 1949 et 1979, 844 lettres de Roger Heim. La preuve, s’il en est, de leur longue amitié et de leur collaboration pendant trois décennies. Après le Mexique, ils voyagèrent ensemble en Nouvelle-Guinée et en Inde. En 1970, ils rédigèrent ensemble, Les Putka des Santals: champignons doués d’une âme. (Il s’agit entre autres de l’espèce Scleroderma bulla Heim).

Ce concept de champignon doué d’âme n’est pas sans évoquer le texte poétique, et surprenant, Paroles de Champignons de Terence McKenna, un écrivain, chercheur et pionnier de la recherche enthéogénique:

«Je suis vieux, plus vieux que l’émergence de la pensée dans votre espèce, qui est cinquante fois plus vieille que votre histoire. Bien que je sois sur terre depuis des temps immémoriaux, je viens des étoiles. Ma demeure n’est pas une planète unique, car une pléthore de mondes éparpillés dans le disque étincelant de la galaxie possèdent des conditions qui confèrent à mes spores une opportunité de vivre. Le champignon que vous voyez est la partie de mon corps qui se donne aux frissons du sexe et aux bains de soleil; mon corps véritable est un fin réseau de fibres qui croissent dans le sol. Ces réseaux peuvent couvrir des hectares et ils possèdent plus de connexions que n’en contient le cerveau humain.

Mon réseau mycélial est quasiment immortel: seules l’intoxication soudaine d’une planète ou l’explosion de son étoile mère peuvent m’éradiquer. Par des voies impossibles à expliquer, en raison de certaines méconceptions dans votre modèle de la réalité, tous mes réseaux mycéliaux dans la galaxie sont en communication supraluminique au travers de l’espace et du temps.

Le corps mycélial est tout aussi fragile qu’une toile d’araignée mais la mémoire et l’hypermental collectifs constituent une immense archive historique de l’aventure de l’intelligence en évolution sur de multiples mondes de notre essaim en spirale étoilée. L’espace, voyez-vous, est un vaste océan pour ces formes de vie robuste qui ont la capacité de se reproduire à partir de spores car ceux-ci sont recouverts de la substance organique la plus dure jamais connue.» (20)

Nous sommes intimement convaincus que Roger Heim n’aurait pas été surpris le moins du monde par une telle prose.

«Les champignons ont joué un rôle essentiel, énigmatique, troublant, exceptionnel dans la linguistique et la mythologie Santal… Ainsi en religion Santal, la dualité entre le corps et l’âme est posée, mais le premier ne saurait se perdre sans éteindre la flamme spirituelle qui doit rester attachée au corps charnel et muet. La mort reste compatible avec l’état animé. Le squelette vit encore parce qu’il a vécu et qu’il demeure. Nous sommes devant une conception à la fois païenne, matérialiste et idéaliste. Mais voici que le monde mycologique va pénétrer dans la philosophie Santal. Les champignons y occupent une place étrange. Ces cryptogames, comme le sont les herbes, les lianes, les arbres, se rattachent aux inanimés et portent le nom de ot’, mais le fait étonnant est bien qu’il existe trois exceptions. Il y a trois espèces seulement de champignons qui sont animées et qui ne portent pas l’appellation de ot’, mais de putka, soit, littéralement: ayant une âme.

La conjonction des termes, ot’putka s’étend à l’ensemble du monde mycologique où l’âme des putka anime la masse, où les espèces privilégiées marquées d’une qualité supérieure, détentrices d’une âme, gardent leur position sacrée. On retrouve ici la distinction que les Nahua du Mexique établissent entre l’animé et l’inanimé, et qui n’exclue pas les champignons sacrés – les hallucinogènes – dont le nom teonanacatl ou “chair de Dieu” s’applique au pluriel seulement à ces Psilocybes en exprimant le souffle divin qui appartient à ces espèces fongiques, productrices de troubles psychiques et de visions fantasmagoriques….

Pour le primitif, il est deux mondes où l’homme retrouve le mystère de la création et de l’origine: le cosmos et la forêt. Certains polypores appartenant à celle-ci révèlent des qualités soit médicinales, soit gustatives, soit magiques. Le feu pénètre parfois dans de telles légendes par la voie des éclairs et du tonnerre. Tel est le cas des champignons sacrés ou putkas des Santals… Ainsi sous l’égide des champignons clos et souterrains se sont édifiées des légendes qui marquent le lien entre le tonnerre et ses productions fongiques devenues sacrées ou bénéfiques. C’est le rapport étroit entre le feu de la foudre, la lumière brutale du ciel, le zig-zag qui illumine le ciel et la mère nourricière, la Terre; le lien unit la terre, qui abrite le champignon hypogé, la Lycoperdon érigé ou l’Astreus qui surgit, soit, cette petite boule de vie et la lumière de l’Univers transmise par la foudre. Mais il ne faut pas confondre le feu du ciel avec la pluie de l’orage.» (21)

Nous voici au coeur d’une pure mycologie métaphysique et c’est passionnant. Il est vrai que Roger Heim fut pendant, de nombreuses années, membre directeur de la Fondation Teilhard de Chardin. D’ailleurs l’ouvrage de ce dernier L’Avenir de l’Homme fut publié sous l’égide d’un comité scientifique dont faisait partie Roger Heim en compagnie de Théodore Monod, Maurice de Broglie, etc.

Nul doute donc que Roger Heim s’intéressait de très près aux théories de l’évolution, de la conscience et aux concepts de “noosphère” et de “point Omega”. Et à la notion de co-évolution, bien sûr.

«Les déductions tirées des comparaisons que livre l’intimité des végétaux d’une part, des animaux et de l’homme d’autre part, sont indispensables aux approches des origines de la vie en tant que phénomène cosmique et chimique. Il est inconcevable que les pouvoirs publics, même dans certains pays développés, comme le mien, ignorent l’importance rigoureusement scientifique et par conséquent génétique, agronomique, médicinale, sociologique, que porte en lui l’arsenal des espèces végétales, et que l’opinion ne comprenne pas que l’homme reste proche du végétal par tout ce qui anime en commun leur propre nature. Car il est rivé à la plante de même que l’animal. L’histoire, la légende, mais aussi l’expérience, le montrent. Le totémisme chez les primitifs, incisifs connaisseurs de la Nature, offre la preuve de cette chaîne… C’est le béton qui recouvre la source de notre bonheur de vivre.» (27)

A la lumière de ses investigations dans la mycologie mystique, il eut été fascinant de pouvoir lui poser la question de savoir si Teilhard de Chardin ne se serait pas quelque peu auto-limité en imaginant une enveloppe de pensée entourant la Terre qui ne soit formée que des communications humaines.

Roger Heim clôt la conclusion des Archives du Muséum d’Histoire Naturelle de 1958 “Les champignons hallucinogènes du Mexique” par cette réflexion:

«Tel fut le cheminement d’une antique découverte, que successivement les prêtres Mayas, les curanderos Mazatèques, Zapotèques, Mixe et Nahuatl, enfin les voyageurs, ethnologues, mycologues, chimistes et psychiatres du 20 ème siècle ont conduit jusqu’ici. Souhaitons que les étapes n’en soient point achevées.» (23)

Mais les étapes en furent rapidement achevées. Car les Autorités interdirent toutes les plantes shamaniques et préférèrent promouvoir l’usage de l’alcool, du tabac frelaté d’une myriade de produits chimiques cancérigènes, des médicaments de synthèse, des pesticides et des psychotropes de synthèse pour que la société Occidentale puisse se “shooter” et dégénérer en toute quiétude et toute “légalité”.

Il était peu aisé pour les “Autorités” de l’époque d’accuser Roger Heim et ses amis d’affaiblir les fondements de la société Occidentale en promouvant l’usage de substances psychotropes de par leur très grande notoriété. Gordon Wasson était l’un des plus grands mycologues de la planète et le fondateur de l’ethno-mycologie (60 années de recherches mycologiques) et il fut le vice-président de la J. P. Morgan, (une des plus grandes banques des USA), de 1943 à 1963. Quant à Albert Hofmann, c’était un chercheur réputé de la société Sandoz qui a toujours cru aux vertus thérapeutiques du LSD, son “enfant terrible”. Albert Hofmann s’est éteint l’an passé, en avril 2008, à l’âge de 102 ans! Il participa en 2006 au Premier Forum Psychédélique Mondial à Bâle, en compagnie de très nombreux psychiatres et chercheurs internationaux.

Dès les années 60, Roger Heim ne se priva point de fustiger l’hystérie collective générée par les journaux à sensation, et les Autorités, quant à l’usage des champignons sacrés et autres substances psychotropes et de mettre en valeur les deux poids, deux mesures, appliqués, d’une part, à ces substances inoffensives et, d’autre part, aux autres substances légalisées mais totalement destructives que ce soit dans le domaine de l’agriculture chimique ou dans celui de la consommation humaine.

«Il est, d’autre part, plutôt paradoxal que les Américains luttent avec une obstination et une sévérité implacables contre le trafic des stupéfiants qui n’affectent que les utilisateurs alors qu’ils semblent ignorer les méfait du DDT et du parathion qui frappent tant d’innocents!» (24)

« Des campagnes de presse, destinées à la vente de papiers à grand tirage, ont exagéré les dangers réels du LSD 25 et compromis par des généralisations ridicules ceux – pratiquement inexistants – du peyotl et des teonanacatl. (Note de l’éditeur: Teonanacatl est le nom Nahuatl pour les champignons sacrés hallucinogènes au Mexique). Cette agitation a gagné les commissions internationales et les milieux gouvernementaux, conduisant à des textes de contrôle ou de répression excessifs, alors que personne n’a profité de cette campagne pour jeter le véritable cri d’alarme, celui qui concerne l’augmentation effarante de la consommation d’alcool dans le monde, et les effroyables ravages qu’elle provoque: dans les pays d’Afrique Noire où partout, en forêt, fonctionnent des alambics clandestins; et au Mexique où le tochila remplace les drogues hallucinogènes naturelles et sans danger; et en Amérique du sud, dans les pays des USA et de l’Europe où l’éthylisme mondain et les drogues dites classiques exercent leurs méfaits.» (25)

Roger Heim n’oublia pas d’évoquer tous les artistes, les écrivains, qui firent usage de substances psychotropes: « Nous savons encore que ces drogues hallucinogènes ont été utilisées en fait depuis un siècle par des littérateurs et des artistes de renoms, qui ont apporté à ce chapitre de l’expérience personnelle le concours d’observations préliminaires.» (25)

On conçoit aisément l’énormité de l’hypocrisie des Etats Occidentaux qui font moisir des jeunes dans leurs geôles, pour usage de psychotropes non homologués, alors que, pendant des années, on leur a enseigné dans les lycées, les collèges et les universités les oeuvres de Rimbaud, Baudelaire, Alfred Jarry, Flaubert, Nerval, Alexandre Dumas, Georges Sand, Théophile Gautier, André Malraux, André Barjavel, Aldous Huxley, etc, etc, tous auteurs qui n’écrivaient pas à jeun.

Vers la fin de sa vie, Roger Heim déclara: «Mais ne pourrait-on souhaiter également, dans l’époque de folie collective traversée par l’humanité, que quelque autre végétal soit bientôt découvert, qui nous puisse apporter le moyen de redonner aux hommes simplement la raison, qu’ils semblent avoir perdue?»

Trouvera-t-on un champignon qui rende la raison aux hommes?  Un grand merci à Roger Heim pour son travail de pionnier psychonaute qui sera reconnu un jour, à sa juste valeur, par les générations futures qui accepteront d’oeuvrer en co-évolution avec Gaïa, la Terre-Mère.

Dominique Guillet.

caerulescens
Psilocybe caerulescens, aquarelle de Roger Heim

Notes.

1. Postface. “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 395. 1973.

2. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 261. 1973.

3. Hommage posthume à Rachel Carson. 1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 282. 1973.

4. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 262. 1973.

5. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 266. 1973.

6. Hommage posthume à Rachel Carson. 1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 283. 1973.

7. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 271. 1973.

8. Hommage posthume à Rachel Carson. 1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 281. 1973.

9. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 277. 1973.

10. Nature Morte. 1967. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 324. 1973.

11. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 273. 1973

12. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 263. 1973

13. Nature Morte. 1967. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 325. 1973.

14. Travels with R. Gordon Wasson in Mexico. 1956-1962. Guy Stresser-Péan. The Sacred Mushroom Seeker. Pages 231 à 237.

15. Termites et Champignons. Page 190.

16. Termites et Champignons. Page 184.

17. Les champignons toxiques et hallucinogènes. Page 9.

18. Les champignons toxiques et hallucinogènes. Page 10.

21. Les champignons toxiques et hallucinogènes. Page 227.

22. Un psychonaute: “Celui qui navigue la psyché”. C’est un terme proposé par Ernst Junger, un écrivain et chercheur Allemand en substances chimiques psychoactives, et ami et collègue d’Albert Hofmann, le découvreur du LSD. Jonathan Ott utilise un terme dérivé, “psychonautique”.

23. Archives du Muséum d’Histoire Naturelle de 1958 “Les champignons hallucinogènes du Mexique”. Page 318.

24. Hommage à Rachel Carson. 1963/1964. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 268. 1973

25. Archives du Muséum d’Histoire Naturelle de 1965 “Les champignons hallucinogènes du Mexique”. Page 216.

26. Nature et anti-nature.  1971. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 382. 1973.

27. Les raisons du bonheur de vivre. 1970. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 368. 1973.

28. Planète Terre, Planète Désert. Dominique Guillet.

29. Le parc de la Vanoise. 1969. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 344. 1973.

30. Hommage à un forestier. 1968. Dans “L’Angoisse de l’an 2000”. Page 337. 1973.

31. Nous conseillons à toute personne surprise par cette affirmation de se reporter aux traductions par Dominique Guillet des essais de feu Paul Shepal’un des plus éminents écologistes des USA:

– Dix mille années de crise

– Les patriarches du désert. 

Les Ecolo-Thermistes

En thermes de climat, la rhétorique de tous les “écologistes” politiques auto-proclamés (les nucléarisés, les sarkozystes [17], les modemistes, les hulotistes, les algorites, les benditistes, les verts, les verts de grise mine…) a succombé au syndrome du court-bouillon: une pincée d’hystérie, un zeste d’apocalypse, un soupçon de titanic, une poignée de réfugiés (pas trop gras), une démesure de courbes louches, une louche de science bidon et un bidon de combustible fossile. Le tout assaisonné de mensonges, d’allégories et d’anathèmes. Bien agiter à l’intox. Mijoter à la culpabilité. Servir réchauffé.

Le réchauffement climatique anthropique, à la sauce CO2, est devenu, selon les écolo-thermistes de tous poêles, l’urgence écologique primant sur toute autre considération. La Planète brûle!!! Le GIEC annonce 2°, 4°… Qui dit mieux? James Lovelock! Il mise, d’ici 2016-2020, sur 5 à 6°C d’augmentation de la température planétaire. La fournaise, les feux de l’enfer, un retour de flammes karmique! Selon Sir James, il ne restera plus d’autres solutions à l’humanité que d’aller s’installer aux Pôles. Et de ne plus faire d’enfants. Au nom de la protection de Gaïa.

C’est la panique: la crise climatique, l’urgence climatique, l’ultimatum climatique, l’alerte climatique, le péril climatique. Les Verts prônent l’union sacrée: selon Cécile Duflot, «le réchauffement climatique dépasse tous les clivages politiques» [01] et Daniel Cohn-Bendit en appelle à de «nouvelles majorités». Au nom de la protection du climat.[02]

Le climat serait-il donc le ferment d’un nouvel humanisme ou de nouvelles alliances? Qu’on en juge: les pompiers humanitaires se sont tous précipités à l’appel des écolo-thermistes… pour refroidir la planète!

– Monsanto qui lutte courageusement, depuis deux décennies, pour recouvrir la planète entière de chimères génétiques résistantes au Roundup et cultivées en “non-labour” économe de CO2. Pour refroidir la planète.

– Toutes les multinationales qui se sont investies, corps et âmes, dans le secteur des “nécro-carburants” au soja, au maïs, à la canne à sucre, à la betterave, à l’huile de palme: les pétroliers (Total, Shell, Exxon, Mobil, British Petroleum, Petrobrás, Repsol-YPF…), les cartels de l’agrochimie (Monsanto, Syngenta, Bayer, DuPont…), les constructeurs d’automobiles (Citroën, Peugeot, Ford…), les géants de l’agro-alimentaire (ADM, Cargill, Bunge, Nidera) et les banques (HSBC, BNP Paribas, Barclays, UBS, Société Générale, Crédit Agricole, Natixis, Banque Populaire…). Pour refroidir la planète.

– Tous les croisés climatiques, Al Gore, Maurice Strong et Rajendra Pachauri [03] (le président du GIEC, un économiste) qui se sont investis dans le marché des crédits-carbones pour créer le “Chicago Climate Exchange” et le “European Climate Exchange” avec le soutien de nombreuses multinationales dévouées à la cause climatique: le pétrolier British Petroleum, le pétrolier Shell, Goldman Sachs, la banque Barclays, la banque Fortis, la banque Morgan Stanley… Pour refroidir la planète.

– Les nombreuses fondations eugénistes, Rockefeller (les barons-voleurs du pétrole), Ted Turner (le magnat des media US, le plus grand propriétaire terrien aux USA) … qui financent, de très bon coeur, les ONGs (Greenpeace, Friends of the Earth, Réseau Action Climat…) afin de promouvoir les alertes climatiques. Pour refroidir la planète.

– Les multinationales de l’agrochimie et de la pharmacie (Monsanto, Syngenta, BASF, Bayer CropScience, Dow Agrosciences, DuPont, Novartis, Sanofi-Aventis, GlaxoSmithKline, Procter et Gamble, Merck, Mosaic, Pfizer, Sumitomo Chemical, Yara) et les fondations (Fondation Bill Gates, Fondation Rockefeller, Fondation Howard G. Buffett) qui financent les ONGs de Kofi Annan et de Jeffrey Sachs pour la “justice climatique” et pour la seconde révolution verte en Afrique. [05] Pour refroidir la planète.

– Et puis, tous les chefs d’états qui font des sueurs en chaire pour tenter de prouver qu’ils y croient, bien évidemment, à cette histoire “du monoxyde de carbone qui détruit la couche d’ozone” [52][06]… et qui plaident coupables au nom du petit peuple convié à “contribuer au climat”, et qui tortillent du canicul pour pondre des taxes carbone “équitables et durables”. Pour refroidir la planète.

Les Caniculs-bénis en appellent donc maintenant à une union du sacrum climatique, car ne sommes-nous pas tous coupables d’une “empreinte carbone plus noire que le péché”, comme le clame James Lovelock, le prophète de l’Apocalypse climatique? “Notre atmosphère qui êtes aux cieux, pardonnez-nous nos offenses de carbone”. Au nom de Gaïa, du Climat et du Saint-Galimatias.

Plus de clivages politiques car la maison brûle, ou du moins elle ne va pas tarder à commencer à se mettre à brûler, car comme le dit Noël Mamère «Les dizaines de millions de réfugiés climatiques, les littoraux inondés, le désert en expansion, ne sont pas des visions sorties d’un film catastrophe, mais des prévisions qui font maintenant consensus.» [27]

Et si vous avez l’outrecuidance de remettre en question des “prévisions qui font maintenant consensus” vous êtes un criminel climatique, un négationniste, un néo-scientiste, un allègriste, un suppôt des pétroliers (ce qui, d’ailleurs, n’est pas très sympathique pour les pétroliers-pompiers qui font de leur mieux, depuis de nombreuses années, pour s’investir dans les nécro-carburants et les crédits de carbone, afin de refroidir la planète!)… toutes épithètes brandies par les écolo-thermistes qui ne plaisantent pas avec le dogme du réchauffement climatique anthropique.

Il semblerait, en effet, que certains écologistes, le nez dans le guidon des élections en tous genres et le thermomètre fiché dans le canicul, confondent température électorale et climat planétaire. Lorsque le député Noël Mamère, [27] évoque «la contradiction de plus en plus prégnante entre le court termisme et l’urgence écologique», ne faudrait-il pas plutôt parler de confusion de plus en plus régnante entre le court “thermisme” et l’urgence écologique?

Car le réchauffement climatique depuis 1860 est naturel, très faible et non-linéaire: il se manifeste par des périodes de 25/30 ans d’alternances entre réchauffement relatif et refroidissement relatif. Ne sont, en aucune manière, corrélées à ce réchauffement climatique naturel ni les urgences humanitaires (faim dans le monde, non accès à l’eau potable, anéantissement des populations civiles par les guerres impériales…) ni les urgences écologiques (pollution nucléaire, pesticides, érosion des sols, désertification, raréfaction de l’eau douce…).

Le réchauffement climatique est tellement faible, de nos jours, que le journal Le Monde, aujourd’hui même, le 20 octobre 2009, titre “Climat: et si le réchauffement faisait une pause?” et déclare néanmoins qu’il est faux de prétendre que le réchauffement climatique s’est arrêté en 1998. Que nenni: il augmenta de 0,02°C en une décennie, à savoir 2/100 ème de degré centigrade en l’espace de 10 années. «Entre 1998 et 2008, il est vrai que la tendance moyenne a été d’une croissance de 0,02ºC par décennie. Quasiment nulle.» [11] Un cas typique de croissance calorique quasi-négative. Ce qui n’empêche pas Yannick Jadot (un euro-député écolo-thermiste fraîchement issu de la maison Greenpeace) de déclarer le 14 octobre que «Sarkozy fait se réchauffer la planète de 4°C» [26]. Ou les écolo-thermistes sont en retard de deux seaux d’eau à la pompe à incendie ou Nicolas Sarkozy est un superman climatique, un Santa Klaus du Global Warming (la preuve par l’agitation moléculaire de la production de chaleur).

L’un des premiers numéros de la “Gueule Ouverte” titrait en octobre 1973 “Quelle Terre laisserons-nous à nos Enfants?” On pourrait tout aussi bien titrer, aujourd’hui, “Quels Enfants laisserons-nous à notre Terre?” Des enfants affamés, pesticidés, cancérisés, stérilisés, mutagénés, vaccinés, virtualisés….

Il n’y pas d’urgence climatique: c’est une farce immonde. Il n’y pas de réchauffement climatique anthropique, c’est une imposture grotesque. Les “prévisions qui font consensus” au GIEC ne sont que du vent, à l’image des marchés de crédits-carbones qui génèrent des revenus à partir de “l’air du temps”. Ne pourrait-on pas conseiller au GIEC de débrancher leur réacteurs-simulateurs et de se mettre à l’écoute du Réel? Ou sinon de former des escouades de “climato-thérapeutes” qui puissent accompagner les écolo-thermistes dans leur traversée solitaire du désert. Dans l’attente du “Réchauffement Promis”. Parce qu’à raison de 0,02 °C par décennie, il va falloir attendre 5 siècles pour gagner 1°C! Chauffe qui peut (peu) la planète!

Yannick Jadot déclare que «Au-delà des discours, les positions françaises sont en fait dangereuses. Elles conduiraient à un réchauffement de la planète de plus de 4°C, provoquant une catastrophe humanitaire insupportable.» Il est malin ce Jadot pour prévoir le climat 20 siècles à l’avance en se fondant sur la décennie qui vient de s’écouler.

Avec le Grenelle de l’Environnement – l’amorce de l’alliance entre le sarkozysme et l’écologisme – on aurait pu penser que le fond du gouffre de l’ineptie, de l’hypocrisie et du lèche-bottisme, avait été atteint. Avec le Sommet de Copenhague, les caniculs-bénis font plonger l’écologie, ou du moins ce qu’il en reste, dans des abîmes encore plus profonds d’obscurantisme, de niaiserie, de supercherie, de pleurnicheries et d’apocalyptisme.

Noël Mamère affirme que le Sarkozysme «relève plutôt du casino» [27]. Exactement, tout comme la science climatique à façon du GIEC: du vent, des taxes, des chiffres bling-blang, et, en loterie, une pléthore de courbes de croissance négative et de décroissance positive. On se plaît à rêver que Mr Mamère ait appliqué ses talents de décrypteur à ce qui se cache derrière l’écran de réalité virtuelle de l’imposture climatique, à savoir le code source de l’ignominie: chimères génétiques, énergie nucléaire, nécro-carburants, nouvel ordre mondial, marché de crédits-carbone, taxations pour le petit peuple, eugénisme. Et Mamère d’ajouter que – pour le sarkozysme – «Tout n’est que mise en scène, storytelling, construction de scénarios» [27]. Magnifique formulation qui décrit très précisément, également, l’arnaque climatique:

– Construction de scénarios. Des simulations réalisées par les super-ordinateurs du GIEC fondées sur des courbes tronquées ou truquées. [46] [47] [48]

– Storytelling. Des histoires abracadabrantes: les vagues, les tsunamis, la fournaise, les réfugiés, les calottes qui fondent… Du prêchi-prêcha à la mode Al Gore et Hulot: faites ce que je dis, surtout pas ce que je fais… Du matraquage médiatique en permanence: les “climato-sceptiques” n’ont aucun droit à la parole ou à l’écriture dans les medias à la solde des Autorités. Des concepts nébuleux et de grands slogans débiles: “justice climatique”, “urgence climatique”, “on ne négocie pas avec le climat”, “nous devons tous nous mobiliser pour sauver notre planète.”, “chauffe qui peut la planète”, “une nouvelle riposte planétaire aux changements climatiques.” [25]

– Mise en scène. La plus célèbre réalisée par l’entremise d’un film de science-fiction “Une vérité qui dérange”. Ce film surréaliste fut réalisé par Al Gore, l’homme de Monsanto qui a gavé la planète entière de chimères génétiques [05]; l’homme dont les intérêts dans les combustibles fossiles ne sont plus à prouver; l’homme très ami avec la maison Goldman Sachs, un des acteurs privilégiés du hold-up financier qui a, encore un peu plus, ruiné le peuple US. Ce film de propagande a été imposé dans des dizaines de milliers d’écoles. Un autre film vient d’être récemment commis par le commis de l’industrie nucléaire, Nicolas Hulot: le syndrome du Titanic. (Avec un budget de 5 millions d’euros apporté par EDF, la SNCF, TF1, Studio 37, filière d’Orange, etc…)[51][16].

«Si “le paysage est fait de signes et nous fait des signes”, alors Al Gore a choisi des images qui sont sensées nous faire comprendre que la vérité qui dérange est celle qu’il nous révèle. Il nous dit que ces images montrent toutes sortes de signes précurseurs de l’Apocalypse. Celle-ci est d’autant plus vraisemblable que son avènement fait l’objet d’un cocktail angoissant de prophéties millénaristes servi tous les jours par de nombreux “experts” en modèles futuristes. Lui aussi, à sa manière efficace, participe à l’écriture et à la diffusion du Livre Saint, ou plutôt du film culte chargé d’enfanter un nouvel imaginaire collectif. C’est à cette construction que sert l’ensemble du corpus d’images de paysages avec ses plans larges, son rythme dissonant et sa tonalité catastrophiste (plus du quart des images). Il ressort une vision pessimiste du monde. Une planète Terre à la merci de l’Homme démiurge. Là où le bas blesse, c’est que la plupart des images de paysages qu’on nous met sous les yeux, ne montrent pas ce qu’Al Gore prêche. Elles jouent sur les stéréotypes d’une représentation collective (la terre fendillée pour dire la sécheresse, la fumée pour évoquer la pollution, l’eau jusqu’au cou pour évoquer l’inondation, un camion embourbé pour dire le dégel…). Elles ne démontrent rien des épouvantes annoncées…»

Ce passage est extrait d’une analyse très pertinente de Martine Tabeaud et de Xavier Browaeys. [07] Nous sommes avec ces films d’épouvante (“Noir c’est Noir” [08]) au coeur de la société du spectacle et tout cela n’est pas sans rappeler l’affaire “des Jeunes de Tarnac”: l’arrestation à grand spectacle d’un groupe de jeunes gens, par une cohorte de policiers encagoulés dans un village de la campagne limousine, sous l’accusation d’entreprise terroriste. La fabrication d’une image. [09] De l’art du spectacle et de la mise en scène d’épouvantes hypothétiques pour faire émerger le Nouvel Ordre Mondial et cautionner la Terreur d’Etat.

De l’art de créer, ex nihilo, un problème (le réchauffement climatique anthropique) afin de provoquer des réactions (ultimatum climatique) et de “proposer-imposer” des solutions pour sauver le climat et refroidir la planète (taxes, nécro-carburants, eugénisme…).

On se demande d’ailleurs si les peuples sont réellement dupes. Car les réactions se sont principalement cantonnées au monde de la virtualité: des pétitions, des sites internet tapageurs, des flash-mobs… A simulation virtuelle, réactions virtuelles. Et d’aucuns appellent maintenant de leurs voeux le “réchauffement climatique” car cela fait quelques années qu’on se les caille! Tout cela commence à devenir hallucinant car certains experts du GIEC évoquent l’annulation de leurs simulations climatiques afin de proposer des contre-simulations permettant de faire patienter les écolo-thermistes pendant une vingtaine d’années. Iront-ils jusqu’à proposer un autre jeu de “prévisions qui font maintenant consensus”?

Alors quelques questions à Noël Mamère et à tous les autres députés “écologistes” qui figurent au Grand Théâtre du Parlement Européen, “les Guignols de l’Euro”: assumer «la transition d’une économie fondée sur le gaspillage des ressources naturelles et la destruction de la planète, vers une économie fondée sur le respect des équilibres entre l’homme et la nature» [27] nécessite-t-il, vraiment, que les écologistes se ridiculisent à promouvoir une telle imposture climatique?

N’est-ce pas une forme de suicide symbolique (di-oxydant pour ne pas dire très occidant), pour les Verts, que de diaboliser le CO2, le dioxyde de carbone, le fondement de la vie et le fondement de la Verte photosynthèse?

La remise en question du paradigme de la société occidentale et de son consumérisme maladif (si tant est que cela soit réellement un objectif prioritaire de certains écologistes) doit-elle avoir recours, en thermes de climat, à l’artillerie lourde de la théologie de l’annihilation, et de la pathologie terminale du rédemptionnisme, qui sévit depuis deux mille ans: les prophéties, les discours apocalyptiques (les vagues du déluge et la fournaise de l’enfer), les croisades, la diabolisation, la culpabilité, la confession publique (de l’empreinte carbone), le dogme de la pensée unique (climatique), la mise à l’index des “négationnistes”, l’absolution (par le crédit-carbone), le prêchi-prêcha hypocrite… et surtout la prétention vaniteuse, et bien biblique, d’un quelconque pouvoir de l’humanité sur le climat de l’être planétaire?

Les intégristes de l’écolo-thermisme sont, d’ores et déjà, complices de tout ce qui se trame sous le parapluie de la lutte contre le “réchauffement climatique anthropique”: l’invasion inexorable des chimères génétiques résistantes au réchauffement planétaire et des nécro-carburants “refroidissants” – ainsi que la déforestation concomitante, la destruction des écosystèmes par les techniques de non-labour chimique, le renouveau des thèses eugénistes, le renforcement de l’énergie nucléaire, l’émergence du nouvel ordre mondial et la création, ex nihilo, d’une nouvelle bulle spéculative gigantesque – celle des crédits-carbones. [28]

L’infestation insidieuse du Ver du “Global Worming” est telle que de nombreux groupes de la société civile et de la mouvance “alternative” peinent à s’éveiller de leur auto-amnésie mais commencent néanmoins à s’interroger sur ce qui se mijote derrière l’écran de fumée du “consensus climatique”. L’organisation GRAIN de Barcelone s’interroge sur l’arrivée du lobby agro-industriel à Copenhague [30]. L’organisation ETC Group, au Canada, dénonce le recours à la géoingénierie pour moduler le climat [30] [31] [32] et a, de plus, en 1997, réalisé un excellent travail de dépistage des centaines de brevets “climatiques” déposés par les multinationales de la semence transgénique [33]. L’organisation Via Campesina commence à dénoncer les “fausses solutions” des multinationales de l’agrochimie au problème climatique [34].

Encore un peu de patience et les organisations paysannes et militantes vont finir par s’apercevoir que non seulement les solutions sont fausses mais qu’en plus le problème est non-existant.

Les Amis de la Terre, France, viennent de présenter, sur leur site internet, une traduction d’un article Argentin, “Scandale: le soja GM détruit l’Amérique du Sud et cherche à encaisser des Crédits Carbone!” [40]

«Pour finir, le lobby des biotechnologies est prêt pour Copenhague et il semble bien qu’il ait un ordre du jour proche de celui des grands groupes environnementalistes. Dans un document récent de l’association états-unienne de lobbying des biotechnologies, BIO, un des objectifs surprenants était de chercher à collaborer avec le WWF.»

Il est franchement amusant de voir certaines organisations “écologiques” en France, qui s’égosillent habituellement sur l’alerte climatique, dénoncer avec véhémence l’implication scandaleuse de WWF dans le soja transgénique en Amérique latine. Parlons d’auto-amnésie! Cela ne date pas d’hier, cela remonte à 2002! [15] [39] [41] Fabrice Nicolino a déjà écrit un magnifique billet sur ce sujet. [38]

La “Round Table on Responsible Soy” (la table ronde sur le soja responsable) a été promue par WWF depuis le début. [13] [14] On retrouve dans cette organisation Monsanto, Syngenta, British Petroleum, Unilever, ADM, Biofuels Corporation Trading LTD, Cargill, Carrefour, et des dizaines d’autres multinationales ou sociétés de la clique de la pétrochimie, de l’agrochimie, de l’agro-alimentaire et des nécro-carburants. Le vice-président de RTRS est Cassio Franco du WWF-Brésil. Monsanto et WWF sont des alliés historiques dans la promotion du soja “durable et responsable”, entendez par là le soja transgénique de Monsanto en non-labour chimique au glyphosate (à savoir le Roundup: un des pesticides les plus cancérigènes et mutagènes au monde).

Sur le site des Amis de la Terre [40], l’article dénonçant le soja génétiquement modifié est surmonté d’une bannière lancinante et hypnotique qui fait défiler “ultimatum climatique”, “1 millions de signatures pour le climat” et “signez l’appel pour Copenhague”.

Il n’y pas de commentaires, et il ne peut pas y en avoir, car les Amis de la Terre sont co-signataires avec WWF de l’Ultimatum Climatique! [49] Et WWF est l’une des organisations les plus hystériques sur le plan de la lutte contre le réchauffement anthropique. Cela vaut la peine de faire un petit détour par le site de WWF pour y apprendre que le CO2 est “odieux”! [50]

L’Ultimatum Climatique est le dernier avatar de ce que Noël Mamère appelle les “grandes associations de protection de l’environnement et de solidarité internationale”: Greenpeace, Action contre la faim, WWF, les Amis de la Terre, Médecins du Monde, CARE, FIDH, Fondation Nicolas Hulot, Oxfam, le Secours Catholique, le Réseau Action Climat. Elles lancent une pétition bidon [49], qui n’est même pas sécurisée, et qui est sans doute, avant toute autre chose, une gigantesque opération de marketing destinée à “récolter” des centaines de milliers d’adresses e-mail car la finalité première de certaines de ces organisations, c’est la chasse au pognon.

Si l’on gratte un peu la couche de vernis, il est aisé de découvrir que certaines de ces “grandes associations” ne protègent rien du tout et ne sont solidaires internationalement de rien du tout, si ce n’est de leurs propres intérêts financiers et, bien sûr, des intérêts financiers de leurs commanditaires. Il n’est que de suivre la trace de l’argent.

– WWF est une organisation créée par deux eugénistes notoires. Son implication scandaleuse dans le soja transgénique de Monsanto donne la mesure de son éthique. Ses financements et partenariats sont multiples: Ciments Lafarge, Coca-Cola, Wall-Mart, Toyota… L’un de ses plus grands financeurs est Mr Hoffman, du groupe pharmaceutique Hoffman-La Roche [(Genentech Inc) qui fabrique le Tamiflu pour Gilead Sciences (Mr Rumsfeld). A son capital se trouve la multinationale Novartis/Syngenta.]

– CARE-France est une branche de CARE-USA, l’un des avant-postes de l’Empire dans un grand nombre de pays “en voie d’occidentalisation”. La présidente de la branche française est Arielle de Rothschild (Gérante de Rothschild et Cie). «Pour Care, la liste des entreprises partenaires parle d’elle même: Orange, Sanofi-Aventis, Lafarge, EDF, Starbucks…[23] En somme, des entreprises qui prennent part à divers lobbies au sein de l’Europe, de l’OMS, de l’OMC. Lafarge est un bon exemple… Son PDG Bertrand Collomb, a été président du conseil des affaires pour le développement durable et finance l’ONG WWF à hauteur de 1 million d’euros par an [22]. On retrouve également Lafarge au sein de l’European Roundtable (ERT) en 1999, également au CEPS (The Centre for European Policy Studies) pour la Commission Européenne sur le changement climatique puis, au sein du WBCSD (World Business Council for Sustainable Development) aux Nations-Unies [34]. Thierry de Montbrial était membre du conseil consultatif international de Lafarge et du conseil d’administration de Cap Gemini. Ce dernier est une des seules personnalités françaises présentes chaque année au groupe Bilderberg. [36] Il est également le père de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales) qu’il a fondé en 1983. Les publications de cet institut suivent en grande partie les intérêts des élites de Washington mondialistes, avec la volonté de les transposer en France: Sécurité intérieure, ingérence, etc..» [20] [21]

– Fondation Nicolas Hulot. Pour Nicolas Hulot, l’éco-tartuffe pleurnichard et clown du Titanic climatique, la voie royale vers l’Ultimatum Climatique est l’Ultime Atome (nucléaire). Les financeurs de sa fondation sont EDF, Bouygues, Saint-Gobain…

– Greenpeace. La maison-mère aux USA dicte les campagnes et que l’on ne nous parle pas de l’indépendance de Greenpeace France car, en mars 2007, nous avions téléphoné au siège de l’organisation pour nous enquérir de leur position sur les nécro-carburants. Ils n’en avaient pas, car l’organisation internationale n’avait pas donné de consignes. A cette époque, on trouvait encore de belles photos de voitures à l’éthanol sur les sites internet de l’organisation et en 2006, Greenpeace Suisse et WWF se réjouissaient de l’ouverture de la première pompe à éthanol en Suisse [12]. Greenpeace USA est libéralement subventionné par les deux fondations archi-eugénistes Rockefeller (1.080.000 dollars de 1997 à 2005 et plus ensuite) [43] et Tim Turner (1.390.000 dollars de 1996 à 2001 et plus ensuite) [42]. Greenpeace USA est spécifiquement subventionné par ces fondations sur des actions “réchauffement climatique”. [18]

Et pour rebondir sur la société du spectacle, Greenpeace s’attaque maintenant au pétrolier Total “le criminel climatique”, après avoir organisé un nu collectif dans un vignoble au mois d’octobre 2009 en partenariat avec l’artiste David Spencer [10] pour sauver les vignobles Français et l’agriculture Européenne. Question: en quoi Total est-il plus criminel que les viticulteurs et autres agriculteurs qui empoisonnent les populations avec leurs vins et aliments farcis de poisons cancérigènes? Le terrorisme agricole n’a rien à envier au terrorisme pétrolier.

– Réseau Action Climat. C’est une branche du Climate Action Network aux USA. Son directeur, Peter Bahouth, fut auparavant directeur de Greenpeace et puis directeur de la fondation de l’eugéniste Ted Turner. [19] Climate Action Network est généreusement subventionné aux USA par la même clique de fondations.

– Les Amis de la Terre. Les diverses branches de cette organisation font, en règle générale, un excellent travail de décryptage de ce qui se passe dans le secteurs des chimères génétiques et des nécro-carburants. La branche US “Friends of the Earth” est généreusement subventionnée par la Fondation Rockefeller (1.427.500 dollars de 1994 à 2001 et plus ensuite) et la Fondation Turner (425.000 dollars de 1996 à 2002) [45]. Les Amis de la Terre-France ont succombé comme tant d’autres organisations au syndrome du réchauffement anthropique. Ils sont financés par les fonds publics et par des fondations.

Evoquons au passage, sans nous attarder, “Médecins du Monde” dont l’implication dans l’uranium du Niger avec Areva est dénoncée par certaines organisations [24] et “Action contre la faim”, un des avants-postes de l’empire dont le fondateur, Jacques Attali, est un promoteur acharné du Nouvel Ordre Mondial. Nous allons en rester là de ce décryptage très partiel et éminemment déprimant des organisations de l’Ultimatum Climatique. Il ressort de tout cela que les Rockefeller mènent la danse, et ce depuis le début du siècle passé. De très nombreuses autres fondations subventionnent allégrement les organisations écolo-thermistes. La Fondation Turner, par exemple, dont le fondateur, Ted Turner, préconise une éradication de la population terrienne à hauteur de 95 %, pour redescendre à un niveau “raisonnable” de 250/300 millions d’habitants [04] [44]. Une grande partie des ONGs signataires de l’Ultimatum Climatique sont sous le contrôle des grands patrons de l’industrie qui, par exemple, ont dirigé depuis fort longtemps WWF.

Le directeur de Greenpeace est maintenant Robert Lion [37] qui déclarait en 1997: «Des entreprises anticipent l’inéluctable succès des défenseurs du climat – à Kyoto et au long des décennies qui viennent. Ce succès leur ouvrira des marchés : nouvelles générations d’automobiles et d’appareils domestiques, nouvelles technologies énergétiques, produits et process industriels moins énergivores. Le champion mondial de ces attitudes intelligentes pourrait bien être… Shell, ou Toyota, ou Dupont de Nemours». [35]

Cette déclaration de Robert Lion est totalement en phase avec l’écolo-thermisme ambiant. Donc, faut-il vraiment s’étonner que les finalités réelles de WWF, de Greenpeace et d’autres soient le développement d’un capitalisme vert, point à la ligne? La défense du climat n’est qu’un prétexte bidon

Il ne sortira rien du Sommet de Copenhague, sur le plan du climat, car les émissions anthropiques de CO2 ne peuvent contribuer ni au réchauffement planétaire ni au refroidissement planétaire. La science à façon du GIEC est à l’image de la science agronomique moderne qui a oublié que le sol est un organisme vivant et non pas le réceptacle inerte d’un cocktail de poisons et de fertilisants de synthèse; à l’image de la science médicale moderne qui a oublié que le corps humain est un organisme vivant et non pas le réceptacle d’un cocktail d’aliments empoisonnés, de vaccins pourris et transgéniques et de remèdes de synthèse iatrogéniques. La science réductionniste du GIEC a réussi l’exploit de réduire le climat de l’être planétaire à une équation unique à une seule molécule, le dioxyde de carbone; elle a oublié que l’être planétaire est un organisme vivant dont la complexité échappe, et échappera toujours, à la petite compréhension du bipède qui s’est auto-proclamé le maître de la création; et elle a évacué de sa vision globale climatique la présence du soleil et de l’entièreté du cosmos. C’est une immense farce.

Les vagues de la réalité climatique sont en train de laminer les fondations virtuelles du château de sable du GIEC. De cela, tous les chefs d’état de l’Europe sont fort conscients même s’ils s’efforcent, tant bien que mal, de prétendre le contraire. Il n’est que Vaclav Klaus pour refuser de se prêter à ce jeu de dupes. C’est également le seul aussi qui ose affirmer que l’Europe n’est pas une Europe des libertés et de la communauté mais une Europe des lobbies et des puissances financières [53]

Ce qui va sortir du Sommet de Copenhague, par contre, c’est une puissance encore accrue de l’agrochimie chimérique, de l’industrie nucléaire et de la production de nécros-carburants. Pour refroidir la planète! Avec quelles complicités?

Au nom de la protection du climat, Daniel Cohn-Bendit plaide pour de “nouvelles majorités”. Une alliance renforcée du sarkozysme et de l’écologisme, peut-être?

Lorsque Noël Mamère parle de “carbonisation de la politique” [27], n’est-ce pas plutôt de “politisation du carbone” qu’il faudrait parler? La forme d’écologie politique, qui émergea de la mouvance de la Gueule Ouverte en 1972, n’a-t-elle pas vécu? Il semble que la Gueule soit maintenant irrémédiablement fermée. L’imposture climatique (la politisation du carbone) ne finira-t-elle pas d’enterrer le peu d’authenticité qui restait à cette forme d’écologie politique? On ne peut qu’espérer qu’il sortira de ce compost de nouveaux ferments révolutionnaires pour l’émergence des Tribus du Futur.

Au nom de la protection de Gaïa, James Lovelock nous propose l’énergie nucléaire, les chimères génétiques, l’agriculture agressive (à grands renforts de pesticides), la nourriture synthétique et l’hyperconcentration de l’urbanisation. Est-ce également au nom du Climat et de Gaïa que James Lovelock s’est engagé dans la croisade de l’eugénisme? [29] James Lovelock serait fort avisé de ne pas mêler Gaïa, l’être planétaire, la Terre-Mère, à tous ses délires séniles et mortifères.

Le Climat est tout aussi ancien que Gaïa, 4350 millions d’années et des poussières. Le Climat n’est pas né de la dernière pluie! Prétendre réduire le Climat de Gaïa à la seule molécule de CO2 est tout autant dément que de prétendre réduire la conscience humaine à une poignée de neurones.

Les chemins de la co-évolution entre Gaïa et l’humanité sont à redécouvrir: une aventure fascinante et exaltante. Une Insurrection des Consciences?

Dominique Guillet. Le 20 octobre 2009.

“Effets de Serres” et Révolution Verte Eugénique

Résumé. Sous le parapluie du “réchauffement climatique anthropique”, les multinationales de l’agrochimie, de la pharmacie et de la semence, ainsi que les divers cartels pétroliers, banquiers, agro-alimentaires, automobiles, assistés de leurs complices dans les organisations internationales (ONU, FMI, Banque Mondiale…) et dans les instituts agricoles (CGIAR, IRRI…) et soutenus par les plus grosses fondations du monde (Fondation Rockefeller, Fondation Bill Gates…) lancent une seconde révolution verte transgénique – avec des variétés génétiquement manipulées – pour “refroidir la planète” par les nécro-carburants et pour accroître la production alimentaire industrielle. Tout cela sur fond de mensonges climatiques. Mais les mensonges climatiques de Mr Al Gore sont peu de choses eu égard au fait qu’il fut l’homme de Monsanto, de 1993 à 2000, et qu’il est l’un des principaux responsables de l’invasion planétaire par les OGMs. Les mensonges climatiques de Mr Kofi Annan sont peu de choses eu égard au fait que son organisation AGRA est l’un des principaux vecteurs de l’invasion actuelle de l’Afrique par les chimères génétiques. L’objectif non avoué de cette seconde “révolution verte”, et bien vaccinée, ne serait-il pas d’intensifier le processus de délestage démographique planétaire que les élites globalistes jugent présentement trop lent (à savoir 35 000 décès par faim tous les jours)?

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Durant la saison 2008/2009, en Afrique du sud, ce fut la catastrophe pour les paysans qui cultivèrent trois variétés de maïs transgéniques de Monsanto sur 200 000 hectares: les plantes ne produisirent pas de grains, juste des tiges et des feuilles. [01] Monsanto s’est manifestement recyclé dans la production de bio-masse avec des variétés de maïs thermo-réactives!

En 2009, un météorite H1N1 nous arrive tout droit du cosmos et répand dans l’atmosphère une étrange pandémie, de caractère totalement bénin, [02] que les Autorités Onusiennes, sur les conseils éclairés des multinationales du Big Pharma (Novartis, Sanofi-Aventis, Baxter…) décident de combattre avec des milliards de doses de vaccins. En France, les medias à la botte tentent de semer la panique et les chiens-bergers des ministères montent en chaire pour exhorter le troupeau à se faire vacciner, de gré ou de force, puisque la commission d’experts indépendants (et représentant néanmoins les laboratoires pharmaceutiques) l’a ainsi “conseillé” à Madame la Ministre [107]: l’ardoise est d’1 milliard d’euros, soit 25 % de ce qu’est supposée rapporter la taxe-carbone. Aux USA, on évoque la loi martiale, des bracelets permanents à Boston, et la société Verichip voit ses cours flamber en bourse suite à l’annonce de la sortie de ses micro-puces H1N1. [106]

En 1974, la Fondation Rockefeller, dans son rapport annuel, [03] annonça un symposium dont l’intitulé était “Changement climatique, Production alimentaire et Conflit entre les nations”. Ce symposium interdisciplinaire allait rassembler des climatologistes et des scientifiques concernés par la production alimentaire afin d’examiner les implications futures de la tendance, en cours, au “refroidissement global” et ses effets sur la production alimentaire mondiale. Quelques années plus tard, après mûre réflexion, la Fondation Rockefeller, hissa le pavillon “réchauffement global” avec, aux rames de la galère, une cohorte de “scientifiques” généreusement subventionnés pour prouver une corrélation anthropique inéluctable entre le dioxyde de carbone et la fièvre climatique.

Quelle est donc, allez-vous dire, la relation entre ces trois phénomènes, au-delà du fait qu’ils seraient tous liés à une montée du thermomètre?

Dans mes précédents essais, “Les caniculs-bénis” [04] et “Carbone, mon Amour” [69], je me suis amplement exprimé sur l’imposture du réchauffement climatique anthropique, à la sauce CO2, et sur les dangers que cette arnaque fait courir à l’humanité de promouvoir la montée en puissance d’un Nouvel Ordre Mondial, une variante quelque peu globalisée de l’ancien, et surtout l’occultation de tous les méfaits commis, dans la biosphère, par la mafia des multinationales de la pétrochimie et de l’agrochimie.

Je souhaiterais, dans ce troisième essai, présenter un autre danger extrême, celui qui menace tous les pays “en voie de développement” (ou plutôt en voie d’occidentalisation) en Asie, en Afrique et en Amérique Latine: l’imposition d’une “révolution verte eugénique”, déguisée très ingénieusement en une seconde révolution verte, “transgénique” cette fois, sous l’égide des commissions de l’ONU et financée par de très grosses fondations avec la complicité des multinationales de l’agrochimie et des semences chimériques qui, par coïncidence, sont également les dispensatrices d’une pléthore de vaccins.

Et, faut-il le préciser, cet “Effet de Serres” des multinationales, et de leurs complices, se met bien gentiment en place sous le parapluie du réchauffement climatique anthropique! Les organisations paysannes, qui tentaient encore de résister aux chimères génétiques, sont totalement désemparées. Elles ne font pas le poids face aux multiples organisations de la “société civile” (ou prétendues telles) pour lesquelles l’argent coule à flot et qui, dans leurs croisades climatiques, brandissent le spectre des hécatombes de la faim, ou de la chaleur ou de la fièvre (porcine, aviaire, zébrée…).

Le réchauffement climatique anthropique est l’aubaine parfaite pour les multinationales de l’occident qui envahissent les territoires des pays les plus pauvres pour les vider de leurs populations paysannes traditionnelles et en faire de gigantesques réservoirs de production agro-industrielle d’aliments (pour l’export) et de nécro-carburants (pour l’export) et ce, avec des variétés supposément résistantes à la sécheresse. Et, peut-être même, avec quelques campagnes de vaccinations bien “ciblées” car l’agriculture moderne occidentale se pratique avec de la machinerie lourde, et non pas des humains trop légers, parce que sous-alimentés, dont elle peut aisément se dispenser!

Et tout cela pour refroidir notre bonne vieille Planète Terre et en diminuer l’empreinte carbone!

Global Worming: le Ver est encore dans le Vert

Il ne s’agit plus cette fois des bouffonneries pathétiques de quelques “écologistes” auto-proclamés en quête maladive de pouvoir ou de quelques organisations “environnementales” institutionnelles de la contestation, mais adeptes du consensus mou néanmoins, [70] cherchant à conforter leur fonds de commerce. L’infestation est beaucoup plus sérieuse: le Ver est dans la Révolution Verte, la première et la seconde.

Les origines de la première Révolution Verte – verte par la couleur du dollar – remontent à 1945 au Mexique. En février de cette année-là, la conférence panaméricaine de Chapultepec [05] définit les nouvelles bases de l’ordre mondial et met en place celles de l’hégémonie économique des USA. La Fondation Rockefeller – qui depuis le début du 20 ème siècle constitue, sur toute la planète, le poste le plus avancé de l’Empire US – y installa un centre de recherches agronomiques pour fomenter une révolution agricole, et ce avec l’aide de Henry A. Wallace [06], le fondateur de Pioneer Hi-Bred, la plus grande entreprise mondiale de semences de maïs F1 (qui fut ensuite rachetée par DuPont, le géant de la chimie). Mr Wallace fut également ministre de l’agriculture US de 1933 à 1940 et devint vice-président des USA en 1940. C’est sous son règne agricole que l’imposture scientifique des “hybrides F1” se mit en place: les agronomes qui ne croyaient pas en cette supercherie furent tout simplement évincés. C’est la plus grande arnaque agronomique du 20 ème siècle [07] mais elle génère un gigantesque marché captif: les variétés F1 sont stériles, ou dégénérescentes, et les paysans sont obligés de racheter des semences tous les ans.

La Fondation Rockefeller embaucha Mr Borlaug au Mexique afin de développer des variétés “améliorées” de céréales. Les technologies agricoles de Borlaug furent ensuite exportées vers l’Asie. En 1961, la Fondation Ford lança la “Révolution Verte” en Inde et la même année, l’IRRI aux Philippines (International Rice Research Institute), financé par la Fondation Rockefeller, constitua sa banque de semences (dont une partie littéralement volée au Professeur Richcharia, le grand génie du riz en Inde) afin de créer ses variétés de “riz miracle”.

L’année 1961 constitue une année-clé pour l’élite globaliste. Outre la main-mise de l’Empire US sur l’agriculture de l’Asie du sud-est, c’est également l’année de:

– la création de l’UPOV (Union internationale pour la protection des obtentions végétales) par la “Convention de Paris”. Cette organisation internationale met en place le cadre légal qui va permettre aux cartels de la pétrochimie et de l’agrochimie de racheter toutes les entreprises semencières de l’hémisphère nord en l’espace de trente ans.

– la restructuration du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) qui lui permet de prendre le contrôle total de la semence en France. Le GNIS a été créé par le Maréchal Pétain en 1941.

– la création de l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique).

– la création de l’Alliance pour le Progrès de John Kennedy.

– la mise en place du Codex Alimentarius par la FAO et l’OMS, qui sera opérationnel en 1963.

– la création de la PAC (Politique Agricole Commune), l’un des principaux vecteurs de la déstabilisation des agricultures familiales et vivrières des pays pauvres, par le biais des subventions agricoles et du “dumping”.

L’année 1961 voit ainsi le triomphe de l’élite globaliste et l’accomplissement de son rêve de contrôler l’alimentation des peuples. Un seul petit grain de sable dans les rouages de la machine: John Kennedy se rebiffe contre ses parrains, exhorte la presse à être au service de l’information authentique, informe le peuple US qu’il est sous la dépendance du complexe militaro-industriel et, très influencé par le “Printemps Silencieux” de Rachel Carson, il commence à remettre en question la dictature des cartels de l’agrochimie.

Le témoignage de Roger Heim [71], président de l’Académie Nationale des Sciences en France, est à cet égard touchant:

«Le 22 octobre 1963, dans la Salle du Congrès à Washington, devant une assistance attentive et vibrante, lors de la célébration du premier centenaire de l’Académie Nationale des Sciences de Washington, le Président John Kennedy prononça un remarquable discours, qui fut sans doute le dernier avant le drame atroce qui devait éliminer des assises internationales l’un des esprits les plus pénétrants de notre temps. Dans cette allocution, le Président des Etats-Unis, livrant l’exemple à d’autres chefs d’Etat, aborda avec fermeté, avec précision, le thème majeur de la pollution par les corps chimiques répandus à profusion, de la destruction des équilibres naturels, de l’érosion des sols. L’immense assemblée qui l’écoutait savait déjà l’ampleur de l’enjeu. Indiscutablement, elle était éclairée et elle réagit à l’unisson dans une explosion frénétique d’acclamations. Le nom de Rachel Carson, sur chaque lèvre, s’imposait parmi ceux dont le poids ou la lutte étayait un tel propos. John Kennedy mettait l’accent en priorité, sur le problème peut-être le plus grave avec lequel notre siècle se trouve confronté. Ici encore, son intelligence et son courage achevaient de dessiner les contours de l’homme, j’entends de celui qui mérite son nom. Je sortis, de cette cérémonie émouvante, moins pessimiste: il y avait quelque chose de changé aux Etats-Unis.»

Les Autorités décidèrent cependant que rien n’allait changer: John Kennedy fut assassiné quelques semaines plus tard et tout rentra dans l’Ordre.

A savoir dans leur “ordre” car, en Asie, le Ver de la Révolution Verte commençait à miner irrémédiablement les fondements de la société traditionnelle:

– ruine de la petite paysannerie.

– destruction de la biodiversité (des 200 000 variétés de riz en Inde, il n’en reste plus que 50).

– destruction des agricultures vivrières et du rôle de la femme dans le tissu social traditionnel.

– destruction des sols, pollution de l’air, épuisement des nappes phréatiques.

– cancérisation des populations.

– hémorragie dans les campagnes: les paysans vont s’entasser dans les villes et les bidonvilles, une aubaine pour les multinationales qui vont progressivement “délocaliser” leurs industries occidentales vers les pays pauvres et les serfs corvéables à merci. Afin que les sociétés occidentales puissent succomber à la pathologie de l’avoir, à la consommation effrénée de “choses” à bon marché.

Les fondements “scientifiques” de la première révolution verte sont à l’image de la science climatique du GIEC Onusien, du vent, ou plutôt une gigantesque opération de marketing et de manipulation médiatique.

Norman Borlaug est acclamé comme le sauveur du Tiers-Monde avec ses variétés “miraculeuses”: il aurait en effet sauvé la vie d’1 milliard d’êtres humains. Des mensonges, du vent, rien que du vent. Les variétés de riz “miracles” de l’IRRI sont supposées produire 5 tonnes/hectare. Actuellement, en fait, en Inde par exemple, la moyenne de productivité n’est que d’1,9 tonne/hectare. [73] Il n’en fut jamais ainsi avant la révolution verte:

«Les descriptions de scènes rurales de l’Inde antique par les voyageurs Chinois Fa Hien (5 ème siècle) et Huang Tsang (7 ème siècle), par François Bernier (1656-1688) et par M. Le Tavernier (18 ème siècle) sont peut être colorées de romantisme mais il semble, néanmoins, que les inscriptions sur les temples de l’Inde du sud confirment leurs perceptions. On peut déduire de ces inscriptions (9ème au 12ème siècles) que les rendements de riz, par exemple, étaient remarquables. Elles mentionnent des rendements de riz à Tanjavur de l’ordre de 12 à 18 tonnes par hectare, de 13 tonnes par hectare à Coimbatore et de 14,5 tonnes par hectare dans le sud Arcot! (…) De nombreux rapports des officiels de l’administration Britannique, tels A. Walker (1820) et Dr. J. A. Voelcker (1893) mettent également en exergue des exemples surprenants de l’abondance en Inde. Un des rapports les plus détaillés émane de Thomas Barnard. Au 18ème siècle (vers 1770), Thomas Barnard, ingénieur Britannique, réalisa une enquête dans le district de Chengalpattu, près de Madras, qui couvrait 800 villages. Les résultats mettent en valeur une moyenne de productivité de 3600 kg par hectare pour les riz de rizières et de 1600 kg par hectare pour les riz cultivés en sec. Dans 130 villages, la productivité moyenne de riz de rizière était de 8,2 tonnes par hectare mais, dans de nombreux villages, cette productivité dépassait même les 10 tonnes par hectare. (…) En 1804, la productivité du blé en Inde était presque le triple de ce qu’elle était en Angleterre. En 1903, la production de blé dans la région d’Allahabad était aux alentours de 4 tonnes par hectare». [72]

Les mêmes commentaires émanent de l’administration coloniale Hollandaise [08]: la consigne, à tous les administrateurs coloniaux, depuis 1870, était de surtout oeuvrer à “améliorer” les systèmes agricoles traditionnels locaux déjà tellement performants.

En fait, en Inde – et cela a été habilement soustrait de l’histoire officielle – le grand génie du riz, le Professeur Richcharia travailla à redévelopper un nouveau centre de recherches sur le riz après qu’on lui eut volé toute sa collection de riz pour la transférer à l’IRRI aux Philippines, sous contrôle Fondation Rockefeller et Swaminathan, le “père” de la révolution verte en Inde, et très grand ami de Monsanto. De 1971 à 1977, il redéveloppa une collection de 17 000 variétés de riz à Raipur dans l’état du Madhya Pradesh (avec un budget de 2000 dollars par an!). Il travaillait avec des variétés traditionnelles qui produisaient jusqu’à 9 tonnes/hectare, quasiment le double de l’optimum supposé des riz “miracle” de l’IRRI. En 1977, la Banque Mondiale offrit une subvention de 3,5 millions de dollars pour un projet agricole dans le Madhya Pradesh, en échange de quoi le gouvernement Indien fermait le centre de Richcharia qui, avec ses vieilles variétés de riz, faisait de l’ombre à IRRI/Rockefeller. [17] Et tout cela alors même que dès 1972, les experts agronomes (ceux qui n’étaient pas vendus à Rockefeller ou à Union Carbide) remettaient en cause la révolution verte de par le fait que les paysans ne pouvaient pas se payer les fertilisants de synthèse et, bien sûr, les pesticides car les variétés “miracle” de l’IRRI étaient décimées par les insectes et les maladies: les paysans perdaient de 30 à 100% des récoltes.

Rockefeller, Banque Mondiale, Professeur Swaminathan, Union Carbide, IRRI: nous avons véritablement à faire à une mafia crapuleuse! Quant à Norman Borlaug, il fut récompensé, pour ses variétés supposément “miracles” d’un prix Nobel de la Paix, ce qui à notre époque est loin d’être une référence puisque même Henri Kissinger le reçut!

L’ironie climatique de l’histoire, c’est que Norman Borlaug, le père de la révolution verte, récemment décédé à l’âge de 95 ans, ne se priva pas de dénoncer l’imposture du “réchauffement climatique anthropique”. Norman Borlaug faisait partie de la liste déposée au Sénat des 700 scientifiques dissidents. [182] (une infime partie des 32 000 scientifiques qui ont signé une pétition dénonçant l’arnaque climatique). Jusqu’à la fin de sa vie, il clama haut et fort que le danger pour l’agriculture planétaire, ce n’est pas une montée des températures, mais bien plutôt un refroidissement global. [74]

Le “Réchauffement Climatique Anthropique”

à la rescousse des chimères génétiques

Greenpeace et son “déshabillez-vous pour le climat”, Avaaz et son blog à gogos d’alerte climatique, à 150 000 dollars, et tous les “urgentistes” qui s’égosillent à “sauver le climat”, sont-ils conscients que leur slogan, ou fonds de commerce, favori est l’alibi fatal qui permet aux multinationales de l’agrochimie de faire avaler des chimères génétiques (dites OGMs) à toute la planète, d’encore plus piller et terroriser le Tiers-Monde (dit “pays émergents”, à savoir émergeant des limbes de la non-occidentalisation) et de recouvrir les terres “aux barils dormants” de nécro-carburants (dits “biocarburants”)?

Peut-être que non pour certaines et sans doute que oui pour d’autres, et c’est bien là le drame. Le fondateur d’Avaaz ne se targue-t-il pas de ses “consultances” chez ONU, Fondation Rockefeller et Fondation Bill Gates? [108] En fait, une pléthore d’ONGs, très actives dans la lutte contre le “réchauffement climatique anthropique”, sont financées par les mêmes fondations qui non seulement ont financé les deux révolutions vertes mais qui en ont été les moteurs principaux. [187] [188] [189] [190] Le Nouvel Ordre Mondial est maintenant au grand jour et tous les joueurs de ce monopoly alimentaire planétaire ne se donnent même plus la peine d’occulter leurs liaisons intimes. La règle de base de ce grand jeu est simple et elle fut dictée par Henry Kissinger, en 1970, un acteur-clé du grand terrorisme mondial: “Contrôlez le pétrole et vous contrôlez les nations; contrôlez la nourriture et vous contrôlez les peuples”. Et ce mariage de l’alimentaire et du pétrole décrit, d’ailleurs, fort bien l’essence de la révolution verte, ainsi que de toute l’agriculture moderne.

Un drame humanitaire est en train de se dérouler, sous nos yeux, pendant que les caniculs-bénis attendent désespérément la chaleur infernale, la montée des eaux, la fonte des calottes polaires [10], tous signes annonciateurs (mais qui se font désirer, néanmoins!) de l’incarnation prochaine de leur nouveau Messie, l’Homme-Carbone-Zéro. Et les multinationales et leurs complices rigolent!

En 2008, Kofi Annan lança son Alliance mondiale pour “la justice climatique”. La FAO de l’ONU, dont Kofi Annan fut le secrétaire général, a été incapable depuis des dizaines d’années de lever seulement quelques dizaines de milliards de dollars pour garantir l’alimentation d’1 milliard d’affamés. En comparaison, rappelons-le, une nouvelle fois, afin de remettre tout en perspective, ce sont 1500 milliards de dollars chaque année pour les armements sur la planète, 75 milliards pour le “renseignement US” chaque année [80] [175] et récemment des milliers de milliards de dollars pour renflouer les bandits de la banque et de la finance. On pourrait multiplier les exemples de la gabegie occidentale. Justice climatique: on se demande fort bien ce que cette association de termes signifie réellement. Existe-t-il une “injustice climatique”?

Lors de son récent discours à New York, le 23 septembre 2009, Kofi Annan déclara que, selon Nicholas Stern, le coût de “modulation climatique”, pour l’Afrique seule, est de 30 milliards de dollars par année et allant jusqu’à 50 ou 100 milliards de dollars, par année, d’ici 2020. Kofi Annan, conscient que les finances font quelque peu défaut, proposa de générer cet argent à partir de sources nouvelles et novatrices, par exemple le marché du carbone! [09]

Le raisonnement est ici très simple: plus on brûle des combustibles fossiles, plus on génère des fonds avec le marché du carbone, et plus on peut lutter contre les émissions de CO2 afin de moduler le climat Africain. Si l’on résume ce bel exemple de “fraternité climatique”, il faut consommer plus de pétrole pour sauver le climat de l’Afrique! Ou n’ais-je pas bien compris?

L’Alliance mondiale pour “la justice climatique” s’inscrit dans les priorités de l’ONG créée à Genève par Kofi Annan, le “Global Humanitarian Forum”, dont le conseil d’administration comprend, par exemple:

– Michel Camdessus: ancien directeur du Fonds Monétaire International et membre de l’ONG “Africa Progress Panel” dont font également partie Tony Blair, Kofi Annan et Mr Robert E Rubin, l’ancien secrétaire du Trésor US, ainsi que divers membres de l’ONG “Commission for Africa”, créée par Tony Blair dont font partie Gordon Brown, Michel Camdessus, etc, etc). Un vrai jeu de poupées russes.

– Rajendra K. Pachauri, le président du GIEC, l’organe de l’ONU spécialisée dans “la science climatique à façon”.

– Ricardo Lagos, l’ancien président du Chili, et l’envoyé spécial de l’actuel secrétaire de l’ONU pour le Climat.

– Muhammad Yunus, le fondateur de la Grameen Bank, spécialisée dans les micro-crédits, qui abandonna son projet sulfureux de fusion avec Monsanto, en 1998, sous la pression des organisations paysannes indignées.

– James Wolfensohn, l’ancien président de la Banque Mondiale, pendant 10 ans.

– Catherine Bertini, du Programme alimentaire mondial des Nations Unies et ensuite à la Fondation Bill et Melinda Gates.

– Judith Rodin, la présidente de la Fondation Rockefeller, etc.

Arrêtons là cette première énumération qui nous permet de voir quelle est la nature des soutiens et alliances de Kofi Annan.

Sautons de Genève à l’Afrique pour aller voir maintenant du côté d’AGRA “Alliance for a Green Revolution in Africa”, “l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique”, dont Kofi Annan est le président. Les deux financeurs principaux d’AGRA sont la “Fondation Bill et Melinda Gates” et la “Fondation Rockefeller”. Le partenaire principal d’AGRA est le CGIAR, fondé en 1971 par la Fondation Rockefeller. Le conseil d’administration comprend Judith Rodin (Fondation Rockefeller), Strive Masiyiwa (Fondation Rockefeller), Sylvia M Mathews (Fondation Bill et Melinda Gates), Rudy Rabbinge (directeur du CGIAR Science Council), Mamphela Ramphele (ancienne directrice de la Banque Mondiale), Roy Steiner (Fondation Bill et Melinda Gates), Dr Akinwumi Adesina (Fondation Rockefeller), Dr Tesfai Tecle (anciennement Banque Mondiale et FAO), Dr Joseph DeVries (Fondation Rockefeller), Dr Bashir Jama (anciennement Programme des Nations unies pour l’environnement), Mr Kwame Akuffo-Akoto (CGIAR et IRRI), etc…

L’organisation GRAIN à Barcelone à fait une analyse en profondeur d’AGRA [129]. Quelques remarques: «L’une des premières étapes de l’AGRA cependant est de créer un réseau de “fournisseurs en agroalimentaire”, pour vendre les semences, les pesticides et les engrais. L’AGRA a déjà recruté une ONG étasunienne appelée Citizens’ Network for Foreign Affairs (Réseau de citoyens pour les affaires étrangères) pour effectuer ce travail au Kenya, en Tanzanie et au Malawi. (…) La fondation Rockefeller est le principal investisseur dans l’African Agricultural Capital (Capital agricole africain), un fonds d’investissement en capital-risque qui investit dans plusieurs petites entreprises de semences africaines qu’il contrôle en partie et qui sont aussi soutenues par l’AGRA. (…) Que ce soit l’ancienne ou la nouvelle révolution verte, les premiers perdants sont les agriculteurs, en particulier les petits. L’AGRA cherche à remplacer les semences que les agriculteurs africains ont soigneusement développées pour leurs fermes et leurs cultures, par des variétés adaptées aux monocultures industrielles. Ces semences ouvriront la voie à l’industrialisation des cultures alimentaires africaines, laissant le champ libre à l’introduction et à la domination de l’agrobusiness.

En attendant, en Afrique francophone, l’AGRA finance la recherche agricole nationale au Mali par des activités de recherche menées à l’Institut d’Economie Rurale (IER) sur le maïs, le sorgho et le riz. Un montant de 555 000 dollars (près de trois milliards de francs CFA) a été accordé à l’IER pour la période 2007-2010, et une somme de 208 000 dollars (plus de un milliard de francs CFA) a été accordée à l’organisation Faso Kaba pour la diffusion des variétés améliorées.

Ici la logique est ahurissante. L’idée est de financer les sélectionneurs publics pour qu’ils développent de nouvelles variétés (car le secteur privé ne veut pas le faire), de financer des entreprises privées pour qu’elles les vendent aux agriculteurs, et de fournir des crédits aux agriculteurs pour qu’ils achètent ces semences (car sinon, ils ne pourraient pas les payer).

L’AGRA se consacre entièrement à créer une demande effective pour son propre produit, prescrivant un modèle de développement incapable de survivre par lui-même.»

En fait, c’est sur le “Agro-Dealer Development Programme” d’AGRA qu’il faut se pencher très attentivement. Ce programme fournit les formations, les capitaux et les crédits pour établir un réseau de petits agro-distributeurs qui vont constituer le vecteur principal pour l’acheminement des semences, des fertilisants de synthèse, des pesticides et du suivi technique des petits paysans pauvres. AGRA a donc accordé à cet effet plus de 15 millions de dollars à l’ONG US, CNFA dirigée par John Costello. En octobre 2008, le CNFA de Costello établit un partenariat avec la Fondation CropLife et annonça qu’ils utiliseraient le réseau de petits distributeurs subventionnés par AGRA (au nombre de 1500 au Kenya et au Malawi) pour démontrer le potentiel de l’agrochimie. Le CNFA a obtenu un soutien technique et financier de Syngenta, Dow AgroSciences, Bayer CropScience, Du Pont et Monsanto.

Un autre des partenaires d’AGRA est le “International Centre for Soil Fertility and Agricultural Development” (IFDC) qui vient de recevoir 6 millions de dollars d’AGRA. L’IFDC vient également d’établir un partenariat avec la Fondation CropLife (BASF, Bayer CropScience, Dow Agrosciences, Dupont, FMC, Monsanto, Sumitomo et Syngenta …) pour démontrer également le potentiel de l’agrochimie en Mozambique et au Ghana.

Certaines organisations paysannes Africaines (impliquées dans l’agro-écologie) ont dénommé la révolution verte d’AGRA [199] “la nouvelle alliance philanthropico-capitaliste en Afrique”. Don de 306 millions de dollars de la Fondation Gates en 2008, don de 150 millions de dollars de la Fondation Gates et de la Fondation Rockefeller en 2006… AGRA prétend, timidement, très timidement, sur son site internet, que son objectif n’est pas d’introduire des variétés transgéniques alors que tous ses partenariats indiquent clairement le contraire. Le 16 Janvier 2009, AGRA a signé un partenariat de 5 années avec “Earth Institute de Columbia University”, pour promouvoir des technologies agricoles au bénéfice des petits paysans. Par qui est dirigé cet institut? Par Jeffrey Sachs, le promoteur inconditionnel des chimères génétiques de Monsanto.

Ce qui, par un autre petit saut en Afrique, nous fait arriver au “Millenium Promise” créé par le-dit Jeffrey Sachs, l’ancien conseiller spécial de Kofi Annan et l’ancien directeur du Millenium Development Goals de l’ONU. “Millenium Promise” est une ONG dédiée au lancement de la Révolution Verte Africaine, en collaboration avec Ban Ki-moon, le présent secrétaire de l’ONU dont Jeffrey Sachs est le présent conseiller spécial. Histoire de brouiller les cartes un peu plus, le nom l’organisation de Jeffrey Sachs est très proche de celui du programme de l’ONU “Millenium Development Goals”.

Millenium Promise est soutenu par une kyrielle de fondations dont la Fondation Rockefeller, la Fondation Bill et Melinda Gates, la Fondation Novartis, la Fondation Merck, etc, et même Lehman Brothers, la plus grande faillite bancaire US de l’automne 2008.

Parmi les membres fondateurs de cette ONG humanitaire se trouvent: Monsanto, Novartis, Sanofi-Aventis, GlaxoSmithKline, Procter et Gamble, Merck, Mosaic, Pfizer, Sumitomo Chemical, Yara, toutes multinationales spécialisées dans les semences hybrides et génétiquement modifiées, dans les produits pharmaceutiques et dans les fertilisants de synthèse. Sanofi-Aventis, Novartis, Merck et GlaxoSmithKline sont, de plus, les fabricants ou distributeurs de vaccins contre la pandémie H1N1! [208]

De ces énumérations quelque peu laborieuses, mais cependant nécessaires, il ressort que pour l’Afrique, par exemple, la seconde révolution verte génétique est catapultée par:

1. Les institutions internationales: ONU, Banque Mondiale, Fonds Monétaire International, CGIAR…

2. Les fondations, les principales étant la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill et Melinda Gates.

3. Les multinationales de l’agrochimie, des pesticides, des semences et de la pharmacie, Monsanto en tête.

4. Certaines très grosses ONGs d’assistance agricole et pharmaceutique (AGRA, Millenium Promise, African Agricultural Technology Foundation, etc.)

Et tout cela sur un fond de réchauffement global anthropique, de “justice climatique” et de modulation climatique.

Le partenariat entre Monsanto et Millenium Promise/Jeffrey Sachs (considéré par le magazine Time, en 2004 et 2005, comme l’une des 100 personnalités de la planète) est clairement mis en exergue sur le site internet de Monsanto. [11] [12] [13] Jeffrey Sachs y explique qu’il n’y a qu’une solution pour sauver l’Afrique, ce sont les OGMs et en particulier les OGMs résistants à la sécheresse, à savoir au réchauffement climatique.

Et ce n’est pas Michael Taylor qui va le contredire, qui fut, et qui reste, le symbole des “plaques tournantes” entre Monsanto et l’administration US. Après de multiples aventures au service de Bill Clinton/Al Gore et de Monsanto, on le retrouve dans les conseils d’administration d’organisations tournées vers l’Afrique. “The Partnership to Cut Hunger and Poverty in Africa” et “Alliance to End Hunger”. Et, en fait, il semble avoir échappé à beaucoup de monde que Michael Taylor est intimement impliqué dans l’élaboration des politiques d’assistance agricole US en Afrique! En collusion avec la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill Gates, Michael Taylor est de nouveau l’homme médian entre Monsanto et le gouvernement US, cette fois avec l’objectif d’ouvrir les marchés Africains aux pesticides et aux semences génétiquement modifiées.

Avant son rappel par le président Obama, Michael Taylor était un membre éminent du think tank “Resources for the Future”: il y publia deux études sur l’assistance US à l’agriculture Africaine, les deux études étant financées par la Fondation Rockefeller. Son étude de 2002 fut revisée par Robert Horsch, directeur chez Monsanto pendant 25 ans (qui faisait partie de l’équipe scientifique qui a développé les techniques YieldGard, BollGard et RoundUp Ready)«L’objectif ultime de ce rapport est de mettre en valeur comment une technologie de semences innovatrices, dérivée d’outils brevetés de biotechnologie, peut être développée et disséminée au bénéfice des petits paysans et de l’agriculture de subsistance». Son étude de 2005 “Investing in Africa’s Future: U.S. Agricultural Development Assistance for Sub-Saharan Africa,” [194] avait pour co-auteur le directeur de “Partnership to Cut Hunger and Poverty in Africa” (PCHPA), un consortium d’intérêts privés/publics (dont l’un des financeurs principaux est Bill Gates) qui inclut Halliburton (la société de Dick Cheney, vice-président de Bush), Monsanto, USAID, divers chefs d’état Africains…

L’objectif de Taylor est d’élargir le champ d’intervention du Millenium Challenge Corporation (MCC), une nouvelle agence du gouvernement US (créée par Bush en 2004) chargée de l’aide internationale (dont la moitié des fonds sont dirigés vers l’Afrique). En juin 2008, la Fondation Rockefeller publia un communiqué de presse, vantant la “collaboration historique” entre le Millenium Challenge Corporation et AGRA, l’ONG de Kofi Annan!

Une étude de Taylor intitulée “Beating Africa’s Poverty by Investing in Africa’s Infrastructure”, fait partie intégrante du “Renewing American Leadership in the Fight Against Hunger and Poverty: The Chicago Initiative on Global Agricultural Development.” Ce rapport fut remis à l’administration Obama dès qu’elle prit ses fonctions et il a été financé par la Fondation Bill Gates et co-écrit par Catherine Bertini (de la Fondation Gates et au CA de l’ONG de Kofi Annan “Global Humanitarian Forum”). Il déclare très précisément que : «Les USA devraient continuer de soutenir les recherches sur toutes les formes de biotechnologies modernes pour l’agriculture, par les scientifiques de l’Afrique sub-saharienne».

Le programme d’assistance agricole de l’administration Obama est clairement un soutien inconditionnel à Michael Taylor, à Monsanto et à la nouvelle révolution verte transgénique de Mr Kofi Annan et de ses ONGs. [194]

Les chimères génétiques à l’assaut des variétés paysannes traditionnelles

En 2006, toujours sur le site de Monsanto [13], Jeffrey Sachs se faisait le promoteur inconditionnel des OGMs pour toute l’Afrique citant l’exemple des courageux agriculteurs de l’Afrique du sud qui ont planté, en 2005, 500 000 hectares de maïs, de soja et de coton génétiquement modifiés. Il serait fort intéressant que Jeffrey Sachs s’explique aujourd’hui quant à la perte, durant l’hiver 2008/2009, de 200 000 hectares, en Afrique du sud, plantées avec trois variétés transgéniques de maïs de Monsanto: MON 810, NK 603 et MON 810 x NK 603. Rappelons que sur 200 000 hectares, les plantes de maïs ont poussé sans épis et n’ont produit que des feuilles et des tiges.

Le 11 novembre 2008, Monsanto affirma sur son site que ces variétés ne représentent aucun danger pour l’homme et qu’en plus elles ont été testées pendant 10 ans. [14] Le 2 avril 2009, sur son site, Monsanto invoqua une “erreur de laboratoire” pour expliquer la “variation de pollinisation”. [16] Quant à certaines organisations paysannes, en Inde, qui en ont également souffert, elles qualifient ces maïs transgéniques de Monsanto de “thermo-réactifs”, ce qui veut dire qu’ils réagissent très mal vis à vis de la chaleur et ne produisent pas de grains. Pour une multinationale qui fonde la seconde révolution verte génétique sur ses variétés résistantes au réchauffement global, cela fait un peu désordre, n’est ce pas? Qui plus est, ces maïs déficients ne sont pas une nouveauté puisqu’ils m’ont été signalés lors d’une mission au Sénégal en 2005, au nord, près du fleuve dans la région de Guédé: les maïs faisaient 4 mètres de hauteur mais ne portaient pas de grains. Les sacs de semences étaient distribués gratuitement (et en toute illégalité, puisque transgéniques) par le gouvernement Sénégalais sans mention de nom de variété, sans mention de la provenance des semences, sans mention du nom du semencier (et j’ai les photos des sacs sur lesquels il est mentionné “campagne 2003/2004”!).

Cela veut dire que depuis 2004, au moins, Monsanto sait que ses variétés de maïs transgéniques ne résistent pas à la chaleur et sont improductives. Cela veut dire également que Monsanto prend le risque sciemment de ruiner les petits paysans qui ne peuvent pas se relever d’un tel échec de culture.

Le seul avantage d’une telle situation, c’est que les variétés transgéniques de maïs déficientes en pollen contaminent moins les variétés traditionnelles. Mais, ne rêvons pas, il est déjà sans doute trop tard. L’Afrique du sud en 1999 n’avait planté que 2% de sa surface de maïs en chimères génétiques et en 2007, elle en était déjà à 60%. Quant à de nombreuses autres nations Africaines, les OGMs sont là depuis de très nombreuses années, illégalement. Monsanto cherche à tout contaminer. C’est ce qu’avait déclaré une de ses porte-paroles à un journaliste, il y a des années de cela: «le jour où nous aurons tout contaminé, vous ne pourrez plus rien faire».

Comme le dit Nicolas Hulot, le clown du Titanic Climatique, «il ne faut pas diaboliser les entreprises» [15]: elles sont gentilles les entreprises et les méga-entreprises, elles sont méga-gentilles! Donc c’est promis, pour le “Millenium Promise”, Monsanto va faire des efforts pour créer des variétés adaptées, pour de bon, à la sécheresse.

Des digressions en passant. Premièrement, lorsque l’on parle de désertification, de l’Afrique par exemple, il faut bien préciser que cela n’a rien à voir avec la teneur en CO2 de l’atmosphère. La désertification de l’Afrique a été très largement induite par des siècles de monocultures et de d&eeacute;forestations, les désastres de la colonisation. En 2005, lors de ma dernière mission au Sénégal, certains jours on n’y voyait pas à 10 mètres en plein jour en raison des tempêtes de sable dans la région du fleuve. Cette région du fleuve est une “forêt classée”, sans arbres, et les vieux paysans se rappellent encore du bon vieux temps de la forêt avec les lions et les hippopotames avant que les Blancs n’arrivent et ne coupent tout.

Ainsi que le rappelle l’organisation GRAIN: «Dans les pays africains francophones, les instituts de recherche français, comme l’IRAT, l’ORSTOM et le CIRAD étaient très actifs. Ces institutions donnaient la priorité aux cultures de rente pour l’exportation vers les pays du Nord: le café et le cacao au Ghana et en Côte d’Ivoire, le coton dans le nord du Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, les arachides au Sénégal, et le palmier à huile au sud du Bénin. Souvent, les pouvoirs coloniaux devaient avoir recours à la force pour expulser les agriculteurs de leurs terres et imposer leurs variétés et leurs systèmes agraires.» [129]

Secondement, lorsque l’on parle de variétés résistantes à la sécheresse, Vandana Shiva, en Inde, rappelle fort justement que les paysans ont créé au fil des millénaires des dizaines de milliers de variétés adaptées à tous les “changements climatiques” [196]: les paysans n’ont pas attendu les multinationales pour utiliser des variétés résilientes. Prenons l’exemple du maïs: c’est une plante C4, naturellement adaptée à la sécheresse, que les Indiens Hopis semaient dans les déserts du sud-ouest des USA, et parfois même à 30/40 cm de profondeur dans le sable. Mr Wallace avec sa compagnie Pioneer Hi-Bred, et tous les agronomes qui ont suivi ses traces, ont créé des variétés de maïs qui nécessitent 1500 litres d’eau pour produire 1 kg de grains secs. Et maintenant, ces mêmes multinationales veulent boucler la boucle en réinventant l’eau tiède, à savoir en proposant des variétés génétiquement manipulées pour résister à la sécheresse. Tout en confisquant les variétés traditionnelles et en plaçant des brevets dessus. Vandana Shiva a récemment créé une liste [196] “Biopiracy of Climate Resistant Crops” de plusieurs centaines de variétés ou espèces traditionnelles résilientes de l’Inde qui viennent d’être brevetées par les multinationales pour leurs “gènes de résistance au climat”.

Donc, après avoir désertifié et salinisé les terres agricoles par le biais des monocultures et des fertilisants de synthèse et après avoir détruit ou confisqué toutes les anciennes variétés traditionnelles et résilientes, les multinationales se présentent comme les grands sauveurs des pauvres petits paysans qui ne mangent pas à leur faim. Elles vont inonder le marché de variétés résistantes “à la sécheresse, au réchauffement et autres changements et stress climatiques”. Et elles ne lésinent pas: selon le rapport de mai/juin 2008 d’Etc Group au Canada, BASF, Monsanto, Bayer, Syngenta, DuPont et leurs partenaires ont déposé 532 brevets sur des “gènes climatiques”. [114]

Monsanto (le N°1 de la semence) et BASF (le N°1 de la chimie), à eux deux, contrôlent 49% des 52 “familles de brevets” et ont établi un partenariat d’1,5 milliard de dollars pour intégrer des gènes de résistance au stress dans les plantes cultivées. (D’ailleurs l’un des maïs de Monsanto/BASF, supposément résistant à la sécheresse, s’est avéré une catastrophe totale dans des conditions de culture “normale” [171] [172]).

Il semblerait que Monsanto et BASF renouent avec leurs amours d’antan puisque Monsanto était partenaire d’IG Farben après la dernière guerre. BASF, ainsi que Bayer et Hoesch, sont les “filiales” du monstre Européen de la chimie. Comme le disait Homer T. Bone, le sénateur US: «IG Farben était Hitler et Hitler était IG Farben». Les usines de IG Farben ne furent pas pillonées par l’aviation “alliée” parce que Rockefeller avait 15 % d’actions dans la maison. C’est une très grande famille “multinationale”.

On éprouve parfois quelques réticences à remémorer de tels faits parce que l’humanité a la mémoire courte, très courte. On comprend aisément que, pour se protéger, la mémoire collective occidentale ne veuille pas s’encombrer de deux mille années de théologie de l’annihilation. L’inconvénient d’une telle auto-amnésie est que l’on oublie un peu trop facilement que le réseau mafieux qui emprisonne présentement l’humanité de ses “serres acérées” était là il y a 20 ans, 50 ans, 100 ans et même bien avant. Et le Codex Alimentarius est l’héritier direct de ces monstres de la chimie.

Et ces monstres de la chimie (qui s’auto-proclament les “sciences de la vie”), Monsanto, Bayer, BASF, DuPont, Syngenta, Dow… sont ceux-là mêmes qui sont en train de terroriser l’humanité avec leurs chimères génétiques. Avec, comme cheval de Troie, la Fondation Rockefeller.

Et comme courroies de transmissions les inter-professions [111] et les organismes de recherche internationaux dont le mantra est “climat/sécheresse/transgénèse”: les CGIAR [110], Crop Life International [112], l’IRRI, l’International Rice Research Institute qui vient de signer un partenariat avec Syngenta en septembre 2009. [113] (Pour mémoire, Syngenta c’est Novartis, c’est le Paraquat [122], c’est le Cruiser tueur d’abeilles [123], ce sont les escouades de la mort qui exproprient et tuent les paysans au Paraguay, au Brésil [116] [121], etc).

En Afrique du moins, il ne prennent même plus la peine de mentir en prétendant que l’usage de leurs variétés transgéniques “écologiques” va permettre de diminuer le recours aux pesticides. Ainsi, Richard Shikuku, le directeur de “Agrochemicals Association” au Kenya a rassuré les vendeurs de pesticides qu’ils ne devaient pas craindre que l’introduction des OGMs élimine leur business. [18] (Les pesticideurs Africains commençaient à pâlir puisqu’il est stipulé dans de nombreuses études “scientifiques” que les OGMs permettent d’éliminer le recours aux pesticides!)

C’est ce que rapporte en juillet 2009 “African Agricultural Technology Foundation” [115] qui est financée par la Fondation Rockefeller, la Fondation Howard G. Buffett (seconde fortune au monde) et la Fondation Bill Gates (première fortune au monde) [20] et soutenue par Monsanto et BASF [19]. Monsanto et BASF confient des “transgènes” et du “matériau génétique” [21] à cette fondation qui vient de recevoir 47 millions de dollars, des deux fondations des magnats, pour créer des variétés de maïs résistantes à la sécheresse et au “changement climatique” dans les pays suivants [22]: Kenya, Mozambique, Ouganda, Tanzanie, et Afrique du sud. «La Fondation Africaine de Technologies Agricoles (AATF), organisation à but non lucratif basée à Nairobi, sera l’agence de mise en œuvre et supervisera les efforts pour s’assurer de la conformité légale du transgène de tolérance à la sécheresse de Monsanto dans les pays visés.» La Fondation Bill Gates aurait déjà investi près de 700 millions de dollars en Afrique pour développer des “technologies agricoles modernes” et se serait engagée à hauteur de 1,2 milliard de dollars. Bill Gates, ne l’oublions pas, a également investi beaucoup d’argent personnel dans des entreprises travaillant sur les biotechnologies et les nécro-carburants.

Une autre des principales courroies de transmission planétaires est l’ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications) [109], créé par la Fondation Rockefeller. Cette ONG est financée, entre autres, par Monsanto, Bayer, le Ministère de l’Agriculture US, CropLife International (BASF, Bayer CropScience, Dow Agrosciences, Dupont, FMC, Monsanto, Sumitomo and Syngenta …), Vibha Agrotech (Inde: semences hybrides et transgéniques), JK Organisation (en Inde: pharmacie, biotechnologies, semences), Kilimo Trust (en Ouganda, centre de recherches agricoles financé par Rockefeller), Mahyco Research Foundation (en Inde, filiale de Monsanto), Bejo Sheetal Seeds (en Inde: semences hybrides). Elle a pour parrains: Swaminathan, l’homme de Monsanto en Inde, Dr. Richard B. Flavell (Ceres, biotechnologies, Californie, spécialisée dans les “gènes climatiques”) et Marc Van Montagu (OGMs, Belgique).

Un des documents 2008 de l’ISAAA “Tolérance à la sécheresse chez le maïs: une nouvelle réalité” stipule que: «La tolérance à la sécheresse apportée par les plantes biotech est perçue comme le caractère le plus important qui sera commercialisé durant la seconde décennie, 2006-2015 (…) Le maïs biotech/transgénique tolérant à la sécheresse est la plus avancée des plantes tolérantes à la sécheresse en développement. (…) Les plantes tolérantes à la sécheresse et à la chaleur auront un rôle de plus en plus important pour s’adapter à ces variations et à la tendance à long terme pour un environnement de production de plus en plus chaud et probablement sec. (…) Monsanto est considéré comme le chef de file dans la recherche pour la tolérance à la sécheresse chez le maïs. (…) Le niveau d’amélioration dépend du contexte génétique de l’hybride récepteur et varie, probablement, avec l’environnement. Il ne semble pas réduire les rendements dans des conditions sans stress, une condition importante pour que le transgène ait du succès en Amérique du Nord, étant donné que la grande majorité des transgènes testés ont un handicap de rendement. (…) Monsanto a récemment signé un accord avec BASF pour continuer à développer des germplasmes tolérants à la sécheresse et il semble que BASF distribue tous ces candidats de transgènes résistants à la sécheresse via le système de distribution des graines de Monsanto. (…) Pioneer Hi-bred a réalisé un programme de recherches actives pour la tolérance à la sécheresse basée sur des transgènes. Pioneer collabore avec Evogene, une compagnie israélienne spécialisée dans la génomique quantitative pour identifier des gènes putatifs ayant une tolérance à la sécheresse. (…) Syngenta fait un effort de recherche relativement similaire dans le domaine de la tolérance à la sécheresse. Ils ont récemment signé un accord de recherche avec Performance Plants Inc. pour avoir accès à leur technologie de protection du rendement (YYPT). (…) D’autres fournisseurs de gènes candidats comprennent BASF qui a un accord de recherche avec Monsanto. BASF a acheté la compagnie belge CropDesign en 2005 et cela lui donne accès aux gènes de tolérance à la sécheresse pour le riz. Dow s’est allié avec Syngenta et devrait fournir des variants de gènes de stabilisation du rendement codant pour l’ADP glucose pyrophosphorylase à Syngenta pour les tests. Dow a aussi des accords avec Monsanto sur la technologie de transformation multi-gènes (jusqu’à 8 transgènes à la fois). Bayer cherche des gènes qui réduisent les oxydants chargés induits par la sécheresse qui endommagent les tissus (par ex. PARP).»

Ce document de 25 pages est rédigé par le Dr. Greg O. Edmeades, un des anciens responsables du CIMMYT au Mexique (créé par Fondation Rockefeller), qui est mainenant l’un des centres du CGIAR (créé par la Fondation Rockefeller). Il décrit fort bien l’état actuel des recherches et l’implication de toute la mafia semencière dans le secteur “sécheresse/réchauffement climatique” et principalement sur le maïs qui est, rappelons-le, l’une des principales sources d’éthanol, un des nécro-carburants.

Précisons bien que l’étude d’ETC Group, portant sur les “gènes climatiques”, remonte à presque deux années et qu’elle ne prend sûrement pas tout en compte car il est difficile parfois de s’y retrouver dans cette jungle. Le nombre de brevets sur ces “gènes climatiques” est donc considérablement plus élevé que 532. L’African Centre for Biosafety vient de publier un rapport, en septembre 2009, analysant la situation, et en particulier pour l’Afrique [132]:

– Les multinationales ne se contentent plus de déposer leurs brevets climatiques sur des cultures majeures telles que le riz, le maïs et le soja: elles les déposent sur le millet, le teff, le plantain, le riz Africain, le sorgho…

– Des petites sociétés de biotechnologies alliées à Monsanto lancent des campagnes agressives de commercialisation de “gènes climatiques”. Ce sont par exemple Ceres, Mendel Biotechnology et Evogene.

– Evogene (Israël) est également en partenariat “climatique” avec Syngenta, DuPont, Bayer, avec Biogemma/Limagrain sur du maïs (2006) et Vilmorin/Limagrain sur de la tomate (2008) et même avec le CIRAD Français sur du coton (2004). [131] Evogen est aussi une société pharmaceutique qui a annoncé en mai 2009 le développement de systèmes multi-facettes capables de diagnostiquer la grippe H1N1. Evogene produit des nécro-carburants en Namibie. Evogene, par exemple, dans un seul brevet (WO2009013750), revendique 700 séquences génétiques corrélées au “climat”. Le brevet s’applique donc à n’importe quelle plante contenant ces séquences: tomate, aubergine, manioc, arachide, blé, coton, etc.

– La société Ceres est encore plus agressive dans ses brevets. Certains revendiquent la propriété de “séquences génétiques climatiques” que l’on retrouve dans tous les monocotylédones et dicotylédones. Ceres est également très impliquée dans les séquences génétiques des cultures de nécro-carburants.

Ainsi que l’indique l’ONG Africaine, il faudrait des centaines de pages pour décliner toutes les prétentions débiles de ces voleurs de gènes. Leur monopoly génétique planétaire, les multinationales l’appellent maintenant “la révolution bleue, goutte à goutte, gène à gène”.

Et cette révolution “gène à gène”, la Fondation Rockefeller affirme en avoir financé les recherches depuis 65 ans. Ce qui nous ramène à la seconde guerre mondiale. Je n’ai pas trouvé de documents validant cette déclaration, le 17 octobre 2008, de la présidente de la Fondation Rockefeller, Judith Rodin. [176] Elle faisait peut-être référence au fait qu’en 1943, le co-découvreur de l’ADN, James Watson, était subventionné par la Fondation Rockefeller. [192] Ce qui est sûr, c’est que dès 1982, [177] la fondation se lançait à fond dans la course au “golden rice”, le riz à la vitamine A, réputé pour conférer la dose quotidienne de vitamine A à condition d’en consommer des kilos. Dès 1986, Swaminathan, l’ami de Monsanto, et le pilier de IRRI/Rockefeller, se faisait le promoteur des OGMs dans le magazine Times of India. La fondation Rockefeller a travaillé sur les OGMs depuis des décennies, dans ses propres laboratoires, et elle affirme avoir formé, de par le monde, plus de 400 scientifiques aux biotechnologies. S’il est clair qu’elle n’a, par la suite, jamais investi de sommes financières à la hauteur de ce que firent les multinationales de l’agrochimie, il reste qu’elle fut le moteur de cette seconde révolution agricole génétique tout autant que de la première “révolution verte”.

Précisons bien évidemment que ce terme de “révolution” que nous utilisons, de façon récurrente, est le terme utilisé par cette agriculture mortifère. C’est avant tout une vaste entreprise de démolition des agricultures traditionnelles et des tissus sociaux traditionnels. C’est une vaste campagne de terrorisme agricole à l’échelle planétaire. Les mots sont piégés et nous sommes parfois contraints d’utiliser le langage à double sens, et d’inversion des valeurs, mis en place par l’élite globaliste: leur novlangue. Ce n’est pas de “révolution verte” qu’il faut parler mais bien de terrorisme chimique ou d’agriculture de guerre. L’agriculture moderne occidentale chimique est une agriculture de mort.

Même la Banque Mondiale y va de son refrain sur la “révolution verte”. En effet, selon les derniers rapports, préparés pour le Sommet de Copenhague, de la Banque Mondiale et du Cnuced (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement), le climat pourrait devenir la révolution verte pour les pays en développement. La Banque Mondiale évoque qu’un “monde intelligent” sur le plan climatique est à portée de main. La fourberie de ces institutions n’a pas de limites et les mots n’ont plus de sens. [211] [212]

Des nécro-carburants pour “refroidir” la planète: l’Effet de Serfs

L’imposture du “refroidissement” de la planète par les “nécro-carburants” repose sur deux mensonges:

1. Il existe une corrélation entre les températures présentes (qui malgré le battage médiatique n’ont pas augmenté depuis 1998) et la concentration de CO2 dans l’atmosphère. [85] [86] [87].

2. Les nécro-carburants produisent moins d’émissions de CO2 que les combustibles fossiles.

En 2009, ce sont 104 millions de tonnes de céréales qui seront brûlées pour fabriquer de l’éthanol pour les véhicules des Occidentaux [28]. Ces 104 millions de tonnes pourraient nourrir 100 millions de citoyens US qui consomment un peu plus d’une tonne de céréales par an. Les mêmes 104 millions de tonnes pourraient nourrir 700 millions de personnes en Inde ou en Afrique qui consomment 150 kg de céréales par an. [23] [24] [25] [26] Nous répétons 700 millions de personnes en Inde ou en Afrique durant une année.

Au Brésil, en 2009, ce sont 7,7 millions d’hectares de canne à sucre qui vont être récoltés dont 55 % sont consacrés à la production d’éthanol. [27] Ce sont donc, pour la seule canne à sucre au Brésil, 4,2 millions d’hectares de terres arables qui vont produire 27 milliards de litres d’éthanol.

En 2009, en sus de la surface utilisée pour récolter 104 millions de tonnes de céréales, combien de dizaines de millions d’hectares ont-ils été réquisitionnés pour cultiver de la canne à sucre, du soja, du tournesol, du palmier à huile, pour la fabrication d’éthanol et d’agro-diesel sur toute la planète?

Nous l’avons affirmé à maintes reprises: nous pouvons, dans les régions chaudes du globe, avec de l’eau, nourrir 20 personnes par hectare, et par an, en régime végétarien avec des techniques agro-écologiques intensives. Chaque dizaine de millions d’hectares correspond donc à l’alimentation potentielle de 200 millions d’êtres humains.

En début 2007, dans mon article “Mettez du sang dans votre moteur: la tyrannie des nécros-carburants”, j’avais déjà évoqué les Terres Vierges estampillées “Label aux barils dormants”!

“L’Amérique latine constitue un énorme gisement pour la spéculation éthanolesque. Olivier Combastet, un banquier français qui a lancé Pergam Finance, un fonds d’investissement, affirme que «les centaines d’hectares de mais et de soja disponibles, par exemple en Uruguay, sont autant de barils dormants de carburant vert du style éthanol dont la demande mondiale devrait exploser dans les années qui viennent» [97]. Tous les grands princes de la pétrochimie et de la finance “carburent vers” l’Amérique Latine pour réveiller la “Belle aux barils dormants”!”

A ce sujet, la participation de Mr Al Gore, en mai 2007, au “Premier Congrès Américain sur les Biocarburants” [64] (un symposium sur les OGMs/nécro-carburants avec Monsanto, Syngenta, etc), dont il donna la conférence d’introduction, provoqua l’indignation de toutes les organisations paysannes [61] [62] [63] qui accusèrent Al Gore de faire une opération de propagande pour l’industrie des nécro-carburants. Elles dénoncèrent l’éviction des petits paysans de leurs terres et l’obligation des moyens paysans de louer leurs terres aux cartels du soja et dénoncèrent la responsabilité de Monsanto, Syngenta, Nidera, Bunge, ADM, Cargill, Repsol-YPF, Petrobrás, Shell, Exxon, Mobil, BP, etc. [65]

Al Gore refusa de rencontrer les délégués des organisations paysannes qui ne pouvaient pas assister au symposium en raison de l’entrée à 500 dollars. D’ailleurs, à quelques semaines près, Al Gore manqua de peu la neige à Buenos Aires qui n’avait pas connu ce phénomène depuis 1918. Sans doute un clin d’oeil de Gaïa! Al Gore fit également le discours d’introduction du World Biofuels Congress à Bruxelles en mars 2007.

On pourrait également évoquer le scandale de l’implication de WWF dans le soja “durable” en Amérique latine, ce qui fait poser la question suivante à l’organisation GRAIN de Barcelone: “Rendre plus verte l’industrie ou industrialiser la verdure?”[186]

Et ne parlons même pas du traître Lula: «La question de l’éthanol fait particulièrement débat au Brésil. Lula – et beaucoup de militants de gauche brésiliens, y compris Marina Silva – rejettent vigoureusement les critiques émanant des pays du Nord ou de la Banque mondiale concernant le développement des agrocarburants, principalement de l’éthanol à base de canne à sucre. Ils considèrent que le Brésil a le droit d’affirmer sa puissance économique en exploitant ses ressources naturelles de façon durable : la substitution de l’éthanol – une énergie renouvelable – aux combustibles fossiles serait une contribution majeure à la lutte contre le réchauffement et un « outil de solidarité avec les pays pauvres » (dixit Marina Silva) qui pourraient ainsi se procurer une énergie bon marché. La surface plantée en canne à sucre, aujourd’hui 70 000 km2, va passer à 120 000 km2 en quatre ans – mais cela représente à peine 1% de la surface agricole potentielle selon Marina Silva. En outre le climat amazonien étant impropre à la culture de la canne à sucre, l’Amazonie ne serait pas menacée par l’éthanol.» [216]

Les nécro-carburants sont maintenant en train de recouvrir inexorablement tous les continents de la planète. Toutes les multinationales se sont investies dans le secteur: les banques, les cartels de l’agrochimie, les pétroliers, les constructeurs d’automobiles, les géants de l’agro-alimentaire, etc.

Ainsi que le dit fort justement Walter Haefeker: «Le développement du génie génétique dans le domaine agricole est désormais promu au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. L’argument est à la mode et donne un petit air écologique fort seyant à des pratiques qui négligent souvent toute exigence environnementale. (…) Ceux qui font les grands profits sont les industries agricoles, de biotechnologie et de chimie, ainsi que les industries de raffinage et de carburants et le commerce mondial avec les matières premières d’origine végétale comme l’huile de palme, le colza, le maïs et la canne à sucre. (…) Les soi-disant « sauveteurs du climat » de sociétés comme Bayer, BASF, Syngenta et avant tout Monsanto y trouvent un champ d’activité spécialement intéressant. Ces producteurs de pesticides et de semences génétiquement modifiées voient leurs chiffres d’affaires toujours freinés par les consommateurs. Dans l’alimentation, l’utilisation de pesticides n’arrête pas de subir des critiques et les OGM ont vite été éliminés des rayons des supermarchés. Dans le domaine des matières premières d’origine végétale on a bon espoir de pouvoir éviter de tels problèmes. Tant que les plantes ne finissent pas sur l’assiette du consommateur, on compte avec peu de résistance contre l’utilisation du génie génétique et de pesticides. En plus, la politique peut faire que le consommateur soit éliminé de la chaîne de décision.» [191]

Les paysans et les paysannes sont délogés de leurs terres, parfois par communautés villageoises entières tel qu’en Colombie ou au Paraguay. Il en est de même en Afrique où les premiers témoignages de paysans “déplacés” commencent à se faire entendre. [117]

Les nations les plus “vigilantes” succombent néanmoins aux sirènes des nécro-carburants non-alimentaires, tel que le jatropha. Ce que l’on ne dit jamais, c’est que les monocultures de milliers d’hectares de jatropha crèvent de maladies et qu’elles ne peuvent croître que grâce à l’artillerie lourde des pesticides. [98] [99]

Les multinationales, les gouvernements, les scientifiques à la botte, continuent de propager le mensonge de la “vertu refroidissante de la planète” des nécro-carburants qui émettraient moins de CO2 que le pétrole alors que c’est en fait strictement le contraire lorsque l’on prend en compte toute la chaîne de production. Le problème du CO2 étant un faux problème puisqu’il n’existe aucune corrélation entre le CO2 et la température planétaire, il reste que les nécro-carburants sont une gigantesque fumisterie: pour produire 1 litre d’éthanol aux USA, il faut utiliser 500 grammes de charbon pour brûler 2,5 kg de maïs qui auront nécessité 2000 à 3000 litres d’eau durant leur saison de culture. [96]

Certains analystes estiment que, durant la dernière année et demie, ce sont plus de 33 millions d’hectares (près de deux fois la surface agricole de la France) qui ont été achetés par des “corporations” ou des gouvernements dans une douzaine de pays (et principalement sur le continent Africain) pour produire du riz, du coton, des aliments pour l’homme ou pour le bétail et bien sûr des nécro-carburants à base de maïs, de canne à sucre, etc. [127] [128] Même le CGIAR est impliqué dans ce vol de terres. [198] En voici quelques exemples:

– Au Laos et au Cambodge, les gouvernements ne savent plus du tout ce qu’il reste de terres nationales: les gouverneurs locaux dilapident les terres vers les plus offrants.

– Un partenariat est en pourparler entre le Pakistan et le Qatar: s’il aboutit, 25 000 villages seront “déplacés” dans la région du Punjab, la plus fertile. Un autre projet Pakistanais, en cours de signature, est d’offrir des milliers d’hectares à l’Arabie Saoudite pour cultiver des produits alimentaires. Ces terres seront alors sous protection de l’armée Pakistanaise qui envisage de déployer 100 000 soldats à cet effet.

– Depuis les années 1990, la Chine a envahi l’Afrique avec ses biotechnologies et ses colons: elle a présentement 1100 experts agricoles et plus d’un million de travailleurs agricoles sur le terrain. Parmi de multiples projets, signalons le partenariat financé par la Fondation Bill Gates “Green Super Rice for the Resource Poor of Asia and Africa”, en mars 2009, et qui touche sept pays Africains. [124]

– La société Indienne Karuturi Global possède 300 000 ha de terres, principalement en Ethiopie et au Kenya. [125]

– Le gouvernement de Ravalomanana fut renversé à Madagascar lorsque le peuple s’aperçut que quasiment la moitié de la surface arable du pays (1,3 million d’hectares) avait été cédée (sur un bail de 99 ans) au constructeur automobile sud-coréen Daewoo pour la culture de maïs et la production d’huile de palme, pour les nécro-carburants. [126] Une nouvelle transaction vient d’être révélée, dans la région de Sofia, portant sur 170 914 hectares cédés à l’entreprise Indienne de Bombay, Varun International.

La transaction est parfois discrète et implique une “location” de terrains sur des dizaines d’années:

– En Sierra Léone, la société Quifel Natural Resources [118] (nécro-carburants à base de tournesol, palmier à huile, ricin, jatropha…) vient de signer un bail de 50 ans avec une chefferie de Koya. [119]

– A Madagascar, dans le district de Vohémar, en avril 2009, le constructeur automobile sud-coréen Daewoo, encore lui, a fait pression sur les populations pour saisir 10 000 ha de terrains d’un seul tenant (une location gratuite!). L’objectif est de virer les planteurs de vanille pour y cultiver du maïs pour les nécro-carburants. En effet, la culture de vanille ne contribue pas au refroidissement de la planète! [117]

– Au Mali, le gouvernement de la Libye (par l’entremise de la CEN-SAD et de la société Malibya) vient de se faire offrir 100 000 ha dans la région de Macina (la principale zone rizicole du pays) et requiert du gouvernement Malien la priorité sur l’eau d’irrigation du Niger en contre-saison, lorsque le niveau est au plus bas. [120]

L’Afrique est considérée comme la “dernière frontière” de la société Occidentale mortifère. Cette année, lors du symposium “Global AgInvesting 2009” à l’Hotel Marriott à New York (droit d’entrée de 1995 dollars), les agro-industriels de la faim se frottaient les mains: augmentation de la population, baisse des réserves alimentaires, production alimentaire déplacée par les nécros-carburants… Les retours sur investissements sont de l’ordre de 20 à 30 %, une manne à notre époque de “crise”. [130] Les grandes sociétés financières sont en train d’investir dans l’agriculture. Goldman Sach vient d’investir 300 millions de dollars dans des fermes de poulets en Chine. Philippe Heilberg (Jarch Capital), se détournant du pétrole pour l’agriculture, loue 400 000 hectares au Soudan et envisage de reprendre 600 000 autres hectares. Au Kenya, dans le delta de Yala, le groupe agro-industriel US Dominion Farms a établi une colonie sur 3600 hectares, avec un bail de 45 années, et un coût locatif de 12 000 euros par an. Des cacahuètes.

Susan Payne, la propriétaire du plus grand fonds terrien en Afrique du sud (170 000 hectares) ne parlait, à ce symposium New-Yorkais, que de résoudre le problème de la faim dans le monde mais ses présentations en “power-points” conviaient un autre langage: soja transgénique et “frontière alpha”.

Une fois l’Afrique complètement dévastée, la théologie de l’annihilation pourra enfin trouver son repos bien mérité. Et les machines-robots prendront la relève. Gageons que d’ici quelques années, si les criminels ne sont pas stoppés, les cultures de nécro-carburants auront recouvert ce continent qui regorge de “terres vierges aux barils dormants” et qui, de plus, est très riche dans son sous-sol: pétrole, diamant, uranium, zinc… Comme le déclarait déjà en 2002 Walter Kansteiner, le secrétaire d’État US adjoint à l’Afrique: «Le pétrole d’Afrique de l’Ouest a acquis un intérêt stratégique national pour nous». Justement à l’époque même ou Monsanto commençait à envahir ces nations avec des OGMs illégaux. [84]

Et, en plus, l’Afrique est sous-peuplée et elle le sera bientôt encore plus (sous-peuplée) car le dépeuplement programmé est bien avancé.

“Un enfant qui meurt de faim, c’est un enfant que l’Occident assassine”

Mr Jacques Diouf, Directeur de la FAO, lors de son discours d’introduction au Sommet Mondial de l’Alimentation de novembre 1996, déclara: «Ce budget [celui de la FAO] est pourtant inférieur au coût de 6 jours de nourriture pour chiens et chats dans 9 pays développés et représente moins de 5% des dépenses annuelles en produits amaigrissants effectuées par les habitants d’un seul pays développé, pour combattre l’excès de nourriture».

La main sur le coeur, ils avaient tous promis, lors de ce sommet, que d’ici 2015, la moitié des affamés (à l’époque plus de 800 millions d’êtres humains) ne le seraient plus.

En juin 2008, encore à Rome, ils étaient de nouveau tous réunis, les présidents, les premiers ministres, les oligarques, les ploutocrates, les grands voyous de la finance, les dictateurs, les marionnettes… entourés de plus d’un millier de journalistes: c’était la “Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale: les défis du changement climatique et des bioénergies”. Promis, juré, les engagements pris en 1996 – 12 ans auparavant – seraient honorés et les nations solidaires n’allaient pas tarder à considérer à envisager de commencer d’activer la fraternité, bla bla bla…

Dénotant au milieu d’un concert de platitudes, de mensonges et de promesses d’ivrognes, le discours de Mr Jacques Diouf fut d’une lucidité implacable; il annonça la couleur, sans ambages: ramenez 30 milliards dans la caisse chaque année et le problème sera réglé. Il énuméra les 1200 milliards de dollars en armements en 2006, les 100 milliards de dollars d’aliments gaspillés dans un seul pays, les 372 milliards de dollars de subventions agricoles dans les pays occidentaux, les 100 millions de tonnes de céréales transformées en éthanol en 2006, etc, etc…

Au vu des engagements financiers réels des nations, Mr Diouf affirma que «avec les tendances observées, l’objectif du Sommet serait atteint en 2150 au lieu de 2015»!

En 2009, la FAO annonçait que l’on avait dépassé le milliard d’affamés sur la planète… déclaration empreinte d’euphémisme si on ne précise pas également que plus de 30 000 personnes meurent de faim tous les jours, principalement des enfants. 30 petits milliards de dollars! Soyons réalistes, cela fait des dizaines des années que tout le monde pleurniche sur le sort des affamés et que rien ne se passe. Au risque de paraître impertinent, je serais tenté de demander si la solution à la faim, entrevue par toute cette gente soit hypocrite soit mafieuse, ne serait pas une solution de la fin: à savoir – à l’image des monothéistes qui brûlaient les corps des Indigènes Païens pour sauver leur âme – de liquider les affamés une bonne fois pour toutes afin de régler leur problème alimentaire.

Véritablement, ainsi que le dit Jean Ziegler, ancien rapporteur de l’alimentation à l’ONU: «un enfant qui meurt de faim, c’est un enfant que l’Occident assassine».

Révolution Verte Eugénique ou Génocidaire?

Nous aurons tous noté la coïncidence “troublante” d’un prix Nobel de médecine donné, en 2008, à Harald zur Hausen, chercheur au centre d’Heidelberg, le découvreur des virus du papillome humain, à l’origine du cancer du col de l’utérus. Et ce en pleine campagne de vaccination contre le dit virus. Campagne de vaccination (avec des “vaccins transgéniques”, rappelons le [133]) qui se traduit déjà par des dizaines de milliers de cas pathologiques [210] et des décès de jeunes filles [81] [82], le dernier en date le 27 septembre en Angleterre. [30]

«D’ailleurs, la justice suédoise enquête sur un cas de corruption au sein de plusieurs comités Nobel dont celui de médecine. Conflit d’intérêt: « L’accusation la plus grave vise le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, soupçonné, par la radio suédoise, [Sveriges Radio] d’avoir payé pour que l’allemand Harald zur Hausen, qui a découvert le papillomavirus (agent causal du cancer du col de l’utérus), reçoive le prix Nobel de médecine 2008, aux côtés des français Luc Montagnier et Françoise Barré Sinoussi (découvreurs du virus du sida). Le Pr Bo Angelin, du Karolinska Institute, membre votant du comité du prix Nobel de médecine, siège parallèlement au conseil d’administration d’AstraZeneca depuis le 25 juillet 2007. Selon le site Internet du magazine Scientific American, la firme lui a versé 30 000 dollars l’an dernier.» [Le Figaro, 18/12/08]. De surcroît, le président du comité Nobel qui décerne le prix de médecine, Bertil Fredholm, a travaillé en tant que consultant pour AstraZeneca, comme le révèle Jean-Yves Nau dans Le Monde (18/12/08).

Corruption active: AstraZeneca sponsorise également deux sociétés « filiales « de la Fondation Nobel pour une somme estimée à plusieurs millions d’euros. Cet argent doit servir à vulgariser les Prix Nobel par des conférences, des documentaires et des contenus de sites Internet. Par l’intermédiaire de sa filiale américaine Medimmune, AstraZeneca perçoit des royalties (redevances sur la vente) des firmes Merck Sharp et Dome (pour le Gardasil) et Glaxo SmithKline (pour le Cervarix). La firme AstraZeneca avait donc tout intérêt à ce que le prix Nobel salue la découverte du chercheur allemand afin de renforcer le marketing des deux vaccins dont elle tire des bénéfices croissants. C’est une révélation sans précédent, car jamais l’intégrité du comité d’attribution du prix Nobel n’avait été remise en cause jusqu’à présent. Il a fallu que l’industrie pharmaceutique vienne dégrader l’image de cette prestigieuse institution, et qui plus est, avec en toile de fond le négoce de deux vaccins aussi nuisibles qu’inutiles ! Que valent, dans ces conditions, les travaux du Pr Harald zur Hausen sur l’origine virale du cancer du col de l’utérus ? Personne dans cette affaire n’est digne de confiance.» [217] [218]

AstraZeneca a fusionné avec Novartis pour former Syngenta, rappelons-le.

Nous aurons tous noté la coïncidence encore plus “troublante” des premières annonces d’un vaccin potentiel mais pas encore finalisé, mais en voie de l’être néanmoins, pour le “sida”, en pleine campagne d’acharnement vaccinal du gouvernement contre la gripette H1N1, dénommée “grippe charcutière”. Ces recherches de vaccin “sida” sont le fruit d’une collaboration entre le Ministère de la Santé Thaïlandais et l’Armée US. [29] Sans commentaires. Espérons seulement que ce ne sont pas les mêmes militaires US qui “reconstruisaient”, en 2003, le virus de la grippe Espagnole dans leurs laboratoires: « Après avoir (partiellement) déchiffré la séquence génétique du virus, les scientifiques sont allés plus loin et ils ont commencé à ramener la grippe espagnole en vie. Sans que le public n’en soit informé, ils ont réussi à créer un virus vivant contenant deux gènes [du virus] de 1918 et qui se sont avérés être très meurtriers lors d’expérimentations animales. Ces expériences sont seulement une étape génétique visant à sortir entièrement de sa bouteille le démon de 1918. » [88] [89] [90] [100] [101]

Ce n’est pas le cadre de cet article de débattre de la nature du virus dénommé “sida”, un virus qui, à l’image d’un ver informatique, n’existe pas en tant que tel et qui mute en permanence. On peut lire que «Le seul espoir, selon les virologistes, est de pouvoir élaborer des vaccins qui stimulent le système immunitaire pour ramener la charge virale à des niveaux très bas, de telle sorte que les sujets infectés par le VIH puissent vivre sainement une espérance de vie normale, comme dans les autres infections virales.» [31]

S’il est une certitude en matière de “sida”, c’est bien celle de l’effondrement du système immunitaire. Mais pourquoi en premier lieu le système immunitaire s’est-il effondré? Certains chercheurs ont affirmé que le sida avait été introduit en Afrique par des vaccinations contaminées et organisées par l’OMS. Certaines cartes des zones très infectées par le sida en Afrique circulaient, il y a déjà 15 ans, qui étaient à l’identique des cartes de certaines campagnes de vaccinations… Peut-on donc incriminer une ou plusieurs campagnes de vaccinations?

Cette question va sans doute susciter des réactions indignées, mais qu’importe. Faites-vous confiance à l’OMS? Pas moi. Et encore moins depuis que je sais que, depuis 2005, le directeur du SAGE (Comité consultatif mondial sur la sécurité vaccinale à l’OMS [145]) est le Docteur David Salisbury, responsable du groupe de vaccination et des maladies infectieuses au Ministère de la santé du gouvernement britannique. Le Docteur David Salisbury est très sérieusement impliqué dans le scandale d’une campagne massive de vaccination des enfants avec le vaccin ROR (rougeole-oreillon-rubéole) fabriqué par le prédécesseur de GlaxoSmithKline et qui a généré de multiples pathologies chez les enfants. [146]

L’acharnement vaccinal de l’OMS à l’encontre de la gripette bénigne H1N1 est plus que suspect tout autant que le sont les réunions secrètes entre l’OMS et les multinationales de Big Pharma. Et bien sûr tout autant que la totale immunité accordée aux fabricants de vaccins contre la grippe H1N1, en cas de poursuite judiciaire. [213] [214] [215]

N’ayons pas la mémoire courte. Souvenons nous de ces campagnes de vaccination au Mexique, au Nicaragua et dans les Philippines. Voici ce qu’en dit William Engdahl dans son ouvrage “Semences de destruction” [207]:

«La Fondation Rockefeller est l’un des soutiens financiers d’un programme de l’OMS en “santé de la reproduction” qui a développé un vaccin contre le tétanos qui contiendrait des hormones cachées de contrôle de naissance. Selon un rapport du Global Vaccine Institute, l’OMS a mis en place des campagnes de vaccination massives au Nicaragua, au Mexique et aux Philippines depuis le début des années 1990. Le Comité Pro Vida de Mexico, une organisation catholique, a testé de nombreuses fioles du vaccin et a découvert qu’elles contenaient une Gonadotrophine chorionique humaine (hCG), une hormone naturelle nécessaire au maintien d’une grossesse. Lorsque cette hormone est associée avec un vecteur de toxoïde tétanique, elle stimule une formation d’anticorps contre la hCG, ce qui interrompt la grossesse humaine. Des rapports similaires de vaccins truffés d’hormones hCG ont été reçus des Philippines et du Nicaragua.

Cette organisation a mis en valeur plusieurs autres phénomènes troublants concernant les programmes de vaccination de l’OMS. Le vaccin anti-tétanique n’était donné qu’à des femmes âgées de 15 à 45 ans, mais ni à des hommes ni à des enfants. La présence de hCG est la preuve irréfutable d’une contamination du vaccin. Elle ne fait sinon aucun sens. Avec le soutien financier de la Fondation Rockefeller, de la Banque Mondiale, du Population Council, de la Fondation Ford, parmi d’autres, l’OMS a oeuvré durant 20 ans pour développer un vaccin anti-fertilité en utilisant la hCG avec le tétanos, et d’autres vaccins, selon des articles scientifiques publiés sur ces campagnes de l’OMS. Tout cela a été certifié par l’OMS et par d’autres, dont la revue médicale Britannique respectée , le Lancet, le 11 juin 1988: “Essais cliniques d’un vaccin de contrôle des naissances de l’OMS”.

Jusqu’en 1993, l’OMS a dépensé un total de 365 millions de dollars sur de telles recherches en “santé de la reproduction” dont la recherche sur l’intégration de hCG au vaccin anti-tétanique. L’OMS n’a pas pu répondre aux questions concernant la présence d’éléments anti-hCG chez les femmes vaccinées. Leur réponse discrète a été que cette présence était “non significative”. Le vaccin était fabriqué par les Laboratoires Connaught (Rhone-Poulenc) au Canada et les Laboratoires Intervex et CSL en Australie.

Depuis les années 1920, la Fondation Rockefeller est l’un des principaux sponsors des programmes mondiaux de réduction de la population. Si les rapports concernant les vaccins de contrôle des naissances sont véridiques, il n’est pas difficile de soupçonner que la Fondation Rockefeller fait partie de ceux qui ont programmé d’utiliser la technologie des semences génétiquement modifiées comme un moyen potentiel de contrôler la population mondiale par l’entremise du contrôle futur des ressources alimentaires».

Il n’est donc pas anodin, rappelons-le, de trouver dans les soutiens financiers de la grosse ONG “Millenium Promise”, créée par Jeffrey Sachs pour développer la “seconde révolution verte” en Afrique, la clique des multinationales de la pharmacie (et donc des vaccins): Procter et Gamble, GlaxoSmithKline, Merck, Novartis, Pfizer, Sanofi-Aventis et dont quatre d’entre elles sont justement les pourvoyeurs actuels du vaccin contre la “pandémie” H1N1, dite “maladie du cochon volant”: Sanofi-Aventis, Novartis, Merck et GlaxoSmithKline.

Sanofi Pasteur, le N°1 mondial, vient d’ouvrir une nouvelle usine de production de vaccin contre la grippe saisonnière aux USA, une nouvelle unité de remplissage en France et une nouvelle usine en Chine pour 2012. La tambouille des grippes en tous genres – “de saison”, “poulet laqué”, “cochon caramel” – est en pleine prospérité. Selon l’OMS, pour la grippe de saison, la production de vaccins était de 350 millions de doses en 2006, 565 millions de doses en 2007 [94], et sera d’1 milliard de doses l’an prochain. [95] Quant à la grippe H1N1, l’OMS vient de revoir quelque peu à la baisse son chiffre de 5 milliards de doses pour 2009. Les multinationales de Big Pharma n’avaient pas prévu un tel engouement pour ce nouveau “cocktail pandémique” dont la recette est à ce point hétéroclite qu’on la croirait tout droit issue de la cuisine d’un savant fou… [102] [103] Mais elles seront récompensées de leurs diligents efforts puisqu’elles vont toucher la coquette somme de 40 milliards de dollars.

Le 16 juin 2008, Sanofi Pasteur a publié un communiqué annonçant qu’elle allait «donner 60 millions de doses de vaccin H5N1 à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur trois ans pour la constitution d’un stock de réserve international.» Le président directeur général de Sanofi Pasteur, Wayne Pisano, a déclaré dans le communiqué que «le virus H5N1 circule actuellement dans certaines régions parmi les plus pauvres du monde et l’irruption d’une grippe pandémique pourrait frapper des populations ayant un accès limité aux vaccins. Cette donation de vaccin H5N1 a pour but de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables. En plus de soutenir les efforts des gouvernements, il est essentiel que l’industrie collabore avec les organisations internationales telles que l’OMS, la Fondation Bill et Melinda Gates et d’autres organismes de santé mondiale. Ainsi, il sera possible de constituer un stock de réserve de vaccins pour les pays en voie de développement, prêt à être déployé sur le terrain dans le cas où une pandémie de grippe viendrait à être déclarée.» [90]

Sur le même communiqué, nous avons relevé cet aveu de la multinationale: «… Dans cette éventualité, toutes les usines de production de vaccin contre la grippe de sanofi pasteur basculeraient de la production de vaccin contre la grippe saisonnière à celle de vaccin contre la grippe pandémique.» Allons-y, appelons-la, donc, la “grippe de sanofi pasteur”!!

La collaboration, appelée par Sanofi-Pasteur, entre “l’industrie”, l’OMS et le Fondation Gates fait frémir, surtout lorsqu’elle est se met en place chez les pauvres “vulnérables” et beaucoup trop nombreux selon les néo-Malthusiens. Surtout lorsque l’on sait que la Fondation Gates, en partenariat avec la Fondation Rockefeller, est très activement engagée dans des programmes de “contrôle de la population”. [91] Surtout lorsque l’on sait que la Fondation Gates est l’un des plus gros financeurs de l’OMS [93] et que ses plus grandes largesses financières vont vers des organisations spécialisées dans les vaccins: “PATH” et “GAVI” (Global Alliance for Vaccines and Immunisation). Et cette année, le H8 s’est retrouvé à Seattle, qui est le siège de la Fondation Gates. Le H8, c’est: la Fondation Gates, l’OMS, la Banque Mondiale, l’UNICEF, le GAVI, le Fonds des Nations unies pour la population, ONU-Sida, le Fond Global de lutte contre le sida, la malaria et la tuberculose. [92]

Sincèrement, pourquoi les programmes de génocides, ou “campagnes de vaccination stérilisante”, que nous avons évoqués ci-dessus, seraient-ils plus choquants que l’outil géopolitique de la faim utilisé, tous les jours de l’année, pour dépeupler la planète de plus de 30 000 êtres humains?

L’avenir proche nous dira si la vaccination H1N1 n’était seulement qu’un cocktail de “virus vivants atténués” et d’adjuvants archi-toxiques, le but n’ayant été, bien sûr, que de générer encore un peu plus de panique et, en effet collatéral, de remplir généreusement les caisses des multinationales de Big Pharma. Car en cette fin d’année 2009, avec le très médiatisé Sommet de Copenhague, ce sont, sur le ring médiatique de la déroute programmée, deux fièvres qui luttent pour la première place de l’hystérie et de la panique collectives: d’une part le virus de la fièvre climatique, dénommé “syndrome d’Al Gore”, et d’autre part le virus H1N1, dénommé “grippe du Goret”. Que la plus chaude gagne!

Fièvre climatique ou “Syndrome d’Al Gore”: des vérités qui dérangent

Ce n’est pas mon propos d’analyser le film de science-fiction de Mr Gore “Une vérité qui dérange” et de décliner les quelque trente erreurs climatiques grotesques, et grosses comme des icebergs, qui en ruinent toute la crédibilité si tant est qu’on espère déceler une once de crédibilité dans un film de réalité virtuelle. [160] D’ailleurs, dans un interview de mai 2006, Al Gore n’hésite pas à affirmer qu’il ne faut pas hésiter à “amplifier” certains faits pour faire passer le message (“amplifier” étant un euphémisme pour “mentir”, nous l’aurons tous compris). [167] A l’arrachée, tout comme le directeur de Greenpeace Angleterre qui avoue, à la télévision, les mensonges de son organisation: c’était pour la bonne cause, pour faire peur. [168]

Ce n’est pas non plus mon propos d’évoquer, en longueur, les aléas de la mine de zinc de Mr Gore [169] qui détruisait tout l’environnement local, dans le Tennessee, et ni même ses amitiés pétrolières:

– ses actions (ou celles de ses parents) qui ont pu atteindre près d’1 million de dollars dans Occidental Petroleum. [170]

– ses relations très intimes avec Occidental Petroleum qui ont permis à l’une des compagnies les plus polluantes au monde (scandale, par exemple, du déversement de milliers de tonnes de déchets chimiques toxiques à Love Canal) de tripler ses réserves de pétrole lorsqu’Al Gore “facilita” l’acquisition, par cette société pétrolière, de droits de forage en Californie près de Bakersfield dans la réserve naturelle “Elk Hills National Petroleum Reserve” [36] [204] (c’est même sur wikipedia!). Bush père et Nixon n’avaient jamais réussi un tel prodige. En l’espace de cinq années, plus de cent sites archéologiques Amérindiens furent éradiqués. [35] Toujours dans le dossier Occidental Petroleum, il faudrait également mentionner le scandale des puits de pétrole en Colombie sur les terres du peuple U’was et les relations intimes, qui sont de notoriété publique [55], entre l’administration Clinton-Gore de l’époque et Occidental Petroleum. [201] Pour la petite histoire, cela demanda 5 années de lobbying pour que l’administration Clinton/Al Gore arrive à ses fins, à savoir permettre les forages pétroliers d’Occidental Petroleum dans la réserve naturelle de Elk Hills: le jour même où la vente des terres de la réserve naturelle fut scellée, Al Gore délivra un discours à la Maison Blanche sur les perspectives terrifiantes du réchauffement climatique anthropique en raison de l’usage inconsidéré des combustibles fossiles. [203] Quels sont les qualificatifs les plus adéquats pour décrire ce type de fourberies?

– le fait que son directeur de campagne présidentielle, un juriste, Mr Tony Coelho, était un lobbyiste très impliqué dans l’ouverture de ces nouveaux forages pétroliers en Californie.

– son partenariat actif depuis 2008 [53] avec la société Kleiner Perkins Caulfield & Byers [54]. Sont également actionnaires dans Kleiner Perkins, John Doerr, le fondateur de Google, et Colin Powell, l’ancien secrétaire d’état sous Bush. Dans le port-folio de la société Kleiner Perkins [58] se trouvent trois compagnies intrinsèquement impliquées dans le business des “combustibles fossiles”:

1. Terralliance Technologies [56], dont l’autre investisseur principal est Goldman Sach, est spécialisée dans les forages pétroliers. Selon le rapport Forbes, [59] Terralliance Technologies aurait déjà foré plus d’une centaine de puits sur la planète entière. Ce sont 65 millions de dollars qui ont été investis dans cette compagnie par Kleiner Perkins. Mais Kleiner Perkins ne s’en vante pas publiquement. [60]

2. GreatPoint Energy (Cambridge, Massachussetts) qui est dans la conversion de charbon en gaz naturel.

3. GloriOil, qui selon la rapport Forbes [57] “élabore des microbes qui, lorsqu’ils sont injectés dans les puits pétroliers, accroissent la production de pétrole”.

J’invite donc très cordialement tous les écologistes et autres “réchauffistes” amnésiques, qui ont considéré mes deux articles précédents sur l’arnaque climatique comme des soutiens aux pétroliers, d’aller faire le ménage devant la porte de leur idole, et de ne pas oublier l’aspirateur (et la calculette pour compenser l’empreinte carbone de l’aspirateur car le processus risque d’être laborieux).

Je ne vais pas m’appesantir également sur le fait que Mr Al Gore, considéré par certains medias US comme un prophète, le Prophète de l’Apocalypse Climatique, le Rédempteur Planétaire – à l’image des monothéistes, proclamant la religion de l’Amour Incarné, qui ont tout détruit dans leur sillage pendant 2000 ans – promeut le retour à la corde à sécher le linge pendant qu’il circule en jet, roule en limousine, possède “quelques” maisons, consomme autant d’électricité que 20 familles moyennes US, demande des cachets de 150 000/170 000 dollars pour venir donner une conférence, etc. Le principal n’est-il pas qu’il compense ses émissions de carbone? Et peut-être, comme le dirait un président, est-il génétiquement programmé pour être très riche pendant que d’autres sont génétiquement programmés pour crever de faim. Ainsi va la Roue de la Vie. (La fortune personnelle de Mr Gore était de 2 millions de dollars en 2001, elle était “officiellement” de 100 millions en 2007.) Il y en a qui prêchent pendant que d’autres trinquent. Certains compensent leurs émissions de carbone pendant que d’autres font le sacrifice de leurs corps et de leur vie pour mettre fin, radicalement, à leurs émissions de carbone. C’est la division des tâches, en toute “fraternité climatique”.

Dans le cadre de cet article sur la “révolution verte génocidaire”, il est beaucoup plus instructif de se pencher sur les amitiés particulières de Mr Al Gore avec “le monde selon Monsanto”:

– Mr Al Gore, lorsqu’il était au Congrès US, fut le président de la commission chargée d’enquêter sur les relations “très intimes” entre Monsanto et les grandes universités US. Il va sans dire que la commission d’enquête lava Monsanto de tout soupçon de corruption de scientifiques et de tentative de mise sous séquestre de grandes universités US…

– Mr Charles W. Burson, procureur général du Tennessee pendant 10 ans, fut le conseiller spécial de Mr Al Gore et puis le chef de cabinet de Mr Al Gore et puis, ensuite, vice-président de Monsanto, jusqu’en 2006. [75]

– Mr Mickey Kantor, directeur de campagne présidentielle pour Clinton, ministre du commerce sous Clinton/Al Gore, partit comme directeur chez Monsanto en 1997. Ce fut lui qui, en 1998, activa la chaudière pour que Clinton/Al Gore fassent céder l’Europe sur les OGMs. [179]

– Last but not least: Mr Michael Taylor. [32] [76] Il est, par excellence, le symbole aux USA des “revolving doors”, des portes tournantes entre Monsanto et l’administration US. [78]. (Pour plus d’informations, voir l’ouvrage de Marie-Monique Robin “Le Monde selon Monsanto” [185]). Michael Taylor entra à la FDA (Food and Drug Administration) en 1976, puis travailla dans le cabinet de juristes King and Spaulding comme représentant de Monsanto (pour faire passer l’hormone bovine transgénique); il retourna à la FDA en 1991, jusqu’en 1994, pour y rédiger les lois permettant à l’hormone bovine de Monsanto d’être imposée à l’agriculture US. Durant l’administration Clinton/Al Gore, c’est lui qui “oublia” où avaient été rangés 40 000 pages de dossiers archivés “confidentiels OGMs” de la FDA! De 1994 à 1996, il fut au Ministère de l’Agriculture US. Il repartit ensuite chez Monsanto comme vice-président de 1998 à 2001. Et le président Obama vient de le rappeler à la FDA dont il est l’un des conseillers suprêmes! [184]

Nous allons ainsi le retrouver dans une autre partie de cet exposé car Michel Taylor résume, en sa personne, toute la problématique de la corruption des hauts fonctionnaires et de la collusion entre les multinationales, les fondations, les ONGs d’assistance aux pays pauvres et les agences gouvernementales.

Et cerise sur le gâteau, Michael Taylor est le cousin de l’épouse d’Al Gore! Une simple coïncidence, bien évidemment, car on ne choisit pas ses cousins.

Durant la présidence Clinton-Al Gore, de 1993 à 2000, et Mr Al Gore fut l’un des vice-présidents les plus influents du siècle passé:

– L’hormone de croissance bovine transgénique de Monsanto fut imposée à l’agriculture US en 1993 par la FDA. [77]

– Les OGMs furent imposés de force au peuple des Etats-Unis, sans étiquetage, à la fin de l’année 1992 par la FDA. Mr Al Gore n’a pas remis en question cet état de fait et il fallut l’action en justice d’un juriste pour que la FDA (Food and Drug Administration) “libère”, en 1999, sur demande expresse du tribunal, plus de 40 000 pages de dossiers archivés confidentiels prouvant que les techniciens et scientifiques de la FDA avaient émis d’innombrables réserves quant à la sécurité sanitaire des OGMs. Le responsable de ce dossier, le célèbre Michael Taylor, les avait bien soigneusement rangés à l’ombre.

– En 1998, le quartet Clinton – Al Gore – Dan Glickman (ministre de l’agriculture) – William Daley (ministre du commerce) lança une campagne forcenée pour obliger l’Europe à accepter les chimères génétiques. On voudra bien se rappeler que Mr Jospin (premier ministre), Mr Glavany (ministre de l’agriculture) et Mme Voynet (ministre de l’environnement) signèrent, à cette époque, l’introduction en France des premier maïs transgéniques.

Mr Al Gore, avec Madeleine Albright, secrétaire d’état, forcèrent la main à Mr Jospin pour que les OGMs de Monsanto soient accueillis en Europe. [33] C’est ce dont se vanta Toby Moffett au St Louis Post Dispatch. [34] Toby Moffett, ex-vice-président de Monsanto, qui, lors de la campagne présidentielle de 2000, était chargé de drainer les voix “vertes” de Ralph Nader vers Al Gore [44] (alors même que Ralph Nader dénonçait avec véhémence l’inféodation d’Al Gore-Clinton à l’empire Monsanto [40] [202]). Et ce n’est pas vraiment de la vantardise parce que l’Agence Reuters publia un communiqué le mardi 21 juillet 1998 stipulant que Mr Al Gore venait de téléphoner personnellement à Mr Jospin. «On peut dire sans problèmes que le premier ministre [Mr Lionel Jospin] a très bien compris l’importance de cette problématique pour les agriculteurs US» après sa conversation téléphonique avec Gore, dit Kay Casstevens, une assistante juridique du vice-président. Jospin a précisé à Gore qu’il n’avait pas fini d’évaluer la situation «mais qu’il prendrait une décision sous peu.» [37]

Mr Mendelson résume ainsi la situation dans son long article sur le Roundup paru en 1999 dans la revue l’Ecologiste: «L’UE n’a pas donné son accord complet pour l’importation de maïs rR. Devant les réticences de l’opinion publique, Al Gore, vice-président des Etats-Unis, ainsi que des représentants du ministère de l’Agriculture, ont aussitôt fourni une béquille à Monsanto, déplorant que l’Europe, si elle n’autorisait pas l’importation de maïs transgénique, mette en péril 250 millions de dollars d’exportations . La France a répondu qu’elle ouvrirait la voie à l’entrée du maïs transgénique en Europe, plutôt que d’engager une guerre commerciale à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).[par arrêté du 3 août 98, la France a inscrit ce maïs au catalogue des variétés végétales lui permettant d’être commercialisé en UE.] »

Mr Al Gore considérait les chimères génétiques comme “équivalentes en substance” selon la formule consacrée. Cela m’a été confirmé, par courrier, par Jeffrey Smith, l’auteur des ouvrages “Semences de tromperie” et “Roulette génétique”. Mr Al Gore considérait le glyphosate de Monsanto, le Roundup, comme le moins dangereux des herbicides. [45] [166] C’est en fait l’un des pesticides les plus toxiques [38] et une grande partie des variétés génétiquement modifiées de Monsanto sont “résistantes” à cet herbicide, à savoir elles le digèrent fort bien. C’est également l’administration Clinton/Al Gore qui supprima l’un des derniers remparts de la protection alimentaire US: la “Delaney Clause” de 1958 qui interdisait la présence de pesticides dans les aliments. [205]

Mr Al Gore a soutenu les biotechnologies lorsqu’il était sénateur. [46] Il rédigea en 1991 “Planning a New Biotechnology Policy”, (Harvard Journal of Law and Technology, Vol. 5, Fall 1991, pp. 19-30). Pour la petite histoire [42], le 9 avril 1998, Al Gore embaucha comme son conseiller spécial aux affaires intérieures David W. Beier, le lobbyiste de Genentech Inc / Hoffman La Roche, le même La Roche [178] qui fabrique, contre la grippe, le célèbre Tamiflu [83] (complètement inefficace, archi-toxique [147] et que l’on retrouve dans les eaux de rivière [104] [105]) pour le compte d’une entreprise de biotechnologie basée aux États-Unis, Gilead Sciences Inc. dont Mr Rumsfeld (Ministre de la Défense de George W. Bush) était le principal actionnaire. Et nous trouvons également, au capital de La Roche, la multinationale Novartis/Syngenta, le fabricant du vaccin contre H1N1. La grande famille que voilà.

On ne peut omettre, bien sûr, de mentionner l’ouvrage “écologique” d’Al Gore “Urgence planète Terre” en 1992. De deux choses l’une, ou les deux, cet ouvrage a été écrit partiellement par quelqu’un d’autre [197] ou Mr Al Gore souffre peut-être de schizophrénie, ce qui est un syndrome courant dans le monde politique. Il est difficile, en effet, de vivre à la fois dans un monde de promesses débridées au peuple, et dans un autre monde d’allégeances serviles à la dictature des cartels.

En opposition totale avec les grands principes de son ouvrage, Al Gore, durant ses 8 ans de vice-présidence, conduisit une politique environnementale désastreuse au point qu’en juillet 2000, 61 leaders d’associations de protection environnementale, de 18 états, créèrent une coalition “Environmentalists Against Gore”. [41]

C’est également en 1999 que Pusztai (un des scientifiques les plus réputés au monde, auteur de trois ouvrages et de 270 études scientifiques) publia ses recherches sur les rats nourris avec des pommes de terres génétiquement modifiées de Monsanto. Une simple chaîne d’appels téléphoniques Monsanto/Clinton/Tony Blair vira l’éminent professeur en l’espace de quelques heures. A cette époque, l’un des membres seniors de l’administration Bill Clinton/Al Gore déclara que la décade des années 90 serait «la décade de la commercialisation triomphante des produits biotechnologiques». L’administration Bill Clinton/Al Gore dépensa des milliards de dollars pour la promotion des chimères génétiques.

C’est durant la période-clé de 1993 à 2000 que les chimères génétiques se répandirent sur toute la planète et que les humains et les animaux en furent gavés. Les trois personnes responsables de cet état de fait, politiquement et stratégiquement, sont Bill Clinton, Al Gore et Michael Taylor (FDA/USDA/Monsanto). Ce sont Bill Clinton, Al Gore et Michael Taylor qui ont ouvert la route de la “seconde révolution verte transgénique” qui gangrène présentement tous les écosystèmes planétaires. Et Al Gore et Michael Taylor continuent présentement de paver cette route: Michael Taylor de par le fait qu’il est de nouveau le maillon entre Monsanto et le gouvernement US (pour l’Afrique) et Al Gore de par sa croisade climatique pour refroidir la planète. De brûler des cierges “carbone-zéro”, pour exorciser le mal et pour générer un magnifique écran de fumée, ne changera rien à cette situation.

Je mets au défi n’importe quel zélote hystérique, de la secte des Al Gorites, de me prouver le contraire.

Après le pétrole, le roundup et les chimères génétiques, abordons maintenant la problématique des “crédits carbone”.

Mr Al Gore, en 2006, créa sa Fondation “The Alliance for Climate Protection”, l’Alliance pour la Protection du Climat [49], avec le directeur de la banque Lehman Brothers. Après avoir créé sa fondation et son cabinet Londonien “Generation Investment Management” [50], il lança son film best-seller “Une vérité qui dérange”. Précisons que “Generation Investment Management”, spécialisé dans la gestion des “crédits carbone”, a été créé en partenariat avec David Blood, ancien directeur de “Goldman Sachs”, Mark Ferguson, ancien président de “Goldman Sachs Assets Management pan-European Research” et Peter Harris, ancien directeur de “Goldman Sachs Assets Management”.

Le 2 février 1988, Al Gore, dans un débat présidentiel déclara: «Mon premier engagement sera de restaurer l’intégrité de la Maison Blanche. Et je vais virer toute personne ayant menti au peuple Américain et au Congrès». J’invite les lecteurs à juger par eux-mêmes de l’accomplissement de cet engagement solennel et j’invite ceux qui parlent anglais à visionner les vidéos, sur la toile, des auditions “climatiques” d’Al Gore au Congrès, au printemps 2009 (et sous serment, bien sûr!). [156] [157] [158] [159] Déconseillé à toute personne ne souhaitant pas remettre en question ses croyances dans le rédempteur atmosphérique.

En conclusion, je pose la question à tous les écologistes qui luttent contre les chimères génétiques et contre les pesticides depuis de très nombreuses années: pouvons-nous faire confiance à l’homme de Monsanto, celui-là même qui, avec Bill Clinton et Michael Taylor, a piégé la totalité de l’humanité dans le cercle infernal des chimères génétiques? De quel droit son film de science-fiction a-t-il été imposé à des dizaines de milliers d’écoles?

Ecologistes de tous les pays, réveillez-vous! Le réchauffement climatique anthropique est une farce, c’est une arnaque monumentale permettant d’ouvrir de nouveaux et gigantesques marchés: crédits carbone, taxes carbone, nécro-carburants “refroidissants”, chimères génétiques, fertilisants de synthèse et pesticides! D’ailleurs, aux USA, la législation “cap and trade” est surnommée “Al Gore enrichment act”!

Crédits de Carbone: 

Un marché climatique qui génère des revenus à partir de l’air du temps!

Le marché du carbone, ce n’est pas une bagatelle puisqu’il se chiffre à 135 milliards de dollars pour 2008. Ce qui fait quasiment s’étrangler le très placide Jacques Diouf, directeur de la FAO, qui se demande bien pourquoi on peut générer un tel marché de carbone planétaire et ne pas être capable de lui confier 30 petits milliards de dollars pour régler le problème de la faim dans le monde. Mais Mr Diouf a sûrement compris, depuis belle lurette, que ce ne sont pas les mêmes caisses. Il posa également la même question pour le “coût de la crise financière” qui vient, d’ailleurs, d’être revu à la baisse, le 30 septembre 2009, par le FMI, le Fonds Monétaire International: il ne serait que de 3400 milliards de dollars. [39] Il avait été estimé auparavant à 4000 milliards de dollars. Mr Strauss-Kahn, un grand ami de Condoleezza Rice, qui a été placé par les Autorités à la tête de cette institution, en récompense de ses loyaux services [136], sait jouer de la calculette virtuelle. Les communiqués officiels cajoleurs omettent de préciser qui “finance” le coût! C’est bien évidemment de l’argent public: des sommes astronomiques qui partent à fond perdu pour renflouer les banques et le système financier. D’où la nécessité de lever de nouveaux impôts aux USA, dits “taxes carbone” ou “U.S. cap-and-trade bill”.

Et en attendant que le petit peuple soit une nouvelle fois carbo-taxé, pour la bonne cause climatique, les multinationales se gavent sur le marché du carbone géré par le Chicago Climate Exchange et le European Climate Exchange: Barclays, le pétrolier BP, Fortis, Goldman Sachs, Morgan Stanley, le pétrolier Shell, etc. Parmi les fondateurs du Chicago Climate Exchange, nous retrouvons American Electric Power (AEP), DuPont, Baxter International (vaccins H1N1), etc. Et dans le comité de conseillers “à la stratégie” du Chicago Climate Exchange, nous retrouvons également Mr Rajendra K. Pachauri, le président du GIEC. [209]

Aux USA, Goldman Sachs est le plus gros actionnaire (avec 10 %) du Chicago Climate Exchange. Je convie de nouveau les lecteurs intéressés à consulter le courageux article de Matt Taibbi, paru dans Rolling Stones, “Goldman Sachs – La grande machine à bulles” [51] dont le dernier volet s’intitule “Bulle 6: le réchauffement global”. [52]

Lehman Brothers, qui a aidé Al Gore à capitaliser son business “vert”, s’était fait l’apôtre de la croisade du réchauffement climatique pour que ses actionnaires continuent de toucher de généreuses plus-values sur le marché du carbone. Ils avaient publié un “rapport Lehman”, la bible de jeunes activistes, sur le réchauffement climatique et le chaos qu’il allait générer. Manifestement, Lehman Brothers fut capable de prédire le climat un siècle à l’avance mais ne fut pas capable de prédire sa faillite spectaculaire, une année à l’avance. La véritable raison de la faillite de Lehman Brothers, néanmoins, n’est sans doute pas celle que l’on croit! [79]

Ainsi, d’un coup de baguette virtuelle, le capitalisme décadent vient de sortir un nouveau lapin de son chapeau feutré: un marché climatique qui génère des revenus à partir de l’air du temps!

Et Maurice Strong fut l’un des principaux prestidigitateurs qui a présidé à la création du Chicago Climate Exchange et il y siège. Il faudrait des pages entières pour énumérer les “fonctions” de Maurice Strong, le très bon ami d’Al Gore. Membre éminent des Bilderberg, de la Commission Trilatérale, du Council on Foreign Relations (CFR) et du Club de Rome; directeur de la Fondation Rockefeller; Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sous Kofi Annan; Conseiller senior du Président de la Banque Mondiale; Premier directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE); A la tête du Sommet de la Terre qui a eu lieu à Rio en 1992 et dont est issue la Convention sur la diversité biologique, etc, etc. [66]

La “Convention sur la diversité biologique” n’est qu’une déclaration pathétique, (que les multinationales de la semence ont joyeusement interprétée comme un pillage légalisé des ressources génétiques), à l’image du Protocole de Carthagène, dit “Protocole de Cartes à Gènes”, un jeu de poker génétique dont la nation gagnante est celle qui fait entrer le plus de chimères génétiques tout en prétendant s’en préserver!

Maurice Strong se définit comme socialiste en idéologie et capitaliste dans la vie quotidienne. Ce qui est clair, c’est que, à l’image d’Al Gore, c’est un grand donneur de leçons d’ascétisme mais impliqué jusqu’au cou depuis des dizaines d’années dans une pléthore d’aventures capitalistes dont nous ne préférons pas mentionner certaines des liaisons très sulfureuses ni des faillites financières suspectes.

Maurice Strong est considéré par certains comme le père du mouvement environnemental et on se demande bien de quel mouvement environnemental il s’agit car il est depuis fort longtemps l’apôtre du Nouvel Ordre Mondial. Il est vrai qu’il était déjà présent au premier “ldquo;Jour de la Terre” en 1970 lorsque le professeur d’études environnementales Kenneth Watt déclara: “si la tendance présente se poursuit, le monde sera environ 4 degrés plus froid en 1990 et 11 degrés plus froid d’ici l’année 2000”. Espérons au moins, pour sa réputation, qu’il parlait en degrés Fahrenheit, mais cela fait encore beaucoup. On lui pardonnera d’autant plus qu’à l’époque tous les medias se faisaient l’écho de l’extrême danger du “refroidissement global” qui allait ruiner l’agriculture mondiale: Newsweek, 28 avril 1975 [67]; Peter Gwynne, Newsweek 1976 [68], etc. Tout comme Nicolas Hulot et Kofi Annan évoquent des centaines de milliers de morts tous les ans en raison du réchauffement climatique anthropique, Lowell Ponte “The Cooling”, 1976, annonçait lui aussi le même nombre de décès annuels en raison du “refroidissement global”: «Le refroidissement actuel a déjà tué des centaines de milliers de personnes. S’il continue, et si personne ne prend des mesures énergiques, il provoquera une famine mondiale, un chaos généralisé et même une nouvelle guerre mondiale. Tout cela pourrait survenir avant l’an 2000».

En fait, Maurice Strong aurait déjà pu créer en 1970 son Chicago Climate Exchange pour les crédits de carbone car Kenneth Watt (University of California à Davis) déclarait à l’époque que c’est l’excès de CO2 qui allait provoquer un refroidissement global catastrophique!

Mais tout cela ne nous éloigne-t-il pas un peu de la révolution verte eugénique? Pas du tout car les multinationales de l’agrochimie et de la semence font bien évidemment partie de ce marché de dupes. Même Monsanto a rejoint le Chicago Climate Exchange en décembre 2007. (Ce qui est dans la bonne logique capitaliste: si le réchauffement climatique anthropique génère des fortunes, Monsanto veut avoir sa part du gâteau). Richard Sandor, le président du Chicago Climate Exchange en a profité pour saluer le rôle de “leadership climatique” de Monsanto. [138] (Car, en effet, en 2006, 20 scientifiques de Monsanto se sont penchés sur le problème climatique et en ont déduit que la température montait, ce qui n’est pas un scoop, vu que nous sommes dans une période de réchauffement naturel léger, et non-linéaire, depuis 1860!). [173] (Monsanto en 2009 a régulièrement placé des pages entières de publicité dans les grands journeaux US avec le titre: “9 Milliards de personnes à nourrir. Un changement climatique. Et maintenant?” et comme texte: «Les semences améliorées de Monsanto non seulement augmentent la productivité de façon conséquente mais elles utilisent moins de ressources essentielles telles que le sol et le combustible: tout le monde y gagne y compris la Terre»). Saint Monsanto, le sauveur de la planète!

Mais Monsanto n’en reste pas là. Un de ses vice-présidents, Will Ferretti, affirma que les agriculteurs US pourraient revendiquer annuellement de 4 à 6 milliards de dollars en crédits carbone à cause de leur bonnes pratiques agricoles [139]. Et par “bonnes pratiques agricoles”, Monsanto entend les techniques de non-labour (car le non-labour libère moins de CO2 que le labour) avec des variétés OGMs résistantes au Roundup de Monsanto. Un autre de ses vice-présidents, Jerry Steiner, affirma qu’en utilisant les techniques de non-labour, les agriculteurs peuvent augmenter leurs ressources financières en vendant des crédits carbones à d’autres entreprises au travers du Chicago Climate Exchange.

En 2007, les techniques de non-labour chimique aux herbicides (Roundup principalement) couvraient 30 millions d’hectares aux USA et 26 millions d’hectares pour le seul Brésil. David Miller, le responsable scientifique du AgraGate Climate Credits Corporation, une filiale du Iowa Farm Bureau Federation (une coalition d’agriculteurs dans l’Iowa, l’état-empire du maïs et du soja transgéniques aux USA) espère que bientôt ce soient 85 millions d’hectares agricoles aux USA en non-labour chimique à la sauce Monsanto.

Pour une analyse détaillée de cette arnaque agricole, je renvoie les lecteurs vers mon article de mars 2007 “Le non-labour dans les sillons de l’agro-chimie” [137]. Pour résumer brièvement, les agriculteurs en non-labour chimique sèment des variétés de Monsanto qui sont résistantes au glyphosate. Les sols sont archi-brûlés par la chimie et les pesticides, et sont tellement biologiquement morts qu’ils ne peuvent plus digérer la bio-masse restante après la récolte! Ce n’est pas grave, c’est une nouvelle manne financière pour les agriculteurs qui vendent leur biomasse, refusant de se composter, aux centrales d’éthanol. En Amérique latine, les sols sont tellement brûlés par le Roundup, de par les techniques de non-labour, que les agriculteurs doivent appliquer un engrais azoté pour la culture du soja, qui étant une légumineuse, n’en a normalement pas besoin puisqu’il fixe l’azote tout seul.

Donc, si l’on suit le raisonnement de Monsanto, tous les agriculteurs cultivant des nécro-carburants ou des aliments pour bétail ou poulets, par la technique du non-labour, vont pouvoir revendiquer des crédits carbones à hauteur de dizaines de milliards de dollars.

Si l’on résume brièvement la situation en Amérique latine: on déforeste l’Amazonie (ce qui libère de gigantesques quantités de CO2) pour cultiver des nécro-carburants (dont le bilan CO2 est pire que les combustibles fossiles) pour en fin de compte revendiquer des crédits carbones (pour raison de bonne pratique de non-labour). Ce raisonnement est tout autant spécieux que celui de Kofi Annan qui veut financer la modulation climatique de l’Afrique grâce aux apports du marché des crédits carbone.

La réalité, c’est que la petite paysannerie est ruinée, spoliée, cancérisée, mutagénée. La réalité, c’est que des dizaines de millions d’hectares de forêt Amazonienne ont été déforestés (chiffres de 2007: 21 millions d’hectares au Brésil, 14 millions d’hectares en Argentine, 2 millions hectares au Paraguay et 600 000 hectares en Bolivie) pour les nécro-carburants (et le soja aliment bétail pour l’Europe et la Chine) et qu’il est envisagé d’en déforester encore 60 millions. La réalité, c’est que plus 300 espèces d’adventices, sur la planète, sont entrées en “guérilla génétique” et sont devenues “résistantes” au Roundup et autres herbicides, ce qui veut dire qu’elle le “digèrent” très bien. La réalité, c’est qu’il existe une nouvelle classe d’esclaves, de serfs, dans les plantations des nécro-carburants. [144] L’essence verte est rougie par le sang.

Les marchés de crédits-carbone sont-ils réellement la solution à notre “empreinte écologique plus noire que le péché”, pour emprunter une formule favorite de James Lovelock?

Une arme de dépopulation massive: l’eugénisme

L’autrefois génial concepteur de la théorie Gaïa, James Lovelock, monta au créneau, fin août 2009, pour traiter les environnementalistes qui font campagne contre le réchauffement climatique anthropique, sans prendre en compte la croissance de population, “d’irrationnels et d’ignorants”. James Lovelock, qui venait d’être nommé parrain de l’ONG “Optimum Population Trust”, en appela aux Verts pour qu’ils «disent la vérité et qu’ils s’expriment en public»: «Ceux qui ne veulent pas voir que la croissance de la population et le changement climatique sont les deux faces d’une même pièce soit sont ignorants, soit se voilent la face. Ces deux gigantesques problèmes environnementaux sont inséparables et évoquer l’un tout en ignorant l’autre est irrationnel. (…) Comment pouvons-nous réellement décroître les émissions de carbone, et l’utilisation des terres, alors que le nombre d’émetteurs, et l’espace qu’ils occupent, s’accroissent sans remords. Quand les environnementalistes qui prétendent être Verts vont-ils reconnaître la vérité et se prononcer publiquement?» [150] L’Apocalypse selon James Lovelock stipule que le déchaînement climatique à venir va réduire la population de la Terre à seulement un demi-milliard d’habitants.

Rappelons que James Lovelock participait à la conférence de 1975, en Caroline du Nord, organisée par l’anthropologue Margaret Mead. La conférence s’intitulait “The atmosphere: endangered and endangering”. Intervenaient à cette conférence Paul Ehrlich, ultra-malthusien et auteur de la “Bombe P.” (qui avait prophétisé la disparition de l’Angleterre d’ici l’an 2000) et Stephen Schneider qui faisait la promotion du scénario du “Refroidissement Global”, vers 1970. Stephen Schneider est connu pour avoir déclaré en 1996, à un journaliste: «Afin de capturer l’imagination du public, nous devons promouvoir des scénarios de panique, proférer des déclarations dramatiques, et très simplifiées, et faire abstraction de tout doute que nous puissions avoir… »

Roger Martin, le président de Optimum Population Trust déclara: «Il est tragique que le mouvement Vert ait choisi d’occulter ce phénomène. Avec l’aide de personnes éminentes, telles que James Lovelock, nous allons faire de notre mieux pour leur rafraîchir la mémoire». Cette ONG vient de demander publiquement aux négociateurs qui vont se réunir à Copenhague, en décembre 2009, d’inscrire dans les politiques de chaque nation des programmes de contrôle de la population pour lutter contre le changement climatique. Elle précise que les programmes de contrôle de la population dans les pays pauvres devraient être “subventionnés au titre de la modulation climatique”.

Le raisonnement de Roger Martin et du fondateur de cette ONG, Jonathon Porritt (un ancien directeur des Amis de la Terre et ancien administrateur du WWF, au Royaume-Uni) [192], est d’autant plus frauduleux que si on raisonne en terme d’empreinte carbone, celle d’un citoyen US ou Britannique est de 75 à 300 fois plus grande que celle d’un paysan de la zone Sahélienne ou un paysan de l’Inde, qui ne “gagnent” qu’un dollar par jour, quand ils le gagnent.

Mon premier conseil à tous ceux qui préconisent des contrôles de la population draconiens, en raison du réchauffement climatique anthropique, serait qu’ils donnent l’exemple! Qu’ils dégagent avant l’orage!

Rappelons encore une fois, pour donner “bonne mesure” que les 300 personnes les plus riches du monde possèdent autant que les 3 milliards de personnes les plus pauvres.

Ce débat démographique n’est pas sans évoquer le conflit entre René Dumont, qui dénonçait la surpopulation en Afrique et préconisait l’usage de l’agriculture chimique, et Pierre Rabhi [206], le promoteur des techniques agro-écologiques en Afrique qui a toujours affirmé que ce continent n’était pas surpeuplé. Pierre Rabhi et le président Sankara auraient fait du Burkina le premier pays Africain “bio” si Sankara n’avait pas été assassiné, en 1987, par les Autorités, afin que tout rentre dans leur Ordre. Cela aurait peut-être changé le visage de l’Afrique qui ne serait pas en train de succomber aux nécro-carburants et aux chimères génétiques de Kofi Annan, de Monsanto et de toute la clique mafieuse des multinationales.

Deux chercheurs de l’Université de l’Oregon viennent de publier une étude “scientifique” démontrant que si une femme recycle, conduit une voiture à faible consommation, utilise les bonnes ampoules, etc, elle va économiser 456 tonnes des CO2 dans sa vie entière. Cependant, si elle a deux enfants (et en prenant en compte les générations subséquentes avec un taux de reproduction de 1,85 par femme d’ici 2050) elle va rajouter à son héritage d’empreinte carbone 18 882 tonnes de CO2, ruinant ainsi tous les efforts qu’elle aura déployés pour vivre économe en carbone.

A quand donc la taxe carbone sur les bébés? S’il est clair que le consumérisme effréné de la société occidentale est une pathologie terminale en raison des ressources limitées de notre planète Terre, le fait d’assimiler une future maman à l’empreinte carbone de ses descendants jusqu’à 2050 manque pour le moins de poésie et il y a fort à penser que ce type de démarche soit complètement contre-productive, eu égard à la remise en cause des fondements de notre société occidentale mortifère. Et ce d’autant plus, si le climat tarde encore un quart de siècle avant de faire mine de commencer à s’échauffer pour de bon!

Tout cela nous rappelle les rapports annuels de la Fondation Rockefeller datant de plus de 40 années! Jurriaan Maessen, dans son article “Le programme à long terme de la Fondation Rockefeller: au-delà du riz doré et des aliments chimériques” [148] fait une référence aux “politiques démographiques et aux programmes de contrôle de la population” évoqués à la page 54 de ce rapport annuel 1968 de la Fondation Rockefeller.

«Comme nous le savons, l’appel à une intensification du planning familial au nom de l’environnement a été promu de façon croissante par l’élite Malthusienne. Il est évident que l’une des autres modalités mentionnées par le rapport [annuel 1968 de la Fondation Rockefeller] a été découverte et exploitée, de fond en comble: le grand mythe du Réchauffement Global Anthropique fut créé et recouvert d’une sauce subtile de science afin de donner à tout le ragoût un air de crédibilité. Et le programme eugénique suit son chemin.»

Cela fait près d’un siècle que la Fondation Rockefeller est archi-impliquée dans les programmes de contrôle de la population: c’est elle qui a créé aux USA, et de par le monde, des ONGs de contrôle démographique. Et nous ne souhaitons pas, dans le cadre restreint de cet article, évoquer son soutien considérable aux pratiques eugénistes Nazis et l’organisation de congrès eugénistes auxquels participèrent le père de John Kennedy, Winston Churchill, les Nazis, et toute une palette de “personnalités”. N’oublions pas que les Etats-Unis et la Suède, en début de siècle passé, n’ont pas attendu les Nazis pour mettre en place des législations de stérilisation des citoyens “non conformes”.

Tout ce dossier pue la mort et nous convions les lecteurs intéressés à enquêter sur la toile. Ils trouveront sur le site de Liberterre quelques articles dans la rubrique “eugénisme” qui offrent déjà un certain nombre de pistes de recherche. [152]

Néanmoins, dans les années qui viennent, nous n’allons pas pouvoir faire l’économie d’un débat fondamental sur l’eugénisme et le contrôle de la démographie alors que des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent, soit pour dénoncer l’usage qui est fait du réchauffement climatique anthropique pour invoquer la nécessité de contrôles drastiques de la population planétaire, soit, tout au contraire, pour brandir le spectre de l’apocalypse climatique si l’on n’impose pas des contrôles de la population. [151]

Ce qui est clair, c’est que les révolutions vertes, la première et la seconde, sont déjà à l’oeuvre pour mettre en place des dynamiques de délestage démographique:

– suicides des paysans qui utilisent les “bienfaits” de la révolution verte pour mettre fin à leurs jours, à savoir ils boivent du pesticide. On estime à 200 000 le nombre de paysans suicidés en Inde, durant ces dix dernières années, et plus particulièrement en raison des échec répétés du coton transgénique de Monsanto. En Inde, deux paysans se suicident toutes les heures. Et ailleurs sur la planète? [153]

– processus de stérilité inexorable en raison de l’agriculture chimique et des pesticides. En Inde, présentement, ce sont 20 % des jeunes couples qui sont stériles. A cet égard, les constats du Professeur Dominique Belpomme sont également très alarmants pour l’Occident et devraient réjouir tous les néo-Malthusiens.

– cancérisation de la population en raison de l’alimentation toxique et bien sûr en raison de l’agriculture chimique et pesticidée. En Inde, ce sont encore 75 % des gens qui vivent de la terre et qui en meurent lorsque la terre se transforme en poison. Précisons que les paysans pauvres du Tiers-monde ne bénéficient pas de l’arsenal thérapeutique moderne occidental si tant est que l’on puisse qualifier de “thérapeutique” la machine infernale de la médecine allopathique (Il meurt aux USA, tous les ans, 800 000 personnes victimes des effets directs ou collatéraux de cette forme de médecine. Et en Europe?).

– campagnes de vaccination. Sur ce dossier toutes les supputations sont possibles. Ainsi que Jean-Pierre Berlan le décrit très souvent, lorsqu’il analyse les corrélations entre les deux guerres mondiales et l’agriculture moderne de guerre: l’objectif de la guerre, ce n’est pas de tuer, c’est de produire des handicapés qui coûtent très cher à l’Etat. Il en est de même avec les vaccinations. L’abomination de cette technologie, c’est qu’elle détruit le système immunitaire et qu’elle produit beaucoup de maladifs et d’handicapés qui font la fortune des multinationales de la pharmacie qui vendent d’autant plus de “remèdes” pour pallier aux pathologies qu’ils ont eux-mêmes créées. Car si ce n’est pas cela, pourquoi sont-elles toutes en train de se précipiter vers l’Afrique alors que jusqu’à ces dernières années, les trois-quarts des thérapies utilisées par les paysans de ce continent étaient encore à base de plantes médicinales?

Dans cet article, j’ai approfondi un peu plus la situation de l’Afrique. J’aurais pu, bien sûr, exposer le fait que le responsable à l’IRRI, dans l’Asie du sud-est, du riz transgénique à la vitamine A “de jonquille” (financé par la Fondation Rockefeller) est sous la responsabilité d’un ancien directeur de chez Monsanto, Gerard Barry [174]. J’aurais pu évoquer la visite de trois représentants de Monsanto, il y a quelques années, chez l’un des inspirateurs du mouvement paysan bio dans le sud de l’Inde, Nadayan Reddy: ils lui proposèrent 35 000 dollars, cash sur la table, pour qu’il fasse un tout petit discours afin de vanter le coton transgénique de Monsanto. Nadayan Reddy, un paysan d’inspiration Gandhienne, les reconduisit poliment à la porte.

J’ai tenté de jeter un peu plus de lumière sur l’Afrique car c’est le laboratoire, par excellence, de la seconde révolution verte génétique, eugénique et génocidaire.

«Au nom de la Fondation Rockefeller, Akinwumi Adesina (Directeur adjoint de la sécurité alimentaire de la Fondation Rockefeller) affirma devant le Congressional Black Caucus Legislative Conference, le 28 septembre 2007, que le continent Africain avait été spécifiquement choisi comme le terrain de jeu favori de la Fondation Rockefeller.” (sous-entendu pour la seconde révolution verte génétique). (…) C’est là que la promotion du “réchauffement global” entre en scène. En prétendant que le réchauffement climatique va affecter toutes les nations et tous les peuples, et en invoquant les risques climatiques pour valider la nécessité des cultures transgéniques (afin que les nations Africaines ne soient pas affamées et ne meurent pas de disette d’OGMs), les différents morceaux de ce puzzle diabolique se mettent en place. Le spectre du changement climatique global plane au-dessus de la situation alimentaire mondiale, prétendent-ils, et la résistance anticipée pourrait être amoindrie si les gens sont adéquatement embobinés pour accepter le programme de nourriture génétiquement modifiée de la Fondation de peur qu’un Dieu vengeur fasse tomber son courroux sur leurs têtes. »[148]

L’Afrique est le jouet des multinationales qui vont oeuvrer pour éliminer du continent jusqu’à la dernière semence libre, la dernière semence paysanne traditionnelle.

Monsanto vient d’annoncer, en août 2009, que l’augmentation du prix de vente de ses semences génétiquement modifiées atteindrait 42% en 2010! [43]

Le même Monsanto qui avec Syngenta, DuPont/Pioneer Hi-Bred, la Fondation Bill Gates, la Fondation Rockefeller, et le CGIAR, sont en train d’investir dans une banque de semences à l’intérieur d’une montagne sur l’île de Spitsberg, (Svalbard) en Norvège, pour le “futur de l’humanité”. Quelle humanité et quel futur? C’est là-même que le secrétaire de l’ONU, Ban Ki-moon a donné son discours larmoyant en septembre 2009 sur la “fonte catastrophique de la banquise”. [155] En fait, ce que les journalistes ne disent pas, c’est que son bateau ne pouvait pas aller plus loin car la mer était bloquée par les glaces!

«Le projet du Svalbard sera géré par un organisme appelé “Trust Mondial pour la Diversité Végétale” (GCDT). Qui sont-ils pour détenir une responsabilité aussi considérable sur la diversité des semences de la planète entière ? Le GCDT a été fondé par la FAO et par Bioversity International (anciennement International Plant Genetic Research Institute), une ramification du CGIAR.

Le GCDT est basé à Rome. Son conseil est présidé par Margaret Catley-Carlson, une Canadienne également présente au comité consultatif du groupe Suez Lyonnaise des Eaux, l’une des plus grandes sociétés privées de l’eau. Jusqu’en 1998, Catley-Carlson était aussi présidente du Comité sur la Population (Population Council) établi à New York, l’organisation de réduction des populations de John D. Rockefeller, créé en 1952 pour accélérer le programme d’eugénisme de la famille Rockefeller, sous couvert de promouvoir le planning familial, le système de contrôle des naissances, la stérilisation et le “contrôle de la population” des pays en voie de développement.

Les autres membres du conseil de GCDT comptent l’ancien cadre de Bank of America, actuellement chef de Hollywood DreamWorks Animation, Lewis Coleman. Coleman est aussi administrateur de Northrup Grumman Corporation, l’un des plus grands entrepreneurs de l’industrie militaire du Pentagone.» [153]

Il faut encore préciser que l’objectif des centres du CGIAR (créé par la Fondation Rockefeller) était de conserver, dans diverses “banques de semences”, les ressources génétiques de l’humanité. Mais, il y a quelques années, les centres du CGIAR ont “confié” toutes ces ressources aux multinationales de la semence. Ce qui n’est pas sans rappeler les manifestations paysannes en Inde, en décembre 2002, pour empêcher l’université de Raipur de “vendre” la collection du Professeur Richcharia de 22 972 variétés de riz à la multinationale Syngenta. [181]

L’alerte n’est pas climatique, elle est humanitaire

Il n’y pas d’injustice climatique mais il y a, par contre, une injustice alimentaire criante. Il n’y a pas de Titanic climatique, le Titanic est strictement agricole. Il n’y pas d’alerte climatique, l’alerte est humanitaire.

Les pleurnicheries de Mr Kofi Annan sont une insulte à la misère réelle, et non virtuelle, d’une grande partie de l’humanité. Lorsque Mr Kofi Annan affirme que «le changement climatique est une crise humaine silencieuse… et que cela constitue le défi humanitaire émergent le plus grand de notre époque», de qui se moque-t-il? Son chiffre de 325 000 personnes mourant du “changement climatique” tous les ans, c’est de l’esbroufe.

Un milliard d’affamés sur la planète et plus de 30 000 personnes décédant tous les jours de faim, voilà LA crise humaine silencieuse dont jamais personne ne parle (ou bien alors une fois tous les 10 ans à Rome lorsque toute la clique se réunit pour faire de grandes déclarations pompeuses et hypocrites qui ne seront suivies d’aucun effet. N’en déplaise à Mr Kofi Annan, il n’existe pas de “réfugiés climatiques”, il existe, par contre, des réfugiés de la faim et c’est dans la mort que se réfugient plus de 30 000 êtres humains tous les jours.

Ce sont 2,6 milliards d’humains qui sont sans assainissement, et ce sont 1,3 milliards d’humains qui sont sans accès à l’eau potable. Tous les ans, 2 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent de maladies diarrhéiques liées au manque d’eau potable. Il faudrait seulement investir 1,5 milliard de dollars chaque année pendant 10 ans pour que les 300 millions d’Africains, qui n’ont pas d’eau potable, puissent y accéder et pour que 80% d’entre eux puissent accéder à l’assainissement. Une bagatelle.

Le réchauffement climatique anthropique n’a rien à voir avec la destruction de l’Afrique, ou des autres continents d’ailleurs. Les responsabilités incombent au colonialisme, à la monoculture, à la déforestation et à la désertification qui s’ensuivirent. La seconde révolution verte génétique, c’est un nouveau colonialisme transgénique de monocultures de nécro-carburants ou d’aliments pour les animaux esclaves de l’homme occidental.

Il faut également souligner que la course aux gènes climatiques résistants à la sécheresse est concomitante avec un reverdissement spectaculaire des zones Sahéliennes, ce qui constitue un sujet de débats acharnés entre les climatologistes. [134] [135] Et alors même que les “scientifiques” du GIEC ont prédit une réduction des récoltes de 50 % d’ici 2020 en Afrique!

Les solutions pour l’agriculture de l’Afrique, et pour tous les pays dits du Tiers-Monde, sont simples, trop simples: reforestation, pratiques agro-écologiques et semences de vie. Elles ne pourront, cependant, être mises en oeuvre que le jour où tous les colonialistes seront expulsés: les multinationales, les pétroliers, les extracteurs de diamant, de zinc, d’uranium, et toutes les ONGs dont une bonne partie constitue l’avant-garde de l’empire, et bien sûr tous les roitelets et dictateurs, marionnettes contrôlées, en bonne et due forme, par les Autorités.

Distinguer le réel de l’imaginaire et la vérité de la propagande.

Michael Crichton, qui dans les dernières années de sa vie dénonça avec virulence l’imposture climatique, avait dit: «Le plus grand défi auquel l’humanité soit confronté est celui de distinguer le réel de l’imaginaire et la vérité de la propagande.» L’erreur fondamentale qui semble avoir été implantée dans la psyché humaine, depuis fort longtemps, ne serait-ce pas l’illusion que l’homme puisse dominer la Nature et y compris même en contrôler le Climat?

La “science” à façon du GIEC est basée sur d’énormes fraudes dont l’une vient d’éclater au grand jour en fin de septembre 2009. La crosse de hockey, l’emblème, le logo du réchauffement climatique anthropique, est basée sur une fraude scientifique qui vient d’être dévoilée. [140] [141] [142] [143] [149] Une déferlante, mais pas celle prédite par le GIEC, va bientôt laminer le château de sable de cette pseudo-science. Elle est tout autant crédible, cette science, que les déclarations de Mr Sarkozy qui confond encore la couche d’ozone avec l’effet de serre [161] [162] [200]; les déclarations de Mr Rocard, l’ambassadeur des pôles, qui confond encore la couche d’ozone avec l’effet de serre et le dioxyde de carbone avec le monoxyde de carbone [163]; les déclarations de Mr Al Gore, qui confond encore la banquise et la calotte polaire. [164] [165] Ce qui lui a fait dire récemment que la calotte de glace polaire aurait intégralement fondu dans quelques années! [180] Peut-être devrait-il postuler au GIEC? Car il y a de la défection dans l’air!

J’en profite pour tirer ma révérence à Vaclav Klaus, le président Tchèque, qui dans le débat sur le climat a su garder son intégrité et ne pas succomber aux sirènes des caniculs-bénis. Il est pathétique que certains mouvements “écologiques” se ridiculisent à promouvoir de telles berludondaines et se rendent, par là-même, complices de la destruction des communautés humaines des pays les plus pauvres par les nécro-carburants et les chimères génétiques. Quant aux organisations “non-gouvernementales” qui en ont fait leur fonds de commerce, on sait de quel côté elles se situent, du côté de l’argent et parfois même, si on soulève le paillasson, du côté de l’eugénisme ou de la dépopulation.

En attendant (que les calottes de glace se désintègrent), aux quelques intégristes qui m’ont accusé de complicité avec les pétroliers, à la suite de mes deux premiers articles, je dirai que nous sommes tous complices des pétroliers, dès que nous ouvrons le robinet à la pompe à essence, dès que nous consommons des aliments issus de la pétro-agriculture, dès que nous consommons des aliments “bios” qui arrivent d’Inde ou d’Afrique (et qui ont été cultivés par des travailleurs à 1 dollar par jour!), dès que nous achetons des “choses” qui ont été produites à l’autre bout de la planète par des enfants ou par des paysans chassés de leur terre par les multinationales.

La taxe “carbonette-mignonette” n’a rien de révolutionnaire. Ce qui serait véritablement révolutionnaire, c’est de confisquer les 14 milliards d’euros de bénéfice de Total, pour l’année 2008, pour les attribuer à la reforestation de l’Afrique ou à la recherche sur les énergies alternatives (au lieu que Total les investissent dans les centrales nucléaires). Ce qui serait encore plus révolutionnaire, c’est de démanteler les cartels pétroliers qui volent les ressources collectives planétaires, car le pétrole ne leur appartient pas. Ce qui serait encore plus révolutionnaire, c’est de démanteler les cartels financiers qui ont confisqué un bien public, à savoir le privilège de créer de la monnaie [195] (et bien sûr de démanteler ces deux structures mafieuses que sont le FMI et la Banque Mondiale). Ce qui serait encore plus révolutionnaire, c’est de mettre fin à la dictature de tous les cartels sur la planète.

Et ce qui serait encore très révolutionnaire, ce serait d’éclaircir tous les mystères qui planent au-dessus des fins de vie de Nikola Tesla, de Wilhelm Reich et de Victor Schauberger car il semblerait que ces trois découvreurs géniaux aient suscité beaucoup de tracas aux Autorités en ce qui concerne les “énergies alternatives”. L’un mourut dans la misère, après que ses découvertes aient été torpillées par Edison, Marconi et les trusts de l’énergie; l’autre mourut assassiné dans les prisons des USA; et le dernier mourut 5 jours après qu’il eut été ramené en Autriche des USA après y avoir abandonné les droits de tous ses brevets qui n’ont jamais réapparu depuis.

C’est tout un programme et il faut y aller sans doute par étapes afin de ne pas choquer les Autorités. Première phase: lancer un boycott de la taxe carbone et seconde phase: requérir du président de la France qu’il confisque les 14 milliards d’euros de bénéfice de Total pour abus et vol de ressources communautaires. On peut encore rêver.

Pour éviter de choquer les âmes sensibles, je me suis gardé, dans cet article, de prononcer le mot “conspiration”. Et pourtant, pour parler de climat, de carbone et d’atmosphère, ce terme est le bienvenu car il signifie en latin “respirer avec”. L’humanité partage son atmosphère avec tous les êtres vivants de la biosphère et tous les éléments non vivants à la surface de la planète. Nous partageons tous du même oxygène et du même dioxyde de carbone. Nous sommes tous en “conspiration”.

Donc je ne parlerai pas de conspiration mais je parlerai d’un système mafieux, et même “panmafieux”, qui a pris toute l’humanité en otage. Ce qui serait révolutionnaire, c’est de faire juger par les tribunaux la poignée de quelques centaines de terroristes pétroliers, de terroristes alimentaires, de terroristes financiers, de terroristes vaccinalistes… tous membres de ce réseau “panmafieux”.

Mais il est vrai qu’ils contrôlent les tribunaux… et que parfois même ils possèdent les prisons. Il faudra donc s’en remettre aux Insurrections qui ne manqueront pas de venir… ou bien à Gaïa.

Car ce serait vraiment un non-sens cosmique que Gaïa, la Terre-Mère, nous ait fait émerger de son berceau, nous l’espèce humaine, pour qu’une poignée de criminels, déments et inhumains, dévaste sa biosphère.

Dominique Guillet. Le 7 octobre 2009.

Postface: je convie tous les lecteurs qui seraient intéressés d’approfondir tous les thèmes abordés dans cet article de lire l’ouvrage de William Engdahl, “OGM: Semences de destruction. L’arme de la faim”, qui dresse une carte globale de cette machination mafieuse et de toutes les collusions qui existent entre les multinationales agrochimiques et semencières, les fondations, les multinationales de la pharmacie, l’OMS, etc. [207]

Carbone mon Amour!

L’espèce humaine est maintenant confrontée à un choix fondamental:

c’est la Révolution Bio par le Carbone

ou le Nécro-Codex Alimentarius des multinationales mortifères. La Vie ou la Mort.


Péché de Carbone

Dans mon précédent essai, “Les Caniculs-bénis: une nouvelle hystérie religieuse au service de l’Ordre Mondial”, rebondissant sur la formulation de l’autrefois concepteur génial de la théorie Gaïa, James Lovelock, “une empreinte écologique plus noire que le péché”, [01] je posai les questions suivantes: “A quand la confession publique obligatoire et le dévoilement de son “empreinte carbone”? Et pour les châtiments?”.

La réponse parvint le jour même où mon article, un tantinet provocateur, je le concède, tentait de secouer les fondations de la pensée climatique unique. La “taxe-carbone” est maintenant intronisée et la photo de la poignée de mains entre Cécile Duflot et Mr Sarkozy fut omniprésente, durant plusieurs jours, sur le site web du Monde. Est-ce une alliance historique entre les forces du conservatisme et les Verts? Ou un brouillage d’images et de cartes? Espérons que les écologistes politiques se réveillent un jour de leur torpeur climatique.

Il est vrai qu’il est “révolutionnaire” d’imaginer pouvoir taxer les pollueurs. L’énergie nucléaire, tout d’abord, qui en ce moment a la partie belle parce qu’elle ne participe pas – c’est du moins ce que les Autorités prétendent – au réchauffement climatique anthropique, à la sauce CO2! (voir les marches de protestation contre le prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires, en Allemagne, par exemple). Et puis “les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences”, comme le disait Roger Heim [02], le Président de l’Académie Nationale des Sciences, en 1965, dans son introduction à l’ouvrage de Rachel Carson, “Le Printemps Silencieux”, qui, le premier, dénonça publiquement les ignominies des pesticides! Que le temps passe vite. Nous avons parfois l’impression de nous répéter.

Et puis, bien sûr, dans le domaine qui nous passionne avant tout, celui de l’agriculture, tous les pollueurs qui ont fait de la France une poubelle génératrice de cancers: pollution des eaux, pollution des sols, pollution de l’air, pollution des aliments, empoisonnement des abeilles, des oiseaux, de l’humanité, en bref de toute la biosphère. Ces pollueurs, ce sont les 98 % des “agriculteurs” qui ne sont pas bios, (et, bien sûr, tous les organismes d’Etat qui les ont encouragés depuis 1945), ce sont les multinationales de l’agrochimie, de la semence, et de la pharmacie (et, bien sûr, tous leurs complices dans les administrations de l’Etat, depuis 1945). Pour plus d’informations, nous conseillons aux lecteurs le passionnant ouvrage de Fabrice Nicolino et de François Veillerette “Pesticides, révélations sur un scandale Français”. Néanmoins, la taxation de la pollution agricole ne serait en fait qu’une mesurette. Ce qui serait véritablement “révolutionnaire”, ce serait son interdiction pure et simple, aujourd’hui même.

Car, sans sombrer dans l’émotionnalisme, que chacun regarde autour de soi: combien de cancers, ou autres pathologies graves, dans la famille, chez les amis, dans l’entourage proche? Ces cancers sont-ils, oui ou non, issus du réchauffement climatique anthropique, à la sauce CO2?

Ce n’est pas mon propos, dans cet article, de commenter les finalités, les injustices, et autres litanies, accompagnant la “taxe carbone” et de rajouter à la cacophonie ambiante. Je souhaite évoquer, brièvement, la symbolique entourant la dénomination “taxe carbone” et, plus longuement, l’urgence de la régénération des sols, par le carbone.

Chaque mot, dans le langage, est chargé de connotations, de nuances, de couleurs, d’émotions, d’évocations, de parfums. Mais les mots, tels les cycles du climat, évoluent… et parfois se fanent. Le terme “écologie”, par exemple, a tellement été vidé de son sens qu’on hésite, de plus en plus, à en faire usage. Il est sans doute temps d’introduire une nouvelle terminologie: “écosophie”, “gaïasophie”… ou peut-être, d’ailleurs, une non-terminologie.

En effet, il y a 20 ans, les termes “écologie” et “économie” étaient clairement dissociés, et parfois même antinomiques; et pourtant, de par leurs racines grecques, ils signifient quasiment la même chose: oikos-logos et oikos-nomia, le terme oikos signifiant “le foyer”. Aujourd’hui, il en est tout autrement, le “capitalisme vert” a digéré le concept et l’écologie s’est métamorphosée, sous de nombreux aspects, en un gigantesque marché, de dupes bien souvent. Et la décroissance, dans tout cela? Pour les “conservateurs” (ceux-là mêmes qui n’ont rien “conservé” depuis un siècle et qui ont saccagé toute la biosphère), “l’écologie se conjugue avec la croissance”. Mr Barroso, le porte-parole officiel des lobbies et des multinationales, à Bruxelles, est fortement opposé à cette forme de sous-développement durable. “Croissez et multipliez”, la sempiternelle parabole des croissants et des petits poissons.

Le terme “taxe carbone” a été très largement plébiscité par toute la gente politique. Quant au capitalisme vert, c’est pour lui l’opportunité de s’engouffrer dans les labels “carbone neutre”, “produits sans carbone”, “vacances sans carbone”, “taxis zéro-carbone”, “homme zéro carbone” et autres berludondaines [05].

Comme le dit la publicité: “Devenir zéro carbone, c’est avant tout un acte civique, responsable et solidaire.” Mais, franchement, dans ces conditions, qui n’a pas envie de devenir un homme ou une femme “zéro carbone”?

“L’Homme Zéro Carbone” est-il l’ultime Avatar de la société occidentale agonisante? Est-il la matrice de l’humanité mutante, une entité de silicium dépourvue de carbone, à l’image des vecteurs de la réalité virtuelle?

Nul besoin d’un doctorat en philosophie du langage pour pressentir que le terme “carbone” va évoquer dans l’imagination populaire, dans la conscience collective, la punition, la pollution, la culpabilité, l’opprobre sociale, en bref le Péché. Gageons qu’une pléthore d’organisations vont bientôt émerger afin d’aider le citoyen “coupable” à calculer son empreinte carbone, à compenser ses émissions de carbone, en bref à se libérer de son “péché de carbone” en le “séquestrant”, le Vilain. “Notre atmosphère qui est aux cieux, pardonnez-nous nos offenses de carbone”.

Et pourtant, le carbone, c’est la Vie. C’est la base de la vie, cela en est le fondement, cela en est l’infrastructure. Le carbone est omniprésent, dans la respiration, dans la nutrition… L’élément carbone est le plus mutin, le plus lutin, le plus vagabond [20] de tous les éléments. L’an passé, il voguait au dessus d’un champ d’orge en Allemagne, aujourd’hui, il est dans votre chope de bière, et dans votre intestin, et demain il sera de nouveau reparti dans l’atmosphère. Le carbone est un grand voyageur, mais empreint cependant d’une patience infinie: il peut attendre son heure, pendant des millions d’années, “emprisonné” dans une roche. Le carbone est également le plus exalté, le plus séducteur, le plus “aimant” et le plus libertin de tous les éléments. (Les poètes diraient que c’est le Kokopelli du monde des éléments atomiques!). Il se complaît dans les unions, dans les attractions, dans les jaculations, dans les embrassades et dans les fusions. Il s’égare parfois même dans des “liaisons dangereuses”, à l’image du monoxyde de carbone. Le carbone est la base de la chimie organique et il existe des millions de composés organiques, tous contenant du carbone.

D’un point de vue symbolique, taxer le carbone, le coeur de la vie, c’est comme de taxer la sexualité, le coeur de la reproduction et de la jouissance orgasmique. La diabolisation du carbone, l’empreinte écologique noire comme le péché, est à l’image de la diabolisation de la sexualité qui a prévalu pendant deux mille années de monothéismes. La Mort, c’est la Vie sans Carbone.

D’aucuns vont encore soupirer, les grises mines, que la divagation est aisée et qu’il ne faut pas “tout mélanger”. Et pourtant, les Autorités ont assassiné Wilhelm Reich, dans sa prison, tout autant pour son apologie de la jouissance orgasmique que pour sa découverte d’énergies “alternatives”: ce n’est sûrement pas, par hasard, que Wilhelm Reich travailla sur l’atmosphère. Les Autorités détruisirent son laboratoire et firent un autodafé de tous ses ouvrages. (Non, ce n’était pas au Moyen Age, mais en 1957). L’atmosphère nous réserve, en effet, beaucoup de surprises et, pour ne pas alimenter la vindicte de nos détracteurs, nous ne mentionnerons qu’en passant toutes les recherches et les découvertes de pionniers tels que Nikola Tesla, Victor Schauberger et tant d’autres, enfouies dans les oubliettes de l’histoire pour ne pas gêner les puissants de ce monde.

Péché de carbone et tabou de sexe, tout est connecté et cela procède du même paradigme: l’incapacité de contempler la Beauté de Gaïa, l’incapacité de vivre en co-évolution avec l’être planétaire. Wilhelm Reich perçut dans le dysfonctionnement sexuel – la résultante de 2000 années de théologie de l’annihilation – “le noyau somatique de la triple pathologie de l’humanité: l’incapacité d’aimer en s’abandonnant réellement au plaisir, l’incapacité de s’autoréguler et l’incapacité de résister à la domination Autoritarienne”. [06]

Eu égard aux thèmes que nous souhaitons aborder, il y aurait beaucoup à dire sur l’incapacité de la société occidentale à s’autoréguler: elle détruit sa niche “écologique”, comme nulle autre espèce de la biosphère, victime d’un mythe mortifère: celui de la croissance infinie. Et quant à la domination Autoritarienne, il n’est que d’ouvrir les yeux et les oreilles. Pendant combien de temps, encore, les peuples vont-ils tolérer qu’une poignée de quelques centaines de voyous, déments et inhumains, transforment cette belle planète Terre en un Enfer et emmènent l’humanité vers la phase terminale et létale de la “peste émotionnelle”?

Les sols agricoles: un puits de Carbone asséché

Après moult péripéties et aventures, la Planète Terre se lance dans l’odyssée végétale, il y a 465 millions d’années. Ainsi que nous l’avons évoqué dans notre précédent article, le monde végétal se contente alors de s’exprimer en troncs et en tiges, dépourvus de feuilles, car même si le taux de CO2 n’en est plus à 7000 ppm, il est encore beaucoup trop élevé pour que le règne végétal s’offre le luxe de la feuille. Cette situation perdure 40 millions d’années, sans feuilles, jusqu’à l’époque où la baisse de la concentration de CO2 atmosphérique permet à la feuille, telle que nous la connaissons de nos jours, d’émerger en tant que vecteur fondamental de la photosynthèse. [07] Les plantes à fleurs apparaissent il y a 200 millions d’années, environ, et les botanistes comparent cette “explosion” de diversité à un feu d’artifices, l’équivalent de l’explosion Cambrienne, qui est l’apparition “soudaine” des organismes pluricellulaires. Nous noterons, au passage, l’incapacité des botanistes, et autres paléontologistes, à s’exprimer autrement que par des “métaphores”, témoignant, par la même, de leur difficulté à réellement appréhender les voies de Gaïa.

L’Homme apparaît sur Terre il y a environ 3 millions d’années. C’est l’homme sauvage, le chasseur, le cueilleur. Sur l’échelle de temps Gaïen, ce n’est qu’un épisode fugitif: les dinosaures, en comparaison, demeurèrent sur Terre pendant 160 millions d’années.

Il y a 10 000 ans, environ, c’est le début de la crise, [08] l’émergence de l’agriculture et de tous ses dommages collatéraux: les grands prêtres, les armées, les tribunaux, les cités, les bureaucrates, en bref la civilisation. Il y a un siècle, le processus d’extermination des paysanneries Européennes se met en place par l’entremise de boucheries savamment orchestrées sous l’égide des drapeaux. L’agriculture devient une agriculture de guerre: tracteurs issus des tanks, engrais de synthèse issus des bombes, pesticides issus des gaz de combat…

L’agriculture s’est métamorphosée en une arme de destruction massive de l’humanité, entraînant l’intégralité de la biosphère dans son sillage. Et quel est le vecteur privilégié de cette arme de destruction massive? Ce sont les sols agricoles, exsangues de carbone et farcis de poisons.

A l’origine, avant l’émergence de l’agriculture, il n’y avait que des sols “sauvages”. Les premiers paysans ont commencé à apprivoiser leurs sols, à les “domestiquer”. Cette domestication, au siècle passé, s’est métamorphosée en une conquête: l’agriculture moderne et synthétique fonctionne, maintenant, “hors-sol”, symboliquement et littéralement. Les sols agricoles modernes sont à l’image de la laine de roche, de la laine de verre, ou autres matériaux utilisés par la culture en serre. L’agriculture moderne, et synthétique, est sortie victorieuse de ce combat contre les sols: ils sont, aujourd’hui, biologiquement morts.

Ainsi que le titrait très justement un article de Ouest-France en février 2009 [09]: “Les sols de notre planète crient famine”. Les sols agricoles ont faim de carbone, ils ont faim de matière organique. Pas de carbone: pas de vie, pas de micro-organismes, pas de vers de terre…

Au contraire de l’arnaque climatique, qui n’est qu’une vaste opération de diversion, et la source interminable de chicaneries, la situation des sols agricoles est catastrophique.

Selon l’agronome Claude Bourguignon [11]: “Sur l’ensemble de l’Europe, environ 90% de l’activité biologique des sols cultivés a été détruite par l’agriculture intensive. Je dis bien: détruites. Les zones les plus ravagées sont l’arboriculture et la vigne. Or l’activité biologique des sols est indispensable pour l’écosystème. Le sol est une matière vivante: sur trente centimètres d’épaisseur, il concentre 80 % des êtres vivants de la planète. Les vers de terre, à eux seuls, pèsent plus lourd que tous les autres animaux du monde réunis. Mais les sols abritent aussi des bactéries, des champignons et une myriade d’organismes qui se nourrissent de la matière organique. Or en Europe, le taux de matière organique du sol est passé de 4% à 1,4% en cinquante ans… En France, 60 % des sols sont frappés d’érosion. Actuellement, nous perdons en moyenne quarante tonnes de sol par hectare et par an.” 

Il est également une différence fondamentale entre l’agriculture paysanne traditionnelle et l’agriculture occidentale de guerre: la gestion traditionnelle des sols n’avait que peu d’impact “direct” sur la santé des sols sauvages. Il en est tout autrement actuellement: les poisons de l’agriculture toxique se sont répandus dans les sols sauvages et y sèment également le chaos.

Ce n’est pas notre propos de promouvoir un alarmisme apocalyptique et démobilisateur. Il nous paraît, cependant, fondamental de mettre en valeur un certain nombre de faits précis, non point issus de quelque simulation de super-ordinateur, mais décrivant la situation de nos sols agricoles planétaires affamés de matière organique et empoisonnés.

Vers de terre. Les vers de terre peuvent abonder dans des terres fertiles et saines. Une prairie permanente non traitée peut en compter de 150 à 400 par mètre carré, à savoir d’1,5 à 4 millions d’individus par hectare, ce qui représente une masse d’1 à 3 tonnes de vers par hectare. En comparaison, un vignoble ou un champ de céréales maltraités par l’agriculture industrielle et toxique n’en contient que d’un à trois individus par mètre carré. A savoir 130 fois moins. [12]

Erosion. A l’échelle planétaire, quelle est la quantité exacte de sol perdu chaque année en raison de l’érosion éolienne et hydrique? Les estimations les plus basses sont de l’ordre de 25 milliards de tonnes de sol par année. Selon les estimations les plus hautes, ce sont 2400 tonnes de sol, chaque seconde, qui partent dans le vent ou dans les océans, à savoir 76 milliards de tonnes de sol chaque année. Les estimations hautes nous semblent beaucoup plus probables car chaque année Costa Rica perd 1 milliard de tonnes de sols, l’Ile de Java en perd un milliard, l’Ethiopie en perd un milliard, etc, etc [12].

Selon le Professeur Pimentel, de 1956 à 1996, ce sont 1,5 milliard d’hectares de terre arable qui ont été abandonnés en raison de l’érosion. Cela représente un tiers des surfaces arables de la planète. Les USA ont perdu, en 150 ans d’agriculture intensive, 75% de leur humus! C’est 1m50 (150 cm) d’humus qui est parti à tout jamais dans les océans. En région tempérée, il faut 500 ans pour produire naturellement 2,5 cm d’humus. Cela veut dire qu’il faudra à la nature 30 000 années pour régénérer ce patrimoine humique aux USA.

En France, par exemple, selon la Chambre d’Agriculture du Pas de Calais, les agriculteurs de ce département perdent entre 10 et 100 tonnes de sol par hectare et par année. Lorsque l’érosion est de 100 tonnes de sol par hectare et par an, dans les champs de betteraves, cela signifie qu’il faut 100 ans à la Nature pour réparer 1 année d’agriculture intensive betteravière et qu’il faut 2000 ans à la Nature pour réparer 20 années d’agriculture intensive betteravière, à condition bien sûr de laisser les sols se régénérer en paix.

Dans ses écrits, John Jeavons a évoqué la perte de sol en relation avec la production agro-industrielle de nourriture: pour chaque tonne de nourriture produite, ce sont de 6 à 18 tonnes de sol qui sont irrémédiablement perdues. En Chine, par exemple, l’érosion serait maximale puisque le chiffre de 18 tonnes de sol perdues, par tonne de nourriture produite, est avancé. Les chiffres officiels évoquent la perte de 5 milliards de tonnes de sol chaque année dans ce pays. C’est une estimation strictement a minima.

Désertification. A l’échelle planétaire, ce sont 1370 hectares de sol qui sont désertifiés à jamais toutes les heures, ce qui fait 12 millions d’hectares chaque année, l’équivalent de la moitié de la surface agricole de la France. En Inde, par exemple, ce sont 2,5 millions d’hectares qui sont désertifiés chaque année. Vers 2000, on estimait à 150 millions d’hectares la surface agricole de ce pays. Cela signifie qu’en 2060, il ne restera plus un gramme de terre arable en Inde. Et selon certaines estimations, il en sera de même sur toute la planète. [12]

Pollution des eaux. En France, 96% de nos cours d’eaux et 61% de nos nappes phréatiques sont pollués par 230 produits de synthèse: la molécule la plus présente étant l’atrazine qui génère cancers (du sein et des ovaires), maladies cardio-vasculaires, dégénérescences musculaires, lésions des poumons et des reins, etc.

Destruction biologique des sols. En 2007, le boom des nécro-carburants fut une bénédiction, aux USA, pour les agriculteurs pratiquant la méthode dite du “non-labour” (plus de 20 millions d’hectares) en leur permettant de vendre leurs résidus végétaux aux centrales d’éthanol. Les dits résidus végétaux ne se compostant plus au champ car les sols succombent, suffoquent sous l’assaut des herbicides, et autres pesticides, appliqués en doses sans cesse croissantes dans ce type de “non-labour chimique” qui n’est qu’une vaste escroquerie et une gigantesque catastrophe écologique. Les sols sont dépourvus de vie microbienne et sont devenus biologiquement morts. Il en est de même en Amérique latine sur les surfaces agricoles en soja chimérique. Les sols sont tellement brûlés par le glyphosate de Monsanto que non seulement ils ne peuvent plus digérer la biomasse résiduelle après la récolte mais, en plus, ils nécessitent un apport d’engrais azotés; ce qui est le comble, le soja étant une légumineuse fixant naturellement l’azote de l’air. [13]

Production d’aliments-poisons. Les premiers ouvrages ont été écrits sur ce sujet il y déjà plus de 40 années et rien n’a véritablement changé. Saluons le courage du Professeur Dominique Belpomme [14], auteur de nombreux livres sur les substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. Les sols de la Martinique sont tellement pourris par le chlordécone que les familles ont été prévenues, par le ministère, du risque qu’elles encourent si elles mangent trop de légumes issus de leur propre jardin, notamment les légumes racines, ignames, patates douces, carottes etc. La situation planétaire, sur le plan de la santé humaine, est réellement catastrophique et c’est un euphémisme. Que dire de plus? Certains “scientifiques” ont couvert cette ignominie pendant plus de 60 années alors que déjà, en 1963, Jerome Wiesner, le conseiller scientifique du Président Kennedy, avait déclaré que l’utilisation des pesticides est plus dangereuse que les retombées des bombes atomiques. Au début des années 1970, le scientifique Italien Mosca démontra que l’utilisation annuelle, aux USA, de 450 000 tonnes de produits chimiques, mutagènes et cancérigènes, représentaient l’équivalent de 72 500 bombes atomiques de type Hiroshima. Ses découvertes furent classées “secret défense”.

La Révolution par le Carbone

Pour tous ceux qui ont adhéré au dogme incontournable du réchauffement climatique anthropique, proclamons la bonne nouvelle, le nouvel Evangile du Carbone.

Le Rodale Research Center [15] a mis en place en 1981 une expérimentation portant sur 3 terrains cultivés [16]: le premier en agriculture conventionnelle chimique, le second en agriculture biologique avec légumineuses et le troisième en agriculture biologique avec compost. Il a publié ses premiers résultats au bout de 23 ans en 2003:

– aucune augmentation de carbone dans le sol en agriculture chimique.

– une augmentation de carbone variant de 15 à 28 % dans les deux autres terrains, la plus grande augmentation étant obtenue avec le compost.

Le Rodale Research Center en déduit la capacité de l’agriculture biologique de fixer par année et par hectare 1 tonne de carbone, l’équivalent de 3,7 tonnes de CO2. Et ce sans prendre en considération les réductions en émissions de CO2 dues aux besoins énergétiques inférieurs de l’agriculture biologique que le Professeur David Pimentel, de l’Université de Cornell dans l’état de New-York aux USA, estime à 63% des besoins énergétiques de l’agriculture chimique. Selon ces calculs, si la totalité de la surface agricole des USA, (à savoir 200 millions d’hectares) était reconvertie à l’agriculture biologique, cela annulerait les émissions de CO2 de 158 millions d’automobiles US chaque année, à savoir plus de la moitié du parc automobile US.

Le “Centre de Gestion et de Séquestration du Carbone” de l’Université de l’Ohio a déclaré, devant une commission du Sénat US en juillet 2003, que la gestion optimum des sols US pouvait contribuer à la séquestration supplémentaire de plus de 2 milliards de tonnes de CO2. Pour les seuls USA.

Une autre piste de travail émane de la British Royal Society qui a estimé que le 1,2 milliard d’hectares de terre arable de la planète pouvait “séquestrer” jusqu’à 10 milliards de tonnes de CO2, à condition bien sûr de pratiquer des formes d’agriculture durable.

Quant à l’écrivain agricole Australien, Grame Sait, il estime que si nous pouvions accroître de 1,6 % la matière organique sur les 8,5 % de la surface planétaire qui est cultivée, nous pourrions “séquestrer” l’équivalent de 100 ppm de CO2 atmosphérique. Rappelons que de très nombreux agronomes considèrent que le taux de matière organique n’est plus que de 1,5 % dans les sols agricoles (estimation haute, sans doute, certaines terres étant littéralement brûlées) alors qu’il devrait être de 5 %. Il en faudrait donc une augmentation de 3,5 % pour retrouver un niveau d’équilibre.

L’équivalent de 200 ppm? La bonne nouvelle de la Révolution par le Carbone!

Fermons la parenthèse des “ppm” (un épiphénomène à l’échelle Gaïenne) et évoquons maintenant le problème des “pnpp”, preuve, s’il en faut encore, que les Autorités ne veulent absolument pas d’un sol vivant.

Après une lutte de plusieurs années et après une attente de deux années que les promesses de l’état Français soient honorées, les “préparations naturelles peu préoccupantes” (pnpp), [18] à savoir les extraits fermentés d’ortie, de prêle, de fougère, de consoude, etc, sont toujours sous le coup de la loi d’orientation agricole de janvier 2006: toute communication à leur sujet est passible d’une amende de 75 000 euros et de deux mois de prison ferme. Vous avez dit: “Grenelle”? On vit décidément une époque formidable.

A nos fourches: que les tas de compost soient les barricades fertiles des Insurrections à venir! Que les tonneaux de fermentation soient les chaudrons magiques qui nous reconnectent à nos racines Celtiques et Païennes afin de réensemencer la Terre d’organismes de Vie, avec l’aide des plantes médicinales, nos Mères.

Quels seraient donc, brièvement, les bénéfices de cette Révolution par le Carbone, à savoir le retour à une agriculture ayant recours au carbone, à la matière organique, pour produire des aliments?

– Une harmonie des sols agricoles redevenus naturellement fertiles (avec un retour à une concentration en matière organique de 5%) et donc l’abandon de la nécessité de faire appel à l’artillerie lourde des fertilisants de synthèse issus de la pétrochimie. Il en résulterait l’effondrement économique des multinationales de l’agrochimie.

– Une croissance harmonieuse des plantes alimentaires et donc l’abandon de la nécessité de faire appel à l’artillerie lourde des pesticides (insecticides, fongicides, acaricides…) issus de la pétrochimie. Il en résulterait l’effondrement économique des multinationales spécialisées dans les poisons pour plantes (que d’aucuns appellent des “phytosanitaires”, un abus de langage).

– Une remise à l’honneur des variétés traditionnelles, paysannes et jardinières qui ont perduré pendant 10 000 ans et qui sont les mieux adaptées pour évoluer dans des sols vivants. Il en résulterait l’effondrement économique des multinationales de la semence chimérique et hybridée.

– Des aliments exempts de poisons permettant de réduire drastiquement l’épidémie de cancers et autres pathologies graves (mutations, dégénérescences, allergies…) et donc de réduire drastiquement le déficit de la “sécurité sociale”. Il en résulterait l’effondrement économique des multinationales de la pharmacie.

Est-il besoin de répéter, encore une fois, que ces multinationales de l’agrochimie, celles des semences, celles des pesticides, celles de la pharmacie, celles des vaccins, ce sont les mêmes: Monsanto, Syngenta, Novartis, DuPont, Bayer, Basf…

Dans le répertoire des bénéfices du carbone, il faudrait également mentionner la santé des animaux de ferme, le sauvetage des abeilles, la régénération de la biosphère: les oiseaux, les bourdons, les papillons, les grenouilles…

Et puis mentionner la pureté des eaux et surtout la conservation de l’eau, un des challenges les plus fondamentaux du futur. John Jeavons, d’Ecology Action en Californie, a prouvé dans son ouvrage “How to Grow more Vegetables” (publié en une dizaine de langues), le fruit de 40 années de recherches sur le terrain, que sa méthode d’agro-écologie intensive permet d’utiliser jusqu’à 88 % moins d’eau que l’agriculture conventionnelle toxique. L’agriculture conventionnelle utilise, en effet, environ 80 % de l’eau douce de la planète: pour 1 kilo de pommes de terre: 500 litres d’eau; pour 1 kilo de blé: 900 litres d’eau; pour 1 kilo de fourrage: 1000 litres d’eau; pour 1 kilo de maïs: 1500 litres d’eau; pour 1 kilo de riz: 1900 litres d’eau; pour 1 kilo de soja: 2000 litres d’eau; pour 1 kilo de viande de boeuf: 100 300 litres d’eau!).

La méthode que John Jeavons [22] enseigne aux jardiniers est très simple; il n’est que consacrer:

– 60 % de la surface du jardin à la production de céréales, ou de plantes à grains, afin de générer une abondance de carbone (du maïs, de l’amaranthe, de la quinoa, du millet, du blé, du seigle, de l’avoine, de l’orge…). La plupart de ces plantes vont générer une certaine quantité de calories (qui n’est pas considérable mais qui est cependant moyenne) ainsi qu’une grande quantité, ou une très grande quantité, de carbone. Ces plantes sont les plantes à fibre, les plantes à carbone.

– 30 % de la surface du jardin à la culture de plantes à racines primordiales tels que la pomme de terre, la patate douce, l’ail, le salsifis, le panais, le manioc… Toutes ces plantes vont produire une abondance de calories.

– 10 % de la surface du jardin en légumes verts et autres fruits (tomates, melons, pastèques, poivrons…) pour les vitamines et les minéraux. En fait, 5 % suffiraient même.

Cette pratique, à savoir la culture de 60 % de plantes à carbone, permet de générer entre 7,5 kg et 15 kg de matière sèche compostable (du carbone) sur une parcelle de 10 mètres carrés afin de générer une fertilité du sol qui soit durable sur l’intégralité des surfaces du jardin.

La liste des pratiques agro-écologiques permettant de régénérer les sols agricoles est longue: le compost, les engrais verts, le BRF, les Microorganismes du Professeur Teruo Higa, l’agriculture de Fukuoka, la permaculture, les préparats de la biodynamie, les purins d’ortie et autres extraits fermentés, etc.

Et, bien sûr, la Terra Preta, “Black Earth”, les terres “noires” d’Amazonie. S’il est une technique qui illustre à merveille notre propos, la Révolution par le Carbone, c’est bien celle-là. Le cadre de cet article ne nous permet pas de développer cette technique quasi-miraculeuse (du point de vue de la science qui depuis 20 ans n’a pas réussi à en percer les mystères) et nous renvoyons le lecteur à des articles qui se trouvent sur la toile, ou au chapitre consacré à ce thème dans l’ouvrage “1491” et à un article de Bernard Leclercq, d’Auroville en Inde, sur le site de Liberterre.

N’est-il pas proprement fantastique que la Terra Preta (des “terres noires” créées par l’incorporation de charbons de bois activés en sus de débris de poteries d’argile et d’autres matières carbonées) puisse perdurer dans le sol durant des milliers d’années (qui plus est dans des zones tropicales où le lessivage est tel que les sols sont normalement très pauvres) et se “régénérer” naturellement au fil des années! Un gramme de charbon actif possède une surface “éclatée” de 500 mètres carrés.

Cela fait des années que nous avons mis en application les “Terra Preta” dans le sud de l’Inde: en l’espace d’une saison, des cultures de légumineuses croissent à 20 cm de hauteur, dans des sols hyper pauvres, et à 1m50 dans les mêmes sols agrémentés de ces charbons de bois actifs.

L’auto-régénération des sols agricoles par les charbons de bois actifs: c’est véritablement tout un programme politique.

L’espèce humaine est maintenant confrontée à un choix fondamental: c’est la Révolution Bio par le Carbone ou le Nécro-Codex Alimentarius des multinationales mortifères. La Vie ou la Mort.

Allez Daniel un peu de courage, lance-la, cette Révolution du Carbone, ce ne serait que du bonheur! La postérité se rappellera de toi sous le nom de “Dany le Carboneur”. S’il faut choisir, un jour, entre les frères Nico2 et Dany le Noir… Afin que la Révolution Verte ne soit plus celle de la couleur du dollar mais l’authentique Révolution “Noire” des sols agricoles.

Carbone, mon Amour!

Xochi. Dominique Guillet. Septembre 2009.

Les Caniculs-bénis: une nouvelle hystérie religieuse au service de l’Ordre Mondial

Global Worming, le Ver est dans le Vert

Je l’avoue, j’y ai cru (un peu) au réchauffement climatique anthropique en me disant, sans y réfléchir beaucoup plus, ce que se disent beaucoup d’écologistes: lutter contre le CO2, de toutes façons, revient à remettre en question les fondements de la société occidentale mortifère et les méfaits de la globalisation. D’autre part, les ONGs institutionnelles de la contestation en avaient fait un de leurs chevaux de bataille; ce que se disent beaucoup de jeunes militants, sans plus y réfléchir. Roulez Jeunesse, à l’assaut de la pétrochimie! Les premiers doutes métaphysiques commencèrent à m’empoigner lorsque je découvris, au Salon de l’Agriculture-Voiture de février 2007, l’arnaque des “bio-carburants”, que j’appelai à l’époque des “nécro-carburants” [01] (en m’inspirant, il est vrai, de Jean-Pierre Berlan [02], grand expert du débusquage des arnaques sémantiques). Les multinationales du sucre, de la pétrochimie et des constructeurs d’automobiles, la bouche en coeur, chantaient l’hymne des agro-carburants qui allaient participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et sauver la planète, (sans compétition, promis-juré, avec la production alimentaire)… de concert avec un grand nombre d’écologistes. Quelques mois plus tard, c’était l’annonce du Grenelle de l’Environnement dans les bas-fonds, puants d’hypocrisie et de mensonge, duquel, se vautrèrent les institutionnels de la contestation: WWF, Greenpeace, Amis de la Terre et autres ONGs membres de l’Alliance pour la Planète. Une Alliance plus que molle, faut-il le préciser? [03]

A l’époque, j’avais même commis un petit article sur la reconversion de toutes les terres agricoles à l’agriculture biologique afin de fixer 3,7 tonnes de CO2 par hectare et par année et d’annuler, par la-même, une grande partie des émissions CO2 du parc automobile. [04] La FAO ne venait-elle pas d’affirmer, lors de son symposium, que l’on pouvait nourrir toute la planète avec l’agriculture biologique sans mettre en danger l’environnement? On peut toujours rêver.

Depuis lors, je m’étais tu, pressé par certains amis de ne pas remettre en question le dogme absolu du réchauffement climatique anthropique, à la sauce CO2, afin de ne pas gêner la marche inéluctable des écologistes vers le Pouvoir. C’est un tel panier de crabes, témoin la lutte acharnée, et les nombreux coups bas, accompagnant la toute nouvelle “taxe-carbone” qui ébranlera les fondements du paradigme Occidental tout autant qu’un pet méthanier de bovin, au parfum de soja chimérique! Dans cette ambiance hystérique et dogmatique, quasi-religieuse, on ne sait plus à quel MalSaint se vouer! Je ne m’étendrai pas sur ma dernière mission au Népal, au mois de mai dernier, dont les rivières étaient à sec. Le réchauffement climatique anthropique est-il à ce point brûlant, dans cette partie du monde, que l’eau de fonte des glaciers Himalayens (prétendument en désagrégation catastrophique) s’évapore avant même de s’écouler? Les vieux paysans Népalais affirment, quant à eux, que rien n’a changé et que le climat a toujours changé. En bref, le changement climatique! Les paysans Népalais, il est vrai, n’ont pas le loisir de se laisser tenter par quelque carotte (glaciaire) de milliards de dollars à la clé, de subventions, pour prouver une corrélation “scientifique” entre un accroissement de la température et une augmentation (ou prétendue telle) du CO2 depuis 1860.

Et puis, il y a quelques jours, malgré le temps relativement frais pour la saison, mon sang s’échauffa fortement lorsque je reçus le dernier ouvrage de James Lovelock “The Vanishing Face of Gaïa”. James Lovelock, le concepteur autrefois génial de la théorie Gaïa, avait déjà fortement dérapé dans son ouvrage de 2006 “La Revanche de Gaïa”. Dans ce dernier ouvrage, Lovelock fait endosser à Gaïa son catastrophisme apocalyptique dont nous ne pourrons nous prévenir, selon lui, que par la technologie et encore plus de technologie. Les solutions que James Lovelock propose, ce sont: l’énergie nucléaire, les chimères génétiques, l’agriculture agressive (parce que, dit-il, on a beaucoup exagéré les méfaits de l’agrochimie), la nourriture synthétique (des pilules?), l’hyperconcentration de l’urbanisation (des camps de concentration?), etc, etc. James Lovelock est convaincu que le GIEC est manipulé (ce dont nous sommes également persuadés, mais pas dans le même sens!) et que c’est de 5 à 6°C, d’ici 2016-2020, que la température planétaire va monter. Selon James, il ne restera plus d’autres solutions à l’humanité que d’aller s’installer aux Pôles. Et pourquoi pas, ajouterai-je, d’y domestiquer les ours, les manchots, les phoques et les pingouins pour pratiquer une agriculture polaire, “durable”, évidemment!

Aujourd’hui, une fois de plus, j’ai la rage à fleur de peau et n’en déplaise à la “bien-pensée” écologique (ou qui s’est auto-proclamée telle), il me semble indispensable de soulever quelques questions impertinentes eu égard à la priorité brûlante de cette lutte contre un prétendu réchauffement climatique anthropique. Tout porte à croire, en effet, qu’une grande partie des écologistes, et des citoyens, est victime d’une énorme arnaque pseudo-scientifique, médiatique et sémantique, qui occulte, de façon bien orchestrée:

1. La destruction de l’intégralité de la biosphère, et l’empoisonnement de l’humanité, par la mafia de la semence, de la pétro et agrochimie et de la pharmacie, et ce depuis plus de 60 ans, avec la complicité bienveillante de tous les états Occidentaux.

2. L’utilisation d’une panoplie de peurs instillées par des médias à la botte des Autorités: la peur du terrorisme, la peur des anarcho-autonomes, la peur de la grippe porcine, la peur du CO2, la peur des canicules… pour faire monter leur Nouvel Ordre Mondial, qui n’est qu’une soupe mal réchauffée de l’ancien.

3. L’imposition de nouvelles taxes aux peuples pendant que la mafia continue de tout empoisonner, de tout polluer, de tout saccager et d’engranger des dividendes. Il semblerait qu’on ait déjà gommé, de la mémoire collective, le tout récent, et le plus grand, hold-up financier dont l’humanité ait jamais été la victime: des milliers de milliards de dollars injectés pour la prospérité de la finance, des banques, des assurances…

Au risque de me répéter, permettez-moi d’énumérer quelques faits bien réels, procédant du vécu planétaire quotidien, et non point de la simulation d’ordinateurs virtuels:


– Aujourd’hui, ce sont plus d’un milliard d’êtres humains qui ne mangent pas à leur faim.

– Tous les jours, ce sont 35 000 êtres humains, principalement des enfants, qui meurent de faim: à savoir, ils trépassent.

– Les sols agricoles sont ruinés, biologiquement morts, et selon certaines études, au taux de 76 milliards de tonnes de sols érodés tous les ans, il n’y aura plus un seul gramme de terre arable en 2050.

– Ce sont 2,6 milliards d’humains qui sont sans assainissement, et ce sont 1,3 milliards d’humains qui sont sans accès à l’eau potable. Tous les ans, 2 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent de maladies diarrhéiques liées au manque d’eau potable.

– La biosphère est cancérisée et une partie de l’humanité se meurt empoisonnée par les aliments et les produits de la chimie, de la pharmacie et de l’agrochimie.

– 300 personnes possèdent autant que les 3 milliards d’individus les plus pauvres de la planète: ces 3 milliards d’individus vivent avec 1 dollar par jour et peut-être moins.

Ces faits, qui sont loin d’être exhaustifs, dans le catalogue des calamités, remettent fort bien en perspective les dangers, réels ou illusoires, liés à une augmentation de la température d’1 ou de 2°C: à savoir, de vagues montées des eaux, un déplacement de réfugiés “climatiques”, une remontée des vignobles Français vers le nord, et autres épiphénomènes, que le GIEC, et autres affiliés, nous promettent pour demain, pour après-demain, pour 2050, ou pour 2100…

Les Origines de l’Arnaque Climatique

Les origines de ce canular ne sont pas si vieilles puisque dans les années 70, l’hystérie était plutôt dans le refroidissement: le “global cooling” allait détruire l’agriculture humaine. On comprend aisément que cette hystérie puisse être beaucoup plus fondée que l’hystérie actuelle car les archives historiques foisonnent de témoignages poignants quant aux destructions des récoltes, aux disettes, aux famines, aux maladies, et aux pestes en tous genres, qui prévalurent durant le dernier Petit Age Glaciaire dont l’Europe sortit en début de 19 ème siècle.

Le GIEC fut créé en 1988, c’est un appendice de “l’Organisation des Nations Unies”, (nous serions tentés de dire un truc dans le machin). Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) serait composé de 2700 “scientifiques”. Faites-vous confiance à l’ONU? Moi, pas.

L’ONU a-t-elle été capable d’empêcher, depuis des dizaines d’années, les dommages collatéraux: à savoir l’extermination des populations civiles en Afrique, au Guatemala, en Palestine, en Irak, en Afghanistan, etc?

La FAO (une division de l’ONU) a-t’elle été capable de solutionner le problème de la faim dans le monde? Ses discours pleurnichards, et les promesses jamais tenues, mettent une chose en valeur: la FAO ne peut rien faire à l’encontre de la mafia de l’agrochimie qui prend les décisions et qui dépouille le Tiers-Monde. De plus, les agricultures vivrières ont été ruinées par le “dumping”, à savoir les cultures archi-subventionnées des pays occidentaux. Le directeur de la FAO, Jacques Diouf, avait même un jour affirmé que son organisation pouvait solutionner la moitié du problème de la faim, et de la malnutrition, dans le monde avec seulement l’équivalent de deux semaines de dépenses militaires US, à savoir une petite vingtaine de milliards de dollars. Au jour d’aujourd’hui, ce sont 1500 milliards de dollars qui sont dépensés, tous les ans, par les pays occidentaux, en armements. Et le président Sarkozy tente de larguer ses avions rafales chez Mr Lula car dans ce commerce de la mort, la France est aux premiers rangs.

La FAO, ne l’oublions pas, c’est également l’infâme Codex Alimentarius, le “Nécro-Codex” qui va définitivement confier le contrôle de la nourriture, et de la santé, à une poignée de multinationales qui oeuvrent “dans les sciences de la vie”, entendez-par là qu’elles oeuvrent à diminuer drastiquement l’impact démographique sur les ressources planétaires!

Peut-on faire confiance à l’OMS (une division de l’ONU)? Il n’est que d’analyser les prises de position de cette organisation quant à la récente pandémie, “disséminée” du bleu du ciel, et les fortes présomptions pesant sur des multinationales produisant à la fois les virus et les vaccins, pour en esquisser une réponse.

Peut-on faire confiance à l’UNCCD (la Convention des Nations Unies pour combattre la désertification)? N’en parlons même pas, ce sont d’illustres inconnus sans moyens financiers.

Kofi Annan, l’ancien secrétaire de l’ONU, déclarait récemment que, tous les ans, ce sont 300 000 personnes qui meurent du réchauffement climatique. Sans plaisanter? Même si ce chiffre était réellement fondé, cela correspondrait à une dizaine de jours de décès par la faim. Et à combien de jours de décès par malaria? Kofi Annan est maintenant le président du “Global Humanitarian Forum” [05], une ONG humanitaire, qui a lancé, en juin 2009, sa campagne “Time for Climate Justice”, dont le conseil d’administration comprend, entre autres, le président du GIEC, l’ancien président du FMI, l’ancien président du World Bank Group, la présidente de la Fondation Rockefeller…

L’ancien conseiller spécial de Kofi Annan, Jeffrey Sachs, a créé le “Millenium Promise” [06], une ONG dédiée au lancement de la Révolution Verte Africaine, en collaboration avec Ban Ki-moon, le présent secrétaire de l’ONU ( et histoire de brouiller les cartes un peu plus, le nom de cette ONG est très proche de celui du programme de l’ONU “Millenium Development Goals” [35]). Parmi les membres fondateurs de cette ONG humanitaire se trouvent [07]: Monsanto [08], Novartis, Sanofi-Aventis, Fondation Microsoft, Sumitomo Chemical, GlaxoSmithKline (signalons au passage que Sanofi-Aventis, Novartis et GlaxoSmithKline sont les producteurs de vaccins contre la pandémie H1N1!), etc, etc, et Lehman Brothers, la plus grande faillite bancaire US de l’automne 2008.

Incontournable Lehman Brothers dont on retrouve le directeur comme co-fondateur de la Fondation “The Alliance for Climate Protection”, l’Alliance pour la Protection du Climat [09], créée par Mr Al Gore en 2006. Ce dernier n’est plus à présenter, ancien vice-président US (c’est tout un programme), prix Nobel de la Paix (avec le GIEC) en 2007. Après avoir créé sa fondation et son cabinet Londonien “Generation Investment Management” [10], il lance son film best-seller “Une vérité qui dérange”. Précisons que “Generation Investment Management”, spécialisé dans la gestion des “crédits carbone”, a été créé en partenariat avec David Blood, ancien directeur de “Goldman Sachs”, Mark Ferguson, ancien chairman de “Goldman Sachs Assets Management pan-European Research” et Peter Harris, ancien directeur de “Goldman Sachs Assets Management”. [11] [70]

Les quelques jours que j’ai passés sur la toile à tenter de débrouiller cet écheveau m’ont profondément consterné. Mr Paulson, qui a donné son nom au “Plan Paulson”, aux USA, est aussi l’ancien directeur général de Goldman Sachs. [50] Nous convions les lecteurs intéressés à consulter le courageux article de Matt Taibbi, paru dans Rolling Stones, “Goldman Sachs – La grande machine à bulles” dont le dernier volet s’intitule “Bulle 6: le réchauffement global”. [71] [12]

Après 18 années de dénonciation des agissements des multinationales de la semence, ce n’est pas que je sois naïf quant aux ramifications souterraines de ce petit monde malsain. Mais je n’imaginais pas l’amplitude du “global worming”: le ver s’est infiltré partout. Et je ne parle pas du noble ver de terre, espèce en voie d’extinction dans la majorité des terres agricoles brûlées par la chimie, je parle du “ver” imaginé par John Brunner, l’auteur génial d’écologie-fiction, le “tapeworm” qui s’infiltre dans les réseaux… [13]

Les Réseaux Parasiteurs

Les réseaux, les résONG, une grande famille qui s’affaire autour de ce nouveau concept: le réchauffement climatique anthropique. Le puits de carbone: un fond de commerce sans fond. Les ONGs le savent pertinemment: la voie royale vers la subvention, c’est le carbone. Le carbone dissous est le gage de gros sous. Un autre type d’effet de “serres”.

Je découvre aujourd’hui même un réseau dénommé Avaaz [14]. Non, ce n’est pas une agence de voyage, c’est une ONG créée par Ricken Patel [15] (qui fut consultant pour ONU, Fondation Rockefeller, Fondation Bill Gates…) qui «organise la plus grande mobilisation sur le climat jamais réalisée: une alarme climatique à travers des “flashmobs” coordonnées partout sur la planète.» Le système fonctionne sous forme de chaîne et leur message convie à donner des dollars, beaucoup de dollars [16]: «Il ne nous reste plus que quelques jours. Si d’ici lundi, nous pouvions collecter 150 000 dollars, Avaaz pourrait engager les grands moyens sur ce projet: construire une carte du monde et un blog dans le style de Twitter permettant de relier tous les événements organisés pour le climat le 21 septembre; mettre en place une base de données téléphoniques mondiale pour permettre à des milliers d’entre nous d’inonder nos dirigeants de coups de téléphone; et enfin engager une équipe de professionnels pour faire la différence sur le terrain médiatique, face aux puissants lobbys industriels et pétroliers». Sans commentaires, 150 000 dollars pour créer un blog (de luxe) et une carte du monde. Un blog à gogos, s’entend. Avaaz se félicite de ce qu’Al Gore ait déclaré «Avaaz est une source d’inspiration et a déjà changé beaucoup de choses.» Tout ce petit monde se renforce mutuellement ses territoires de gratification. Cela ne mange pas de carbone. Avaaz organise des marches virtuelles avec des pancartes virtuelles sur la toile virtuelle. (Le lobbying est-il virtuel aussi?) Quelle bonne idée, cela économise du carbone. Il est vrai que les technologies de la virtualité “carbone zéro” ont bien amélioré les conditions de travail de nombreuses ONGs dans certaines parties du monde: les logiciels de mise en page, les courriers électroniques et les appareils de photos numériques permettent maintenant de présenter des dossiers virtuels et de générer beaucoup de soutiens financiers, non virtuels. On se gardera, bien évidemment, de généraliser. Cependant, beaucoup d’ONGs ne sont réellement que des organisations parasites lorsqu’elles ne sont pas infiltrées, parasitées, par le ver, pour des objectifs bien précis qui n’ont rien à voir avec le bien-être des peuples.

L’ONG Greenpeace, quant à elle, fait récemment dans l’esthétique, ou plutôt le nu [17]. Greenpeace France «appelle à une mobilisation artistique et militante pour les vins français» et «invite des centaines de figurants à participer nus à une installation humaine incarnant la vulnérabilité de l’homme face aux changements climatiques.» C’est touchant. Dans un vignoble au début octobre. Ma première réaction fut d’espérer que cela soit dans un vignoble bio mais tranquilisons-nous, à cette époque de l’année, dans un vignoble en chimie, les risques de traitement létal sont moindres qu’en début de saison. Selon Greenpeace (en cela appuyé par une étude INRA [18]) les vignobles sont en risque de déplacement septentrional, ce qui rappelle les bons vieux temps du réchauffement climatique médiéval, lorsque la vigne croissait en grande abondance en Angleterre et même beaucoup plus au nord. Bref, il s’agirait donc de sauver les saveurs de terroir de la vigne Française.

Question impertinente: est-il réellement important de sauver des vignobles en chimie dont les vins contiennent jusqu’à 5800 fois plus de pesticides que l’eau [19], ce qui n’est pas peu dire, vu l’état de nos eaux? Autre question impertinente: en parlant de vulnérabilité de l’homme, qu’en est-il de celle des enfants qui tous les jours meurent de faim, de malaria, de diarrhée ou sous les bombes-bavures libératrices? Ne pourrait-on pas organiser une “installation humaine nue” au milieu du très pauvre Niger (récemment inondé), dans la région d’Agadez, par exemple, tout près des mines d’uranium qui fournissent les centrales nucléaires Françaises?

Mais là, nous sommes dans l’émotionnel, n’est ce pas? Tout comme le directeur de Greenpeace Angleterre qui vient d’avouer, devant les caméras Anglaises que, oui, bon d’accord, Greenpeace a menti: les glaces du Pôle Nord n’auront pas fondu d’ici 2030. [23] C’était pour l’émotionnel, dit-il. En bref, pour faire peur, pour fomenter de la panique, une vieille technique populiste, la stratégie favorite du Nouvel Ordre Mondial.

Dans la famille Alliance pour la Planète, les adeptes du consensus mou, nous avons également le RAC, le “Réseau Action Climat” qui est une ONG “spécialisée sur le thème de l’effet de serre et du changement climatique.” C’est le représentant français du réseau mondial d’ONG “concernées par les changements climatiques”, le “CAN : Climate Action Network” qui regroupe 450 ONGs sur toute la planète. Leur but est “de promouvoir l’action individuelle et gouvernementale pour réduire le changement climatique induit par l’homme à des niveaux écologiquement soutenables”.

Combien d’ONGs “concernées” par le changement climatique? Des Milliers? Combien de salariés? Des dizaines de milliers? Tout cela pour décoder “les niveaux écologiquement soutenables de l’impact de l’homme sur le climat”. Et quelles sont les sources de financement?

On se plaît à rêver qu’une telle colossale quantité d’énergie humaine, logistique et financière soit déployée pour sauver les sols, car là, il y a réellement urgence incommensurable. Et, qui plus est, une source avérée de changements climatiques: érosion des sols, déforestation pour produire les aliments à bétails, déforestation pour produire les nécro-carburants, désertification et bouleversement des régimes de pluies, etc.

A quand les Protocoles Humiques, les Alertes Humiques, les Ultimatums Humiques, les Réseaux Action Humus, les Fondations pour la Protection de l’Humus… Il est vrai que, dans ce cas précis, les solutions sont simples, trop simples: reforestation, semences de vie, pratiques agro-écologiques, compostage, extraits fermentés de plantes, etc. Les solutions sont trop simples, et trop peu coûteuses, pour générer un fond de commerce “durable” pour les ONGs. Et puis la mafia de l’agrochimie et de la semence chimérique veille. Elle est omniprésente. Et pour illustrer le parasitage, cela fait des années que je vois, encore, dans les pays dits du Tiers-Monde, de grosses ONGs US enseigner le compostage en fosse de béton, la putréfaction en fosse de béton, devrais-je dire. Du pur sabotage.

Simples Questions au GIEC

Rappelons que le CO2, ou dioxyde de carbone, est en toute petite quantité dans l’atmosphère: 0,038%. Le CO2, c’est la base de la vie: processus de photosynthèse, respiration, etc. L’atmosphère en contiendrait autour de 800 gigatonnes, 800 milliards de tonnes.

Le CO2 se retrouve également dans:

– les plantes terrestres: 600 milliards de tonnes de carbone dans les tissus biologiques

– la vie océanique: 2 milliards de tonnes de carbone dans les tissus biologiques

– la surface océanique : 800 milliards de tonnes de carbone, principalement sous forme d’ions de bicarbonate

– les profondeurs océaniques: 35 000 milliards de tonnes de carbone, principalement sous forme d’ions de bicarbonate

– le sol: 2000 milliards de tonnes de carbone, en déchets organiques d’origine biologique.

Les émissions naturelles de CO2 (incendies de forêts, respiration animale et végétale et respiration des organismes du sol) seraient de l’ordre de 772 milliards de tonnes tandis que les émissions anthropiques de CO2 (générées par l’humanité) seraient de l’ordre 29 milliards de tonnes, à savoir environ 3% du total.

L’hypothèse du GIEC, érigée en dogme absolu, (malgré l’opposition sans cesse croissante de dizaines de milliers de scientifiques de par le monde) est que l’accroissement de la température depuis 1860 est provoqué par l’accroissement de la concentration de l’atmosphère en CO2.

Ce n’est pas le propos de cet article de décortiquer, d’analyser, de comparer des centaines d’études “scientifiques” absolument contradictoires concernant cette problématique. J’invite les lecteurs à réfléchir, à enquêter, à faire preuve d’intuition féminine et de bon sens et bien sûr à suivre les traces inodores de l’argent. J’ai commencé une rubrique “Climats de Gaïa” [24] sur mon site Liberterre, présentant des dossiers et articles, et il existe de nombreux sites et blogs sur la toile disséquant la supercherie climatique [80] [41] (une pléthore en langue anglaise) même s’il est vrai que certains, de par leur encensement hystérique de la modernité occidentale, ne sont franchement pas ma tasse de thé. Diversité culturelle oblige. Non à la Pensée Unique et Monolithique.

Je souhaiterai juste poser quelques points et questions très simples:

– En 1860, nous sortions du Petit Age Glaciaire qui avait prévalu durant plusieurs siècles. L’accroissement léger et progressif des températures, depuis lors et sans doute avant, n’est-il pas naturel puisque nous sommes sortis d’un cycle pour nous engager dans un autre?

– Selon le chercheur Allemand Ernst Georg Berk [25], et bien d’autres chercheurs [26] [66], “Entre 1812 et 1961, il y eut plus de 90 000 mesures du CO2 atmosphérique par la méthode Pettenkofer. Ces mesures ont mis en exergue des pics de CO2 atmosphérique en 1825, 1857 et 1942. En 1942, la concentration en CO2 atmosphérique était de 400 ppm et donc plus élevée que de nos jours. Un graphe du CO2 atmosphérique, mesuré par cette méthode, montre que pour la plus grande partie du 19 ème siècle, ainsi que de 1935 à 1950, le CO2 atmosphérique a été plus élevé que de nos jours”. Est-il vrai que le GIEC n’a conservé de ces 90 000 mesures que celles lui permettant de créer sa “courbe en crosse de hockey” et de fixer arbitrairement un seuil minimal originel de 220 ppm? Si oui, pourquoi?

– Comment le GIEC explique-t-il la croissance de la température entre 1910 et 1940, la non-croissance (ou “croissance négative” pour employer les termes de la nov-langue!) de la température entre 1940 et 1975 environ (qui fut telle que certains annoncèrent un nouveau petit âge glaciaire) et l’accroissement subséquent à partir de 1975 environ jusqu’au début du siècle suivant?

– Comment le GIEC explique-t-il, en l’absence de CO2 anthropogénique, le réchauffement climatique de l’Epoque Romaine? En effet, certaines études qui ont publiées dans diverses revues scientifiques (Science, Nature…) mettent en valeur une très haute température durant cette période, jusqu’à 2,5 °C de plus que les températures actuelles. [20]

– Comment le GIEC explique-t-il, en l’absence de CO2 anthropogénique, le réchauffement climatique de l’Epoque Médiévale? Rappelons que ce réchauffement climatique, entre 900 et 1400 environ, permit aux Vikings de naviguer les mers, de s’installer au Groenland, et de pénétrer jusqu’au Kentucky (500 ans avant la non-découverte de Christophe Colomb). Cette époque fut une période de grande prospérité en Europe. Les études, auxquelles nous venons juste de nous référer, mettent en valeur des températures en excès de celles qui prévalent actuellement d’1,5 °C et jusqu’à 3 °C (pour un sous-cycle de 80 ans). [21]

– Le GIEC laisse entendre que les niveaux de concentration de CO2 ont toujours été très bas sur la planète. Pourtant, les chercheurs stipulent que le niveau du CO2 atmosphérique était de 7000 ppm il y a 600 millions d’années (20 fois plus qu’aujourd’hui). Le cadre de cet article ne nous permet pas de décliner les énormes variations de CO2 alors que la température restait stable. Nous convions les lecteurs à consulter les travaux du botaniste Anglais, David Beerling, qui explique que: «Si l’on en juge par les flores modernes planétaires, les feuilles suscitent un sentiment d’inévitabilité évolutive. Il est difficile d’imaginer que les plantes pourraient accomplir leur labeur quotidien de photosynthèse si elles étaient dépourvues de feuilles. Cependant, et c’est surprenant, lorsque les plantes se lancèrent dans leur grande saga de colonisation de la Terre il y a environ 465 millions d’années, elles le firent sans feuilles… Les feuilles sont des structures remarquables qui permettent aux plantes de gérer, au quotidien, leur labeur de photosynthèse et de garantir ainsi la continuité des générations. Cela prit, cependant, 40 millions d’années avant que cette innovation, en apparence simple, n’apparaisse et ne se répande au travers de tout le royaume végétal… Pour résumer, l’évidence suggère que des niveaux très élevés de dioxyde de carbone prévalurent, lorsque les plantes primitives apparurent, qui s’effondrèrent, par la suite, lorsque la version botanique de l’explosion Cambrienne eut lieu. Lors de cette explosion végétale, les vestiges fossiles révèlent que les feuilles apparurent graduellement, minuscules au début et devenant progressivement de plus en plus amples, tout en augmentant le nombre de pores stomataux forcés par le stress généré par la disette en dioxyde de carbone.» [22] Ainsi, le monde végétal ne fut constitué, pendant 40 millions d’années, que de troncs et de tiges en raison du taux extrêmement élevé de CO2 dans l’atmosphère. Il est difficile, certainement, pour l’imagination humaine de concevoir un monde végétal sans feuilles. Le GIEC aurait-il une explication censée quant à la stabilité des températures, à cette époque reculée, malgré les énormes fluctuations de CO2?

– Pourquoi le GIEC prétend-il que la dernière décennie a été la plus chaude alors que les records de température s’établissent comme suit, dans l’ordre décroissant? 1934/1998/1921/1931/2006/1999/1953/1990/1938/1939.

Cette liste de questions très simples est loin d’être exhaustive. On devrait évoquer également, bien évidemment, le soleil, la vapeur d’eau (le principal agent de “l’effet de serre”), les rayonnements cosmiques, le réchauffement de la planète Mars, les oscillations océaniques, etc. Il existe, d’ailleurs, en anglais une pléthore d’ouvrages, très documentés, qui dissèquent très clairement l’arnaque climatique.

J’en poserai une dernière, cependant, que d’aucuns pourraient même considérer comme “mystique” et qui a trait à la vanité “du bipède qui s’est auto-proclamé le roi de la création” pour emprunter une des terminologies favorites de Pierre Rabhi, le poète et écologiste. Gaïa, l’être planétaire, n’est pas un super-ordinateur: l’amplitude et la complexité de ses dynamiques et de ses boucles d’actions et de rétro-actions (pour ne pas même évoquer son “telos”) ne pourront jamais être analysées par un boîtier en aluminium doté d’une poignée de composants électroniques. N’est ce pas le summum de l’arrogance, et de la démence, que de prétendre prévoir, à échéance de 10 ans, d’un siècle ou de deux siècles, les climats de la Planète Terre à partir d’un super-ordinateur, fût-il du GIEC, et des quelques miettes de “données” partielles et passagères dont il aura été nourri? Un tel super-ordinateur n’est qu’un simulacre lamentable de la planète authentique, le jouet virtuel et pathétique d’une poignée de scientistes capricieux.

Le CO2 en Bouc-émissaire

Cela fait longtemps que nous évoquons le spectre d’un gouvernement mondial et pour cela, nous fûmes qualifiés de fantaisistes, de paranoïaques, d’exaltés, etc. Et le Nouvel Ordre Mondial, dont personne auparavant ne prononçait publiquement le trinôme fatal, est maintenant dans la bouche de tous ceux qui sont en contrôle des pays occidentaux, ou qui prétendent l’être (et parfois même des pays en voie d’occidentalisation): les experts agités en illusions, en double-langage, et en inversion des valeurs, dont l’incohérence des discours est à la mesure de leur inféodation aux puissances économiques et financières. Le Nouvel Ordre Mondial, la marque déposée du “Capitalisme social”, est prôné comme LA solution à la “crise planétaire”. Que penser de l’affirmation, le 8 décembre 2008, de l’éditorialiste du Financial Times, Gideon Rachman: «La gouvernance internationale ne tend à être efficace que lorsqu’elle est anti-démocratique.» [27] Et que penser de l’assertion récente (voeux au corps diplomatique du 16 janvier 2009) proférée par le représentant élu du peuple français, Mr Nicolas Sarkozy [28]: «Nous irons ensemble vers le Nouvel Ordre Mondial, et personne, je dis bien personne ne pourra s’y opposer.» Ces affirmations sont en phase avec le sempiternel mantra de “gouvernance globale” martelé par Mr Al Gore, dans ses nombreux discours, pour sauver la planète de l’enfer climatique.

Néanmoins, je ne serais pas allé au charbon, sur ce terrain miné, et politiquement incorrect, de la remise en question du dogme carbo-dioxhideux si ce n’avait été “que” pour dénoncer, une fois de plus, le Nouvel Ordre Mondial. Mon principal objectif est de dénoncer, ainsi que je l’ai souligné en début d’article, le fait que l’on fasse porter au réchauffement climatique anthropique, à la sauce CO2, “la destruction de l’intégralité de la biosphère, et l’empoisonnement de l’humanité, par la mafia de la semence, de la pétro et agrochimie et de la pharmacie, et ce depuis plus de 60 ans, avec la complicité bienveillante de tous les états Occidentaux.”

J’ai beaucoup apprécié la récente prise de position de Mr. Syun-Ichi Akasofu, (auteur d’une lettre ouverte au GIEC) qui fut le fondateur-directeur de l’International Arctic Research Center de l’Université d’Alaska. Mr. Syun-Ichi Akasofu est un géophysicien réputé, de 79 ans, qui manifestement, vu son âge canonique, ne peut pas être accusé de courir après des subventions du GIEC ou de quelque autre multinationale. Dans l’un de ses derniers articles, attaquant très férocement les conclusions du GIEC, Mr. Syun-Ichi Akasofu évoque le danger du “parapluie” climatique:

« Cela pose sérieusement question, également, que le réchauffement climatique puisse être aussi facilement rendu responsable de tous les problèmes qui surviennent: les inondations (qui résultent souvent plutôt de la déforestation massive ou de la perte des zones humides) ou l’extinction de certaines espèces (qui peut résulter de l’excès de cueillette, de la perte des habitats, de l’invasion d’espèces exotiques, de problèmes de pollution), etc. Pendant ce temps là, ceux qui sont réellement responsables de ces calamités peuvent aisément se cacher sous le “parapluie du réchauffement climatique”.» [29]

Et le catalogue des calamités imputées au réchauffement climatique ne cesse de grandir au fil des années et au fil de l’attribution de subventions bien grassouillettes permettant de prouver tout, et son contraire, et d’agrémenter le vomi médiatique de nouvelles sensationnelles et renforçant le dogme établi.

– L’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) a découvert récemment que le nombre d’espèces de pucerons a augmenté très sensiblement “au cours des 40 dernières années”, en raison du réchauffement climatique. [30] S’est-on posé la question de savoir si cela n’était pas plutôt imputable aux méthodes de l’agrochimie. Pas du tout. Et pourtant, un directeur des recherches (dissident) de l’INRA, Francis Chaboussou, avait déjà écrit en 1985 que «les relations entre plantes et parasites sont avant tout d’ordre nutritionnel. Une fertilisation déséquilibrée, notamment les carences en oligo-éléments et les excès d’engrais azotés, perturbent la synthèse des protéines à l’intérieur de la plante. Les substances solubles qui servent de matériau à cette synthèse s’accumulent alors dans les tissus et constituent une nourriture de choix pour les parasites.» Les insectes ne font, donc, qu’éliminer les plantes déséquilibrées. Aucune relation entre les pucerons et le CO2.

– Des scientifiques français du MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle) de Paris ont montré que les oiseaux ne bougeaient pas assez rapidement en réaction au changement climatique. [31] Ne se pourrait-il pas que l’apathie des oiseaux provienne d’une autre cause? Car comme le précise la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), dans son communiqué dénonçant le Cruiser de Syngenta, [32] «Force est de constater, en tout cas, que dans toute l’Europe, et en particulier en France, les populations d’oiseaux des zones agricoles ont chuté de 30 à 40 % en moyenne depuis les années 1980-1990! En Angleterre, l’ornithologue Campbell a montré qu’il existe une corrélation étroite entre la période où l’emploi massif des pesticides a débuté et celle où la chute des populations d’oiseaux a commencé. L’ornithologue allemand Reichhof a souligné le rôle des villes et des villages comme sanctuaire pour la biodiversité, alors que, de leurs côtés, les campagnes se désertifient.» Soulignons que 30 à 40 %, en moyenne, ce n’est que depuis les années 1980-1990. Nous n’avons pas de chiffres précis sur l’extermination des populations d’oiseaux à partir de 1945 puisqu’il était “scientifiquement” établi par l’INRA, et autres affiliés, que les pesticides ne représentaient AUCUN problème pour les êtres vivants. Il fallut attendre l’ouvrage de Rachel Carson et le lancement de la revue “la Gueule Ouverte” (dont le n°12 d’Octobre 1973 titrait “Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants?” [33]) pour que le problème des pesticides commencât à être posé. En conclusion, l’anéantissement des oiseaux en France n’a rien à voir avec le CO2.

– L’INRA a récemment déclaré vouloir travailler à adapter les blés, et autres grandes cultures, au réchauffement climatique. Les agronomes s’alarment, en effet, de la stagnation des rendements des grandes cultures depuis 1990. Les meilleurs limiers du petit monde de la biologie, de la génétique, de l’économie et de l’agronomie sont partis en quête du coupable. [44] Et ils l’ont trouvé: le réchauffement climatique. S’est-on posé la question de la santé des sols agricoles Français? Non, parce que cela va de soi, ils sont débordants de vitalité, n’est-ce pas? Parlez-en donc à l’agronome Claude Bourguignon de la vitalité de nos sols agricoles! [45]

– Greenpeace s’est empressé de faire porter la responsabilité des récents feux en Australie au réchauffement climatique. Ces feux sévissaient sur une partie du continent alors que l’autre partie était engloutie par les inondations, dues sûrement, elles-aussi, au réchauffement climatique! Est-il nécessaire de porter à la connaissance de Greenpeace que les feux en Australie, et les sécheresses, ont été rapportés historiquement depuis 1789, à savoir depuis que les Blancs ont envahi le territoire des Aborigènes. Les feux du 7 février 2009 tuèrent plus de 170 personnes et détruisirent un demi-million d’hectares. Les feux du 6 février 1851, par exemple, tuèrent 12 personnes et détruisirent 5 millions d’hectares. Faut-il également rappeler aux activistes de Greenpeace que le continent Australien a été détruit intégralement par un siècle et demi de déforestation, d’agriculture et d’élevage intensifs. Précisons, de plus, que l’Australie a été sous un régime d’intenses sécheresses de 1910 à 1945, un régime d’intenses inondations de 1945 à 1975 et de nouveau un régime d’intenses sécheresses à partir de 1975 et jusqu’à récemment. Ces différentes périodes seraient, bien sûr, en lien avec les phénomènes connus sous le nom d’El Niño et La Niña. Nous remarquerons, bien évidemment, que ces périodes correspondent presque exactement aux croissances et décroissances de température pour lesquelles nous avons posé, ci-dessus, une question au GIEC. Dans tous ces cycles climatologiques Australiens, quel est réellement l’impact du CO2? Vraisemblablement, aucun.

– Au Népal, WWF tire les sonnettes d’alarme sur le réchauffement climatique menaçant un grand nombre d’espèces Himalayennes. [46] Il serait plaisant de voir WWF Népal monter au créneau aussi résolument pour dénoncer la perte des sols agricoles Népalais. La région de Katmandou, l’une des plus fertiles du monde, autrefois, est dévastée, brûlée, par la chimie agricole: les paysans Népalais pleurent, ils ne savent plus quoi faire. Et si les sols Népalais sont ruinés par les fertilisants synthétiques, les herbicides et autres pesticides, qu’en est-il des écosystèmes locaux environnants? Sont-ils protégés par une bulle en verre, une bulle virtuelle ou par la grâce de Vishnou?

Je pourrais multiplier la liste de ces exemples. La biosphère agonise sous l’impact de l’agriculture toxique: rien à voir avec le CO2.

Les Caniculs-bénis, une nouvelle secte ou une nouvelle religion?

Lorsqu’un groupuscule d’individus proclame, haut et fort, qu’une entité extraterrestre, venant du Très Haut du Cosmos, dans son vaisseau spatial, les a visités et les a exhortés à se dépouiller de l’orgueil humain de se prendre pour le maître de la Création, à se repentir de tous les maux qu’ils ont infligés à notre Mère la Terre et les a informés que les élus repentis seront ascensionnés, sur un plan énergétique supérieur, le 21 décembre 2012, ce groupuscule est qualifié de “secte” par les Autorités et, bien sûr, mis à l’index.

Si ce même dogme était proclamé par un milliard d’individus (ce n’est qu’une supposition, une hypothèse de travail), le consensus global en ferait une “religion” officielle et respectée. Ainsi va la vie humaine.

Les Caniculs-bénis du réchauffement climatique anthropique, à la sauce CO2, ne sont-ils encore qu’une secte groupusculaire ou bien déjà une religion en gestation? Le consensus n’en est-il encore qu’à sa phase molle (avec un groupe “d’illuminés” menant la barque) ou bien déjà en phase de ferveur collective, active et fiévreuse? En bref, quelle est l’amplitude de l’infestation idéologique parasitaire? Le Ver a-t-il déjà miné intestinement les méandres de la conscience collective?

Les années à venir nous le diront mais il se pourrait fort bien que le prosélytisme ardent de cette flatulence, émanant du désert culturel, soit très vite refroidi par un vent de “global cooling” car il en va des vents comme des cycles du climat, nul ne sait d’où ils viennent…

On peut sans doute faire remonter les origines de ce dogme à la conférence de 1975, en Caroline du Nord, organisée par l’anthropologue Margaret Mead. La conférence s’intitulait “The atmosphere: endangered and endangering”. Ce n’est pas le propos de cet article de mettre en doute la sincérité des motivations de Margaret Mead. Notons, cependant, qu’intervenaient à cette conférence Paul Ehrlich, ultra-malthusianiste et auteur de la “Bombe P.” (qui avait prophétisé la disparition de l’Angleterre d’ici l’an 2000) et Stephen Schneider qui faisait la promotion du scénario du “Refroidissement Global”, vers 1970. Stephen Schneider est connu pour avoir déclaré en 1996, à un journaliste: «Afin de capturer l’imagination du public, nous devons promouvoir des scénarios de panique, proférer des déclarations dramatiques, et très simplifiées, et faire abstraction de tout doute que nous puissions avoir… » Stephen Schneider aurait également précisé, durant la conférence de 1975, que «les politiques d’énergie nationale et d’alimentation doivent avoir pour fondement que le contrôle de la population par voie nucléaire ou par affamement de masse, est indéfendable.» Tant mieux, nous l’avons échappé belle! James Lovelock y participait également et ne manqua pas, alors, de se moquer ouvertement des scénarios les plus hystériques concernant le réchauffement anthropique. James Lovelock a beaucoup changé.

Michael Crichton, le célèbre écrivain US de science-fiction, scénariste et producteur de films, dénonça farouchement, durant les dernières années de sa vie, l’arnaque climatique. En 2003, lors d’une conférence, il déclara: «Il est clair que tout scientifique puisse être accusé comme Galilée le fut. Mais je n’aurais jamais imaginé “Scientific American” dans le rôle de la Mère Eglise». Michael Crichton posa également la question de savoir depuis quand le terme “sceptique” est-il devenu un “gros mot”. [47]

En juillet 2009, lors d’une conférence , Mr. Al Gore proféra ses litanies habituelles «… grâce à la gouvernance globale et bla bla bla…» mais compara, aussi, la lutte contre le réchauffement climatique à la lutte contre les Nazis. [48] Quelques heures plus tard, le Times escamotait, de son site web [49], cette image un peu “forte”. Mais Mr Al Gore voulait-il suggérer, oui ou non, que les sceptiques sont des pro-Nazis, ou l’auraient été, ou le seraient?

Tout cela est profondément troublant et il semblerait, en effet, que les prosélytes de ce nouveau dogme aient fait appel à toute l’artillerie lourde de certaines techniques religieuses d’antan pour imposer leurs croyances aux “Païens climatiques”.

Les sceptiques sont dénoncés comme des “négationnistes” (à savoir comparés à ceux qui mettent en doute l’Holocauste) [51] et parfois même comme des criminels climatiques [52]. Ils ne sont pas, encore, brûlés sur les bûchers de l’Inquisition Climatique mais ils ont, néanmoins, grand peine à pouvoir s’exprimer. Les médias, à la solde des Autorités, ont bloqué tout accès aux tribunes publiques. Ainsi, en Angleterre, le célèbre Professeur David Bellamy, aujourd’hui âgé de 76 ans, botaniste, auteur de 35 ouvrages et ayant à son actif 400 programmes de télévision, fut viré comme un malpropre lorsqu’il osa s’exprimer publiquement sur l’arnaque climatique. [68]

Le film de Mr. Al Gore “Une vérité qui dérange” a été distribué dans des dizaines de milliers d’écoles: un lavage de cerveau savamment orchestré.

Nous avons déjà évoqué les discours apocalyptiques de certains, à l’instar des prophéties bibliques: les eaux qui vont monter et les vagues qui vont nous engloutir (le Déluge?), la fournaise climatique suffocante (l’Enfer). On pourrait également évoquer la culpabilité, la rédemption par les taxes, le dogme incontournable des rapports du GIEC, les gurus auto-proclamés…

Le Diable est tout trouvé, c’est le CO2! L’éternel combat entre les Fils de la Lumière et les Fils des Ténèbres. La dichotomie fatidique, fondement de la théologie de l’annihilation. Le CO2 a été tellement satanisé que la simple mention de ce gaz atmosphérique évoque, dans l’imagination populaire, le poison, le polluant, le toxique. Et pourtant le carbone est la base de la vie et tous les aliments que nous consommons procèdent du dioxyde de carbone atmosphérique.

Ceux qui osent évoquer le Soleil, comme facteur fondamental des cycles climatologiques, sont stigmatisés à l’image de Galilée qui osa positionner notre astre au coeur du système planétaire. L’Histoire qui se répète.

On pourrait également mentionner les “indulgences pontificales” remplacées par les “compensations de carbone” vendues par un nouveau clergé, les grands prêtres de l’absolution climatique.

Les Autorités doivent se pâmer d’aisance à la vue de toutes ces “croisades climatiques”, pour la plupart virtuelles et informatisées: ne préfèrent-elles pas, en effet, que les militants activistes soient en face de leur ordinateur (la boîte à réalité virtuelle) plutôt que de bêcher leur jardins (dans un souci d’autonomie fertile) ou de fomenter les “Insurrections qui viennent”.

La sémantique de ces croisades climatiques, et des multiples pétitions afférentes, à l’image de celle de la nov-langue, est experte à semer la confusion dans les esprits: “alerte climatique”, “crise climatique”, “cent jours pour lutter contre le réchauffement”, “on ne négocie pas avec le climat, on agit”, “l’ultimatum climatique”, “le Climat entre nos mains”, “350.org”, “seal the deal”, “fondation pour la protection du climat”, “réseau pour un climat neutre”, “Time for Climate Justice”,” Climate for Life”, etc, etc, ad nauseam.

Des petits malins commencent même à proposer des “vacances climat neutre”, des “voyages sans carbone” et toute une gamme de “produits à bilan carbone neutre”.

Et James Lovelock parle, dans son dernier ouvrage, de notre “empreinte écologique plus noire que le péché”. A quand la confession publique obligatoire et le dévoilement de son “empreinte carbone”? Et pour les châtiments?

Fixation du CO2 et Libération de l’Humus

Il paraîtrait que la “taxe carbone” est de gauche! [34] Et l’Ecologie doit-elle être de gauche, aussi? Est-ce pour cela que Mr Sarkozy a sorti de son placard à bolets un cryptogame de la préhistoire? L’écologie politique est-elle à ce point fossilisée qu’elle se soit rendue complice de cette imposture climatique? Ou est-ce, peut-être, que l’écologie politique n’a vraiment jamais remis en cause, intrinsèquement, les fondements mortifères de la civilisation occidentale moderne? Juste du vernis verdâtre pour occulter le vert de gris? Mais cela n’est sans doute pas si simple car combien d’écologistes ont des doutes profonds concernant cette arnaque climatique? Néanmoins, peu d’entre eux osent l’exprimer publiquement de peur de passer pour des crétins ou des voyous climatiques.

La question que je pose aujourd’hui à tous les écologistes, mais aussi aux ONGs, aux commissions de l’ONU, aux oligarques globalistes, aux fondations, aux représentants élus, aux négociants en crédit carbone, etc, est la suivante:

Si l’urgence du réchauffement climatique est à ce point dramatique, si le CO2 est sur le point de carboniser l’humanité ou de l’engloutir par la montée des eaux, pourquoi ne pas promouvoir AUJOURD’HUI même (et pourquoi ne l’avoir pas fait avant) la reconversion à l’agriculture biologique de toutes les terres agricoles de la planète?

Le Rodale Research Center [54] a déduit de ses recherches, qui ont porté sur 24 années, la capacité de fixer par année et par hectare 3,7 tonnes de CO2 en agriculture biologique. [55] Et ce, sans prendre en considération les réductions en émissions de CO2 dues aux besoins énergétiques inférieurs de l’agriculture biologique que le Professeur David Pimentel, de l’Université de Cornell, estime à 63% des besoins énergétiques de l’agriculture chimique [56]. A raison de 2000 millions d’hectares arables planétaires, la fixation de CO2 serait de 7,5 milliards de tonnes de CO2, à savoir près du tiers des émissions anthropogéniques “officielles”.

Dans le même ordre d’idée, pourquoi ne pas limiter AUJOURD’HUI même (et pourquoi ne l’avoir pas fait avant) la goinfrerie en viande de l’occident et d’avoir, par là-même, stopper une grande partie de la déforestation, responsable d’une portion des dites émissions (pour ne pas mentionner les pets méthaniers des bovins!)?

La réponse à ces questions, et surtout à la première, est claire et évidente: parce que la mafia de l’agrochimie en a décidé autrement et qu’elle serait ruinée par une telle reconversion. Mais j’aimerais tellement l’entendre de la bouche des fondations, de l’ONU, des ONGs, des partis politiques… Peut encore rêver que Mr Al Gore (au nom prédestiné [43]) se transforme en apôtre du compostage…? N’avait-il pas d’ailleurs évoqué, dans son discours sus-mentionné en juillet 2009, qu’effectivement certains sols étaient décidément très peu fertiles et en manque vital de carbone?

L’urgence d’aujourd’hui, ce n’est pas le CO2, ce n’est pas le réchauffement climatique anthropique, L’urgence, c’est “la destruction humique”. [57] Les sols agricoles sont biologiquement morts, dans leur grande majorité. La reconversion de toutes les terres agricoles par des pratiques agro-écologiques permettrait, en sus de la fixation de CO2 (qui n’est qu’un épiphénomène) de régénérer les sols, de stopper l’érosion des sols et de ralentir les processus de désertification, d’augmenter considérablement le pouvoir de rétention en eau des sols (et donc de diminuer drastiquement les besoins en eau douce de l’agriculture, un des enjeux véritables du futur), de nourrir les peuples avec des aliments sains, hautement nutritifs et exempts de poisons (et donc de réduire drastiquement les cancers et autres pathologies et toutes les dépenses financières afférentes), de protéger les nappes phréatiques, de régénérer l’agroforesterie traditionnelle et de préserver la biodiversité alimentaire en gardant précieusement les variétés traditionnelles qui sont, de loin, beaucoup plus résilientes.

C’est d’ailleurs ce que prétendent faire les multinationales de la semence (Monsanto, Syngenta, en partenariat avec Bill Gates et la Fondation Rockefeller): “sauvegarder la biodiversité en cas de changement climatique, de guerre ou de catastrophe naturelle” dans leur grande banque “réfrigérée naturellement par un climat glacial” de l’archipel du Spitzberg (archipel de Svalbard) en Norvège. Le dit archipel, qui selon les alarmistes, aux grands discours apocalyptiques et hypocrites, serait au coeur même du changement climatique surchauffant, à raison même de 0.7 °C d’augmentation par décennie! [67] Les clowns ne sont pas en manque de contradictions. [42]

Et pour reparler de résilience, je m’étonne de cette frayeur hystérique d’une légère montée des températures qui ruinerait l’agriculture. Nous mentionnerons, au passage, que le maïs, plante C4, poussait littéralement, autrefois, dans les déserts du sud-ouest des USA. Les agronomes modernes en ont fait une pompe à eau qui nécessite 1500 litres de ce précieux liquide pour produire 1 kilo de grain sec. Monsanto, Syngenta, DuPont, de la grande famille des Humanitaires Globalistes, travaillent, depuis plusieurs années, à créer des chimères génétiques de maïs qui seront résistantes à la sécheresse… et au réchauffement climatique. [58] La boucle est bouclée. L’INRA, nous l’avons évoqué, envisage de déployer tout son “génie” génétique pour briser cette fâcheuse tendance que le blé a de ne pas vouloir produire encore plus et pour l’adapter, bien sûr, au réchauffement anthropique.

Question simple, et naïve, peut-être: lors du réchauffement climatique de l’Epoque Romaine et lors du réchauffement climatique de l’Epoque Médiévale, comment les paysans ont-il pu continuer à cultiver leurs variétés de céréales puisqu’ils ne bénéficiaient pas de l’accompagnement éclairé (les pôvres) des agronomes, biologistes, et autres généticiens de l’INRA? La réponse est claire: les variétés dites “de population” vivantes, fluides, ouvertes à tous vents, étaient capables de s’adapter, dans un sol biologiquement vivant, à tous les “changements climatiques”!

L’INRA ne vient-il pas de découvrir que “les plantes migrent en altitude en réponse au réchauffement climatique” et plus précisément de “l’ordre de 29 mètres en altitude par décade.” A savoir pour s’adapter à un dixième de 0,7°C, par décade. Quelle découverte phénoménale! [53] Non, l’argent du contribuable n’est pas dépensé en vain à l’INRA. Voilà pourquoi, sans doute, le monde végétal, depuis son émergence, il y a 465 millions d’années, a survécu malgré des variations de 200 à 4000 ppm de CO2 atmosphérique. Les plantes s’adaptent! L’INRA sera sûrement intéressé de savoir que l’une des variétés de laitues les mieux adaptées au climat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, c’est la “Merveille d’Hiver” [59]: les voies de Gaïa sont manifestement impénétrables.

Pour en revenir aux frayeurs liées à la chaleur, nous pouvons, dans le sud de l’Inde, avec des méthodes agro-écologiques “intensives” (si l’on me permet le terme) nourrir 25 personnes par hectare et par an (avec un peu d’eau, il est vrai) et en régime végétarien. Pour entrer même dans le détail, nous pouvons produire des courges musquées (espèce Cucurbita moschata, la plus longue de croissance) en l’espace de 2 mois à partir du jour du semis. A savoir en deux fois moins de temps qu’en France. Et que ceux qui en doutent aillent vérifier sur place. Ne le répétez pas aux Malthusianistes, mais nous pourrions donc, avec ces méthodes agro-écologiques, nourrir aisément, sur 150 millions d’hectares de terre arable, deux milliards de personnes en Inde, au moins!

Vers un Refroidissement Global!

Et pour ne pas finir sur cette provocation, un tant soit peu COquine, nous allons en évoquer une autre, plus refroidissante.

Nous avons mentionné les cycles de régimes de sécheresses et d’inondations prévalant en Australie qui correspondent, of course, aux cycles de croissance et de non-croissance de températures, durant le siècle passé. Ces cycles sont grosso-modo d’une trentaine d’années.

En 1950, le climatologue et océanographe Edouard Le Danois (qui fut directeur de l’Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes) publia un ouvrage intitulé “Les Rythmes du Climat dans l’Histoire de la Terre et de l’Humanité”. [60] Dans cet ouvrage, Le Danois expliquait les relations entre le climat et les phénomènes astronomiques: la période de révolution des noeuds de l’orbite lunaire de 18 ans, la période déclinaison-syzygies de 111 années, la période périhelium-noeud apside de 1850 années, etc. Le Danois avait d’ailleurs annoncé en 1950 que la prochaine grande marée séculaire adviendrait aux alentours de 1995… et la “grande tempête du siècle” arriva en décembre 1999. Le Danois expliquait également, en 1950, que nous étions entrés, aux alentours de 1860, dans un nouveau cycle de réchauffement, source de prospérité agricole, qui allait perdurer durant quelques siècles mais avec des cycles car, dans la Nature, peu de phénomènes sont linéaires. Le Danois était un spécialiste des “transgressions océaniques” (son ouvrage, du même nom, est disponible sur la toile) [69]. Le Danois n’a, bien évidemment, jamais, au grand jamais, mentionné une quelconque relation entre le CO2 atmosphérique et les cycles climatiques.

L’ouvrage n’est pas jeune, il est vrai, mais doit-on brûler tous les travaux scientifiques antérieurs à l’émergence du GIEC en 1988?

En 1275, le terme climat signifiait “zone terrestre déterminée par sa situation par rapport aux corps célestes”. Le terme, étymologiquement, est dérivé du Grec “clima”, “inclinaison du ciel”. Ne tombe-t-il pas sous le sens que les climats de Gaïa soient influencés par les phénomènes astronomiques, par le passage du système solaire dans telle ou telle région de la galaxie et par le Soleil? L’ouvrage “The Chilling Stars”, par exemple, de Svensmark et de Calder, émet l’hypothèse que le climat est une résultante de l’influence conjuguée des nuages, du soleil et des rayons cosmiques.

Quoi qu’il en soit, vu que le dernier sous-cycle de réchauffement, relatif, a débuté environ en 1975, ne pourrait-on pas s’attendre à ce qu’un nouveau sous-cycle de refroidissement, relatif, ait débuté aux environs de 2005? Et bien, c’est exactement ce qu’annoncent certains scientifiques! Le Professeur Easterbrook est professeur de géologie à l’Université de Washington. Il est l’auteur de 8 ouvrages et de 150 publications avec une spécialisation dans la géomorphologie, la géochronologie du Pléistocène et la géologie glaciale. Ecoutons le:

«Malgré l’absence de réchauffement climatique en dix ans, et des records de froid en 2007-2008, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC) et les créateurs de simulateurs informatiques, qui croient que le CO2 est la cause du réchauffement planétaire, prévoient toujours que la Terre fera face à un réchauffement catastrophique au cours de ce siècle. Les simulateurs informatiques du GIEC ont prédit un réchauffement planétaire de 1° F par décennie et de 5-6° C (10-11° F) d’ici 2100 (Fig. 1), ce qui causerait une catastrophe planétaire ayant des effets sur la vie humaine, l’habitat naturel, l’énergie et les ressources en eau, ainsi que la production de nourriture… Toutefois, les données sur les changements climatiques enregistrées par le passé suggèrent un scénario complètement différent pour le 21e siècle. Au lieu d’un réchauffement planétaire radical, à un rythme de 0,5° C (1° F) par décennie, les données des cycles naturels précédents suggèrent un refroidissement planétaire pour les premières décennies du 21e siècle, soit jusqu’en 2030, suivi d’un réchauffement planétaire de 2030 à 2060 et d’un nouveau refroidissement planétaire de 2060 à 2090. (Easterbrook, D.J., 2005, 2006 a, b, 2007, 2008a, b); Easterbrook et Kovanen, 2000, 2001). Les fluctuations climatiques des dernières centaines d’années suggèrent des cycles climatiques de réchauffement et de refroidissement d’environ 30 ans, une tendance généralement à la hausse depuis le Petit Age glaciaire.» [61]

Et il conclut son long article (de novembre 2008): «Le réchauffement planétaire (c’est-à-dire le réchauffement depuis 1977) est terminé. L’augmentation infime de CO2 anthropogénique dans l’atmosphère (0.008%) n’était pas la cause du réchauffement. Il s’agissait de la continuité de cycles naturels qui se sont produits au cours des 500 dernières années. L’épisode froid de l’OPD a remplacé l’épisode chaud dans l’océan Pacifique, ce qui nous garantit environ 30 ans de refroidissement planétaire, peut-être plus intense que celui de 1945 à 1977. Ce qui est incertain, c’est à quel point le climat planétaire sera plus froid durant cette période. Les récents changements solaires suggèrent que le refroidissement pourrait être assez important. Il ressemblerait davantage au cycle froid de 1880 à 1915 qu’à celui, plus modéré, de 1945 à 1977. Un refroidissement plus draconien que ces derniers, comparable à ceux des minima de Dalton et Maunder, pourraient plonger la Terre dans un autre Petit Age glaciaire. Toutefois, seul le temps dira si cela est probable ou non.»

Et lorsque l’on consulte, en bon anglais, les résultats affichés pour les glaces Arctiques, par le National Snow and Ice Data Center, pour le mois d’août 2009, en relation avec août 2008 et août 2007, il semble effectivement, et très nettement, que l’on soit dans une phase de refroidissement. [65]

Ouvrons les parapluies car les insultes, et les tomates, climatiques vont voler bas. Mais pouvons nous faire abstraction des vagues de froid extrême qui ont anéanti des centaines de vies humaines, les troupeaux et les récoltes au Pérou [39] depuis 2003 (et il neiga à Buenos Aires)? Pouvons nous faire abstraction des troupeaux de chèvres décimés par le froid durant l’hiver 2007/2008 dans l’Himalaya (et il neigea à Katmandou)? Pouvons-nous faire abstraction de trois étés froids et humides au Canada et du mildiou (Phytophtora infestans), de souche beaucoup plus virulente que celui qui a provoqué la grande famine en Irlande au 19 ème siècle, qui a détruit en quelques jours, au début de l’été 2009, une grande partie de la récolte de tomates et de pommes de terre dans 13 états à l’est des USA ainsi qu’au Canada? Pouvons-nous faire abstraction de l’hiver 2008/2009, le plus froid que nous ayons connu en France depuis 20 années? [40] [64] Pouvons-nous faire abstraction des records de froids, durant l’été 2009, jamais vus depuis des dizaines d’années, qui ont été enregistrés dans la majorité des USA. [62] Pouvons-nous faire abstraction du fait que les états de l’Ohio, de l’Illinois, de l’Indiana, et de West Virginia ont vécu leur mois de juillet le plus froid depuis 115 ans? [62] Nashville, au Tennessee, la ville de Mr Al Gore, a battu en juillet le record de froid de 1877. [63] Peut-être un clin d’oeil de Gaïa!!

D’ailleurs, révolution dans les chaumières, il semblerait même que certains des pontifes du GIEC ne puissent plus en faire abstraction. C’est le cas de Mojib Latif de l’Institut Leibniz des Sciences Marines de l’Université de Kiehl et du Max Planck Institute à Hamburg en Allemagne. Il est l’auteur de 3 ouvrages (sur le changement climatique) et de 130 publications scientifiques. Le Max Planck Institute lui a décerné, en 2000, le prix de la Science Publique. C’est l’un des top modélisateurs du climat au GIEC: [83] il est réputé pour avoir contribué, de manière très conséquente, au développement des modèles de simulation du climat global et de leur utilisation pour des prédictions à court et moyen termes. Il a contribué aux rapports du GIEC de 2001 et de 2007. Il est l’auteur de l’ouvrage publié en juin 2009: “Climate Change: the point of no return”. [38]

Et pourtant, lors de la 3ème “Conférence Mondiale du Climat” à Genève [36] (du 31 août au 4 septembre 2009), Mojib Latif a déclaré, devant plus de 1500 scientifiques du climat de la planète, que «Les prévisions du changement climatique sont proches du dérapage…. Je ne suis pas un des sceptiques du climat. Cependant, nous devons nous poser les questions dérangeantes nous-mêmes, sinon d’autres le feront.»

Et selon le communiqué de Fred Pearce [37] , que l’on ne peut pas soupçonner d’être un climat-sceptique, (en date du 5 septembre 2009, c’est tout “frais”): «Latif a prédit que dans les prochaines années, [81] [82] une tendance refroidissante naturelle allait prendre le pas sur le réchauffement anthropique. Ce refroidissement résulterait des variations cycliques des courants océaniques et des températures de l’Atlantique Nord qui sont connues sous le nom d’Oscillation Nord Atlantique (NAO). Rompant avec l’orthodoxie du changement climatique, il a dit que les cycles de l’Oscillation Nord Atlantique étaient probablement responsables, en partie, du fort réchauffement global que nous avons vécu pendant les trois décennies écoulées. “Mais de combien? cela reste encore à déterminer.” a-t-il dit aux conférenciers. L’Oscillation Nord Atlantique est maintenant entrée dans une phase froide.


Latif a également ajouté que les cycles de l’Oscillation Nord Atlantique expliquent le reverdissement récent du Sahel en Afrique après les sécheresses des années 1970 et des années 1980. James Murphy, le responsable des prévisions climatiques au Met Office (l’agence météo anglaise) a confirmé son accord et a établi une corrélation entre l’Oscillation Nord Atlantique et la mousson en Inde, ainsi qu’avec les ouragans dans l’Atlantique et la mer glacée de l’Arctique. “Les océans sont un facteur décisif de la variabilité décennale naturelle” a-t-il déclaré.»

Permettez-moi de jubiler. Edouard Le Danois, l’océanographe et astronome, va finir par sortir des oubliettes. Il y aura sûrement encore des irréductibles du CO2 qui vont s’écrier que le refroidissement global va intensifier le réchauffement global anthropique puisque, chauffage hivernal aidant, nous allons consommer encore plus d’énergie fossile! En effet, les voies de Gaïa ne sont pas linéaires. Un cycle peut en cacher un autre.

Quant au Syndrome du Titanic? Sûrement, mais avant tout du Titanic Agricole si l’on veut analyser objectivement la destruction de la Biosphère. En tout cas, il semblerait que le super-ordinateur/simulateur du GIEC, commence à prendre l’eau de toutes parts. En épitaphe: “Dans l’océan Virtuel de ses vanités et de ses arrogances, il sombra, atomisé par un iceberg émergeant du Réel. A l’image de son homonyme, de chair et d’os, et à l’instar de son frère de silicium, qui, dans son Odyssée, s’abîma en explorant le vide, il eût pu s’appeler HAL”. (Un autre clin d’oeil de l’histoire: dans les manuscrits de Nag Hammadi des Païens Gnostiques du III ème siècle, qui luttaient alors contre la pensée Monolithique, HAL, en copte, signifie “tromperie, stratagème, simulation”).

Que faut-il faire? Peut-être annuler la prochaine conférence de Copenhague sur le Réchauffement Climatique Anthropique: il n’en sortira rien. Ou peut-être alors en recycler les thèmes de réflexion, et d’action, qui devraient être: la reconversion à l’agriculture biologique, la reforestation, la sécurité alimentaire dans les pays pauvres, la lutte contre l’érosion des sols et la désertification, la distribution de l’eau douce…

Je prie le lecteur de me pardonner pour la longueur de cet essai mais cela m’a sincèrement libéré, après deux années de silence, d’un énorme poids sur la conscience. Je continuerai de présenter des traductions de l’anglais, au fil de mes disponibilités, sur tous les thèmes liés au climat et en particulier celui du passé de la Terre.

La Vie est belle. Inhalons et Exhalons à pleins poumons. Et que ce soit dans le froid ou dans le chaud, je suis intimement convaincu qu’il va nous falloir enseigner à nos enfants comment survivre dans la Beauté de Gaïa. Afin de préparer les voies des Tribus du Futur.

Dominique Guillet. Septembre 2009.

Post-scriptum: Afin d’illustrer mes états d’âme quant aux fondements de la société occidentale mortifère, qui sombre dans la virtualité, je laisserai “aux intégristes les scories de leurs mythes” et je vous livre ces quelques mots de Maurice Chaudière [76], poète et apiculteur, par la bouche de Dédale: [75]

Séquelles ! Je laboure des séquelles…

Je vis au cœur de mes déchets !

Pour avoir répondu aux suppliques des hommes,

je partage leur sort, je partage le tort de les avoir aimés…

Par ma faute la Terre, la Mer, le Ciel… l’Univers entier s’encrassent et se mutilent…

Or les hommes sont là qui me pressent d’agir…

Des hommes intrépides qui convoitent les Astres !

Ils me somment aujourd’hui de les conduire plus loin, plus haut, toujours plus haut…

vers cet ailleurs inconcevable où s’abîment les cieux…

Plus rien ne les anime que le goût du vertige!

Un ordre virtuel, de mirage en mirage, occulte le réel

Les capsules et les sondes se disputent la gloire de leurs nouveaux trophées…

Cependant qu’ici-bas les robots en faillite encombrent le marché gigantesque des villes…

L’Espace n’a plus de bornes et la Terre n’a plus d’axe…

Vertical, désormais l’horizon n’a plus d’âme…

L’Amour n’a plus d’emploi!

Les Dieux se taisent…

Alors, sans attendre l’aval d’aucun autre Titan,

laissant aux intégristes les scories de leurs mythes,

j’en appelle au destin sublime qui les hante: l’exploration du vide!

En dépit des trous noirs et des météorites qui dispersent les anges,

je vais bâtir enfin ma propre sépulture:

un labyrinthe sidéral où je saurai, comme les Dieux, à tout jamais me taire !

Décodage du double tabou imposé sur les substances guérisseuses, visionnaires et sacrées

L’objectif déclaré, et transparent, de mon blog “Xochipelli”, est de mettre en lumière, fondamentalement, le tabou qui prévaut, depuis très longtemps, sur les substances et préparations guérisseuses, visionnaires et sacrées de la Biosphère Gaïenne,

que nous offrent les champignons, les plantes, les animaux, les minéraux…

Dans cette présente déclaration d’intention, je me fonde essentiellement sur la mise en exergue du tabou inversé, ou double tabou, ainsi qualifié par le Métahistorien John Lash – dont j’ai traduit l’intégralité de l’oeuvre écrite, sur mon site Liberterre et en publications. Ce double tabou a été imposé, par des psychopathes déments, à une partie de l’humanité d’alors, à savoir durant l’émergence de certaines tribus, ou sociétés, environ un millier d’années avant notre Ere, que l’on hésiterait, d’ailleurs, à qualifier de civilisations – du moins eu égard à leurs organes de contrôle.

Cette déclaration d’intention est, également, agrémentée de quelques éclairages étymologiques qui se fondent sur les recherches de certains linguistes, ou sur les découvertes et thèses de l’archéologue Maria Gimbutas, quant à l’existence d’une langue qualifiée de Proto-Indo-Européenne, une langue-mère originelle. Originelle, bien sûr, dans le sens d’un espace-temps strictement circonscrit à l’une des expressions de l’humanité sur cette planète. Un espace-temps d’autant plus circonscrit, à mes yeux, que je n’accorde aucun “crédit”

– du latin “credo”, croire, croyances –

… pour en arriver au concept moderne de finance mafieuse

créant de l’argent ex nihilo pour le prêter très cher aux pauvres

aux délires des néo-darwiniens quant à leur conception de “l’évolution” de l’animal humain et de l’intégralité de la biosphère,

une conception issue de cerveaux très endommagés

par la pathologie de la pensée linéaire occidentale

Lynn Margulis, l’une des biologistes les plus géniales du siècle passé, presque inconnue dans notre pays, malgré qu’elle ait prouvé la validité du concept d’endosymbiogenèse

et dont, bien sûr, aucun ouvrage n’a été traduit en français,

pour ne pas fâcher les fondamentalistes,

l’imposition d’un tabou?

avait qualifié les néo-darwiniens de petite secte religieuse en voie d’extinction. Les délires néo-darwiniens constituent, très certainement, l’une des mutations pseudo-scientifiques les plus destructrices du syndrome du tabou inversé.

Ce tabou inversé se décline, tout simplement, comme suit: il est strictement interdit d’utiliser des substances guérisseuses, visionnaires et sacrées et, de plus, il est strictement interdit d’en connaître l’existence même. Selon le Métahistorien John Lash qui – dans la voie ouverte par le mythologiste Joseph Campbell, a étudié la grande majorité des mythologies des peuples de la planète –

ce tabou inversé est unique au monde.

De tous temps, et dans toutes sociétés humaines, il semblerait que les tabous aient existé mais ils étaient très clairement stipulés afin que les individus puissent les respecter –

ou les briser eu égard aux inclinations dissidentes qui paraissent caractériser la frange la plus innovatrice de l’espèce humaine!

Par exemple, dans certaines sociétés Indigènes, la femme ayant ses fleurs n’est pas autorisée à participer à des rencontres sociales et à des cérémonies rituelles ou initiatiques. Le tabou, dans ce cas, est simplement dicté et il peut être respecté – ou rompu. Dans certaines sociétés Amérindiennes, il est interdit aux membres du Clan du Castor de consommer du castor car celui-ci est leur totem, leur animal-emblème.

Pour ce clan, les castors sont perçus comme des formes assumées par des guides de la tribu ou des ancêtres non-humains.

Ce tabou clairement énoncé peut être respecté ou rompu – et il est, d’ailleurs, rompu lors de cérémonies rituelles de gratitude envers les castors. Dans ce cas, le caractère sacré du castor est maintenu

tant bien même sa chair est communiée lors de rituels de pouvoir.

« Traditionnellement, la finalité d’un tabou est de préserver la frontière entre le sacré et le profane, mais cette frontière est néanmoins poreuse. La vache sacrée, de la religion Hindoue, vagabonde dans les rues de l’Inde d’une façon routinière et nonchalante. La vache ne peut pas être sacrifiée: c’est le tabou. Mais en raison d’une conscience claire du tabou – une transparence complète – la présence de la vache dans le monde ordinaire – profane – éveille l’esprit à un autre monde, un royaume dont les choses possèdent une valeur différente et connectée à la dimension sacrée de la vie. Les valeurs sacrées et profanes coexistent et interagissent et ce modus operandi se perçoit dans la fonction des tabous et des objets interdits ». (John Lash. Le Paradis Reconquis. Collection Liberterre. Editions Voix des Semences).

Quelle est l’origine de ce tabou inversé frappant de malédiction les substances guérisseuses, visionnaires et sacrées? Aujourd’hui, nul érudit n’en a évoqué la présence dans les écritures cunéiformes des tablettes d’argile – remontant à 3200 ans avant notre Ere – qui recueillent l’histoire de la civilisation Sumérienne. On peut donc affirmer que sa seule présence est exprimée dans les livres de la Bible,

– du Grec “Byblos”, livre, tout bonnement –

la source des trois religions prétendument monothéistes,

car Elohim ne serait-il pas le pluriel de El?

mais d’où venaient donc ces dieux circulant en “chariots de feu”?

de la même galaxie que celui qui est venu sauver l’humanité du péché capital?

le syndrome de la Rédemption… le syndrome de la Croyance Croix/Croisade

Credo, ergo sum

et certains, même, sont partis en Croisade pour Sauver le Climat!!!

et plus particulièrement exaltée dans le livre de la Genèse.

« La prohibition Biblique “Tu ne connaîtras pas” constitue un acte clair et délibéré de déni. Elle détermine la dynamique particulière du tabou inversé, la manière dont il occulte ce qu’il interdit. Exprimé en termes plus explicites, le tabou stipule que “tu ne connaîtras pas” ce que tu es interdit de posséder. Le tabou est empreint d’une double malédiction: à l’encontre du partage de la chose frappée de tabou et à l’encontre de la connaissance même de son existence permettant de le partager. Telle est la prohibition extraordinaire, et déconcertante, stipulée dans la Genèse, le premier livre de la Bible ». (Op. cit.)

“Ne mange pas du fruit défendu”. C’est l’un des plus vieux tabous au monde et cet interdit frappe l’Arbre de la Connaissance: “Tu ne connaîtras pas”. Quelle est donc la nature du fruit défendu? Bien évidemment pas la pomme!!

Mais bien plutôt le cannabis, le champignon, le lotus bleu… ou le mythique Soma

J’ai passé des journées entières à compulser les reproductions numérisées des Manuscrits du Moyen Age, d’un grand nombre de bibliothèques numériques d’Europe… et j’y ai retrouvé des enluminures dans lesquelles Eve tend le Champignon à Adam! La très célèbre pomme d’Adam…

et cela fait 2700 ans que les théocrates nous jettent l’anesthésiante pommade

– du latin, “pomus”, pomme –

Cela fait, ainsi, 2700 ans que les théocrates anesthésient l’humanité avec leur mythe, destructeur et stérile, plaçant Adam et Eve dans un “Paradis” dont ils ont été chassés parce qu’Eve a consommé le fruit défendu, offert par le Serpent, et qu’elle a incité, à en faire de même, Adam, son époux,

ou du moins celui qui pourvut la côte saignante dont elle fut forgée…

faut-il vous l’envelopper papier/cadeau ou est-ce pour consommer de suite?

Yahvé/Jehovah/Yaldabaoth expulse Adam et Eve lorsque ces derniers – après avoir consommé du fruit défendu de l’Arbre de Connaissance – s’aperçoivent qu’ils sont nus, évidemment. Yahvé instaure la guerre entre les deux genres humain – et entre la femme et sa semence; il les condamne aux labeurs forcés – à perpétuité; il maudit le serpent –

le très célèbre Lucifer, du latin “Lux Ferris”, Porteur de Lumière

il condamne la femme à souffrir dans l’accouchement et parfois à en mourir;

le “travail” de la femme donnant naissance…

du latin “trepalium”, instrument de torture à trois pieux

il la condamne à être assujétie à son époux; il condamne les deux, et leur descendance, à “travailler” le sol à la sueur de leur front – couvert de la poussière vers laquelle ils retourneront à leur mort.

C’est tout un programme… et cela friserait même l’envoûtement

pour ne pas dire le génocide

Yahvé n’est pas content du tout et il a peur. «Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal». «Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’Arbre de Vie, d’en manger, et de vivre éternellement». Genèse 3:22 introduit, ainsi, un autre motif de ce mythe dévastateur – à savoir un second arbre. C’est pour cela que Yahvé expulse ces deux dissidents du Paradis dont ils étaient les gardiens: pour contrecarrer une autre violation potentielle de sa volonté divine.

Il est à noter, ici, que selon la Genèse, la consommation du fruit du second arbre, l’Arbre de Vie, n’est pas prohibée.

« Pourquoi Dieu est-il si effrayé que la consommation du premier entraîne la consommation du second? Sans doute parce que la réalisation obtenue, au travers de la consommation du fruit de l’Arbre de Connaissance, génère la reconnaissance de la nature de l’Arbre de Vie. Le fruit défendu donne aux parents originels l’accès à la source biologique même de leur existence, “l’Arbre de Vie”. Comme cet arbre ne pouvait être atteint que si le fruit de l’autre arbre était consommé, son accès n’avait pas besoin d’être dénié. Sans le fruit défendu pour ouvrir leur vision, Adam et Eve pouvaient profiter de l’Arbre de Vie pour la nutrition, pour se sustenter, mais non pas pour accéder à ses secrets les plus profonds, non pas pour atteindre le secret de la vie elle-même. L’Arbre de Connaissance confère la sagesse qui ouvre la voie au secret de l’immortalité, représenté par l’arbre de vie (en termes modernes, l’ADN, le génome humain, l’évolution ontogénétique et phylogénétique). » (Op. cit.)

J’invite toutes celles et ceux, qui seraient intéressés par l’intégralité du décodage de ce mythe pernicieux, à consulter le premier très long chapitre, ou l’ouvrage, sus-cités.

Que le fruit défendu – à savoir les substances guérisseuses, visionnaires et sacrées – donne accès aux secrets de la vie n’étonnera pas ceux qui ont eu le courage de plonger dans le monde des enthéogènes. Les Ayahuasqueros de l’Amérique Latine affirment que grâce à l’Ayahuasca, ils peuvent percevoir le niveau moléculaire des plantes de l’Amazonie dont ils utilisent certaines – parmi des dizaines de milliers – pour guérir. Lorsque les Occidentaux leur demandent comment ils peuvent connaître les propriétés guérisseuses, de certaines plantes Amazoniennes, que l’on vient juste de découvrir grâce à une technologie hyper-moderne et sophistiquée, ils répondent invariablement que c’est grâce à la Madre Yagé. (Jérémy Narby. Le Serpent Cosmique).

Certains chercheurs, et Prix Nobel, de la biologie moderne ont récemment eu le courage de reconnaître que c’est grâce à l’usage de substances psychoactives (Champignons Psilocybes, LSD…) qu’ils ont réalisé les découvertes qui les ont rendus célèbres.

La mise en place de la confiscation des richesses visionnaires de la Biosphère Gaïenne – qui sera l’un des thèmes fondamentaux abordés dans ce blog – a été le fait d’une petite clique démente de théocrates qui se sont arrogé le droit de jouer les intermédiaires entre l’Humanité et l’Altérité et qui, pour ce faire, ont inventé des religions,

du latin “religare”, lier, du Grec “lugo”, attacher une branche,

en connotation avec le Sanskrit “raggu”, corde, ce qui lie

ceux qui se réfugient derrière une prétendue étymologie du terme religion avec le latin “legere” pour lire, lecture, loi, etc, ne sont que des lâches qui font perdurer les objectifs fondamentaux de toutes les religions institutionnelles :

mettre l’espèce humaine en esclavage

en prétendant que les êtres humains ne pouvaient plus réaliser cette connexion par eux-mêmes parce qu’ils avaient chuté!

L’envoûtement de la Chute Originelle et du Péché Capital…

2700 ans plus tard, le “système” fonctionne encore, clopin-clopant parfois…

« Selon l’interprétation habituelle, le mythe affirme que les parents originels furent chassés du Paradis pour avoir consommé du fruit défendu – c’est à dire pour un acte de désobéissance. Ce que le mythe n’explicite pas, c’est qu’en fait l’état paradisiaque était induit par l’acte de consommation et que la Chute résulta du fait que la plante qu’ils mangèrent leur fut supprimée. L’Eden est un espace, le paradis naturel sur Terre, mais la conscience d’y être présent procède du fruit défendu qui y croît. C’est le premier facteur occulté dans le message déguisé du mythe.

Le langage du mythe de l’Eden utilise une syntaxe mensongère et délibérément pervertie: elle nous conduit à présumer que la cause de la Chute fut un acte de désobéissance alors qu’en réalité la Chute se manifeste non pas parce qu’Adam et Eve désobéirent mais parce qu’ils n’ont plus le droit de posséder ce pour quoi ils ont été punis d’avoir profité. Leur punition est une perte de l’accès à la chose même qui leur révèle qu’ils vivent en fait dans le Paradis. C’est le second facteur occulté dans le message déguisé ». (Op. cit.)

La Chute n’est pas la punition pour avoir consommé du fruit défendu, c’est la conséquence de l’interdiction de manger le fruit, une fois qu’il a été goûté.

L’interdiction de manger le fruit, c’est la prohibition de la connaissance de l’existence – et du partage – des substances guérisseuses, visionnaires et sacrées,

que nous offrent les champignons, les plantes, les animaux, les minéraux…

Le qualificatif “guérisseuse” me met dans tous mes émois, surtout lorsque j’en découvre la définition chez Wikipedia – l’un des organes majeurs de désinformation à la botte des Autorités: « Un guérisseur est une personne, généralement dépourvue de diplôme médical, qui guérit, ou prétend guérir, en-dehors de l’exercice légal scientifique de la médecine, par des moyens empiriques ou magiques, en vertu de dons particuliers supposés ou à l’aide de recettes personnelles. »

tous les poncifs les plus sordides ont été concentrés en quatre lignes seulement

quel est l’imbécile consommé qui a pu rédiger un tel torchon diffamatoire?

vraisemblablement une crapule soudoyée par le Conseil de l’Ordre des Médecins,

ou le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens, ou le Conseil …

tous Ordres créés par le Maréchal Pétain en 1941

celui-là même qui initia la destruction généralisée de l’herboristerie

La racine – l’étymologie – des termes guérisseur, guérison, guérir est, pour moi, l’une des plus fascinantes qui soient. Sa racine Indo-Européenne est “wer” et sa racine sanscrite est “vāraḥ”, qui est dérivé du verbe “vṛṇoti” (vṛ-) pour couvrir, envelopper, entourer, cacher. Cette racine sanscrite est attestée dans les composés suivants: “dur-vāraḥ pour difficile à défendre; “aśva-vāraḥ” pour cavalier/celui qui retient le cheval; “vāṇa-vāraḥ” pour cuirasse/qui protège des flèches.

Cette racine sanscrite vāraḥ est à l’origine des termes suivants:

guerre, guérir, gardien, jardin, garantir, guérite…

et c’est à prendre ou à laisser, il ne s’agit pas de supputations

Guérir se disait “garir” ou “warir”, pour rendre la santé, aux XII/XIV ème siècles en France. Corrélé à “warjan”, pour défendre, protéger, en vieux francique. Corrélé à “werian” en ancien haut allemand et à “wehren” en allemand, pour défendre. Corrélé au gothique warjan, pour interdire.

Il faut se rappeler que dans nos langues, les lettres G et W permutent souvent. Nous avons ainsi gardien/warden; guerre/war; guérite/garret; garantir/warrant, etc… Dans le cas de jardin/garden, ce sont les lettres J et G qui permutent.

Pourquoi jardin/garden sont-ils issus de cette même racine Indo-Européenne? Parce que, tout simplement, un jardin se définit – toujours – par un enclos pour le protéger des animaux sauvages, ou des animaux domestiques… ou bien encore des maraudeurs, des gypsies, des basanés dont l’existence-même requiert l’émergence des polices, des tribunaux, des magistrats, des lois, des prisons…

ce qui fait dire à certains, dont moi-même en fait,

que l’agriculture fut le début du chaos social

Ces corrélations étymologiques mettent également en exergue la vérité toute nue et incontournable – très souvent occultée par les mouvances néo ou pseudo shamaniques teintées de Nouvel Age débile: le shaman, le guérisseur qui sait guérir sait aussi tuer. Ce sont les mêmes forces, et souvent les mêmes substances: tout dépend de l’intention – et de la dose!

Les Grecs l’avaient fort bien compris

car “Pharmakon” signifie à la fois le remède et le poison

mais, de plus, “Pharmakós” désigne aussi le sacrifice rituel…

Dans les Idylles de Théocrite, nous retrouvons Simaitha, et sa servante, qualifiées de “pharmakeutriai”, de pharmaciennes – à savoir de magiciennes réalisant des pratiques magiques et rituelles à partir de substances végétales (laurier, farines).

L’auteur Maurizzio Bettini évoque des “pratiques de magie homéopathique et homéophonique” dans son analyse du rituel en l’honneur de la déesse Tacita dans Ovide. C’est un concept très séduisant et ces corrélations, tant sémantiques que physiques, entre les rituels sacrificiels et les substances/poisons nous amènent à aborder le troisième terme de notre expression favorite, dans cet essai: des substances guérisseuses, visionnaires et sacrées.

L’expression “sacrée” et tous les termes corrélés: “sacrement”, “sacrifice”, “sacer”, “sacra”, “sacrum”, “sacre”, “sakros”… ainsi que “saint”, “sanctifié”, etc.

dérivent de la même racine Indo-Européenne “sak”, pour pouvoir et force divine

Fondamentalement, ce qui est sacré, le sacrifice, le sacrement…, c’est ce qui donne du pouvoir – à l’espèce humaine, pas aux fausses divinités – et un ouvrage entier pourrait être rédigé sur toutes ces corrélations.

Quant à l’étymologie de notre troisième terme “visionnaire”, elle est toute aussi fascinante et évocatrice.

Elle est issue du terme Indo-Européen “weid” et des termes sanscrits

“Vidya” pour connaissance spirituelle et “Veda” pour enseignements sacrés.

Les termes corrélés en latin, français et anglais sont, par exemple:

video, videre, vidéo, vision, wisdom, wit

mais aussi wizard et witch

celui et celle qui “voient”

traduits par sorciers, sorcières, les sourciers

Et pour en revenir à l’expulsion, agrémentée de menaces génocidaires, des personnages mythiques que sont Adam et Eve, hors du Jardin/Paradis/Eden de la Genèse,

Jardin, gardien et enclos….

Paradis, “paradisus” en latin, “paradeisos” en grec,

“pairidaeza” en Avestan/Iranien signifiant “enclos/parc” parce que

composé de “pairi” pour “autour” et “diz” pour “faire un enclos, une forme”…

“Eden” de l’Assyrien “edinu”, signifiant champ, espace…

il est fort possible qu’il existe, encore, un autre facteur occultant dans ce mythe stérile: le Jardin/Paradis/Eden n’est sans doute que le vecteur de simulation/dissimulation d’une des malédictions les plus féroces posées sur l’humanité: l’invention de l’agriculture. Lors de mes investigations, au travers de la toile, en 2011, des bibliothèques Européennes, j’ai retrouvé une enluminure dans le Psautier de Saint Louis (1253/1270) dans laquelle un singe goguenard, entouré de petits champignons (magiques??), se tient devant Adam qui cultive la terre.

En conclusion partielle, le double tabou imposé par les théocrates, et autres patriarches du désert, sur les peuples du Moyen Orient s’est propagé comme une peste, une malédiction, dans toutes les directions de la planète

au fil des conquêtes, des guerres de religions, de la mise sous séquestre (intellectuelle, artistique, spirituelle, sexuelle…) des Peuples Païens de l’Europe, de la destruction de tous les centres des Initiés d’antan (et de leurs bibliothèques) datant de plusieurs millénaires, des génocides des Peuples Premiers et Indigènes, des exactions des Inquisiteurs qui brulèrent sur les buchers des dizaines de milliers de guérisseurs, de guérisseuses, de sages-femmes qualifiées de sorciers et de sorcières

pour en arriver à la Pharmacocratie actuelle.

L’écocide planétaire – qui se déploie inexorablement devant nos yeux – est la conséquence inéluctable de ce tabou. L’épitaphe de cette humanité étiolée pourrait être: « elle périt de ne plus pouvoir rendre Hommage à la Beauté ».

Et cette humanité ne peut plus, littéralement, rendre Hommage à la Beauté car les théocrates ont interdit, aux êtres humains, l’utilisation et la connaissance de l’existence des substances guérisseuses, visionnaires et sacrées

qui leur conféraient la Guérison, la Vision, le Pouvoir

et la connexion vivante et authentique

avec l’Altérité, la Source Première, la Mère

Notre Mère qui est en Terre

donne-nous nos sacrements visionnaires quotidiens!

ou tout simplement exterminé tous les peuples d’Asie, d’Australie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques qui ne croyaient pas en leurs arnaques spirituelles.

Cependant, les psychopathes prédateurs, terroristes biocidaires et autres Pharmacocrates, sont dans leur dernière ligne droite – et ils le savent – et ils se précipitent

tel un TGV lancé vers l’Abime de leurs vanités

Terroristes à Grande Vitesse

et ainsi que le précise le Métahistorien,

Tertön à ses heures fertiles

Shaman à ses heures joueuses

« La prohibition occultante est un outil puissant de manipulation sociale. Cette puissance particulière constitue précisément l’un des attributs du tabou inversé. Mais, dans ce contexte, il existe également un inconvénient pour ceux qui exercent le contrôle. Par opposition au tabou ouvert, qui est connu, adopté et accepté par toute la communauté, le tabou qui divise la communauté dépend d’une couverture, d’un programme de dissimulation qui maintient ses membres dans l’ignorance de ce qui leur est interdit. Le maintien d’une telle dissimulation n’est pas des plus aisés. Il exige, au fil du temps, un effort énorme et constant. Il requiert des stratégies occultes de coercition et d’intimidation. Et, ce qui est encore plus important, il oblige les contrôleurs à impliquer la communauté entière dans l’opération de dissimulation de telle sorte que ceux qui sont assujettis au tabou participent fondamentalement à la tromperie dont ils sont les victimes. Les faiseurs de tabous ne peuvent pas se passer de la complicité des gens qu’ils leurrent, grâce à la prohibition occultante, pour en garantir le succès.

Si l’objet frappé de prohibition occultante était révélé et si la tribu prenait conscience de ce dont elle est privée, tout le système de contrôle et de dissimulation imploserait. Une telle opération de tromperie est précaire et peut-être même dure à imaginer, mais cependant elle peut fonctionner et il est étonnant de constater qu’elle fonctionne même très bien. Mais, inévitablement, vient le jour où un membre de la communauté découvre ce qui est prohibé et caché dans le tabou inversé et le dénonce.»(Op. Cit.)

Et aujourd’hui, ce sont non seulement des membres de communautés qui dénoncent, nomment et activent le ferment humain

des réincarnations modernes des Telestai de l’Antiquité Grecque,

Syrienne, Egyptienne… ceux que l’on nommait les Gnostiques Païens

ceux qui se tiennent debout et qui sont intentionnés

ceux qui possèdent un Telos

et qui parfois, aussi, communient aux substances prohibées

comme les initiés d’antan communiaient au Kikeon

mais des communautés entières, qui sont en train de se soulever à l’encontre des psychopathes prédateurs, déments et criminels.

Pour la Libération

des Neurognostiques Sérotoninergiques de la Biosphère Gaïenne

Xochi, le 17 octobre 2015

ou 26 Vendémiaire dans le Calendrier Républicain, le jour de l’Aubergine

Les Multinationales des Nécro-technologies à l’assaut des Semenciers Industriels Africains

L’Association Kokopelli vient de publier une analyse encore plus complète des Catalogues Nationaux du GNIS, en particulier en ce qui concerne les espèces de grande culture (Maïs, Orge, Soja, Tournesol, Blé et Colza) afin de mettre en valeur que seules quelques multinationales des nécro-technologies contrôlent la quasi-totalité des variétés (ou clones) inscrites dans ces catalogues. (1) Le quatrième semencier du monde, Limagrain, est en première position, dans les Catalogues Français, pour la plupart des espèces potagères et pour quelques espèces de grande culture, dont le maïs et l’orge. Ce sont, ainsi, quatre groupes qui contrôlent 60% des 1425 variétés F1 de maïs – enregistrées dans le catalogue du GNIS – dont Limagrain, Monsanto et Syngenta. Alors que nous commencions à faire circuler cette analyse, Vandana Shiva nous fit parvenir l’alerte sonnée par certaines alliances Africaines qui s’insurgent contre une nouvelle vague de rachat de semenciers Africains par les-dites multinationales, à savoir Limagrain, Monsanto, Syngenta et DuPont (Pioneer Hi-Bred).

Avant de passer en revue les derniers épisodes de cette nouvelle offensive à l’encontre de l’autonomie Africaine, il nous parait important de bien souligner que les multinationales de la semence et de l’agrochimie n’ont pas attendu de racheter les semenciers industriels Africains pour envahir le continent avec leurs technologies biocidaires. Rappelons qu’en 2004, par exemple, au Sénégal, alors que l’Association Kokopelli oeuvrait depuis plusieurs années afin de disséminer des semences de Vie et que nous tentions de briser les inerties locales (et les routines bien confortables de certaines ONGs) afin d’installer une banque de semences dans la région de Guédé, près du Fleuve Sénégal, nous avons été les témoins de la distribution de sacs de semences de maïs, par le gouvernement, qui ne portaient aucune mention d’origine, aucun nom de variété… Ces maïs croissaient fort bien mais sans produire d’épis! Il s’avéra que les paysans Sénégalais étaient vraisemblablement les cobayes, à leur insu, d’expérimentations avec des variétés de maïs transgéniques de Monsanto – variétés qualifiées subséquemment de thermo-réactives par des groupes de paysans de l’Inde qui en furent également les victimes. Continue reading “Les Multinationales des Nécro-technologies à l’assaut des Semenciers Industriels Africains”

Les Maïs pour l’Afrique du CIMMYT: Mythe ou Réalité?

Je conçois que la lecture d’un tel dossier puisse s’avérer quelque peu laborieuse et déprimante. Mais c’est la triste réalité qui prévaut actuellement en Afrique. Cet article présente 120 liens qui renvoient, la plupart du temps, vers les informations communiquées par l’ennemi. Car c’est bien des ennemis de l’Afrique – et de toute l’humanité – qu’il s’agit. Ils ont lancé une guerre inexorable à la Vie et ils iront jusqu’au bout de leur folie meurtrière. 

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